5 8 .

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Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
10
en anglais : Least Concern
85
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile a xérophile est peu fréquente dans la région
méditerranéenne.
L’orchis bouffon est une petite orchidée des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs violettes en
grappes, à éperon incurvé ascendant, aux pétales discrètement rayés de brun.
Cette espèce est assez peu fréquente sur le tracé du projet. Elle a été observée à plusieurs reprises, dans les
secteurs de pelouses sèches.
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
d. Orchis bouffon (Anacamptis morio)
Orchis pourpre (R. Morancy)
Cette espèce est peu fréquente sur le tracé du projet. Une seule station a été repérée.
Très bien représentée à l’échelle nationale, en dehors de la zone occidentale, cette espèce mésophile est
néanmoins fréquente dans la région méditerranéenne, où elle préfère les stations les moins sèches.
L’orchis pourpre est une grande orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
de deux couleurs, blanches et brun-rouge. Celles-ci sont regroupées en grappes terminales denses. Ses feuilles
sont larges, à aspect charnu.
c. Orchis pourpre (Orchis purpurea Huds)
Son enjeu local de conservation est faible.
Orchis homme-pendu (R. Morancy)
Très bien représentée en France continentale, cette espèce plutôt mésophile est fréquente dans la région
méditerranéenne, en particulier en Languedoc-Roussillon.
L’orchis homme pendu est une petite orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses
fleurs peu colorées, en grappes, imitant une silhouette humaine.
b. Orchis homme-pendu (Orchis anthropophora)
Son enjeu local de conservation est faible.
Orchis mascula (R. Morancy)
Cette espèce est peu fréquente sur le tracé du projet. Une seule station a été repérée.
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile est peu fréquente dans la région
méditerranéenne, voire absente des secteurs les plus chauds.
L’orchis mâle est une petite orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
pourpres en grappes à éperon incurvé ascendant. Ses feuilles sont parfois tachées de brun.
a. Orchis mâle (Orchis mascula)
Parmi les espèces floristiques recensées, aucune n’est protégée.
Neuf espèces sont portées sur la liste rouge des espèces menacées en France. Toutes sont comprises dans la
catégorie LC10 « préoccupation mineure ». Il s’agit d’orchidées, largement répandues. Elles ne présentent pas de
caractère de rareté. En revanche, s’agissant d’espèces des prairies naturelles, elles sont potentiellement
menacées par la réduction à long terme de celles-ci.
443 espèces végétales ont été relevées sur l’aire d’étude. Dix espèces font l’objet d’un statut. Cinq ne font pas
l’objet d’un statut ; toutefois, ces espèces englobent des sous-espèces à statut. Les plantes inventoriées dans la
zone d’étude ne font pas partie de ces sous-espèces à statut.
C. FLORE
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
86
Son enjeu local de conservation est faible.
Orchis pyramidal (R. Coin)
Cette espèce est fréquente sur le tracé du projet.
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile est très bien représentée dans la région
méditerranéenne.
L’orchis pyramidal est une petite orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
rouges groupées en grappes coniques. Elles possèdent un long éperon incurvé ascendant. Ses feuilles sont
parfois tachées de brun.
e. Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis)
Son enjeu local de conservation est faible.
Orchis bouffon (R. Coin)
Sur le tracé du projet, cette espèce n’a été relevée qu’une fois, dans le secteur de la gare de Bellegarde-du-Razès.
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Peu visible, cette espèce est fréquente sur le tracé du projet. Elle apparait régulièrement dans les secteurs de
pelouse, en bordure de l’ancienne plate-forme et sur celle-ci, dans les sections peu circulées.
Méditerranéenne, cette espèce est très répandue.
L’ophrys exaltata est une petite orchidée des pelouses sèches. Elle se reconnait à ses fleurs peu nombreuses très
particulières, pourvues d’un pétale plus grand appelé labelle. Ce dernier est sombre et velu, avec une marque
claire de forme variée en son centre. Les deux autres pétales et les sépales sont clairs sans être très colorés.
g. Ophrys exaltata (Ophrys exaltata)
Son enjeu local de conservation est faible.
Orchis bouc (R. Coin)
Cette espèce est très fréquente sur le tracé du projet, une des plus régulière avec les ophrys exaltata et araignée.
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile est très abondante dans la région
méditerranéenne.
L’orchis bouc est une orchidée assez grande des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
peu colorées, groupées en grappes coniques, pourvue chacune d’un long éperon, à odeur forte.
f. Orchis bouc (Himantoglossum hircinum)
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
Ophrys aranifera
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Peu visible, cette espèce est fréquente sur le tracé du projet. Elle apparait régulièrement dans les secteurs de
pelouse, en bordure de l’ancienne plate-forme et sur celle-ci, dans les sections peu circulées.
Cette espèce est assez répandue sur l’ensemble du territoire français. Si son espace se réduit du fait de la
disparition des prairies naturelles, elle s’installe également sur les talus de route.
L’ophrys araignée est une petite orchidée des pelouses sèches, assez semblable à l’espèce précédente. Elle se
reconnait à ses fleurs peu nombreuses, très particulières, pourvues d’un label foncé et velu, pourvu d’une
marque claire de forme variée en son centre. Les deux autres pétales et les sépales sont verts.
h. Ophrys araignée (Ophrys aranifera)
Son enjeu local de conservation est faible.
Ophrys exaltata
87
Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile est peu fréquente dans la région
Le sérapias en soc est une petite orchidée des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses fleurs
pourpres en grappes à éperon incurvé ascendant. Ses feuilles sont parfois tachées de brun.
