000673347

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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
MÉMOIRE PRÉSENTÉ À
L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES
COMME EXIGENCE PARTIELLE
DE LA MAÎTRISE EN PSYCHOLOGIE
PAR
SOPHIE ALLAIRE
LA CONTRIBUTION RELATIVE DES VARIABLES DE LA MÈRE, DE L'ENFANT
ET DU CONTEXTE À LA SENSIBILITÉ MATERNELLE CHEZ LES DYADES
ENFANT-MÈRE ADOLESCENTE.
NOVEMBRE 2000
Université du Québec à Trois-Rivières
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à Trois-Rivières à diffuser, à des fins non lucratives, une copie de son
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Sommaire
Depuis plusieurs décennies déjà, la recherche s'intéresse aux interactions parent-enfant.
Aussi, l'importance des relations de la mère avec son enfant et, plus particulièrement de
la qualité de ses comportements, fût source d'intérêts. Les spécialistes du développement
de l'enfant ont beaucoup étudié les facteurs relationnels et contextuels pouvant être reliés
à la qualité des comportements maternels (ors d'interactions avec son enfant. La majorité
de études s'intéressant à la relation mère-enfant ont été effectuées auprès de populations
de classe moyenne, de sorte que les milieux potentiellement à risque n'ont pas beaucoup
été étudiés. La présente étude vise essentiellement à obtenir un portrait représentatif du
contexte difficile dans lequel les mères adolescentes et leur enfant évolue. Pour ce faire,
il est proposé que plusieurs aspects de l'environnement écologique des jeunes mères et
leur enfant sont en lien avec la manière dont les mères interagissent avec leur enfant. Ce
mémoire s'arrête de manière particulière aux éléments suivants de l'écologie
développementale de ces dyades:
le soutien social perçu par la mère, la dépression
maternelle, le tempérament de l'enfant perçu par la mère, le stress vécu par la mère et,
finalement, la présence du conjoint. Quatre-vingt-cinq dyades dont l' enfant est âgé de six
mois ont été rencontrées à leur domicile. Les variables de l'écologie des dyades mrent
mesurées par questionnaire.
De plus, une mesure observationnelle du comportement
maternel fût effectuée par deux évaluatrices, suite à la visite au domicile de la dyade. Les
résultats indiquent qu'aucun des deux modèles de régression qui ont été testés ne s'est
avéré significatif sur le plan statistique. Des effets univariés ont été obtenus uniquement
pour les mères qui habitent avec leur conjoint. Ainsi, le soutien social et le tempérament
de l'enfant perçu par la mère expliquent un pourcentage significatif de la variance
•
attribuable à la qualité des comportements maternels d'interaction.
Contrairement aux
résultats des nombreuses études effectuées auprès de clientèles moyennes, aucune
corrélation n'est significative entre les variables de la présente étude. Plusieurs raisons
sont invoquées pour expliquer ces résultats inattendus. D' abord, les mères adolescentes
de notre échantillon ne correspondent pas au modèle standard habituellement étudié. De
ce fait, la différence entre les populations des études scientifiques et la population de la
présente étude peut expliquer le manque de concordance entre les résultats.
Les
instruments étant adaptés à une population moyenne, ils peuvent ne pas pouvoir mesurer
avec précision les variables reliées au contexte difficile des mères adolescentes et de leur
enfant. De plus, des aspects reliés à l'objectivité des observateurs ainsi qu'à l'âge des
enfants peuvent être en partie la cause de ces résultats inattendus. Nous croyons que le
contexte des mères adolescentes est particulier et que les mesures utilisées dans la
présente étude ont été conçues pour être utilisées auprès d'une population moyenne.
Notre échantillon est composé de dyades à risque et demande probablement des
instniments de mesure adaptés à ce contexte difficile. Nous pouvons tout de même
suggérer que plus le contexte se rapproche d'une population moyenne (comme le fait
d'habiter avec un conjoint), plus les variables à l'étude deviennent significatives au
niveau de la variance attribuable à la sensibilité maternelle. Ainsi, le soutien social et le
tempérament de l'enfant perçu par la mère s'avèrent importants dans la façon dont la
mère se comporte en interaction avec son enfant.
Remerciements
Tout d'abord, je tiens à remercier mon directeur de
recherc~e
M. George M.
Tarabulsy, professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières, pour ses judicieux
conseils et le soutien précieux qu'il m'a apporté tout au long de cet ouvrage. Je tiens
\
également à remercier les étudiants et professionnels de recherche suivants pour leur aide
lors de la cueillette de données et leur dynamisme: Julie Robitaille, Julie Deslandes,
Isabelle Hémond, Caroline Bouchard, Marie Larose, Jean-Pasèal Lemelin et Sophie
Poissant. Je remercie aussi chaleureusement toutes les mamans et leurs enfants pour leur
participation à cette étude. l'aimerais aussi souligner le soutien et les encouragements de
mon conjoint tout au long de mes études, sans qui les périodes de stress traversées
auraient été beaucoup plus difficiles ... Finalement, la naissance de mon fils m'a aidée à
mieux équilibrer ma vie en prenant davantage le temps d'apprécier chaque moment:
Merci Guillaume!
v
Table des matières
SOMMAIRE ............................................. ..... .. .... ...... ..... ..................................... ... ..... ... .. .. ii
TABLE DES MATIÈRES ............................. ..... ...... ........................ ...... ...... ............ ....... .. .iv
LISTE DES TABLEAUX .............. .................................. ......... .................. ..... ........ .... .... .vii
REMERCIEMENTS ............................................................................................ ........ .... viii
INTRODUCTION .................................... ........................... ....... .. ............... ............ ..... .. .. .. 1
Situation des jeunes mères ..... . ................................ . .... . . . ...... .. .. . ...... ... ..... 2
Problématique des enfants de mères adolescentes .. . ........... . .... . . . ... . ...... . ...... . ... .3
CHAPITRE 1: CONTEXTE THÉORIQUE........... ............................... .. ... ...... .......... .... ..... .7
Qualité des comportements maternels ..... .... ....................... ............ ........ .... ..... .... .......... ..8
Interactions enfant-mère adolescente .................................. ... ....... .. ......... .. ........ ....... .. .. 11
Importance des interactions pour le développement de l'enfant.. ................. ........ ... ... . 11
Perspective écologique du développement.. ....... .................................. ........ ..... ... .... .. ... 15
Dépression maternelle .................... ................. ........ ..... .. ..... ... ......................... .. ... .. 16
Soutien social .............................................. .... .... .... ..................... ..... ..... .... ...... .. ... . 19
Arrangement domiciliaire de la dyade .............. ........................ .. .. .. ....................... 22
Stress parental ...... ......... ............ ..... .................... ...... .. ........... .. .... ...... .... ........ ....... .. 25
Tempérament de l'enfant. .......... .................... ................. ...... .. ........ .... ... ... ........... .. 26
RÉsuMÉ ET HYPOTHÈSE ......................... ....... ...... .. ...... .......... .. .. ... ....... ... ............ .. ... ...29
VI
CHAPITRE II: MÉTHODE ... ...... ..... ............. ............. ........... ...... ....... .. .................... ...... ... 3 1
Participants ........... ........ ........ .................. ............ ........ ..... .. ....... .... ...... ....... .... ..... .... ....... 32
D Istlnctlon
"
. Inter
.
