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Le mouvement de glissement est possible grâce à un système qui bloque l’avancée de
l’articulation convexe. Nous connaissons tous au genou les ligaments croisés. Les structures
ligamentaires stabilisatrices de l’épaule, qui se tendent successivement selon le déplacement
angulaire pourraient jouer le même rôle (ligament gléno-huméral) mais leur structure de faible
résistance laisse plutôt penser à un recentrage musculaire.
Notion de grand et de petit mouvement involontaire automatique. Principe du
traitement par technique non forcée. [1]
Les grands muscles mobilisateurs actifs volontaires vont pouvoir entraîner les segments
osseux de façon volontaire dans les « Grands Mouvements volontaires », par contre ils
n’arriveront pas à les mobiliser dans les « Petits Mouvements Involontaires Automatiques».
Ces petits mouvements, vont associer des glissements multidirectionnels qui se combinent et
gardent l’articulation centrée dans toutes les amplitudes.
Les muscles par leurs expansions tendineuses pourront également mobiliser des structures
péri articulaires qui jouent un rôle dans la stabilisation articulaire, comme le bourrelet
glénoïdien à l’épaule ou les ménisques au genou.
Les muscles déclenchent le grand mouvement volontaire. Le roulement est toujours présent.
Le petit mouvement involontaire automatique, par des glissements, va permettre une
amplitude complète du mouvement.
Important : En pratique : Forcer le grand mouvement volontaire en cas de limitation
douloureuse de l’amplitude ne fait qu’aggraver l’écrasement des structures périphériques.
Dans les manipulations articulaires par techniques non forcées ou (TNF) nous allons
mobiliser l’articulation uniquement dans ses glissements, non dans ses grands mouvements.
Les techniques de glissées articulaires bien décrites par R. SOHIER [2], MENNEL [1] et
KALTENBORN sont reprises dans leur principe.
Rôle du cartilage articulaire.
Pierre Rabischong qui a dirigé l’Unité 103 de l’INSERM consacrée à la biomécanique et à
son application au handicap moteur à préciser dans son livre « Le programme Homme » le
rôle du cartilage et des muscles : « Le second type d’articulations qui permet le mouvement,
est la diarthrose, dans laquelle existe un contact direct entre les éléments squelettiques. L’os
étant, par nature, un matériau rigide, la transmission des efforts au travers de la zone de
contact articulaire, pose le problème de la régularisation des isostatiques, pour éviter les
points de concentration de contraintes, pouvant, avec les déplacements articulaires, créer des
phénomènes d’usure anormale. Il est donc techniquement souhaitable de mettre entre les
pièces squelettiques un joint plastique permettant cette transmission uniforme des efforts.
Celui-ci est formé par le cartilage articulaire, tissu avasculaire qui présente des qualités
mécaniques de déformabilité élastique, répondant parfaitement au problème posé. Cependant
l’absence de vaisseaux sanguins impose un mode de trophicité particulier, qui est réalisé grâce
au liquide synovial. Celui-ci sécrété par la membrane synoviale et joue, en plus de son rôle
trophique sur le cartilage, un rôle d liquide favorisant la glissance articulaire. On trouve dans
sa composition des protéines et l’équivalent d’une forme de cartilage liquide. On comprend
alors que le mouvement articulaire est absolument nécessaire pour permettre, par écrasement-
glissement, un phénomène d’imbibition du cartilage assurant la trophicité. L’épaisseur du
cartilage articulaire est préprogrammée en fonction des zones de pression maximale. La
conséquence clinique est que l’immobilisation prolongée d’une articulation peut entraîner une