Sérapias en soc (à droite, hors aire d’étude)
j. Sérapias en soc (Serapias vomeracea)
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
Son enjeu local de conservation est faible.
Ophrys jaune
Peu visible, cette espèce est rare sur le tracé du projet (elle n’a été relevée qu’une fois). Elle s’implante dans les
secteurs de pelouses sèches.
Cette espèce est méditerranéenne. Elle est moins fréquente que les deux précédentes, sans être vraiment rare.
L’ophrys jaune est une petite orchidée des pelouses sèches, assez semblable à l’espèce précédente. Elle se
reconnait à ses fleurs peu nombreuses, très particulières, pourvues d’un label foncé, avec une marque claire au
centre et surtout une large bordure jaune. Les deux autres pétales et les sépales sont verts.
i. Ophrys jaune (Ophrys lutea)
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
Répartition nationale (Source : FCNB 2013)
88
11 Théorie ancienne cherchant à relier les remèdes (et particulièrement les plantes médicinales) aux maladies au travers de « signes », c’està-dire d’élément présents rappelant la maladie ou l’organe concerné.
Son enjeu local de conservation est modéré.
Pulmonaire affine
Cette espèce est classée dans la liste des espèces déterminantes pour la modernisation de l’inventaire des
Z.N.I.E.F.F de la région Languedoc-Roussillon. A ce titre, elle permet, parmi d’autres espèces, de définir les zones
les plus intéressantes sur le plan de la biodiversité.
Dans l’aire d’étude, cette espèce a été observée dans les secteurs forestiers, particulièrement dans la vallée de
l’Hers et dans le secteur du Bois d’en Bas. Elle est donc assez localisée.
A l’échelle nationale, cette espèce est surtout implantée dans le massif central et dans les Pyrénées. C’est une
plante des sous-bois et des lieux méso-hygrophiles.
La pulmonaire affine est une petite plante discrète des sous-bois, caractérisée par ses feuilles tachées de blanc et
ses fleurs violettes à roses. Selon la « théorie des signatures11 », les feuilles rappellent les poumons malades, d’où
son nom.
k. Pulmonaire affine (Pulmonaria affinis)
Son enjeu local de conservation est faible.
Cette espèce est peu fréquente sur le tracé du projet.
méditerranéenne, voire absente des secteurs les plus chauds.
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
L.C.
L.C.
L.C.
L.C.
PN3, BE3
PN2, BE2, DH4
PN2, BE2, DH4
PN2, BE2, DH4
L.C.
Présente sur la partie sud de l’itinéraire,
caractérisée par des paysages de collines et
couverts forestiers.
Présente tout le long de l’itinéraire, parfois en
grand nombre sur la partie nord autour des
plans d’eau
Une seule observation
Très abondant sur la partie nord de l’itinéraire,
en zone agricole
Présente tout le long de l’itinéraire, parfois en
grand nombre
Présent sporadiquement sur tout le tracé
Régulièrement observé tout au long de
l’itinéraire.
Présent sporadiquement le long de l’itinéraire
Présente sur la partie sud du tracé, lorsque la
voie verte traverse des secteurs forestiers.
Présent régulièrement le long de la voie verte,
au niveau des fossés en eau.
Observé ponctuellement juste au nord du
tracé, au niveau des gravières de Bram.
Commentaires sur les prospections
réalisées
Liste rouge des espèces menacées d’amphibiens et reptiles de France métropolitaine (Statut U.I.C.N.) : Six niveaux de
menaces ont été déterminés.
L.C. : préoccupation mineure ; N.T. : quasi menacé ; VU : vulnérable ; EN : en danger, CR : en Danger Critique d’Extinction ; DD :
données Insuffisantes
P N : Protection Nationale. Cette protection (Arr. du 19 novembre 2007 fixant la liste des reptiles et amphibiens protégés) fixe des
listes d’espèces auxquelles sont associées différents niveaux de protection :
· PN2 : Protection stricte de l’espèce et de son habitat
· PN3 : Protection stricte de l’espèce
· PN4 et PN5 : Espèces partiellement protégées (Interdiction à la vente…).
Convention de Berne : relative à la vie sauvage et au milieu naturel de l’Europe, liste :
· En annexe II (BE2) les espèces strictement protégées sur l'ensemble du territoire des pays signataires,
· En annexe III (BE3), les espèces protégées sur l'ensemble du territoire des pays signataires.
Directive Habitat (D.H.), annexes II, IV & V
· DH2 : Espèces d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation
(ZSC).
· DH4 : Espèce d'intérêt communautaire strictement protégées sur l'ensemble du territoire européen.
· DH5 : Espèces d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet
de mesures de gestion.
Légende des statuts de protection :
PN3, BE3, DH5
L.C.
PN3, BE3
Grenouille rieuse
Pelophylax ridibundus
L.C.
PN2, BE2, DH4
L.C.
N.T.
PN3, BE3, DH4
PN5, BE3, DH5
L.C.
L.C.
