b) Mobilisation Passive par Mécanothérapie
Il s’agit d’une mobilisation assistée par un appareil.
c) Mobilisation Manuelle Passive Analytique Simple
caractéristiques : cette mobilisation concerne une articulation à la fois et un seul plan de
mouvement. Elle a pour objectif essentiel le maintien de l’amplitude articulaire, l’entretien des culs-de-
sac synoviaux et de la proprioception, ainsi que le maintien ou l’éveil des schémas sensitivo-moteurs.
principes : elle ne doit pas intercaler d’articulation intermédiaire entre la prise et la contre-prise.
la prise : elle permet de supporter le membre à mobiliser. Quand le membre est long,
on réalise une prise dite « en berceau ». La prise doit stabiliser et supporter l’ensemble du membre et
permettre la mobilisation dans un seul plan en évitant des rotations indésirables.
Le bras de levier est +/- long en fonction de la pathologie, des articulations elles-mêmes et de l’objectif
recherché :
- plus le bras de levier est long, moins le MK doit exercer de force mais la précision sera
moindre ;
- plus le bras de levier est court, plus le MK devra y mettre de la force mais plus on sera précis.
Dans les mobilisations analytiques, en règle générale, on prend un bras de levier long.
la contre-prise : elle est destinée à fixer l’autre segment, c’est-à-dire qu’elle doit éviter
tout phénomène de compensation qui vise à échapper à l’efficacité de la mobilisation. Le MK se sert de la
table, quand c’est possible, comme contre-appui. Le poids du segment corporel suffit cependant quelques
fois à servir de contre-appui (par exemple dans la mobilisation de la sterno-claviculaire).
La prise et la contre prise, c’est-à-dire les appuis de la main sur le membre à mobiliser, doit se faire
avec un contact le plus large possible, non douloureux, et la force de préhension du membre ne doit en
aucun cas être confondu avec la force de mobilisation de l’articulation.
installation :
- du patient : elle doit permettre son confort, son relâchement, et permettre l’efficacité du geste
thérapeutique ;
- du MK : stable, confortable, permettant l’efficacité du geste thérapeutique. Il doit savoir utiliser
ses membres inférieurs et son corps pour protéger sa colonne vertébrale.
il faut préparer l’articulation à mobiliser et mettre en confiance le sujet ;
il faut respecter les axes, les plans, les amplitudes en comparant au côté sain
mobilisation dans toute l’amplitude du mouvement, la mobilisation passive doit être adaptée en force et
doit respecter plusieurs temps, et adaptée en vitesse suivant le but recherché :
- vitesse lente : pour une mobilisation douce ;
- vitesse moyenne : pour un rodage articulaire ;
- vitesse rapide : pour un éveil musculaire.
Le nombre de répétitions doit être adapté aux réactions du patient, à la pathologie, et au but que
l’on s’est fixé ;
il faut respecter la non-douleur en tenant compte du patient et en sachant que la
douleur réveille des contractions de défense qui peuvent devenir des réactions réflexes de protection qui
sont ensuite très difficiles à faire disparaître.
d) Mobilisation Manuelle Passive Analytique Spécifique
caractéristiques : c’est une mobilisation qui s’adresse au déplacement intime de l’articulation sous
forme de glissement et de bâillement, ce déplacement étant lié à la forme des surfaces articulaires.
Cette mobilisation est analytique : une seule articulation à la fois est concernée ; son objectif est de
récupérer une amplitude articulaire (donc on l’applique quand on a des limitations articulaires).
Ce sont des mouvements de glissement qui correspondent à la physiologie du déplacement des
surfaces articulaires.
Assez souvent, on associe des mouvements de décompressions articulaires (ou décoaptation articulaire).
Ces mobilisations ne tiennent pas compte des plans de référence anatomique.