Interventions essentielle no. 7: Exercises et activités pdf, 394kb

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Intervention essentielle n° 7
Exercices et activités
PRINCIPAUX OBJECTIFS
■
Connaître la différence entre les exercices actifs,
actifs assistés et passifs.
■
Connaître la différence entre les exercices de
mobilisation des articulations et les exercices pour
renforcer les muscles atrophiés.
■
Savoir comment identifier les personnes souffrant
de l’UB qui ont besoin de faire des exercices et
savoir comment choisir les exercices adaptés.
■
Savoir comment faire correctement les exercices
et les activités.
■
Savoir apprendre au patient comment faire
correctement ses exercices.
■
Savoir adapter les exercices et les activités à l’âge
des patients.
■
Savoir ce qui peut entraîner des effets indésirables
au cours des exercices et des activités.
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E
xercices et activités sont indiqués lorsqu’il existe un risque de rétraction
ou en cas de problèmes potentiels avec les tissus mous, la mobilité
articulaire ou l’atrophie musculaire (annexes 8 et 9). Dans le cas de
l’ulcère de Buruli, les exercices et activités ont pour principal objectif de
préserver ou d’améliorer la longueur des tissus mous et l’amplitude articulaire.
Il faut faire soigneusement attention de ne pas léser davantage les tissus
en faisant appel à des exercices et activités trop énergiques ou répétitifs. On
obtiendrait alors davantage de fibrose et une limitation du fonctionnement.
Le second objectif des exercices et des activités est de renforcer les muscles.
Ils contribuent aussi à diminuer les contraintes et les adhérences et à améliorer
la circulation et le sentiment de bien-être. On peut les organiser individuellement
ou en groupe, dans une salle de traitement, dans la chambre d’hôpital, dans
l’établissement ou encore à domicile.
Les activités de la vie courante et les jeux sont d’excellents moyens de faire
des exercices et ils agissent à la fois sur le physique et sur l’aspect psychologique
et social de la vie du sujet. Comme plus de 50 % des personnes atteintes par
l’UB ont moins de 15 ans, les interventions doivent être adaptées aux enfants,
par exemple en les transformant en jeux pour favoriser un développement
normal et donner des possibilités d’apprentissage.
Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
Figure 5.7.1 Les exercices et activités permettent d’éviter les incapacités et favorisent le développement (en stimulant la participation
et en offrant des moyens éducatifs)
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Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
Les jeux sont utiles à la fois pour faire des exercices et pour le développement
(Visual Health Information)
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Figure 5.7.2
Figure 5.7.2
Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
L’exercice actif signifie que le patient utilise son
articulation atteinte et la contraction de ses muscles. On
peut adapter ce type d’exercices en augmentant le nombre
des répétitions ou la résistance à mesure que le muscle
se renforce. On peut fabriquer des poids à l’aide de sacs
remplis de sable, de riz, de haricots, etc. On peut aussi
donner de l’amplitude aux mouvements à mesure que les
articulations deviennent plus mobiles et que la raideur
diminue.
L’exercice actif assisté signifie là encore que le patient
utilise son articulation atteinte et la contraction de ses
muscles, mais avec l’aide soit du côté indemne de son
corps soit d’une autre personne, en général lorsqu’il est
incapable de donner toute l’amplitude articulaire au
mouvement de la partie atteinte. Ce type d’exercice peut
devenir plus difficile lorsque le patient doit lutter contre la
pesanteur ou autre résistance.
L’exercice passif est fait soit par une autre personne,
soit par le patient lui-même en faisant intervenir une partie
indemne de son corps pour faire bouger le membre atteint.
Il a pour but de préserver ou d’améliorer la mobilité
articulaire, d’étirer les tissus mous mais il ne renforce pas
les muscles. Son efficacité est la plus grande lorsqu’il
s’accompagne d’attelles progressives. Le mouvement doit
commencer lentement et être exécuté doucement pour
éviter les traumatismes dus à des étirements exagérés qui
feraient apparaître une inflammation des tissus en train
de guérir, des douleurs et le patient serait moins enclin
à participer.
Les exercices isométriques consistent à contracter
les muscles sans bouger le membre. Ils sont indiqués après
une greffe, lorsqu’on immobilise la partie du corps atteinte
jusqu’à ce que le greffon ait pris (5 à 10 jours). Si la douleur
augmente et persiste plus de 30 minutes après l’exercice
ou l’activité, il faudra l’ajuster en diminuant les poids, le
nombre de répétitions ou la durée.
