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C. FLORE
443 espèces végétales ont été relevées sur l’aire d’étude. Dix espèces font l’objet d’un statut. Cinq ne font pas
l’objet d’un statut ; toutefois, ces espèces englobent des sous-espèces à statut. Les plantes inventoriées dans la
zone d’étude ne font pas partie de ces sous-espèces à statut.
Neuf espèces sont portées sur la liste rouge des espèces menacées en France. Toutes sont comprises dans la
catégorie LC10 « préoccupation mineure ». Il s’agit d’orchidées, largement répandues. Elles ne présentent pas de
caractère de rareté. En revanche, s’agissant d’espèces des prairies naturelles, elles sont potentiellement
menacées par la réduction à long terme de celles-ci.
Parmi les espèces floristiques recensées, aucune n’est protégée.
a. Orchis mâle (Orchis mascula)
L’orchis mâle est une petite orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
pourpres en grappes à éperon incurvé ascendant. Ses feuilles sont parfois tachées de brun.
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile est peu fréquente dans la région
méditerranéenne, voire absente des secteurs les plus chauds.
Cette espèce est peu fréquente sur le tracé du projet. Une seule station a été repérée.
Orchis mascula (R. Morancy) Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
b. Orchis homme-pendu (Orchis anthropophora)
L’orchis homme pendu est une petite orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses
fleurs peu colorées, en grappes, imitant une silhouette humaine.
Très bien représentée en France continentale, cette espèce plutôt mésophile est fréquente dans la région
méditerranéenne, en particulier en Languedoc-Roussillon.
Cette espèce est assez peu fréquente sur le tracé du projet. Elle a été observée à plusieurs reprises, dans les
secteurs de pelouses sèches.
10 en anglais : Least Concern
Orchis homme-pendu (R. Morancy) Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
c. Orchis pourpre (Orchis purpurea Huds)
L’orchis pourpre est une grande orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
de deux couleurs, blanches et brun-rouge. Celles-ci sont regroupées en grappes terminales denses. Ses feuilles
sont larges, à aspect charnu.
Très bien représentée à l’échelle nationale, en dehors de la zone occidentale, cette espèce mésophile est
néanmoins fréquente dans la région méditerranéenne, où elle préfère les stations les moins sèches.
Cette espèce est peu fréquente sur le tracé du projet. Une seule station a été repérée.
Orchis pourpre (R. Morancy) Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
d. Orchis bouffon (Anacamptis morio)
L’orchis bouffon est une petite orchidée des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs violettes en
grappes, à éperon incurvé ascendant, aux pétales discrètement rayés de brun.
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile a xérophile est peu fréquente dans la région
méditerranéenne.
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Sur le tracé du projet, cette espèce n’a été relevée qu’une fois, dans le secteur de la gare de Bellegarde-du-Razès.
Orchis bouffon (R. Coin) Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
e. Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis)
L’orchis pyramidal est une petite orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
rouges groupées en grappes coniques. Elles possèdent un long éperon incurvé ascendant. Ses feuilles sont
parfois tachées de brun.
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile est très bien représentée dans la région
méditerranéenne.
Cette espèce est fréquente sur le tracé du projet.
Orchis pyramidal (R. Coin) Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
f. Orchis bouc (Himantoglossum hircinum)
L’orchis bouc est une orchidée assez grande des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
peu colorées, groupées en grappes coniques, pourvue chacune d’un long éperon, à odeur forte.
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile est très abondante dans la gion
méditerranéenne.
Cette espèce est très fréquente sur le tracé du projet, une des plus régulière avec les ophrys exaltata et araignée.
Orchis bouc (R. Coin) Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
g. Ophrys exaltata (Ophrys exaltata)
L’ophrys exaltata est une petite orchidée des pelouses sèches. Elle se reconnait à ses fleurs peu nombreuses très
particulières, pourvues d’un pétale plus grand appelé labelle. Ce dernier est sombre et velu, avec une marque
claire de forme variée en son centre. Les deux autres pétales et les sépales sont clairs sans être très colorés.
Méditerranéenne, cette espèce est très répandue.
Peu visible, cette espèce est fréquente sur le tracé du projet. Elle apparait régulièrement dans les secteurs de
pelouse, en bordure de l’ancienne plate-forme et sur celle-ci, dans les sections peu circulées.
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Ophrys exaltata Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
h. Ophrys araignée (Ophrys aranifera)
L’ophrys araignée est une petite orchidée des pelouses sèches, assez semblable à l’espèce précédente. Elle se
reconnait à ses fleurs peu nombreuses, très particulières, pourvues d’un label foncé et velu, pourvu d’une
marque claire de forme variée en son centre. Les deux autres pétales et les sépales sont verts.
