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et créer des possibilités d’investissement au service du développement, en
gardant à l’esprit le fait que les envois de fonds ne peuvent être considérés
comme un substitut de l’investissement étranger direct, de l’aide publique au
développement, de l’allègement de la dette et autres sources publiques de
nancement du développement».
Le Rapport 2012 sur les pays les moins avancés aborde la question des
envois de fonds dans une perspective plus large et analyse la contribution
potentielle des migrants, ou des diasporas en général, en tant que source de
nancement du développement, mais aussi pour ce qui est d’encourager le
transfert de connaissances et de promouvoir des débouchés commerciaux
et un accès aux marchés dans les pays d’accueil. Il indique les mesures,
notamment les enseignements tirés de l’expérience d’autres pays, dont
les PMA voudront peut-être s’inspirer pour concevoir des stratégies leur
permettant de tirer parti des envois de fonds et des compétences des
diasporas pour renforcer leurs capacités productives.
Les envois de fonds suscitent une attention croissante au niveau
international, en partie en raison de leur forte augmentation au cours de la
dernière décennie. Il est de plus en plus reconnu qu’ils constituent une source
appréciable de nancement extérieur qui, gérée au moyen de politiques
appropriées, pourrait se révéler particulièrement précieuse pour des pays
en développement manquant cruellement de capitaux (en particulier s’ils
comptent de larges communautés d’expatriés).
De même, le rôle que les migrants, en particulier les professionnels qualiés,
peuvent jouer en tant «qu’agents de développement» faisant le lien entre des
pays d’origine et des pays de destination suscite un intérêt croissant. Si les
inquiétudes quant aux incidences négatives de l’exode des compétences
restent valables, comme on le verra de façon détaillé dans le Rapport, les
récents débats semblent désormais mettre l’accent sur les moyens de
collaborer avec les diasporas et de tirer le meilleur parti de leur contribution
potentielle au développement, «en faisant de l’exode des compétences un
atout». À cet égard, on s’intéressera non seulement au potentiel d’épargne
et d’investissement des membres des diasporas, mais aussi à leur fonction
latente d’«intermédiaires» ou de «passeurs de connaissances» pouvant faciliter
l’apparition de nouveaux circuits commerciaux, le transfert de technologie,
l’acquisition de compétences et l’échange de connaissances. Cela appelle
à concevoir une approche pragmatique, contextuelle de la mobilisation des
diasporas.