Statut liste
rouge
PN3, BE3
PN3, BE3
Statut de protection
réglementaire
Grenouille rousse
Rana temporaria
Salamandre tachetée
Salamandra salamandra terrestris
Triton palmé
Lissotriton helveticus helveticus
Triton marbré
Triturus marmoratus
Crapaud accoucheur
Alytes obstreticans obstreticans
Pélodyte ponctué
Pelodytes punctatus
Crapaud commun épineux
Bufo bufo spinosus
Crapaud calamite
Bufo calamita
Rainette méridionale
Hyla meridionalis
Grenouille agile
Rana dalmatina
Espèce
Si la zone de projet ne comporte pas à proprement parler de zones humides, sur l’emprise de la future voie verte,
de nombreux amphibiens ont pourtant été recensés dans le fuseau d’étude. Au total 11 espèces ont été
observées, bien souvent aux abords immédiats du tracé de la voie. La liste de toutes ces espèces est présentée
dans le tableau ci-dessous.
a. Amphibiens
D. FAUNE
La partie nord de l’itinéraire (premier tiers environ) qui traverse les plaines et collines cultivées du
Lauraguais. Il s’agit du sillon audois qui marque sur ce secteur la transition entre le domaine
méditerranéen (vignes) et le domaine atlantique (grandes cultures de plein champ). Les populations
d’amphibiens de ce secteur sont composées de populations très abondantes de crapauds calamites,
et dans une moindre mesure de rainettes, grenouilles rieuses et tritons palmés. L’ancienne voie de
chemin de fer traverse ces vastes espaces agricoles. Les champs sont souvent bordés de fossés de
drainage enherbés, généralement en eau ou humides en saison hivernale et au début du printemps,
offrant ainsi des milieux favorables à la reproduction des amphibiens.
Un secteur de reliefs plus marqués sur les parties centrales de l’itinéraire (Collines du Razès) et
sud (reliefs du Quercorb ou chalabrais), caractérisé par des paysages très boisés, parsemés de
pâturages et de quelques cultures. Les amphibiens sont globalement moins abondants sur ces types de
milieux, mais on observe en revanche l’apparition de 2 nouvelles espèces : la salamandre tachetée
terrestre, très présente lors des traversées de secteurs forestiers et de la grenouille rousse,
accompagnées du crapaud accoucheur, du prélodyte ponctuée, de la reinette, de la grenouille rieuse et
du triton palmé.
·
·
La seule forte concentration d’amphibiens observée à proximité immédiate de la voie verte et ponctuellement
sur l’emprise de la voie, est située sur le secteur de la tranchée de Brame-Budel, entre Cailhavel et Cailhau (Cf.
carte « amphibiens et reptiles » en fin de ce paragraphe. Sur ce secteur d’environ 1 400m, l’ancienne voie ferrée
traverse la zone en déblai. Naturellement situé au fond d’une tranchée, ce secteur recueille et canalise les eaux
de ruissèlement, qui circulent dans la tranchée du sud vers le nord, pour rejoindre le ruisseau de Béoulaïgue plus
en aval. De plus, le détournement dans cette tranchée, d’un petit ruisseau temporaire drainant des parcelles
agricoles, contribue à alimenter continuellement et engorger d’eau cette section de la voie verte. Les 2 fossés de
drainage situés de part et d’autre de l’ancienne voie de chemin de fer sont actuellement partiellement colmatés
par les feuilles sèches et une végétation herbacée et arbustive qui s’est installée. Ces fossés inondés abritent une
belle population de tritons palmés et diverses grenouilles et crapauds (reinette, rieuse, crapaud calamite et
Au sein des zones agricoles de part et d’autre de la voie verte, les dépressions en eau en périodes hivernale et
printanière (dépressions inondées dans les champs, ornières sur les chemins agricoles et fossés en bordures de
parcelles agricoles) sont le siège d’importantes concentrations et reproduction du crapaud calamite (Bram,
Montréal, Villeneuve les Montréal, Cailhavel et Cailhau). Malheureusement, de nombreuses reproductions
(pontes ou têtards) n’arrivent pas à maturité : assèchement, écrasement par le passage d’engins agricoles… Très
ponctuellement des concentrations de crapauds calamites et des pontes ont été observées sur le tracé de la voie
verte dans des ornières creusées par le passage d’engins agricole sur l’ancienne voie ferrée (secteur de Bajouli,
commune de Montréal).
Les plans d’eaux présents le long de l’itinéraire (Bram, Bellegarde-du-Razès) concentrent d’importantes
populations d’amphibiens en période de reproduction (grenouille rieuse, rainette méridionale, crapaud calamite
et pélodyte ponctué).
Si le cortège d’amphibiens recensé dans le fuseau d’études s’avère très diversifié, il n’utilise pas la plate forme de
l’ancienne voie de chemin de fer comme habitat privilégié, mais la traverse uniquement pour rejoindre les
habitats de reproduction (mares, fossés) présents aux abords du tracé, de part et d’autre.
L’extrémité nord du tracé de la voie verte avec la présence de nombreuses zones humides et plans
d’eau autour du village de Bram : canal du midi, cours d’eau, anciennes gravières et mares attenantes.
Les amphibiens sont particulièrement abondants dans ces secteurs de gravières et les espèces
caractéristiques sont la grenouille rieuse, la rainette, le crapaud calamite et le triton marbré. De
nombreux échanges et déplacements nocturnes d’amphibiens entre ces mares et plans d’eau, sont
observés en période de reproduction, occasionnant à cette époque d’importantes mortalités d’individus
par écrasement (crapaud commun, crapaud calamite, triton marbré). L’emprise de la voie verte n’est pas
spécifiquement un lieu d’habitat pour ces amphibiens, qui ne font que la traverser pour rejoindre les
mares situées de part et d’autre, pour la reproduction. Quelques rares fossés en eau (en hiver et début
du printemps) sont situés en bordure de voie et abritent quelques rainettes méridionales.
