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I. INTRODUCTION
La douleur est une expérience sensorielle extrêmement fréquente, pouvant être particulièrement
invalidante. C'est un motif de consultation que l'on peut observer au quotidien, c'est pourquoi il
est essentiel de s'y intéresser, de comprendre ses origines, afin de pouvoir au mieux limiter son
impact sur la qualité de vie.
La douleur peut être somatique, précise et typique, ou imprécise et étendue, évoquant une
douleur végétative.
Elle peut être classée en différents types : par excès de nociception (résultant d'un excès de
stimulation des fibres sensitives), neurogène et psychogène.
Nous allons dans ce mémoire à la composante neurogène de la douleur, et plus particulièrement
celle liée aux nerfs ilio-hypogastrique, ilio-inguinal, génito-fémoral et cutané latéral de la cuisse.
Ces nerfs périphériques ont un intérêt dans les douleurs neuropathiques notamment du fait des
fréquentes interventions chirurgicales qui intéressent leurs trajets, mais on constate également
des douleurs neurogènes d’origine non iatrogène dont la prise en charge reste complexe.
Ces nerfs sont sujets à de nombreuses variations anatomiques [1], ce qui nécessite une grande
attention lors d'interventions chirurgicales pour ne pas les léser et complexifie l'identification du
nerf responsable de troubles sensitifs dans la région inguinale.
Il paraît donc essentiel de s'intéresser à leur description anatomique, d'une part pour diminuer
l'incidence des névralgies post-opératoires engendrées par certaines interventions et abords
chirurgicaux, mais également pour tenter de décrire un abord chirurgical adéquat lors des
tentatives de libération de ces nerfs.