groupe ..... .. .................... ........ ........... ..... .... .. .. .. .. ..... ............ .. ....... 33
Procédure ................. ............. .... .. ......... .... .................. .. .. .. ................ ... ... .... ....... .. ... .. ...... 36
Instuments de mesure ..... ............... ..... .......... ........ ... ................ ... .. ... .... ........ ...... ... ... .. .... 37
Mesure de la sensibilité maternelle ......... ...... ....... ........ ..... ................... .... ........ .. ...37
Mesure de la dépression ... ....... ..... ......... .. ... .. ......... ..... ...... ... ..... .... .. .. ...... .... ........ ... 39
Mesure du tempérament de l'enfant.. ................. .. .... .... ..... ... ..... ... .. .. ... .... ..... .... .. ..40
Mesure du soutien social ........... .............. .. .. .... ....... ............... .... .... .. .. ...... .. .... .... .. .42
Mesure du stress ......... ........ .. ................ ... .... ..... ........... .. .... ................... ..... ..... .... .. 43
CHAPITRE III: ANALYSE DES RÉSULTATS ... .... ........ ..... ..... ..... .. ................. .......... .44
Analyse des données ........................... ...... .... ...... ........... ...... .. .... ..... ........ ....... .. ... ... ..... .45
Régressions multiples ... ........... ........ .. ...... .... ................. .... ..... .. .. .... .... .. ... .. ................. .48
CHAPITRE IV: DISCUSSION .... ..... ........ ..... ...... ................... ...... .......... ...... ........... ..... .51
Discussion des résultats...... ............... .. ....... ... .. ... ...... ......... .... ..... ...... ... ..... ............ .... ...52
Groupe des mères qui habitent avec un conjoint.. ...... .. .. ... .. .... ... ... .. .. .... ............ .. 52
Groupe des mères qui habitent seules .... .. .......... ..... ........... ... ...... ... ..... ... ... ... .... .. ..54
Groupe des mères qui habitent seules et qui habitent avec un conjoint.. ....... .... .55
Conséquences et Retombées de la recherche ..... ............. ... .. .... ... ...... .. ...... .... .......... ....58
vii
CHAPITRE V: CONCLUSION ......................................................... ........... ...... .. .......... 60
RÉFÉRENCES ................................................................................................................. 64
APPENDICES ..... ...... .............. ......... .. .. .. .... . .... ..... .... .... ... ............ ... ...... 72
APPENDICE A: Renseignements généraux ...... ...... ..... ..... ........ ... ....... ...... .72
APPENDICE B: Tri-De-Cartes des Comportements maternels ........................ 79
APPENDICE C: Questionnaire de Soutien Social.. ....... .. ............................ 85
APPENDICE D: Questionnaire des caractéristiques de l'enfant.. ...... ....... ...... ..94
APPENDICE E: Liste des événements de vie ... .. .... .. . ....... .................... ... 102
APPENDICE F: Échelle de Dépression .. .... ......... .. ............................... . 104
viii
Liste des tableaux
Tableau 1:
Moyennes et écarts types des données descriptives pour les mères qui
habitent seules et pour les mères qui habitent avec un conjoint.. ............... 34
Tableau 2:
Moyennes et écarts types des variables pour les mères qui habitent seules
et pour les mères qui habitent avec un conjoint.. ............... ... ................. ....46
Tableau 3 :
Intercorrélations entre les variables pour le groupe des mères qui habitent
seules ............ . .......................................... ... ... ......... ... .. ..... 47
Tableau 4 :
Intercorrélations entre les variables pour le groupe des mères qui habitent
avec un conjoint. ............ : . . ... ... ............... .. .......... ... . . ... ......... .48
Tableau 5:
Régression multiple linéaire des variables indépendantes sur la sensibilité
maternelle pour les mères qui habitent seules .................................. .49
Tableau 6:
Régression multiple linéaire des variables indépendantes sur la sensibilité
maternelle pour les mères qui habitent avec un conjoint.. ... ...................... 50
r.-
Introduction
La situation des jeunes mères
La problématique des mères adolescentes revêt une importance particulière,
d' autant plus qu'il s'agit d'un phénomène en expansion en Amérique (Dukewich,
,Borkowski & Whitman, 1996 ; Turner, Grindstaff & Phillips, 1990). Au Québec, bien
que la proportion d'adolescents dans la population diminue, la maternité à cet âge
précoce a augmenté de 22% au cours des 15 dernières années. Ainsi, plus de 5000
enfants du Québec naissent de mère adolescente chaque année (Pageau & al.,1997;
Pomerleau, Malcuit, & Julien, 1997), représentant entre 5 et 10% de la totalité des
naissances. De plus, selon Pageau, Ferland, Choinère et Sauvageau (1997), le taux de
naissances chez les mères adolescentes défavorisées a augmenté de 9% depuis 15 ans.
Ces enfants ont un pronostic développemental défavorable: ils sont parmi les plus à
risque au niveau psychosocial et ce, comparativement à toutes les clientèles définies
comme étant à risque (Brooks-Gunn & Furstenberg, 1986; Schellenbach, Whitman &
Borkowski, 1992; Trad, 1994).
Majoritairement, les jeunes mères proviennent de milieux à risque élevé sur le
plan social. Ce contexte défavorisé implique que les ressources nécessaires au défi de la
parentalité sont rares; la pauvreté et le manque de ressources sociales et personnelles font
3
partie du quotidien des jeunes mères. Ainsi, les mères adolescentes sont socialement
isolées, dépendent de l'état pour subvenir à leurs besoins primaires, font souvent face à
des problèmes légaux, au décrochage scolaire et vivent des problèmes d'ajustement
psychologique importants dans plus de la majorité des cas; certains auteurs ont démontré
qu'au delà de 60% des mères adolescentes présentent des troubles dépressifs ou anxieux
(Furstenberg,
Brooks-Gunn
&
Chase-Landsdale,
1989;
Lamb,
1988).
La
monoparentalité ainsi que les nombreuses ruptures amoureuses font aussi partie de la
situation des jeunes mères (Spieker & Bensley, 1994).
Par ailleurs, la présence de
partenaires conjugaux est souvent perçue comme étant peu soutenante, que ce soit au
niveau émotionnel ou financier. Ces conjoints peuvent même démontrer de l' hostilité ou
de la violence lors de l'arrivée de l'enfant (Spieker & Bensley, 1994; Zuravin & Diblasio,
1992). La relation que la jeune mère entretient avec ses parents est aussi souvent perçue
comme facteur de stress, tout comme avec le partenaire amoureux (Spieker & Bensley,
1994). Cette situation témoigne des difficultés que vivent les mères adolescentes quant à
leurs relations avec leur environnement immédiat; elles s'isolent et recherchent peu de
soutien (Pomerleau & al., 1997; Zuravin & Disablio, 1992).
Problématique des enfants de mères adolescentes
La situation des enfants des jeunes mères est très précaire puisqu'elle est
accompagnée de plusieurs facteurs de stress aux niveaux biologique, psychologique et
social (Furstenberg, Brooks-Gunn & Morgan, 1987; Grindstaff, 1988; Grindstaff &
4
Turner,1989; Lamb, 1988; Osofsky, Osofsky & Ourieff-Diamond, 1988). Au départ, ces
enfants sont souvent exposés à des problèmes d'alimentation, d'abus de drogues et
d'alcool et de négligence durant la grossesse. ils se retrouvent aussi en relation avec une
jeune mère qui ne possède pas la maturité suffisante au niveau cognitif et émotionnel,
pour prendre soin de son enfant (Osofsky, Hans & Peebles, 1993).