·
Le cortège des amphibiens observés dans le fuseau d’étude peut se répartir en 3 secteurs distincts :
Source : J. Muratet
Aire de répartition française
89
La Salamandre tachetée est une espèce d’Europe moyenne et méridionale dont l’aire de répartition est très large
en Europe. La sous-espèce d’Europe occidentale est largement répartie en France à l’exception des plaines du
pourtour méditerranéen, de la Corse et de l’ouest Pyrénéen. C’est un animal principalement forestier largement
réparti en France jusqu’à une altitude de 2 000 m. Elle a besoin, pour se reproduire, de petits ruisseaux,
d’ornières remplies d’eau, de bassins en eau fraîche et limpide. A l’échelle méditerranéenne, cette espèce est plus
rare et localisée.
Juvénile de salamandre tachetée et habitat de reproduction : Eau courante dans les fossés et ornières de
la tranchée de Brame-Budel (Cailhavel) et petit ruisseau en forêt (Lignairolles).
Salamandre tachetée
G. MERY, Saint Gal (48), septembre 2015
La salamandre tachetée terrestre (Salamandra salamandra terrestris)
¨ Espèces avérées
Toutes ces espèces d’amphibiens sont des espèces remarquables et sont présentées dans les monographies cidessous.
Toutes ces espèces trouvent sur ce secteur un habitat favorable pour leur reproduction et leur développement :
canaux de drainage inondés, situés de part et d’autre de la voie et ponctuellement sur les parties de voies
inondées (cas de la salamandre tachetée). Ce secteur ne s’assèche qu’en saison estivale jusqu’au début de
l’automne. Malheureusement, le passage de quad engendre au printemps d’importantes mortalités de têtards,
de tritons palmés et de juvéniles de salamandres, présents au niveau des ornières au milieu de la tranchée.
pélodyte ponctué). Lors des pluies d’automne et de printemps, ces canaux engorgés se déversent au milieu de la
tranchée, sur l’emprise de la voie de chemin de fer, où l’on observe une forte densité de grenouilles rieuses,
tritons palmés et, dans une moindre mesure de juvéniles de salamandre tachetés.
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
Source : J. Muratet
Aire de répartition française
90
Le triton marbré présente un enjeu local de conservation modéré, du fait de sa présence
sporadique.
Le triton marbré n’a été contacté que sur un seul site, le secteur de « St Loup » au sud de Bram, juste au Sud de
l’autoroute. Il est connu pour fréquenter les plans d’eau de la commune de Bram. Il a été observé en hiver, en
phase de migration terrestre vers les mares et plan d’eau, pour rejoindre ses sites de reproduction. Il semble
transiter régulièrement entre les différents plans d’eau du secteur. A ce titre, lors de ses déplacements
nocturnes, l’espèce est amenée à traverser des routes départementales et reste victime de mortalités par
écrasement parfois non négligeables certaines nuits.
Contexte local :
Présent dans la moitié nord de la péninsule ibérique et la moitié ouest de la France, le triton palmé est une
espèce de basse et moyenne altitude qui affectionne les habitats où le couvert forestier est relativement réduit.
Pour la reproduction, il recherche des plans d’eau calmes, aux eaux profondes, ne s’asséchant pas ou
tardivement, car le développement larvaire de cette espèce est relativement long. La métamorphose pour le
passage à la vie adulte se fait en été. En région Languedoc-Roussillon, le triton marbré occupe sporadiquement
les plaines, plateaux et basses montagnes, où il reste assez vulnérable. Il est en revanche bien présent en région
Midi-Pyrénées.
Triton marbré
R. MORANCY, Bram (11), 18 mars 2015
Triton marbré (Triturus marmoratus)
Son enjeu local de conservation est faible.
La salamandre a été observée sur 2 secteurs. Le premier, d’extension assez restreinte est limité à la partie nord
de la tranchée de Brame-Budel, où quelques juvéniles ont été recensés à la fin de l’hiver dans les écoulements
d’eau traversant cette tranchée. Un petit secteur boisé au nord peut constituer l’habitat des adultes. La
salamandre est ensuite rencontrée au niveau du massif forestier entre Escueillens-et-St-Just-de-Bélangard,
Lignairolles et Caudeval. Sur ce secteur la Salamandre tachetée semble y être très commune. A partir de la fin de
l’hiver, chaque tout petit ruisseau traversé par la voie verte contenait des juvéniles de salamandre, parfois en
grand nombre. La salamandre tachetée terrestre trouve dans ce massif boisé un biotope idéal. Elle est également
abondante en forêt, aux abords de la voie, à proximité des petits ruisseaux temporaires (secteur de la maison
rouge sur Caudeval). Des juvéniles ont été ponctuellement observés dans les caniveaux ennoyés de part et
d’autre de l’ancienne voie ferrée, dès que l’eau était un petit peu courante et claire.
Contexte local
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
Source : J. Muratet
Aire de répartition française
Ce triton présente un enjeu de conservation faible.
Exemple d’habitats du triton palmé : fossés en eau en bordure de la voie sur le secteur de Brame-Budel et
dépression inondée dans un champ.
Le triton palmé a été contacté en de nombreux endroits le long de l’ancienne voie ferrée. En plaine, il est observé
uniquement sur le secteur de la tranchée de Brame-Budel, où il est très abondant. Le triton est observé dans les
caniveaux ennoyés de part et d’autre de la voie. Il n’est ensuite rencontré que plus au sud, au niveau des collines
du Razès et du massif du Quercorb, où on l’observe régulièrement le long du fuseau d’étude, au niveau des
fossés en terre en bordure de l’ancienne voie de chemin de fer, dans des ornières sur les chemins aux abords de
la voie et dans des mares temporaires qui se forment avec les pluies dans les champs et terrains de part et
d’autre de l’itinéraire.