Cette espèce est assez répandue sur l’ensemble du territoire français. Si son espace se réduit du fait de la
disparition des prairies naturelles, elle s’installe également sur les talus de route.
Peu visible, cette espèce est fréquente sur le tracé du projet. Elle apparait régulièrement dans les secteurs de
pelouse, en bordure de l’ancienne plate-forme et sur celle-ci, dans les sections peu circulées.
Ophrys aranifera Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
i. Ophrys jaune (Ophrys lutea)
L’ophrys jaune est une petite orchidée des pelouses sèches, assez semblable à l’espèce précédente. Elle se
reconnait à ses fleurs peu nombreuses, très particulières, pourvues d’un label foncé, avec une marque claire au
centre et surtout une large bordure jaune. Les deux autres pétales et les sépales sont verts.
Cette espèce est méditerranéenne. Elle est moins fréquente que les deux précédentes, sans être vraiment rare.
Peu visible, cette espèce est rare sur le tracé du projet (elle n’a été relevée qu’une fois). Elle s’implante dans les
secteurs de pelouses sèches.
Ophrys jaune Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
j. Sérapias en soc (Serapias vomeracea)
Sérapias en soc (à droite, hors aire d’étude) Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Le sérapias en soc est une petite orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
pourpres en grappes à éperon incurvé ascendant. Ses feuilles sont parfois tachées de brun.
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile est peu fréquente dans la région
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méditerranéenne, voire absente des secteurs les plus chauds.
Cette espèce est peu fréquente sur le tracé du projet.
Son enjeu local de conservation est faible.
k. Pulmonaire affine (Pulmonaria affinis)
La pulmonaire affine est une petite plante discrète des sous-bois, caractérisée par ses feuilles tachées de blanc et
ses fleurs violettes à roses. Selon la « théorie des signatures11 », les feuilles rappellent les poumons malades, d’où
son nom.
A l’échelle nationale, cette espèce est surtout implantée dans le massif central et dans les Pyrénées. C’est une
plante des sous-bois et des lieux méso-hygrophiles.
Dans l’aire d’étude, cette espèce a été observée dans les secteurs forestiers, particulièrement dans la vallée de
l’Hers et dans le secteur du Bois d’en Bas. Elle est donc assez localisée.
Cette espèce est classée dans la liste des espèces déterminantes pour la modernisation de l’inventaire des
Z.N.I.E.F.F de la région Languedoc-Roussillon. A ce titre, elle permet, parmi d’autres espèces, de définir les zones
les plus intéressantes sur le plan de la biodiversité.
Pulmonaire affine Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est modéré.
11 Théorie ancienne cherchant à relier les remèdes (et particulièrement les plantes médicinales) aux maladies au travers de « signes », c’est-
à-dire d’élément présents rappelant la maladie ou l’organe concerné.
D. FAUNE
a. Amphibiens
Si la zone de projet ne comporte pas à proprement parler de zones humides, sur l’emprise de la future voie verte,
de nombreux amphibiens ont pourtant été recensés dans le fuseau d’étude. Au total 11 espèces ont é
observées, bien souvent aux abords immédiats du tracé de la voie. La liste de toutes ces espèces est présentée
dans le tableau ci-dessous.
Espèce
Statut de protection
réglementaire
Statut liste
rouge
Commentaires sur les prospections
réalisées
Salamandre tachetée
Salamandra salamandra terrestris
PN3, BE3 L.C.
Présente sur la partie sud du tracé, lorsque la
voie verte traverse des secteurs forestiers.
Triton palmé
Lissotriton helveticus helveticus
PN3, BE3 L.C.
Présent régulièrement le long de la voie verte,
au niveau des fossés en eau.
Triton marbré
Triturus marmoratus
PN3, BE3, DH4 N.T.
Observé ponctuellement juste au nord du
tracé, au niveau des gravières de Bram.
Crapaud accoucheur
Alytes obstreticans obstreticans
PN2, BE2, DH4 L.C.
Présent sporadiquement le long de l’itinéraire
Pélodyte ponctué
Pelodytes punctatus
PN3, BE3 L.C.
Régulièrement observé tout au long de
l’itinéraire.
Crapaud commun épineux
Bufo bufo spinosus
PN3, BE3 L.C.
Présent sporadiquement sur tout le tracé
Crapaud calamite
Bufo calamita
PN2, BE2, DH4 L.C.