L'enfant de la mère adolescente risque davantage d'être victime de négligence ou
de mauvais traitements physiques et psychologiques, certains auteurs indiquent même
que jusqu'à 20% de ces enfants subissent de l'abus (Belsky, 1993; Cicchetti & Toth,
1995; Olds & Henderson, 1989; Wolfe, 1987; Zuravin & Diblasio, 1992). Tout comme
leur mère, ces enfants se situent à l'intérieur d'un contexte de vie difficile et ainsi, leur
pronostic développemental est perçu comme étant à risque à plusieurs niveaux.
Les difficultés des enfants des mères adolescentes se manifestent dans différentes
sphères développementales. En tant que nourrissons, on les perçoit comme étant plus
irritables que les enfants de mères adultes, même lorsque ces derniers proviennent de
milieux défavorisés (Field & al., 1990).
La réalisation des différentes étapes
développementales s'avère plus difficile, telles que la régulation physiologique (K.rupka,
1996), la persistance dans différents contextes et le développement d'une relation
sécurisante avec la mère (Furstenberg & al., 1989; Osofsky & al., 1993; Ward & Carlson,
1995).
5
Durant la période préscolaire, les enfants de mères adolescentes sont plus à risque
de développer des troubles d'internalisation tels que l'anxiété et la dépression ainsi que
des troubles d'externalisation tels que des troubles de conduites, de l'hyperactivité et des
comportements agressifs et violents (Achenbach & al., 1991; Furstenberg & al., 1989).
ils expérimenteront davantage de difficultés au niveau de la compétence sociale (Lamb,
1988; Schellenbach, Whitman, & Borkowsky, 1992), du développement cognitif
(Brooks-Gunn & Furstenberg, 1986) ainsi que sur le plan académique, étant plus sujets
au décrochage scolaire (Krupka, 1996).
De plus, leurs comportements agressifs et
violents pourront les conduire à des problèmes légaux au cours de leur adolescence
(Wolfe, 1987).
Plusieurs études ont démontré que très tôt dans la vie des enfants de mères
adolescentes, les interactions se caractérisent par des comportements maternels
problématiques. Aussi, il a été proposé que les problèmes développementaux des enfants
des mères adolescentes proviennent en grande partie des difficultés expérimentées lors
des interactions mère-enfant. Afin de mieux comprendre le développement problématique
des enfants de mères adolescentes, il est important d'aborder, de manière significative,
les comportements maternels auxquels ces enfants sont exposés dès leur naissance et
ainsi, les facteurs contextuels, familiaux, maternels et de l'enfant qui y sont associés.
Le but de ce mémoire est d'examiner la manière dont certains facteurs
contextuels, familiaux, maternels et de l'enfant sont associés aux comportements
6
qu'adoptent les mères adolescentes en interaction avec leur enfant. Ce mémoire se divise
en sept sections. Dans la première, la qualité des comportements maternels est étudiée.
Deuxièmement, la façon dont la mère adolescente interagit avec son enfant est élaborée
et en troisième lieu,
il est question de l'importance de ces interactions pour le
développement de l'enfant. Quatrièmement, la perspective écologique du développement
de l'enfant, à la base de cette étude, sera présentée. Pour ce faire, chacune des variables
suivantes seront étudiées:
la dépression maternelle, le soutien social, la présence du
conjoint, le stress parental ainsi que le tempérament de l'enfant. Avec l'aide de chacune
de ces variables, nous tenterons d'expliquer une partie de la variance de la sensibilité
maternelle. La cinquième partie présente la méthode utilisée pour mesurer chacune des
variables de l'étude actuelle ainsi que la procédure utilisée pour la cueillette de données.
La sixième partie présente l'analyse des données descriptives ainsi que les résultats
obtenus suite aux analyses de régressions multiples.
Finalement, une discussion des
résultats de l'étude sera présentée ainsi que les conséquences et retombées de la présente
recherche. Les sections suivantes présentent donc différents aspects de la vie des jeunes
mères; leurs caractéristiques personnelles, leur contexte environnemental, ainsi que les
caractéristiques tempéramentales de leur enfant.
Chapitre 1
Contexte théorique
Ce chapitre présente un relevé de la documentation scientifique, portant sur le
contexte psychosocial des mères adolescentes et de leur enfant. Les différentes variables
•
pouvant influencer les comportements d'interaction de la mère avec son enfant sont
abordées.
Plus précisément, les interactions enfant-mère adolescente ainsi que
l'importantce de ces interactions pour le développement de l'enfant sont présentés selon
le point de vue de différents auteurs. Finalement, le modèle écologique à la base de ce
mémoire est présenté, de même que les variables étudiées à l'intérieur de ce modèle.
J. Qualité des comportements maternels d'interaction
Selon Moran, Pederson et Tarabulsy (1996), dans la mesure où les interactions de
la mère avec son enfant sont positives, ce dernier se développera aussi positivement. La
qualité de ces interactions et la façon dont la mère prend soin de son enfant font référence
au concept de sensibilité maternelle. Plus précisément, la sensibilité maternelle se définit
comme étant la capacité de la mère à détecter, reconnaître les signaux de son enfant et se
caractérise par des réponses maternelles cohérentes, adéquates et chaleureuses
(Ainsworth, Blehar, Waters & Wall, 1978; Belsky & al., 1984; Pederson & al., 1990).
Ainsi, une mère qui est sensible adopte la perspective de son enfant, reconnaît ses
signaux positifs et négatifs et l'accompagne dans la satisfaction de ses besoins et ce, par
9
l'entremise de comportements appropriés et chaleureux (Moran, Pederson, Pettit &
Krupka, 1992).
La documentation scientifique dans ce domaine identifie plusieurs aspects du
développement de l'enfant en lien avec la qualité et la sensibilité des comportements de
la mère à l'égard de son enfant. Plusieurs études démontrent que les comportements
maternels d'interaction sont déterminants au niveau du développement d'un attachement
sécurisant (Bowlby, 1969; Ainsworth & al. , 1978; Egeland & Farber, 1984; Smith &
Pederson, 1988). Ainsworth et ses collègues stipulent que la mère doit être une ressource
sur laquelle l'enfant peut compter lorsqu'il explore le monde physique autant que
psychologique, base sur laquelle il peut se fier si quelque chose de menaçant devait
arriver. La mère influence aussi le développement cognitif (HaveU, 1985), la régulation
des émotions et le développement social de l'enfant. En effet, l'enfant dont la mère est
sensible utilise davantage d'émotions pour s'exprimer et le fait de manière à montrer une
certaine régulation de ses états affectifs (Cassidy & Berlin, 1994). De plus, les enfants
exposés à des comportements maternels sensibles démontrent plus de facilité dans les
interactions avec leurs pairs et avec des adultes autres que leurs parents, manifestant ainsi
une certaine compétence sociale (Lafrenière & Dumas, 1996; Lafrenière & Sroufe, 1985).
L'enfant se crée des attentes en fonction des réponses obtenues en relation avec sa
mère et s'y réfère ensuite continuellement de façon à moduler ses interactions future s
(Belsky, Rovine & Taylor, 1984; Isabella, 1993).
Selon Ainsworth, la sensibilité
10
maternelle implique que la mère se doit de représenter un guide, un mentor pour son
enfant de sorte qu'elle oriente l'exploration de son environnement et ainsi, lui permet de
se référer à cette relation de base pour pénétrer dans le monde complexe des interactions
sociales.
