L’exercice actif signifie que le patient utilise son
articulation atteinte et la contraction de ses muscles. On
peut adapter ce type d’exercices en augmentant le nombre
des répétitions ou la résistance à mesure que le muscle
se renforce. On peut fabriquer des poids à l’aide de sacs
remplis de sable, de riz, de haricots, etc. On peut aussi
donner de l’amplitude aux mouvements à mesure que les
articulations deviennent plus mobiles et que la raideur
diminue.
L’exercice actif assisté signifie là encore que le patient
utilise son articulation atteinte et la contraction de ses
muscles, mais avec l’aide soit du côté indemne de son
corps soit d’une autre personne, en général lorsqu’il est
incapable de donner toute l’amplitude articulaire au
mouvement de la partie atteinte. Ce type d’exercice peut
devenir plus difficile lorsque le patient doit lutter contre la
pesanteur ou autre résistance.
L’exercice passif est fait soit par une autre personne,
soit par le patient lui-même en faisant intervenir une partie
indemne de son corps pour faire bouger le membre atteint.
Il a pour but de préserver ou d’améliorer la mobilité
articulaire, d’étirer les tissus mous mais il ne renforce pas
les muscles. Son efficacité est la plus grande lorsqu’il
s’accompagne d’attelles progressives. Le mouvement doit
commencer lentement et être exécuté doucement pour
éviter les traumatismes dus à des étirements exagérés qui
feraient apparaître une inflammation des tissus en train
de guérir, des douleurs et le patient serait moins enclin
à participer.
Les exercices isométriques consistent à contracter
les muscles sans bouger le membre. Ils sont indiqués après
une greffe, lorsqu’on immobilise la partie du corps atteinte
jusqu’à ce que le greffon ait pris (5 à 10 jours). Si la douleur
augmente et persiste plus de 30 minutes après l’exercice
ou l’activité, il faudra l’ajuster en diminuant les poids, le
nombre de répétitions ou la durée.
Dès le départ, au moment du diagnostic de l’UB, il est
important de mettre sur pied un programme d’exercices
que le patient ou un aidant pourra faire 5 à 6 fois par jour,
sept jours sur sept. On contribue ainsi à réduire les œdèmes
et la formation d’adhérences. On améliore aussi le fonc-
tionnement et on donne au patient et à sa famille le
sentiment d’être responsable de la réadaptation, à l’hôpital
comme au domicile. Il n’y a pas besoin de matériel coûteux
et perfectionné pour obtenir de bons résultats. Ceux-ci
dépendent avant tout de la sélection et de l’adaptation des
exercices et des activités. La thérapie doit être fonctionnelle
et amusante.
Intervention essentielle n° 7 : Exercices et activités
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