Contexte local
Présent dans toute la France sauf à l’extrême sud-est où il devient rare, c’est le triton le plus commun en France.
En phase aquatique, il privilégie les eaux calmes avec de la végétation aquatique. Il s'éloigne rarement à plus de
quelques centaines de mètres d'une mare, ce qui le rend plus vulnérable à la fragmentation des habitats. En
phase terrestre, il se cache en sous-bois et sous les pierres.
Triton palmé
R. MORANCY, Cailhavel (11), mars 2015
Le triton palmé (Lissotriton helveticus helveticus)
Source : J. Muratet
Aire de répartition française
Source : J. Muratet
Aire de répartition française
Le pélodyte ponctué est une espèce ibéro-française, absent de Bretagne, de la forêt landaise et des principaux
massifs montagneux : Pyrénées, massifs central, Alpes, Jura Vosges et d’Alsace. En région Languedoc-Roussillon,
le pélodyte est assez commun et bien répandu. Il est également bien représenté dans les plaines agricoles de
Midi-Pyrénées, où il semble bien supporter l’agriculture intensive. Il passe la majeure partie de son existence loin
de l’eau et ne s’y rend que pour se reproduire. Il affectionne les paysages dénudés et les zones peu boisées.
Pélodyte ponctué
Le pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus)
Il présente un faible enjeu local de conservation.
Cette espèce est observée ponctuellement sur une grande partie du linéaire : à proximité des ruisseaux et dans
les secteurs de bosquets de la plaine agricole du Lauraguais (Villeneuve-Les-Montréal, Cailhavel), en bordure de
cours d’eau (l’Ambrone) sur Caudeval et au sud de Chalabre, où des mâles chanteurs ont été repérés lors des
prospections nocturnes. A chaque fois le crapaud accoucheur a été détecté dans ou à proximité de bosquets
d’arbres ou au sein de ripisylves bordant des cours d’eau.
Contexte local
L’Alyte accoucheur est une espèce ibéro-française largement répandue en France, à l’exception des plaines du
pourtour méditerranéen, des Landes, de la Corse et de l’est. Les milieux terrestres exploités sont essentiellement
des milieux ouverts. L’espèce se reproduit dans des milieux aquatiques très variés : rivières, mares, lavognes,
abreuvoirs, fossés... L’Alyte accoucheur est en déclin dans le nord de son aire de répartition.
Alyte accoucheur
L’alyte accoucheur (Alytes obstetricans)
Source : J. Muratet
Aire de répartition française
Son enjeu local de conservation est faible.
91
Il est rencontré régulièrement sur toute la première moitié de l’itinéraire et de façon plus épisodique sur la
seconde, à mesure que l’on s’élève en altitude. Il est présent au sein de petites zones boisées, en bordure et à
proximité de toutes sortes de mares. Il reste néanmoins potentiel sur la totalité de la zone d’étude, compte tenu
de la présence de milieux favorables à son développement.
Contexte local
Le Crapaud commun, comme son nom l’indique, est l’amphibien le plus commun et le plus répandu en France.
Espèce eurasiatique à très large répartition (de l’Afrique du nord à l’ensemble de l’Eurasie), ce crapaud peut être
particulièrement abondant dans les plans d’eau permanents de grande dimension. Dans le sud de la France c’est
la sous espèce spinosus qui est présente. Relativement ubiquiste, il occupe en effet presque tous les habitats
disponibles, dès lors qu’il dispose de points d’eau à proximité pour se reproduire.
Crapaud commun Bufo bufo spinosus
R. MORANCY, Bram (11), 18 mars 2015
Le crapaud commun épineux (Bufo bufo spinosus)
Il présente un faible enjeu local de conservation.
Le pélodyte ponctué est l’espèce qui a été le plus régulièrement observé tout au long de l’itinéraire de la voie
verte. Jamais présent en grand nombre, il s’agit souvent d’individus isolés qui ont été rencontrés. Il a été contacté
autour de certains plans d’eau en période de reproduction (Bram, Bellegarde-du-Razès) et très souvent au sein
de fossé ou petits bosquets en bordure de la voie verte.
Contexte local
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
Aire de répartition française
Source : J. Muratet
Aire de répartition française
92
Espèce méditerranéenne occidentale, la Rainette méridionale est présente dans le Sud de la France, la péninsule
Reinette méridionale
R. MORANCY, Bessan (34) mars 2014
La reinette méridionale (Hyla meridionalis)
Son enjeu local de conservation est faible.
Très abondant sur le secteur des gravières de Bram, c’est une espèce qui est régulièrement observée, parfois en
très grand nombre, sur l’ensemble de la plaine agricole, de Bram à Cailhau. Présent au sein des champs, dans les
ornières et zones en dépression inondées, il est observé dans les fossés et ponctuellement dans des ornières sur
la voie verte, créées par le passage d’engins agricoles en hiver. En période de reproduction, la moindre mare ou
flaque est colonisée par ce crapaud. Il est ensuite recensé de façon plus épisodique de Cailhau jusqu’aux collines
du Razès. Une importante concentration de crapaud calamites a été observée autour d’une grande mare sur
Caudeval, en contrebas du remblai de l’ancienne voie ferrée. Il disparait ensuite lorsque le tracé traverse le
massif du Quercorb, où l’habitat ne lui convient plus.