Dans cette optique, on envisage que non seulement la mère doit avoir les «bons
comportements» en interagissant avec son enfant, mais ces comportements doivent être
équilibrés lors des interactions et ce, selon les signaux et les réponses de l'enfant. De
cette façon, l'enfant peut se représenter les réponses de sa mère et les anticiper. Selon
Isabella (1993), une stimulation d'intensité démesurée amène l'enfant à s'autoprotéger en
situation de stress en demeurant sur la défensive. En fait, l'enfant se voit pris entre la
recherche de proximité avec sa mère tout en sachant que ses réponses seront accablantes
et par le fait même, insatisfaisantes. L'enfant peut aussi réagir d'une toute autre façon en
présence d'une mère non impliquée ayant des réponses imprévisibles. Ainsi, une certaine
ambivalence comportementale et émotionnelle risque d'être observée chez l'enfant, ce
dernier pouvant démontrer à la fois de la colère, de la méfiance et parfois même, de
l'impuissance face à la nature des interactions avec sa mère (Isabella, 1993).
Ce sont ces difficultés interactives qui sont perçues comme étant à la base des
problèmes des enfants de mères adolescentes. Un enfant exposé à des comportements
inappropriés doit éviter sa mère ou constamment surveiller ses comportements afin de se
protéger. Dans les deux cas, sa capacité d'exploration est diminuée et son apprentissage
Il
du fonctionnement du monde social et non social qui l'entoure, fait défaut.
II. Interactions enfant-mère adolescente
De manière générale, les mères adolescentes n'agissent pas de manière sensible
avec leur enfant (Ward & Carlson, 1995). Selon Bolton et Belsky (1986) et Cheetham
(1977), l'indifférence, le rejet et l'hostilité démontrés lors des interactions font en sorte
que les mères adolescentes et les parents maltraitants deviennent parfois des clientèles
comparables.
En fait, les difficultés débutent dès la naissance de l'enfant:
Les
interactions étant caractérisées par de l'interférence excessive, des interventions
physiques fréquentes, des réponses maternelles incohérentes et imprévisibles et souvent,
par un rejet de l'enfant (Garcia-Coll & al., 1986; Levine & al., 1991 ; Schellenbach & al. ,
1992).
Par ailleurs, les mères adolescentes parlent peu à leur enfant et les contacts
visuels sont peu nombreux, allant même jusqu' à ignorer totalement les signaux de leur
enfant (Brooks-Gunn & Furstenberg, 1986; Krupka, 1996; Ward & Carlson, 1995).
Étant donné leur niveau de maturité cognitive et émotionnelle, les jeunes mères ne
perçoivent pas les signaux de leur enfant et quand elles le font, leur réponse n'est pas en
lien avec la demande de l'enfant (Trad, 1992).
12
III. Importance des interactions pour le développement de l'enfant
De façon générale, les mères adolescentes présentent des difficultés au niveau de
la détection et de l'interprétation des signaux de leur enfant. Ainsi, elles démontrent une
faible capacité à bien décoder les besoins manifestes de leur enfant et par le fait même,
sont moins préparées à répondre à leur détresse de manière efficace et contingente. Les
mères de milieux défavorisés telles que les adolescentes jouent moins avec leur bébé et
leur parle moins, de sorte que ces derniers deviennent moins expressifs, moins actifs et
vocalisent moins (Field, 1982; Lewis & Wilson, 1972; Musick, 1993). li est donc difficile
pour l'enfant de reconnaître les demandes maternelles et ainsi, il demeure dans
l'imprévisibilité. La méconnaissance du développement de l'enfant ainsi que les attentes
irréalistes envers lui sont des caractéristiques propres aux adolescentes qui sont mères et
orientent les interactions de façon importante, prédisant des risques développementaux
ultérieurs selon Bolton (1990) et Trad (1992). L'émotivité étant au coeur des expériences
relationnelles de l'adolescente, elle interprète souvent de façon erronnée les signaux de
son enfant et n'est donc pas en mesure de répondre adéquatement à ses besoins
(Cronckenberg, 1987; Lamb, 1988; Osofsky, Hann & Peebles, 1993).
L'étude de Reis (1988) vient appuyer l'idée que les mères adolescentes possèdent
des capacités parentales inférieures comparativement aux mères adultes. Cette étude
comprend 652 mères auxquelles quatre questionnaires ont été administrés afin de vérifier
les dimensions déterminant la compétence parentale. Ainsi, l'attitude de la mère envers
13
son enfant, ses connaissances du développement de l'enfant, son soutien social ainsi que
son ajustement psychologique ont été mesurés. Les mères furent divisés en trois groupes
selon leur âge: 16 ans et moins (groupe 1), 17-19 ans (groupe 2), 20 ans et plus (groupe
3). Globalement, les résultats indiquent que plus la mère est âgée, meilleur est son
pronostic au niveau des déterminants de la compétence parentale. Ainsi, les mères du
t
groupe 1 (celles de 16 ans et moins) représentent celles qui possèdent le moins de
connaissances du développement de l'enfant, celles qui présentent
le plus de
comportements punitifs, celles qui perçoivent le moins de soutien social et finalement,
celles qui sont les plus dépressives. Suite à ces résultats, il est possible d'affirmer que, de
manière générale, il est difficile pour les jeunes mères d'être attentives et soutenantes
face aux différents besoins de leur enfant. Les mesures de compétence maternelle de
l'étude de Reis (1988) sont des questionnaires faisant appel aux perceptions de la mère à
différents égards. La question qui se pose ici est de savoir si ces perceptions maternelles
représentent vraiment des dimensions de la compétence maternelle. Ainsi, est-ce qu'avec
une mesure observationnelle du comportement maternel, les mêmes résultats seraient
obtenus?
Plusieurs auteurs ont démontré que les connaissances limitées des jeunes mères du
développement de l'enfant sont en lien avec les attitudes et comportements parentaux.
Selon Schellenbach et ses collègues (1992), les adolescentes qui sont mères
méconnaissent les stades normaux du développement cognitif, social et langagier. Elles
surestiment les capacités de leur enfant et par le fait même, ont des attentes irréalistes
14
comparativement aux mères adultes.
Afin d'obtenir un portrait plus précis des
connaissances du développement de l'enfant des mères adolescentes et adultes, quatre
domaines du développement ont été étudiés; le développement moteur, social, cognitif et
langagier.
Les résultats indiquent que les mères adultes possèdent davantage
d'informations sur le développement de leur enfant en ce qui a trait aux deux premières
~
années de vie. La perception erronée qu'ont les jeunes mères du développement normal
de l'enfant peut avoir de sérieuses répercussions. En effet, les parents ne considèrent pas
le statut de l'enfant et la nature des tâches ou responsabilités qu'il est en mesure de
prendre selon son niveau développemental (Egeland & Sroufe, 1981 ).
Selon Trad (1994), en l'absence de qualité relationnelle chez les dyades enfantmère adolescente, l'enfant tend à se retirer socialement et la persistance de cette situation
amène une démotivation face à l'exploration de son monde social. De plus, celtaines
expériences
relationnelles
durant
l'enfance
prédisposent
l' individu
à
des
dysfonctionnements ultérieurs. Durant les premières années de sa vie, l' enfant reçoit de
sa mère la majorité des messages émotionnels et ces signaux font référence aux émotions
et aux comportements propres à la mère. La recension de Trad (1994) supporte l'idée que
certaines formes de psychopathologies chez les enfants de mères adolescentes
proviennent de patrons dysfonctionnels d'interactions durant l'enfance. L' auteur ajoute
que ces patrons dysfonctionnels peuvent résulter majoritairement des interactions mèreenfant durant les moments consacrés aux soins de l'enfant. La mère adolescente étant
aux prises avec ses propres préoccupations développementales, elle ne peut être
15
disponible pour répondre adéquatement aux besoins de son enfant.
