LE CONCOURS➔ FORMATION EXAMENS COMPLÉMENTAIRES Les explorations fonctionnelles respiratoires en pratique LES EXPLORATIONS FONCTIONNELLES RESPIRATOIRES SONT UN COMPLÉMENT DE L’EXAMEN CLINIQUE ET DE LA RADIOGRAPHIE THORACIQUE. ELLES PERMETTENT L’EXPLORATION DE LA FONCTION RESPIRATOIRE. Mohamed El-Walid AMARA, Bruno CRESTANI ● Les volumes pulmonaires peuvent également être mesurés par pléthysmographie dans une Serv. cardiol. A et serv. pneumol., CHU Bichat-Claude-Bernard, Paris enceinte close. Les gaz du sang artériel sont souvent prélevés au cours de l’examen. Le prélèvement peut se faire en capillaire au lobe de l’oreille après artérialisation du sang obtenue par application d’une pommade révulsive et d’une lampe à infrarouge. On peut également faire un prélèvement dans l’artère radiale. ● DÉROULEMENT l s’agit d’un examen ambulatoire nécessitant la coopération du sujet et une compréhension parfaite du déroulement de l’exploration. L’examen est réalisé en position assise. Les vêtements ajustés doivent être desserrés (ceinture, cravate…). Il n’est pas nécessaire d’être à jeun ; en revanche, il faut être à distance d’un repas et ne pas avoir fumé depuis une heure. Le patient souffle (on utilise un pince-nez pour éviter les fuites) dans des tubes reliés à un spiromètre à cloche ou à un pneumotachographe. I ● On peut ainsi mesurer les volumes et les débits mobilisables. C’est la spirométrie. ● Une courbe débit-volume est également réalisée au cours d’une expiration forcée. Trois mesures reproductibles sont nécessaires. ● Les volumes non mobilisables peuvent être mesurés par l’adjonction d’un gaz inerte tel que l’hélium. Tome 123-27 ● On peut également étudier le transfert au travers de la membrane alvéolocapillaire du monoxyde de carbone (CO) inhalé par le patient. ● En cas de diagnostic de syndrome obstructif, un test de réversibilité peut être réalisé en utilisant des bêta-2-mimétiques ou des atropiniques en aérosols doseurs. ● Les tests de provocation sont rarement utilisés. Ils sont essentiellement réservés aux cas pour lesquels le diagnostic clinique d’asthme n’est pas parfaitement établi. Les tests de provocation utilisent habituellement comme substance l’histamine ou la métacholine en inhalation. Le recours à un test de provocation implique une surveillance plus attentive. 1801 15-09-2001 LE CONCOURS➔ FORMATION Examens complémentaires. Les EFR en pratique INDICATIONS Les EFR sont utilisées pour : Diagnostiquer des anomalies ventilatoires chez les patients atteints ● d’une maladie pulmonaire, ou ayant des facteurs personnels ou familiaux favorisant une atteinte respiratoire. Les tests de provocation bronchique peuvent être utilisés dans ce contexte pour rechercher un spasme bronchique. Quantifier l’importance des anomalies fonctionnelles respiratoires à visée pronostique et préthéra- ● peutique. Évaluer le retentissement respiratoire chez les patients exposés à des toxiques respiratoires. ● Évaluer l’efficacité des thérapeutiques à visée respiratoire. ● Évaluer la fonction ventilatoire à visée préopératoire chez les patients subissant une chirurgie thoracique. ● Étudier le transfert du CO permettant d’évaluer les pneumopathies interstitielles et l’emphysème pulmonaire. ● VOISIN/PHANIE VARIABLES MESURÉES ● La mesure des volumes pulmonaires (schéma) : volume courant (VT), volume de réserve inspiratoire (VRI), volume de réserve expiratoire (VRE), et capacité vitale (CV = VT + VRI + VRE) ● La mesure des débits ventilatoires, en particulier du volume expiratoire maximal en une seconde, qui est le volume mobilisé lors d’une expiration forcée après une inspiration maximale (VEMS) et des débits expiratoires intermédiaires à 25 et 75 % de la capacité vitale (DEM 25 et 75). ● La mesure des capacités pulmonaires : capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) et volume résiduel (VR). Principaux volumes pulmonaires mesurés lors d'une spirométrie CV VRE VT : volume courant CV : capacité vitale VR : volume résiduel CPT : capacité pulmonaire totale PRINCIPAUX RÉSULTATS Les principaux syndromes retrouvés sont : ● Trouble ventilatoire obstructif classiquement défini par un rapport de Tiffeneau inférieur à 70 %. Le rapport de Tiffeneau permet par ailleurs d’éva- luer la sévérité du syndrome obstructif. Un syndrome ventilatoire obstructif débutant peut se manifester par une diminution des débits expiratoires distaux (DEM 25-75). Trouble ventilatoire restrictif défini par une diminution de la capacité pulmonaire totale < 80 %. ● Trouble mixte défini par l’association à des degrés ● ● Syndrome de distension défini par une augmentation de la capacité pulmonaire totale. ■ 403606 CPT VR bronches au flux aérien. Il est normalement supérieur à 70 %. divers des deux premiers syndromes. VRI VT La somme de la capacité vitale et du volume résiduel, qui égale la capacité pulmonaire totale. ● Le calcul du rapport VEMS/CV (indice de Tiffeneau), qui permet d’évaluer la résistance des grosses ● CRF CRF : capacité résiduelle fonctionnelle VRI : volume de réserve inspiratoire VRE : volume de réserve expiratoire Tome 123-27 Déjà parus : Duc P, Amara MEW, Aumont MC. L’échocardiographie en pratique. Concours Med 2001 ; 123 : 313-314. Amara MEW, Duc P, Aumont MC. Le holter ECG en pratique. Concours Med 2001 ; 123 : 449-450. Amara MEW, Duc P, Aumont MC. L’épreuve d’effort en pratique. Concours Med 2001 ; 123 : 594-595. Juliard JM. La coronarographie en pratique. Concours Med 2001 ; 123 : 740-742. A U T E U R S M.E. Amara, int., serv. cardiol. A, B. Crestani, PU-PH, serv. pneumol. CHU Bichat-Claude-Bernard, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris 1802 15-09-2001