Nature ondulatoire de la lumière
Diffraction et Interférences
Année 2006/2007 4/9
3. Les interférences lumineuses
Le phénomène d'interférences lumineuses que nous allons également étudier confirme la nature ondulatoire
de la lumière.
a. Mise en évidence du phénomène
Le montage expérimental
Une lampe émettant une lumière monochromatique éclaire une fente F horizontale devant laquelle est placé
un écran vertical comportant deux fentes très fines et horizontales distantes de quelques millimètres, disposées
symétriquement par rapport à S (fentes d'Young) (fig. 6 et photo 5).
Champ d’interférences
Franges équidistantes
alternativement sombres
et brillantes
Ecran
S1
S2
source:
lampe spectrale
Observations
Sur un écran placé dans la zone où les faisceaux lumineux issus de S1 et S2 se recouvrent, on observe des
franges alternativement brillantes et sombres : Ce sont des franges d’interférences.
Comment la somme des éclairements produits par les faisceaux lumineux émis par les fentes sources S1 et S2,
peut-elle engendrer l'obscurité des franges sombres ?
L'explication de ce phénomène a été donnée successivement par Young (1804) et par Fresnel (1815) grâce à
la théorie ondulatoire de la lumière.
2.2 Interprétation du phénomène d'interférences
a) Notion de différence de marche
Reprenons l'expérience des fentes d'Young. La lumière émise par la source S est diffractée suivant deux
faisceaux par les fentes S1 et S2. Celles-ci se comportent donc comme deux sources émettant des radiations
lumineuses de longueurs d'onde rigoureusement identiques.
Une partie de l'écran d'observation reçoit donc deux ondes lumineuses : l'une issue de S1, et l'autre de S2. On
dit que cette partie de l'écran est dans le champ d'interférences (fig. 8).
Considérons les vibrations arrivant en un point M du
champ d'interférences (fig. 9) :
celle provenant de S1 a parcouru la distance
;
celle provenant de S2 a parcouru la distance
.
La vibration issue de S1 ne met donc pas le même temps
pour arriver en M que celle issue de S2.
Le retard d’une vibration par rapport à l’autre en M est
fig 9 : l’éclairement au point M du champ d’interférence dépend de la
différence de marche entre les deux vibrations issues de S1 et S2