Très abondant sur la partie nord de l’itinéraire,
en zone agricole
PN2, BE2, DH4 L.C.
Grenouille agile
Rana dalmatina
PN2, BE2, DH4 L.C.
Une seule observation
Grenouille rousse
Rana temporaria PN5, BE3, DH5 L.C.
Présente sur la partie sud de l’itinéraire,
caractérisée par des paysages de collines et
couverts forestiers.
Grenouille rieuse
Pelophylax ridibundus PN3, BE3, DH5 L.C.
Présente tout le long de l’itinéraire, parfois en
grand nombre sur la partie nord autour des
plans d’eau
Légende des statuts de protection :
P N : Protection Nationale. Cette protection (Arr. du 19 novembre 2007 fixant la liste des reptiles et amphibiens protégés) fixe des
listes d’espèces auxquelles sont associées différents niveaux de protection :
· PN2 : Protection stricte de l’espèce et de son habitat
· PN3 : Protection stricte de l’espèce
· PN4 et PN5 : Espèces partiellement protégées (Interdiction à la vente…).
Convention de Berne : relative à la vie sauvage et au milieu naturel de l’Europe, liste :
· En annexe II (BE2) les espèces strictement protégées sur l'ensemble du territoire des pays signataires,
· En annexe III (BE3), les espèces protégées sur l'ensemble du territoire des pays signataires.
Directive Habitat (D.H.), annexes II, IV & V
· DH2 : Espèces d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation
(ZSC).
· DH4 : Espèce d'intérêt communautaire strictement protégées sur l'ensemble du territoire européen.
· DH5 : Espèces d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet
de mesures de gestion.
Liste rouge des espèces menacées d’amphibiens et reptiles de France métropolitaine (Statut U.I.C.N.) : Six niveaux de
menaces ont été déterminés.
L.C. : préoccupation mineure ; N.T. : quasi menacé ; VU : vulnérable ; EN : en danger, CR : en Danger Critique d’Extinction ; DD :
données Insuffisantes
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Le cortège des amphibiens observés dans le fuseau d’étude peut se répartir en 3 secteurs distincts :
· L’extrémité nord du tracé de la voie verte avec la présence de nombreuses zones humides et plans
d’eau autour du village de Bram : canal du midi, cours d’eau, anciennes gravières et mares attenantes.
Les amphibiens sont particulièrement abondants dans ces secteurs de gravières et les espèces
caractéristiques sont la grenouille rieuse, la rainette, le crapaud calamite et le triton marbré. De
nombreux échanges et déplacements nocturnes d’amphibiens entre ces mares et plans d’eau, sont
observés en période de reproduction, occasionnant à cette époque d’importantes mortalités d’individus
par écrasement (crapaud commun, crapaud calamite, triton marbré). L’emprise de la voie verte n’est pas
spécifiquement un lieu d’habitat pour ces amphibiens, qui ne font que la traverser pour rejoindre les
mares situées de part et d’autre, pour la reproduction. Quelques rares fossés en eau (en hiver et but
du printemps) sont situés en bordure de voie et abritent quelques rainettes méridionales.
· La partie nord de l’itinéraire (premier tiers environ) qui traverse les plaines et collines cultivées du
Lauraguais. Il s’agit du sillon audois qui marque sur ce secteur la transition entre le domaine
méditerranéen (vignes) et le domaine atlantique (grandes cultures de plein champ). Les populations
d’amphibiens de ce secteur sont composées de populations très abondantes de crapauds calamites,
et dans une moindre mesure de rainettes, grenouilles rieuses et tritons palmés. L’ancienne voie de
chemin de fer traverse ces vastes espaces agricoles. Les champs sont souvent bordés de fossés de
drainage enherbés, généralement en eau ou humides en saison hivernale et au début du printemps,
offrant ainsi des milieux favorables à la reproduction des amphibiens.
· Un secteur de reliefs plus marqués sur les parties centrales de l’itinéraire (Collines du Razès) et
sud (reliefs du Quercorb ou chalabrais), caractérisé par des paysages très boisés, parsemés de
pâturages et de quelques cultures. Les amphibiens sont globalement moins abondants sur ces types de
milieux, mais on observe en revanche l’apparition de 2 nouvelles espèces : la salamandre tachetée
terrestre, très présente lors des traversées de secteurs forestiers et de la grenouille rousse,
accompagnées du crapaud accoucheur, du prélodyte ponctuée, de la reinette, de la grenouille rieuse et
du triton palmé.
