Tous les examens de compatibilité et ceux visés par les réquisitions sont payés sur la
dotation en frais de justice du budget du tribunal de grande instance de Paris. Les examens
complémentaires prescrits par les médecins (radiographies, échographies, prélèvements,
électrocardiogramme, …) sont imputés au budget du centre hospitalier.
2.3 La présentation des locaux.
L’unité médico-judiciaire de l’Hôtel-Dieu comprend l’activité de constat au rez-de-
chaussée, appelée « urgences médico-judiciaires » et un lieu d’hospitalisation de neuf lits, la
salle Cusco, située au 6ème étage.
2.3.1 Les urgences médico-judiciaires.
Les « urgences médico-judiciaires » sont divisées en deux zones nettement distinctes,
l'une dédiée aux victimes, l'autre réservée aux personnes privées de liberté. Ainsi, les deux
populations sont-elles séparées depuis 1995. Les contrôleurs, compétents sur les lieux de
privation de liberté, ont concentré leur attention sur les locaux fréquentés par les personnes
gardées à vue, retenues ou détenues.
L’entrée des personnes privées de liberté conduites à l’UMJ de l’Hôtel Dieu s’effectue
par le porche, situé sur le côté de l’hôpital, rue de la Cité, par lequel on accède à l’ensemble
des aux services d’urgence. Le porche ouvre sur une cour, comportant une plateforme
circulaire pivotante sur laquelle les ambulances ou les camions de pompiers peuvent
stationner, leur permettant ainsi d'arriver au plus près du hall d’entrée.
Après dépose du malade, la plateforme tourne pour mettre le véhicule dans le sens de la
sortie, l’étroitesse de la cour ne lui permettant pas de manœuvrer pour sortir. Ce dispositif
n’est pas utilisé par les véhicules de police (observation n°1).
L’UMJ est située dans un corps de bâtiment perpendiculaire au hall des urgences
médico-chirurgicales (UMC), avec une entrée distincte, qui ouvre également sur la cour.
L’exiguïté et la vétusté des locaux frappent d’emblée.
Ce corps de bâtiment, en rez-de-chaussée, comprend deux zones, l'une administrative
et l’autre sanitaire, où sont accueillies et examinées les personnes privées de liberté. Un
couloir, sur lequel donnent les différentes pièces, dessert sur toute sa longueur les deux
secteurs du bâtiment. Deux portes battantes assurent une séparation toute relative.
La zone administrative comprend le bureau de la secrétaire, le bureau commun du
médecin-chef et de ses deux adjoints, le comptoir d’accueil derrière laquelle se tient une
infirmière. Derrière l’espace où se tient l’infirmière est situé un local de pharmacie.
La zone réservée aux personnes conduites à l’UMJ est constituée de trois boxes
fermés, en enfilade, dans lesquels sont pratiqués les examens médicaux. Deux bancs, situés
dans le couloir, sont à la disposition des personnels d’escorte.
Les deux premiers boxes, d’une superficie d’environ 6 m², apparaissent
particulièrement exigus. Le troisième box, réservé aux personnes soupçonnées d’avoir ingéré
des stupéfiants dans l’organisme, est muni de toilettes dont la chasse d’eau est commandée
depuis l’extérieur. Chaque local est équipé d’une table d’examen, d’un lavabo, d’un bureau,
de deux chaises et d’un tensiomètre. Par ailleurs, un électrocardiogramme peut être utilisé
dans l’un ou l’autre des boxes.
Au bout du couloir, une salle d’attente rectangulaire de 15m² accueille les personnes
amenées avant d’être reçues par un médecin. Elle comporte deux fenêtres, toutes deux