4Numéro 150
Juin 2011
L'approche PLM
“comment remettre
le Produit au cœur
de l'entreprise"
COMMENT AMÉLIORER SON PROCESSUS
DE DÉVELOPPEMENT DE NOUVEAUX PRODUITS ?
UN MÊME OBJECTIF POUR DEUX ENTREPRISES AUX PROFILS TRÈS DIFFÉRENTS
D’un côté, le Groupe SEB qui a
gagné sa position de leader sur
le marché grâce à quatre axes
stratégiques. Un de ces axes
consiste à proposer un catalogue
de produits basé sur une
gamme étendue et innovante.
De l’autre, l’entreprise Marmillon
à Oyonnax (01) dont l’offre est
fondée sur un savoir-faire en
transformation des matières plas-
tiques et en métallisation sous
vide. La majorité des produits
sont issus d’un cahier des
charges exprimant un besoin
précis du client ou co-conçus
avec ce dernier. La majorité des
développements est donc dans
une logique “à l’affaire" et non
“catalogue".
L'entreprise familiale Marmillon, équipementier automobile de rang 2 et le Groupe
international SEB, leader mondial du petit équipement domestique
Avec la mondialisation, la
concurrence s’est accrue pour
toutes les entreprises. Pour le
Groupe SEB et l’entreprise
Marmillon, leur capacité de
développement de nouveaux
produits est un axe fort pour se
différencier. Depuis plusieurs
années, leur contexte a évolué :
des entités géographiques sont
dispersées à l’international, les
échanges de fax et courrier sont
devenus des mails, des plate-
formes collaboratives.
Pour faire face à ces évolutions,
ces deux entreprises ont mis à
plat leur processus de dévelop-
pement de nouveaux produits
afin de les améliorer et d’identi-
fier des indicateurs de pilotage.
Pour le Groupe SEB, les objec-
tifs sont le respect des délais
et la qualité des produits.
Après avoir étudié les pratiques
utilisées au sein du groupe, un
processus de développement
produit commun a été défini.
Au niveau opérationnel, ce pro-
cessus permet de s’appuyer sur
les bonnes pratiques éprouvées
et de favoriser les échanges à
l’intérieur du groupe. Au niveau
stratégique, il permet à la direc-
tion d’avoir une vision globale.
Pour Marmillon, l’objectif était
d’avoir une homogénéité dans
les développements (donc une
réponse plus cohérente pour le
client) et une meilleure expertise
dans chaque domaine (y compris
la gestion de projet elle même).
Pour cela, il a fallu changer
l’organisation dans laquelle les
projets étaient affectés à la
personne la plus compétente
techniquement concernant le
nouveau produit à développer.
Ces chefs de projet multidisci-
plinaires faisaient l’expertise
technique, la gestion de projet…
Dans la nouvelle organisation, les
chargés de projet ont des com-
pétences aguerries en gestion
de projet et ils s’appuient sur
une équipe d’experts techniques
dans chaque domaine.
Dans les deux cas, avoir un logiciel
formalisant la standardisation
de ces nouveaux processus et
facilitant le travail collaboratif
est devenu nécessaire. Son rôle
est d’être un support à l’étape
de développement des nouveaux
produits. Une fois le produit
lancé en série, c’est l’ERP qui
prend le relais. Pendant l’étape
de développement, le logiciel
PLM est la base commune des
acteurs des différents services :
commercial, marketing, Bureau
d’Etudes, achats, Qualité, Bureau
des Méthodes… Les informa-
tions stockées sont : cahier des
charges fonctionnel, modèle 3D
CAO, plan du produit et de ses
outillages, rapport de laboratoire,
dossier de qualification… Elles
concernent la définition du
produit mais également les
éléments de coût, qualité et
délai. Par exemple dans le
Groupe SEB, les plans prévision-
nels de montée en cadence sont
stockés dans le PLM. L’ERP
prend le relais une fois que le
produit est prêt à être fabriqué
en série. Chez Marmillon, un
tableau d’indicateurs issus du
PLM permet de suivre les coûts
de l’étape de développement et
le projet de manière générale.
Ces deux entreprises considèrent
ainsi le logiciel PLM comme une
base commune d’informations,
mais également comme une
source d’indicateurs de pilotage.
Dans sa standardisation du
processus de développement, le
Groupe SEB a ainsi défini des
types de projets selon les carac-
téristiques du projet et du
produit. Pour chaque type de
projet, des standards de jalons,
de macro tâches (et durées
associées), de ressources (et
charges associées) ont été
définis. Dès qu’un projet est
lancé, cette standardisation
permet d’avoir une vision des
échéances et charges prévision-
nelles. De manière plus globale,
une analyse du portefeuille des
projets et des charges est possi-
ble au travers des indicateurs.
Parmi les différentes fonctions
recherchées dans le logiciel
PLM, la gestion des versions
était également importante
pour Marmillon. Dans un projet,
les acteurs peuvent être variés
(donneur d’ordre, autres équi-
pementiers…) et les itérations de
conception sont nombreuses. Il
est alors primordial de tracer les
choix de conception et leurs
justifications.
Exemple de produits Marmillon