De ce fait, Trad
(1994) suggère qu'au moment où la mère devient psychologiquement plus équilibrée, un
moment pouvant avoir lieu plus tard dans le développement de l'enfant, l'occasion de
développer un lien d'attachement sécurisant avec son enfant est déjà passé.
L'étude de Ward et Carlson (1995) soutien l'idée que les interactions mère-enfant
sont importantes pour un développement optimal chez les enfants de mères adolescentes.
Ces interactions prédisent de façon importante la sécurité d'attachement. Les enfants des
jeunes mères présentent un taux d'attachement insécurisant supérieur aux groupes
d'enfants de mères adultes. En effet, on retrouve jusqu'à 65% d'insécurité dans celtains
échantillons de mères adolescentes, ces enfants présentant des indices comportementaux
d'évitement, de résistance et de désorganisation, caractéristiques propres à l'attachement
insécurisant.
Ward et Carlson (1995) ont démontré que les enfants du groupe
« anxieux/évitant» évitent les contacts avec la mère, particulièrement lorsqu ' ils
éprouvent de la détresse. Ainsi, les difficultés de la mère à répondre adéquatement aux
demandes de son enfant provoquent une insatisfaction chez l'enfant, de sorte qu'il préfère
éviter le contact maternel en situation de détresse. Quant aux enfants catégorisés comme
étant «anxieux/résistants », ils recherchent le contact avec la mère mais ils se sentent
inconfortables et insatisfaits de ce contact lorsqu'ils sont en détresse. Ainsi, la mère
demeure incompétente dans la façon de répondre aux besoins de son enfant mais celui-ci
continue tout de même de tenter de provoquer une réponse maternelle adéquate.
16
IV. Perspective écologique du développement
Les interactions de la mère avec son enfant sont fondamentales puisqu 'elles
influencent le développement cognitif, social et émotionnel de cet enfant (Bradley & al. ,
1989; Field, 1980; Furstenberg, Brooks-Gunn & Chase-Landsdale, 1989; Garcia-Coll,
Hoffman & Oh, 1987). Toutefois, les caractéristiques comportementales de la mère sont
perçues comme étant associées aux demandes de l'environnement (Belsky, 1984).
Certains chercheurs ont voulu démontrer que les comportements maternels ne sont pas
isolés. Pour ce faire, ils ont tenté de découvrir quelles caractéristiques des jeunes mères,
de leurs enfants et de leurs milieux de vie contribuent à la qualité des comportements
maternels.
La documentation scientifique identifie plusieurs variables de l'écologie
développement ale en lien avec la qualité et la sensibilité des comportements de la mère à
l'égard de son enfant. Ces variables concernent les caractéristiques personnelles de la
mère (Gershenson & al., 1989; Osofsky & al., 1993), les caractéristiques de l'enfant
(Fox, 1995; Crockenberg, 1981) et le contexte de la famille (Shapiro & Mangelsdorf,
1994). Selon Bronfenbrenner (1986, 1996), les variables contextuelles ont un impact sur
le développement de l'enfant puisqu'elles influencent qualitativement les interactions de
la dyade. Ce chercheur a démontré comment, dans certains contextes, les caractéristiques
de l'écologie familiale sont en lien étroit avec la qualité des interactions et par
conséquent, peuvent aider à expliquer certaines dynamiques dyadiques. Ainsi, plusieurs
variables précises ont été examinées chez les jeunes mères et leurs enfants.
17
A) Dépression maternelle
Les comportements de la mère en interaction avec son enfant sont influencés par
la disponibilité psychologique maternelle.
Ainsi, la mère qui est dépressive agira
différemment avec son enfant comparativement à une mère présentant un bon ajustement
•
psychologique; elle aura plus de difficultés à reconnaître les signaux de son enfant et à
répondre de manière sensible à ses besoins. De plus, la dépression peut amener la mère à
démontrer de l'hostilité et du rejet à l'égard de son enfant (Panzarine & al. , 1995). Les
interactions de la mère dépressive avec son enfant sont particulières. Les réponses de la
mère ne sont pas en lien avec les comportements de l'enfant.
De plus, ces mères
s'adressent rarement directement à l'enfant et celui-ci apprend très tôt que ses tentatives
d'interactions ne fonctionnent pas (Brooks-Gunn & Furstenberg, 1986; Field & al, 1990).
Par conséquent, l'indice d' ajustement psychologique semble être en lien avec la
sensibilité maternelle.
Lorsque l'on fait référence aux jeunes mères, la problématique de la dépression
prend une importance particulière puisqu ' une proportion importante de mères
adolescentes présentent un niveau clinique de dépression.
Dans certaines études, on
rapporte un taux s'élevant jusqu'à 60% de jeunes mères ayant un nIveau élevé de
symptômes dépressifs (Osofsky & al ., 1993; Colletta, 1983). A titre d 'exemple, dans
l'étude de Colletta (1983), 59% des mères adolescentes ont obtenu un score critère de
dépression à l'échelle du CES-D lorsque leur enfant était âgé entre 1 et 3 ans. Les mères
18
adolescentes semblent donc plus susceptibles de présenter une difficulté au niveau de leur
ajustement psychologique comparativement aux mères adultes, même lorsqu'elles
proviennent de milieux socioéconomiques semblables.
Le DSM-IV (American Psychiatric Association, 1996) présente une description
précise des symptômes reliés à la dépression, permettant d'avoir une bonne
représentation de l'organisation psychologique d'une personne dépressive.
Selon ce
manuel, l'individu souffrant de dépression clinique peut se caractériser comme ayant une
humeur dépressive presque quotidiennement, c'est-à-dire se sentir triste ou vide. De
plus, il peut présenter une diminution importante d'intérêt et de plaisir pour plusieurs
activités.
Une perte ou un gain de poids important peut être remarqué alors que
l'individu ne se soumet pas à un régime, ou encore son appétit est diminué ou augmenté
significativement.
Des problèmes de sommeil ainsi que des difficultés au niveau
psychomoteur peuvent faire partie des symptômes d'une personne dite dépressive. La
fatigue, le sentiment de dévalorisation ou de culpabilité, la diminution de l'aptitude à
penser ou à se concentrer, de même que les idéations de suicide ou de mort font aussi
partie des difficultés que peut vivre une personne souffrant de dépression clinique.
De nombreuses études ont démontré le lien entre l'ajustement psychologique et le
comportement des mères en interaction avec leur enfant (Field, 1984). Plus précisément,
la recension de Belsky (1984) suggère que le bien-être psychologique des parents est
positivement corrélé à la sensibilité des soins administrés à l'enfant ainsi qu ' à un
"
"
'
......, .
19
développement optimal. La santé mentale et le bien-être des parents représentent des
déterminants importants au niveau des interactions parent-enfant et ainsi, apparaissent
comme étant des facteurs agissant sur la compétence parentale (Shapiro & Mangelsdorf,
1994).