Contexte local
C’est une espèce d’Europe occidentale, répartie de l’Espagne jusqu’en Biélorussie, mais qui voit son
développement limité au sud par la présence de l’arc alpin et les Carpates. Espèce de milieux ouverts, secs et
sablonneux, il se reproduit dans des eaux plus ou moins temporaires et peu profondes (ornière, flaque, mare,
gravière). Pour cette raison de nombreuses reproductions échouent lors de l’assèchement de ces milieux à la fin
du printemps. C’est une espèce relativement abondante en Languedoc-Roussillon.
Accouplement de crapaud calamite
R. MORANCY, Villeneuve-Les-Montréal (11), 21mars 2015
Crapaud calamite (Bufo calamita)
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
Source : J. Muratet
Aire de répartition française
Son enjeu local de conservation est faible
Présente sur une seule station, à l’extrémité sud de la tranchée de Brame-Budel, la grenouille agile semble peu
abondante dans la zone géographique considérée et très rare dans le fuseau d’étude. Elle se reproduit sur le
secteur de Brame-Budel, où une ponte a été observée. Se secteur ne semble pas toutefois constituer un habitat
très favorable à l’espèce.
Contexte local
Espèce d’Europe occidentale méridionale, la Grenouille agile est largement distribuée en France, à l’exception des
régions méditerranéennes et de la Corse. C’est une grenouille de forêt et de plaine qui affectionne les bois de
feuillus peu élevés. C’est une espèce discrète, difficile à observer en dehors de sa période de reproduction (mars).
En région Languedoc-Roussillon, elle n’est présente que dans son extrémité ouest (partie Ouest de l’Aude) et sur
le nord du Gard et l’Ardèche. La grenouille agile se trouve donc ici en limite de son aire de répartition, à la limite
du domaine méditerranéen/domaine atlantique.
Grenouille agile
La grenouille agile (Rana dalmatina)
La reinette méridionale présente un faible enjeu local de conservation.
La reinette méridionale reste commune et non menacée sur une grande partie de son aire de répartition.
Elle reste encore présente régulièrement dans les collines du Razès et le massif du Quercorb (bordure de cours
d’eau, ruisseau temporaires et leur ripisylve, fossés et haies autour des champs), mais jamais de façon
abondante. Elle est souvent contactée dans la végétation à proximité de l’eau.
Très commune, la reinette méridionale est recensée quasiment tout au long de l’itinéraire de la voie verte. Elle
est très abondante sur la première partie du tracé, la plaine agricole. De grandes concentrations sont observées
en période de reproduction, autour des grandes mares et plans d’eau disséminés de part et d’autre du tracé de
l’ancienne voie ferrée sur Bram (plans d’eau), Villeneuve-Les-Montréal (ruisseaux, mares temporaires et fossés) et
sur la tranchée de Brame/Budel.(fossés et caniveau de part et d’autre de l’ancienne voie ferrée).
Contexte local :
Ibérique et le Nord de l’Afrique. Anthropophile, elle est commune dans le midi de la France où elle peut former
de grandes populations. On la trouve principalement dans la végétation à proximité de points d’eau stagnante
naturels, avec une végétation suffisamment riche. Elle se reproduit jusqu’à 800 mètres d’altitude et pond dans les
mares, sources, fossés d’irrigation, mares temporaires et prairies inondées.
Source : J. Muratet
Aire de répartition française
Grenouille rieuse
R. MORANCY, Cailhavel (11), 23 avril 2015
La grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus)
Son enjeu local de conservation est faible.
Aire de répartition française
Source : J. Muratet
La grenouille rousse n’apparaît dans le fuseau d’étude qu’à partir des collines du Razès, où les boisements
importants et le climat plus frais, lui offrent un habitat favorable. La grenouille rousse a été observée sur le grand
massif boisé entre Escueillens-et-St-Just-de-Bélengard et Lignairolles. Présente en forêt, à proximité des fonds de
talwegs et petits ruisseau, elle a été également observée au niveau des caniveaux partiellement colmatés
bordant l’ancienne voie ferrée. La grenouille rousse est potentielle un peu plus au sud, au niveau du massif du
Quercorb sur les secteurs de Sonnac-sur-l’Hers et Chalabre. Les collines du Razès et le Chalabrais constituent la
limite de sa répartition sur les piémonts des Pyrénées.
Contexte local :
La Grenouille rousse est une espèce eurasiatique centrale et septentrionale à très large répartition. En France, ce
taxon est très largement représenté à l’exception de la vallée de la Garonne et de l’Aude, du pourtour
méditerranéen, ainsi que de la Corse. Elle atteint sa limite sud-occidentale de sa vaste aire de répartition dans les
Pyrénées et les monts Cantabriques. Elle affectionne les climats frais et humides et les couverts forestiers
importants, sauf en montagne où elle occupe les alpages. De ce fait, dans le Sud de la France, on ne la rencontre
qu’en montagne.
Grenouille rousse
Y.BRAUD, Lignairolles (11), 13 août 2015
La grenouille rousse (Rana temporaria)
PN2, BE2, BE3, DH4
PN3, BE3
Couleuvre verte-et-jaune
Hierophis viridiflavus
Couleuvre vipérine
Natrix maura
L.C.
N.T.
L.C.
L.C.
L.C.
Présent ça et là le long du fuseau d’étude, toujours
au niveau d’ouvrages d’art (ponts en pierre, murets).
