La surdité : ◦ Le terme de surdité regroupe les différents degrés de la déficience auditive allant d’une perte totale de l’audition à une « mauvaise audition ». C’est une diminution du champ auditif en quantité (intensité) et en qualité (fréquence). Les niveaux de surdité : On définit le son à l’aide de plusieurs paramètres : ◦ L’intensité (+ ou – fort) exprimée en décibel ou dB ◦ La fréquence (+ ou – aigu) exprimée en hertz ou Hz. ◦ Les fréquences les plus utiles pour la discrimination auditive des sons de la parole se situent entre le 250 et 4000 Hz appelée aussi zone conversationnelle. Audition Normale 0 dB 10 dB 20 dB Surdité légère Surdité moyenne 30 dB On ne comprend pas tous les mots 40 dB 50 dB 60 dB On entend quelqu’un qui parle mais il faut regarder les lèvres pour comprendre. On n’entend pas les oiseaux chanter. 70 dB Surdité Sévère Surdité Profonde 80 dB 90 dB 100 dB 110 dB On entend quelqu’un qui crie mais on ne comprend rien. On n’entend pas la sonnerie du téléphone. On sent des vibrations si quelqu’un parle très fort tout près de notre oreille ou quand la musique est très forte. -Oreille externe -Oreille moyenne -Oreille interne - surdité de transmission : atteinte de l’oreille moyenne et /ou externe (avec une perte auditive inférieure à 60 dB). - surdité de perception : atteinte de l’oreille interne et /ou des voies et centres nerveux. - surdité mixte : atteinte de l’oreille moyenne et de l’oreille interne. Génétiques: ◦ Congénitales, dégénératives Prénatales: Néonatales: ◦ Infections maternelles ◦ Maladies infectieuses ◦ Traumatisme (sonore, cranien) Remarque: la surdité peut-être stable ou évolutive. pré-linguale ou post-linguale. Attention: les aides auditives ne transforment pas un enfant sourd en un enfant entendant. Le contour d’oreille L’implant cochléaire La perception de la parole: ◦ Reste approximative. ◦ Est très altérée dans le bruit. ◦ Demande une concentration auditive et visuelle importante. ◦ Engendre une fatigue importante. Gestion des aides auditives: ◦ Nécessité de changer régulièrement les piles. (les parents doivent en laisser à l’école.) ◦ Nécessité d’enlever les appareils pour certaines activités (EPS, natation…) ◦ Nécessité de les ranger dans un endroit sûr. Pour un enfant entendant: ◦ imprégnation naturelle Pour une enfant déficient auditif: ◦ Pas d’imprégnation naturelle Imprégnation volontaire Bain de langue Nécessité de moyens de communication adaptés La loi 2005-102 du 11 février 2005 fait obligation d’assurer à l’enfant en situation de handicap une scolarisation en milieu ordinaire au plus près du domicile, de garantir une continuité du parcours scolaire et d’assurer l’égalité des chances aux examens. En réponse à la loi de 2005, le PPS définit les modalités de déroulement de la scolarité et les actions pédagogiques, psychologiques, éducatives, sociales, médicales, paramédicales répondant aux besoins particuliers de l’élève. Il est élaboré à la demande de la famille par une équipe pluridisciplinaire, en s’appuyant notamment sur les observations réalisées par l’Equipe de Suivi de Scolarisation (ESS) qui se réunit au moins une fois par an. Pour rappel la loi Fabius 1991-73 article 33: dans l’éducation des jeunes sourds, la liberté de choix entre une communication bilingue (LSF-Français) et une communication orale est de droit. Pour tout enfant il est nécessaire de disposer d’une langue qui lui permettra d’accéder aux apprentissages scolaires. Le projet linguistique est choisi et défini par les parents. Projet « oraliste » Projet mixte Projet bilingue ◦ Oral seul ◦ Oral avec LPC ◦ Français oral et Français signé ◦ LSF et Français écrit. Pour le premier degré ◦ Scolarité en clis ◦ Scolarité en classe délocalisée ◦ Scolarité en milieu ordinaire pour le second degré ◦ Scolarité en ulis: collège et lycée professionnel ◦ Scolarité en milieu ordinaire Son intervention peut se décliner : ◦ Par l’accompagnement d’un SSEFIS. ◦ Par une scolarisation en classe spécialisée. ◦ Par des suivis en secteur libéral. Au niveau médical ◦ Médecin ORL ◦ Audiophonologiste ◦ Pédopsychiatre Au niveau rééducatif ◦ Orthophoniste ◦ Psychomotricien Au niveau scolaire ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ Enseignant spécialisé Éducateur spécialisé Enseignant de LSF Interprète en LSF (ou interface de communication) Codeur LfPC AVS (co) ou AVS (i) Autres professionnels ◦ Psychologue ◦ Audioprothésiste ◦ Assistant social Lieu d’intervention: ◦ Dans l’école ◦ Dans la classe Les missions: ◦ L’AVS interviendra dans une démarche d’accompagnement afin d’aider l’élève à faire sens et pour à terme lui donner les outils d’une autonomie: Accompagnement à l’organisation des tâches. Aide méthodologique. Gestion des outils. Prise de notes (collège, lycée). ◦ L’AVS va également aider l’élève en l’aidant à dévoiler: Les codes du langage (familier, courant, soutenu) L’implicite Les niveaux de langue La polysémie des mots Il a donc un rôle de régulateur du comportement, en mettant du sens au discours et aux échanges au sein de la classe. Sur une situation orale, il veillera à recentrer l’élève dans le sujet de discussion. L’AVS aura aussi un rôle : pour lever l’angoisse de l’incompréhension par rapport à l’environnement. Pour pallier aux difficultés de concentration, d’attention, de fatigabilité et de décrochage. Pour faire part à l’enseignant de la classe ainsi qu’à l’enseignant spécialisé, de ses observations relatives au travail de l’élève. La mise en place d’un cahier de liaison parait souhaitable.