L'étude de Panzarine, Slater & Sharps (1995) auprès de 50 jeunes mères montre bien
le lien entre la dépression maternelle et la qualité des comportements des mères dans les
interactions avec leur enfant, âgés de six mois au moment de l'étude. Cette recherche
comprend trois groupes de mères adolescentes dont le niveau de dépression a été mesuré
par l'inventaire de dépression de Beck (BDI); le groupe 1 ne présentant pas de
symptômes de dépression, le groupe 2 présentant de faibles symptômes de dépression et
le groupe 3 présentant des symptômes de dépression modérés à sévères. La qualité des
interactions mère-enfant fut mesurée par observation à l'aide du «Nursing Child
Assessment Teaching Scales ».
Les résultats ont démontré que les groupes 2 et 3
présentent des interactions plus négatives avec leur enfant que le groupe 1. De plus, les
groupes 2 et 3 sont davantage centrés sur leurs émotions dans leurs stratégies
d'adaptation que le groupe de mères ne présentant pas de symptômes dépressifs. Lorsque
comparées aux groupes 1 et 2, les mères du groupe 3 présentent des comportements de
détachement et d'évitement face aux situations impliquant la dyade et ainsi, ne sont pas
en mesure d'affronter la réalité qui les entoure. Finalement, les jeunes mères présentant
des symptômes de dépression, même légers, rapportent moins de confiance en elle et se
sentent moins compétentes dans leur rôle de mère que les mères non dépressives.
. ,','
"
..
20
B) Soutien Social
Un des facteurs les plus souvent amené dans la description de l'écologie
développementale de la dyade mère-enfant est le soutien social (Schellenbach et al.,
1992). Globalement, le soutien social est définit par Provost (1995) comme suit:
Le soutien social est une notion complexe qui met l'accent sur les
conséquences pour l'individu de recevoir ou de percevoir de l'aide sur la
qualité des interactions et sur diverses fonctions de soutien sur la
disponibilité des membres du réseau et sur l'adéquation de leurs réponses
plutôt que sur les caractéristiques des structures de liens et du contenu des
échanges. (p.lO)
L'effet du soutien social diffère selon la perception de la mère du soutien
disponible en cas de besoin. Dans la documentation à ce sujet, il est démontré que le
soutien social perçu est la dimension du soutien qui est la plus reliée à la santé. Aussi, il
s'agit du type de soutien qui s'insère à l'intérieur de la personnalité de l'individu, donc
stable dans le temps peu importe la période développementale et les événements dans la
vie de l'individu (Sarason, Sarason & Shearin ,1986). Ces auteurs ont découvert qu' un
individu qui perçoit un haut niveau de soutien social présente davantage de compétence
sociale qu'un individu dont le niveau de soutien perçu est faible.
De plus, si l'on
compare le concept d'attachement durant l'enfance au concept de perception de soutien
social à l'âge adulte, la sécurité d'attachement est impliquée de manière importante dans
la perception de soutien social. En effet, on suggère que l'individu qui perçoit un haut
niveau de soutien social croit que des personnes spécifiques sont disponibles s'il ressent
21
le besoin d'être soutenu (Sarason, Sarason & Pierce, 1990).
Dans la documentation scientifique, il est démontré que plus une mère perçoit
qu'elle reçoit du soutien de son entourage dans les moments difficiles, plus elle est en
mesure d'agir de manière sensible à l'égard de son enfant (Shapiro & Mangelsdorf, 1994;
Pianta & Egeland, 1989). De plus, la présence du soutien social est particulièrement
importante comme facteur de protection au niveau de l'abus et la négligence. Ainsi , un
bon soutien de la part du père de l'enfant est lié positivement à des comportements moins
rejetants et moins punitifs de la part de la mère (Crockenberg, 1987).
il existe des différences importantes au niveau des comportements maternels si
l'on compare les
~ères
adolescentes et les mères adultes, même lorsque celles-ci
proviennent de milieux à risque (Furstenberg & al., 1987; Lamb, 1988; Garcia Coll & al.,
1987). En ce qui a trait au soutien social, les mères adultes perçoivent davantage de
soutien comparativement aux mères adolescentes (Reis, 1988).
Selon Shapiro &
Mangelsdorf (1994), la mère qui perçoit un bon soutien présente un niveau d' estime de
soi et d'efficacité maternelle plus élevé. Aussi, les auteurs ont démontré que pour les
mères adolescentes plus jeunes (17 ans et moins), le soutien qu'elles reçoivent de leur
famille est relié positivement à leur capacité à interpréter les émotions de leur enfant, une
des dimensions de l'interaction qui semble souvent faire défaut chez les jeunes mères.
Selon plusieurs auteurs, le soutien social aurait un effet modérateur sur le contexte
22
difficile que peuvent VIvre les mères adolescentes.
Le soutien social reçu et la
satisfaction face à ce soutien maximisent le bien-être psychologique et ainsi, minimisent
les risques de dépression (Panzarine & al., 1995). De plus, la santé physique générale de
la mère peut s'avérer meilleure en présence d'un bon réseau de soutien (Schellenbach &
al., 1992).
La perception de soutien social a aussi pour effet d'atténuer l'influence
+
négative du stress sur le comportement des jeunes mères et par le fait même, augmente
leur niveau de sensibilité dans les interactions avec leur enfant (Nitz & al., 1995).
C) Arrangement domiciliaire de la dyade
L'idée que le soutien social facilite la transition à la parentalité est théoriquement
prédit et empiriquement bien documentée, qu'ils s'agissent d'études auprès de mères
adolescentes ou adultes (Crnic, Greenberg, Ragozin, Robinson, & Basham, 1983). On
s'entend pour affirmer que le soutien du partenaire amoureux a une influence sur les
attitudes et les comportements maternels et, plus indirectement, sur les comportements de
l'enfant (Crnic & al., 1983). Par ailleurs, certaines différences importantes existent si
l'on compare les études concernant les mères adultes et celles concernant les mères
adolescentes. Par exemple, les études concernant les mères adultes démontrent que le
conjoint est la source de soutien la plus importante pour une nouvelle maman alors que
certaines études démontrent que la présence du conjoint de la jeune mère peut ' s'avérer
davantage une source de stress (Spieker & Bensley, 1994).
23
La situation des jeunes mères est particulière et, par le fait même, l'arrangement
domiciliaire d'une mère adolescente peut s'avérer fort différent de celui des mères
adultes. En effet, une des difficultés dans la compréhension du rôle du soutien social pour
les mères adolescentes est le fait que leurs sources de soutien diffèrent de celles des
.
mères adultes et les effets peuvent différer selon l'arrangement domiciliaire de la mère .
Aussi, il demeure important de distinguer la notion de soutien social de celle
d'arrangement domiciliaire puisque l'une n'implique pas l'autre (Spieker & Bensley,
1994).
Les études effectuées auprès des mères adolescentes ne tiennent habituellement
pas compte dans les analyses du fait que la mère habite seule ou avec un conjoint. Étant
donné l'importance de la présence ou de l'absence du conjoint, la présente étude tiendra
compte de l'arrangement domiciliaire de la mère. Le fait que peu de mères habitent ni
avec un conjoint ni seule explique que ces sujets soient exclus des analyses. Ainsi, notre
échantillon se divise en deux groupes, soit le groupe des mères qui habitent seules et le
groupe des mères qui habitent avec un conjoint.