Présent ponctuellement le long de la voie verte, au
niveau de bosquets d’arbres où à distance, en
bordure de secteurs forestiers.
Observée une seule fois en insolation, à proximité
d’un ruisseau sur Belvèze du Razès.
Présent sporadiquement tout le long de l’itinéraire,
dans les points d’eaux : fossés en bord de voie et
dans les cours d’eau traversés.
Observé une seule fois sur Chalabre, en bordure de
voie.
Commentaires sur les prospections réalisées
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P N : Protection Nationale. Cette protection (Arr. du 19 novembre 2007 fixant la liste des reptiles et amphibiens protégés) fixe des
listes d’espèces auxquelles sont associées différents niveaux de protection :
· PN2 : Protection stricte de l’espèce et de son habitat
· PN3 : Protection stricte de l’espèce
· PN4 et PN5 : Espèces partiellement protégées (Interdiction à la vente…).
Convention de Berne : relative à la vie sauvage et au milieu naturel de l’Europe, liste :
· En annexe II (BE2) les espèces strictement protégées sur l'ensemble du territoire des pays signataires,
· En annexe III (BE3), les espèces protégées sur l'ensemble du territoire des pays signataires.
Directive Habitat (D.H.), annexes II, IV & V
· DH2 : Espèce d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation
(ZSC).
· DH4 : Espèce d'intérêt communautaire strictement protégées sur l'ensemble du territoire européen.
· DH5 : Espèces d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet
de mesures de gestion.
Liste rouge des espèces menacées d’amphibiens et reptiles de France métropolitaine (Statut U.I.C.N.) : Six niveaux de
PN3, BE3
PN2, BE3, DH4
Lézard vert occidental
Lacerta bilineata bilineata
Orvet fragile
Anguis fragilis
Légende des statuts de protection :
PN2, BE2, BE3, DH4
Statut de protection Statut liste
réglementaire
rouge
Lézard des murailles
Podarcis muralis
Espèce
Les populations de reptiles recensées dans le fuseau d’étude sont peu abondantes et assez peu diversifiées. Cinq
espèces de reptiles ont été contactées lors des prospections. Ceci peut s’expliquer par une disponibilité
d’habitats assez faible, sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée, mais également à ses abords immédiats. La liste
des espèces recensées est présentée dans le tableau ci-dessous.
b. Reptiles
La grenouille rieuse présente un très faible enjeu local de conservation.
La Grenouille rieuse a été régulièrement recensée, le long de quasiment tous les cours d’eau interceptés par la
voie verte, en plaine agricole (Bram, Montréal, Villeneuve-Les-Montréal, Cailhavel) mais également lorsque
l’itinéraire traverse des secteurs de reliefs plus marqués (bordures de l’Hers). Présente sur les berges des cours
d’eau, elle s’y reproduit, dans les petites annexes fluviales attenantes et les mares. La grenouille rieuse est
également très abondante autour des plans d’eau présents de part et d’autre du tracé de la voie verte (Bram,
Montréal, Bellegarde-du–Razès) et ponctuellement dans les fossés et caniveaux qui bordent la voie verte et qui
sont inondés en hiver.
Contexte local :
La Grenouille rieuse est abondante sur l’ensemble de son aire de répartition, en particulier en LanguedocRoussillon où elle peut partager parfois les mêmes milieux que la Grenouille de Perez (Pelophylax perezi).
La Grenouille rieuse, originaire d’Europe centrale et autochtone à l’Ouest jusqu’en l’Alsace, a colonisé la France
dans les années 70, suite à des introductions. Cette espèce est la plus opportuniste de nos amphibiens. Elle
colonise presque tous les plans d’eau disponibles, formant souvent des peuplements denses et très bruyants. La
grenouille rieuse présente des effectifs en croissance au niveau national.
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
Aire de répartition française
Source : J.P. Vacher et M. Geniez
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Son enjeu local de conservation est faible.
Le lézard des murailles a été observé à plusieurs reprises, quasiment toujours au niveau de ponts en pierre. Il
profite des anfractuosités pour trouver refuge. Il reste peu abondant dans le fuseau d’étude, où il est observé ça
et là, tout au long de l’itinéraire.
Contexte local :
Espèce d’Europe moyenne et méridionale, c’est le reptile le plus ubiquiste de France continentale, colonisant
presque tous les habitats disponibles dès lors qu’ils offrent des substrats durs et des places d’ensoleillement. Le
Lézard des murailles est aussi le reptile qui s’accommode le mieux de l’anthropisation. C’est une espèce
commune qui est abondante sur la majeure partie du territoire français.
Lézard des murailles mâle sur un pont SNCF
R. MORANCY, Chalabre (11), 9 juillet 2015
Lézard des murailles (Podarcis muralis)
Une monographie présente ci-dessous les espèces de reptiles observées dans le fuseau d’étude et une
évaluation de leur enjeu local de conservation.
Le lézard catalan, plutôt observé sur les milieux secs de garigue n’a pas été rencontré dans le fuseau d’étude.
De même, les abords immédiats de l’ancienne voie ferrée ne présentent pas de gîtes favorables aux reptiles (tas
de cailloux, zones rocheuses, éboulis…).
Les nombreux ouvrages d’art de l’ancienne voie ferrée, permettant le franchissement de cours d’eau ou de
routes reste relativement bien entretenu. Très peu de dis-jointements de pierre et quasiment aucune fissure,
susceptibles d’offrir des abris pour les reptiles, n’ont été observés.
menaces ont été déterminés.