Si le cortège d’amphibiens recensé dans le fuseau d’études s’avère très diversifié, il n’utilise pas la plate forme de
l’ancienne voie de chemin de fer comme habitat privilégié, mais la traverse uniquement pour rejoindre les
habitats de reproduction (mares, fossés) présents aux abords du tracé, de part et d’autre.
Les plans d’eaux présents le long de l’itinéraire (Bram, Bellegarde-du-Razès) concentrent d’importantes
populations d’amphibiens en période de reproduction (grenouille rieuse, rainette méridionale, crapaud calamite
et pélodyte ponctué).
Au sein des zones agricoles de part et d’autre de la voie verte, les dépressions en eau en périodes hivernale et
printanière (dépressions inondées dans les champs, ornières sur les chemins agricoles et fossés en bordures de
parcelles agricoles) sont le siège d’importantes concentrations et reproduction du crapaud calamite (Bram,
Montréal, Villeneuve les Montréal, Cailhavel et Cailhau). Malheureusement, de nombreuses reproductions
(pontes ou têtards) n’arrivent pas à maturité : assèchement, écrasement par le passage d’engins agricoles… Très
ponctuellement des concentrations de crapauds calamites et des pontes ont été observées sur le tracé de la voie
verte dans des ornières creusées par le passage d’engins agricole sur l’ancienne voie ferrée (secteur de Bajouli,
commune de Montréal).
La seule forte concentration d’amphibiens observée à proximité immédiate de la voie verte et ponctuellement
sur l’emprise de la voie, est située sur le secteur de la tranchée de Brame-Budel, entre Cailhavel et Cailhau (Cf.
carte « amphibiens et reptiles » en fin de ce paragraphe. Sur ce secteur d’environ 1 400m, l’ancienne voie ferrée
traverse la zone en déblai. Naturellement situé au fond d’une tranchée, ce secteur recueille et canalise les eaux
de ruissèlement, qui circulent dans la tranchée du sud vers le nord, pour rejoindre le ruisseau de Béoulaïgue plus
en aval. De plus, le tournement dans cette tranchée, d’un petit ruisseau temporaire drainant des parcelles
agricoles, contribue à alimenter continuellement et engorger d’eau cette section de la voie verte. Les 2 fossés de
drainage situés de part et d’autre de l’ancienne voie de chemin de fer sont actuellement partiellement colmatés
par les feuilles sèches et une végétation herbacée et arbustive qui s’est installée. Ces fossés inondés abritent une
belle population de tritons palmés et diverses grenouilles et crapauds (reinette, rieuse, crapaud calamite et
pélodyte ponctué). Lors des pluies d’automne et de printemps, ces canaux engorgés se déversent au milieu de la
tranchée, sur l’emprise de la voie de chemin de fer, l’on observe une forte densité de grenouilles rieuses,
tritons palmés et, dans une moindre mesure de juvéniles de salamandre tachetés.
Toutes ces espèces trouvent sur ce secteur un habitat favorable pour leur reproduction et leur développement :
canaux de drainage inondés, situés de part et d’autre de la voie et ponctuellement sur les parties de voies
inondées (cas de la salamandre tachetée). Ce secteur ne s’assèche qu’en saison estivale jusqu’au début de
l’automne. Malheureusement, le passage de quad engendre au printemps d’importantes mortalités de têtards,
de tritons palmés et de juvéniles de salamandres, présents au niveau des ornières au milieu de la tranchée.
Toutes ces espèces d’amphibiens sont des espèces remarquables et sont présentées dans les monographies ci-
dessous.
¨ Espèces avérées
La salamandre tachetée terrestre (Salamandra salamandra terrestris)
G. MERY, Saint Gal (48), septembre 2015 Source : J. Muratet
Salamandre tachetée Aire de répartition française
Juvénile de salamandre tachetée et habitat de reproduction : Eau courante dans les fossés et ornières de
la tranchée de Brame-Budel (Cailhavel) et petit ruisseau en forêt (Lignairolles).
La Salamandre tachetée est une espèce d’Europe moyenne et méridionale dont l’aire de répartition est très large
en Europe. La sous-espèce d’Europe occidentale est largement répartie en France à l’exception des plaines du
pourtour méditerranéen, de la Corse et de l’ouest Pyrénéen. C’est un animal principalement forestier largement
réparti en France jusqu’à une altitude de 2 000 m. Elle a besoin, pour se reproduire, de petits ruisseaux,
d’ornières remplies d’eau, de bassins en eau fraîche et limpide. A l’échelle méditerranéenne, cette espèce est plus
rare et localisée.
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