L'étude de Spieker et Bensley (1994) démontre l'importance du rôle de
l'arrangement domiciliaire de la dyade mère-enfant. L'échantillon comprend 197 dyades
dont 68 vivent avec la grand-mère de l'enfant, 64 avec le conjoint, 31 vivent seules et 34
vivent avec d'autres personnes (par exemple, des amis). Lors d' une visite à domicile, des
assistants de recherche administrent le «Demographies and Living Arrangements
24
Interview», le «Arizona Social Support and Interview Schedule» (ASSIS; Barrera,
1981), le «HOME» (Caldwell & Bradley, 1984) ainsi que le « Nursing Child
Assessment Teaching Scale » (Barnard & al., 1989). Au laboratoire, la dyade participe à
la Situation Étrangère d'Ainsworth et ses collègues (1978).
Les résultats de cette étude dévoilent que les mères qui habitent avec la grandmère sont plus jeunes, sont plus nombreuses à fréquenter l'école et ont majoritairement
un seul enfant, comparativement aux mères ayant d'autres arrangements domiciliaires.
Les mères qui habitent avec le conjoint ont un niveau intellectuel plus élevé et sont moins
nombreuses à fréquenter l'école comparativement à celles qui ne vivent ni avec la grandmère ni avec le conjoint. Les analyses révèlent aussi que chez les dyades qui habitent
avec le conjoint, les enfants ont un attachement plus sécurisant avec la mère si celle-ci
reçoit un bon soutien de la grand-mère. De plus, l'attachement est plus sécurisant chez
les dyades qui habitent ni avec le conjoint ni avec la grand-mère si le soutien de celle-ci
est faible, comparativement aux dyades habitant avec le conjoint. Finalement, les dyades
qui reçoivent un bon soutien de la grand-mère, ont un attachement plus sécurisant si elles
habitent avec le conjoint plutôt qu'avec la grand-mère. Cette étude révèle aussi que la
grand-mère apporte un soutien plus diversifié à la mère que le conjoint.
Donc, la
situation la plus favorable selon cette étude consiste, pour la jeune mère et son bébé, à
recevoir un bon soutien de la grand-mère sans toutefois habiter avec elle.
À la lumière des résultats mentionnés ci-haut, nous sommes en mesure de croire
25
que le fait de considérer l'arrangement domiciliaire de la dyade est pertinent pour la
présente étude. Ainsi, nous prévoyons considérer dans nos analyses le fait que la mère
habite seule ou avec son conjoint.
D) Stress parental
Plusieurs études démontrent que le stress vécu par la mère risque d ' interférer
négativement dans sa façon d'interagir avec son enfant. Dans ce contexte, répondre de
manière sensible aux besoins de son enfant est plus difficile. Le stress peut être mesuré
de différentes façons en faisant référence à divers aspects du contexte familial et
environnemental. On retrouve dans les études le concept de stress mesuré entre autres
par les événements de vie. Ceux-ci sont considérés comme étant des faits observables
présents à une période précise de la vie de l' indi vidu. Ces stresseurs, surtout lorsqu ' ils
sont présents simultanément, peuvent altérer le fonctionnement individuel et par le fait
même, avoir des répercussions sur le fonctionnement familial.
Nombre d'auteurs ont démontré des liens inverses entre l'expérience de stress et
la sensibilité maternelle (Crnic, Greenberg, Ragozin, Robinson & Basham, 1983 ; Pian ta,
Sroufe & Egeland, 1989). Selon Crnic et Greenberg (1990) , l'accumulation de stress
peut être lié à des problèmes d'interactions parent-enfant. Ainsi, un niveau important de
stress peut amener l'enfant à être davantage contrôlant ou évitant en interaction avec leur
mère.
26
L'étude de Pianta et Egeland (1989) décrit bien le lien entre le stress et les
comportements maternels. Ces auteurs ont démontré qu'il existe un lien entre le stress
vécu par la mère et sa manière d'interagir avec son enfant et ce, dans un contexte à risque
au niveau psychosociru.
Ainsi, l'accumulation d'événements de vie influence
négativement les habiletés parentales de la mère.
recherche démontrent que
les
mères
rapportant
Les résultats obtenus dans cette
une
accumulation
importante
d'événements stressants sont moins sensibles en interaction avec leur enfant et ce, lors de
l'administration des soins ainsi que durant le jeu. Ainsi, les mères stressées démontrent
plus de comportements d'interférence et d'hostilité durant les échanges avec leur enfant.
Par ailleurs, ces mères sont peu soutenantes et démontrent de la difficulté à structurer les
activités.
Une autre étude démontre que la sensibilité maternelle est influencée par le stress
vécu par la mère. En effet, les mères qui rapportent vivre plusieurs événements stressants
démontrent une sensibilité maternelle plus faible. Ainsi, le stress prédit l'habileté de la
mère à détecter et à répondre aux besoins de son enfant (Crnic, Greenberg, Ragozin,
Robinson & Basham, 1983).
E) Tempérament de l'enfant
Les caractéristiques générrues de l'enfant influencent les relations qu'il entretient
27
avec son environnement.
Ces caractéristiques affectives et comportementales avec
lesquelles l'enfant naît constitue son tempérament. En fait, le comportement de l'enfant
ainsi que sa façon de gérer différentes émotions durant ses deux premières années de vie
peuvent"' être expliqués par deux facteurs.
Premièrement, il yale monde social de
l'enfant (particulièrement la mère, avec laquelle il passe la majorité de son temps) et
deuxièmement, il y a son tempérament (Fournier, Tarabulsy, Tessier & Gagnon, 1998).
Les adultes qui entoure l'enfant sont influencés par ses caractéristiques émotionnelles et
tempérament ales et réagissent donc en fonction de ses caractéristiques personnelles. Plus
précisément, les dimensions du tempérament de l'enfant sont en partie reliées à la qualité
des comportements maternels (Fox, 1995). Par exemple, l'irritabilité est une dimension
du tempérament qui est définie comme étant un concept fiable mettant en évidence les
différences individuelles (Fournier & al., 1998). Ainsi, l'irritabilité, comme dimension
spécifique du tempérement, peut influencer à sa manière les comportements maternels.
Certains auteurs indiquent que la mesure de l'attachement est influencée par le
tempérament de l'enfant. Ainsi, le niveau de détresse ressenti lors de la séparation durant
la situation étrangère serait en lien avec l'irritabilité (Fox, 1995). En fa"it, l'enfant décrit
comme étant irritable est aussi perçu comme étant difficile et réagissant fortement aux
nouvelles situations ou aux nouveaux stimuli.
De plus, il s'adapte lentement aux
changements et sa réaction aux nouvelles stimulations se caractérise par une humeur
négative très vive. Les enfants difficiles ou irritables risquent davantage d'éprouver des
difficultés dans leurs relations interpersonnelles (Piché, Tessier & Léonard, 1998).
28
Les mères adolescentes ont une perception différente du tempérament de leur
enfant si on les compare aux mères adultes. En fait, elles perçoivent lèur enfant comme
étant plus difficile.
Cette situation est consistante avec les travaux de Crockenberg
(1981) puisque celui-ci avance que le rôle des caractéristiques tempéramentales est
davantage significatif lorque l'on fait référence aux milieux défavorisés tels que celui des
jeunes mères. Dans ses travaux, Crockenberg (1986) spécifie que les caractéristiques
personnelles de la mère ainsi que l'irritabilité du nouveau-né sont prédictifs de la
sensibilité maternelle. Plus spécifiquement, un niveau élevé d'irritabilité ajouté à une
faible capacité de la mère à répondre aux besoins de son enfant, sont reliés à une faible
sensibilité maternelle lorsque l'enfant est âgé de 12 mois.