Dès le départ, au moment du diagnostic de l’UB, il est
important de mettre sur pied un programme d’exercices
que le patient ou un aidant pourra faire 5 à 6 fois par jour,
sept jours sur sept. On contribue ainsi à réduire les œdèmes
et la formation d’adhérences. On améliore aussi le fonctionnement et on donne au patient et à sa famille le
sentiment d’être responsable de la réadaptation, à l’hôpital
comme au domicile. Il n’y a pas besoin de matériel coûteux
et perfectionné pour obtenir de bons résultats. Ceux-ci
dépendent avant tout de la sélection et de l’adaptation des
exercices et des activités. La thérapie doit être fonctionnelle
et amusante.
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Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
Exercices selon la partie du corps concerné et en cas d’amputation
des membres inférieurs (Visual Health Information)
■ Tête et cou
■ Coude, avant-bras et poignet
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Figure 5.7.3
Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
■ Torse ou dos et épaule
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Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
■ Main, doigt et pouce
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Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
■ Hanche, jambe et genou
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Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
■ Cheville, pied et orteils
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Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
■ Exercices en cas d’amputation des membres inférieurs
(suite page suivante)
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Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
■ Exercices en cas d’amputation des membres inférieurs (suite)
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Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
Résumé des principes pour la mobilisation
des articulations et leur renforcement
MOBILISATION ACTIVE: le patient contracte ses muscles.
■
Buts
Il s’agit de réduire les adhérences, de prévenir les atrophies musculaires ou de restaurer la force et l’endurance
des muscles. Ce type d’exercices favorise par ailleurs
la participation active du patient.
■
■
■
– Si, à cause de l’atrophie musculaire, le mouvement n’est
pas possible dans toute son amplitude, il ne faut pas
adjoindre de poids ou de résistance à l’activité ou à
l’exercice. Il pourra s’avérer nécessaire d’assister le
mouvement pour atteindre la pleine amplitude.
– Lorsque le patient arrive à faire le mouvement 10 fois
contre la seule pesanteur, on peut alors ajouter du poids
ou de la résistance à l’exercice ou à l’activité.
– Des adaptations ou des modifications pourront s’avérer
nécessaires pour permettre au sujet de faire son exercice
ou son activité de manière autonome.
Précautions
Il faut faire bien attention de mobiliser lentement l’articulation et de la mettre dans une bonne position de façon
à éviter de léser les tissus mous, ce qui entraîne des
douleurs et des inflammations. Une mobilisation
passive trop énergique, qui force sur l’articulation et
provoque de la douleur, entraîne des traumatismes
inutiles de l’articulation et des tissus qui viennent de
guérir. Les rétractions empirent alors. De surcroît, la
douleur est anxiogène pour le patient et lui fait perdre
la capacité de se relaxer et la volonté de coopérer.
Technique
– Si le patient peut effectuer indépendamment le
mouvement dans toute son amplitude mais n’arrive pas
à le répéter 10 fois, il ne faut pas adjoindre de poids ou
de résistance à l’activité ou à l’exercice.
Buts
Il s’agit de prévenir la raideur articulaire ou de rétablir
la mobilité articulaire gênée par les rétractions des
tissus mous.
Précautions
Il faut faire bien attention de mobiliser lentement l’articulation, de limiter les répétitions, la durée, les poids ou la
résistance pendant l’activité ou l’exercice. Tous ces
éléments seront augmentés lentement pour éviter les
douleurs ou les inflammations. S’il apparaît une douleur
ou une inflammation, il faut alors ajuster un ou
plusieurs des éléments cités ci-dessus.
■
LA MOBILISATION PASSIVE signifie de faire bouger les
articulations à l’aide d’une force externe. On peut les étirer
manuellement ou à l’aide d’une attelle. Les exercices
d’étirement, associés à la pose d’une attelle dans la position
atteinte par l’articulation lors des exercices, constituent
l’intervention la plus efficace en cas de rétraction des tissus
mous. Les exercices d’étirement manuels seuls ne sont
pas aussi efficaces.
■
Technique
– Le mouvement est exécuté lentement et doucement,
en suivant le plan du mouvement physiologique.
– Il faut stabiliser la partie proximale de l’articulation qui
doit bouger.
– La mobilisation est lente et douce, en gardant la
position atteinte avec l’ampleur maximale pendant 20
à 30 secondes. Le patient ne doit éprouver aucune
douleur.
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