L.C. : préoccupation mineure ; N.T. : quasi menacé ; VU : vulnérable ; EN : en danger, CR : en Danger Critique d’Extinction ; DD :
données Insuffisantes
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
Source : J.P. Vacher et M. Geniez
Aire de répartition française
Source : J.P. Vacher et M. Geniez
Aire de répartition française
Espèce ibéro-française, la Couleuvre vipérine occupe les 2/3 sud de la France. Sa limite nord se trouve au sud de
la région parisienne. Présente également en Sardaigne et en Afrique du nord, elle est absente de Corse. Cette
couleuvre aux mœurs aquatique est souvent très commune dans les mares, torrents, ruisseaux, étangs. Cette
espèce s’alimente principalement dans les points d’eau où elle capture poissons et amphibiens (têtards, imagos,
adultes). Les habitats terrestres de prédilection correspondent aux fourrés et friches. La Couleuvre vipérine est
Couleuvre vipérine
R. MORANCY, Capendu (11), 2 mai 2016
La couleuvre vipérine (Natrix maura)
Le lézard vert occidental présente un enjeu local de conservation faible.
Le lézard vert est observé ça et là en bordure immédiate de voie verte, sur les secteurs présentant un couvert
arboré en bordure de voie. Bien que présent, il ne semble pas être abondant dans le fuseau d’étude.
Contexte local
Le Lézard vert occidental est très bien représenté en Languedoc-Roussillon.
Le Lézard vert occidental, espèce médio-européenne, est largement répandu en France à l’exception du nord et
de l’est de la France. Cette espèce relativement forestière se rencontre dans divers milieux de plaines et collines,
ainsi qu'en montagne jusqu'à 2 200 mètres d'altitude. Elle préfère les zones de couvert végétal dense (buissons,
forêts), où elle se sent plus en sécurité. Le lézard vert tend à disparaître dans les milieux trop anthropisés.
Lézard vert occidental
R. MORANCY, Caudeval (11), 20 avril 2015
Le lézard vert occidental (Lacerta bilineata bilineata)
Source : J.P. Vacher et M. Geniez
Aire de répartition française
La couleuvre verte-et-jaune présente un enjeu local de conservation faible.
Une seule couleuvre verte-et-jaune a été observée en bordure de la rivière de la Sou, sur Belvèze-du-Razès, en
insolation. Elle restait située à distance de la voie verte, qui ne présente pas un habitat attractif pour cette
espèce. Elle se trouve ici en bordure de son aire de répartition à la limite des domaines atlantiques et
méditerranéens.
Contexte local :
Elle ne semble pas menacée et paraît même en expansion dans le Nord de la France.
La couleuvre verte-et-jaune fréquente les terrains rocheux, secs et bien ensoleillés, exceptionnellement les
milieux un peu plus humides comme les prairies et les bords de rivières. Elle affectionne les zones de bocage en
région Midi-Pyrénées. Elle est active le jour, elle est très rapide et très agile et chasse à vue. Elle hiverne d'octobre
à avril, dans les fissures des rochers, les terriers de mammifères.
La couleuvre verte et jaune est présente en Italie et en France où elle occupe les 2/3 méridionaux du pays, ainsi
qu’en Corse, Sardaigne et Sicile. Elle est absente du cœur du massif central et du pourtour méditerranéen où elle
est remplacée par la couleuvre de Montpellier.
Couleuvre verte-et-jaune en chasse
R. MORANCY, Viggianello (Corse du Sud) juin 2015
La couleuvre verte-et-jaune (Hierophis viridiflavus)
Son enjeu local de conservation reste faible.
La couleuvre vipérine a été observée sur tous types de milieux, en plaine agricole (Montréal, Villeneuve-lesMontréal), dans les collines du Razès et le massif du Quercorb. Elle a toujours été observée à proximité
immédiate de l’eau ou dans l’eau : fossés de drainage au pied du remblai de l’ancienne voie ferrée (Villeneuve-lesMontréal), fossés bordant la voie (Escueillens-et-St-Just-de-Bélengard, Tréziers), ainsi que sur des ruisseaux et
petits cours d’eau temporaires (Montréal), ou sur l’Hers (Ste Colombe sur l’Hers).
Contexte local :
particulièrement abondante sur le territoire français et ne semble pas menacée à moyen terme.
Source : J.P. Vacher et M. Geniez
Aire de répartition française
Les 5 espèces de reptiles recensés dans le fuseau d’étude sont toutes des espèces communes
qui présentent toutes un faible enjeu local de conservation.
L’orvet fragile présente un enjeu local de conservation faible.
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Un seul orvet fragile a été observé en bordure de la voie verte, sur Chalabre. De mœurs assez discret, il reste
difficile à observer.
Contexte local :
L’orvet fragile est une espèce à large répartition eurasiatique, il est présent dans toute la France. Dans les
Pyrénées il fréquente principalement les étages collinéens et montagnards. Il fréquente une grande gamme
d’habitats, à condition qu’ils disposent d’un couvert arboré à proximité ou d’une certaine humidité, avec une
prédilection pour les lisières. Il se rencontre également sur les friches de collines sèches L’orvet fragile est
commun en France et n’est pas particulièrement menacé. C’est une espèce relativement anthropophile.
Orvet fragile
L’orvet fragile (Anguis fragilis)
ETUDE D’IMPACT
AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
ETUDE D’IMPACT
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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AMENAGEMENT D‘UNE VOIE VERTE ENTRE LE CANAL DU MIDI ET MONTSEGUR
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