Une seconde étude de Crockenberg (1986) supporte bien l'idée de l' influence des
caractéristiques de l'enfant sur les comportements de la mère. En effet, une mère qui a
une faible tendance à répondre aux signaux de son enfant et qui a un enfant au
tempérament difficile, aura une sensibilité maternelle plus faible lorsque son enfant sera
âgé de 12 mois comparativement à lorsqu'il avait trois mois . A trois mois , l'interaction
entre l'attitude maternelle avant la naissance de son enfant et l'irritabilité de celui-ci
lorsqu'il est nouveau-né, prédit la capacité de la mère à répondre à son enfant lorsqu ' il est
en détresse.
Cette étude appuie aussi bien l'idée du lien entre le comportement de
l' enfant lors de la séparation dans la procédure de la situation étrangère et la qualité des
comportements de la mère. Ainsi, les enfants de cet échantillon, dont la mère mettait plus
29
de temps à répondre à leurs pleurs lorsqu'ils étaient âgés de trois mois, étaient davantage
en détresse lors de la séparation de la Situation Étrangère à 12 mois.
De plus, les
demandes de l'enfant difficile de trois mois auraient pour effet d'amener la mère à
répondre davantage à ses pleurs, faisant abstraction de son attitude avant la naissance de
son enfant. Par contre, lorsque cet enfant atteint l'âge de 12 mois, la capacité de la mère
à répondre /aux demandes de son enfant est inférieure, redevenant congruente avec son
attitude précédant la naissance.
Résumé et hypothèse
Tout au long des pages précédentes, il a été démontré que les comportements de la
mère en interaction avec son enfant sont très importants. Plus précisément, il a été
question de l'importance de ces comportements par rapport au développement de
l'enfant. Dans cette optique, non seulement les comportement de la mère ont été déclarés
déterminants, mais plusieurs facteurs présents directement (caractéristiques de l'enfant) et
indirectement (caractéristiques de la mère et du contexte)dans la vie de l'enfant s'avèrent
avoir un lien significatif avec le développement de cet enfant. Cinq variables ont été
ciblées comme étant en lien avec la qualité des comportements maternels dans le contexte
des interactions mère-enfant: La dépression maternelle, le soutien social, l'arrangement
domiciliaire, le stress parental ainsi que le tempérament de l'enfant.
Prenant en considération les conclusions des études sur la sensibilité maternelle, il
30
est possible de croire que ces variables, identifiées dans une perspective écologique,
expliquent de manière importante le niveau de sensibilité d'une mère à l'égard de son
enfant. li est proposé que l'ensemble des variables prédiront un pourcentage significatif
de la variance attribuable à la sensibilité maternelle.
Chapitre II
Méthode
,Participants
Les sujets de cette étude font partie d'une recherche longitudinale portant sur le
développement social, émotionnel et cognitif à la petite enfance.
Le recrutement des
participantes à été rendu possible grâce à la participation du Centre Hospitalier Régional
de Trois-Rivières ainsi que des èLSC de la Mauricie et de la région de Drummondville.
Le premier contact avec la mère s'effectuait suite à la naissance du bébé, alors qu'une
infirmière du CLSC effectuait une visite post-natale à domicile, où elle proposait à la
mère de participer à cette étude. Une autre procédure de recrutement consistait, pour une
assistante de recherche du projet, à se rendre à l'hôpital afin de rencontrer les jeunes
mères suite à la naissance de leur enfant et de leur proposer le projet. Lors de ces visites,
la participation de la mère était sollicitée si elle et son enfant répondaient aux critères
d'inclusion. Ces critères pour l'enfant sont les suivants:
1) une absence d'anomalie
congénitale et physique 2) une durée de gestation de 37 à 42 semaines et 3) un poids
minimal de 2500 grammes. Pour la mère, les critères suivant étaient exigés: 1) être âgée
de moins de 20 ans et 2) habiter dans une des régions visées par le projet.
La présente recherche est composée de 85 dyades enfant-mère adolescente au sein
desquelles on retrouve 43 filles et 42 garçons âgés entre six et sept mois dont 73 sont
premiers de famille, Il sont seconds et un est troisième. Les enfants de cette étude sont
33
tous nés à terme. Aussi, le poids moyen est de 3336 grammes avec un écart type de 468
grammes. Par ailleurs, les mères sont âgées de 14 à 20 ans, avec un âge moyen de 18,3
ans et un écart type de 1,6 ans. Quant aux pères, ils sont âgés en moyenne de 22,2 ans,
avec un écart type de 4,5 ans. La scolarité moyenne des adolescentes est de 9,8 ans, avec
un écart type de 1,6 ans. La scolarité du père est en moyenne de 10,7 ans avec un écart
type de 2,.7 ans. Le revenu de 48 de ces familles est de moins de 15 000$, entre 15 000
et 30 000$ pour 23 familles, entre 30 000 et 45 000$ pour 10 familles et entre 45 000$ et
60 000$ pour une famille. Les dyades habitent avec le père du bébé pour 51 d'entre elles,
24 habitent seules , deux habitent avec un nouveau conjoint et sept demeurent chez les
parents maternels ou avec d'autres personnes.
Distinction inter-groupe
Dans la partie présentant le contexte théorique, il est précisé que la présence du
conjoint joue un rôle dans la manière dont la mère se comporte en interaction avec son
enfant. Étant donné que le contexre des jeunes mères peut s'avérer fort différent selon
qu'elles habitent seules ou avec un conjoint, nous avons jugé pertinent de séparer les
sujets en deux groupes, en fonction de leur arrangement domiciliaire. Les participantes
habitent pour la grande majorité avec un conjoint (avec le père de l'enfant à l' exception
de deux) ou seules, donc nous n'avons pas tenu compte dans nos analyses des sept mères
qui habitent avec leurs parents ou avec d'autres personnes. L 'échantillon est donc di visée
en deux groupes, soit le groupe des mères qui habitent seules et le groupe des mères qui
34
Tableau 1
Moyennes et écarts-types des données descriptives pour les mères qui habitent seules et
celles qui habitent avec un conjoint
Mères qui habitent seules
(N=24)
M
Mères qui habitent avec un
conjoint (N=53)
ÉT
M
ÉT
Âge de la mère
18 ans
1,38 ans
18,51 ans
l,58 ans
Scolarité de la mère
9,92 ans
1,77 ans
9,65 ans
1,66 ans
Âge du père
20,83 ans
3,00 ans
23 ans
4,87 ans
Scolarité du père
10,39 ans
2,17 ans
11,02 ans
2,84 ans
Poids à la naissance
3289,75
grammes
509,65
grammes
3343,85
grammes
448,62
grammes
habitent avec un conjoint et les analyses ultérieures seront rélisées en J onction de cette
distinction.
Le tableau 1 présente les différentes moyennes et les écarts-types pour les mères
qui habitent seules et celles qui habitent avec un conjoint en fonction des données
descriptives de chacun de ces groupes. Ce tableau indique que de légères différences
inter-groupe existent en ce qui concerne l'âge de la mère, la scolarité du père, le poids des
enfants à la naissance et la scolarité de la mère. Toutefois, ces différences ne sont pas
significatives.
35
Une différence significative (p<.05) existe en ce qui concerne l'âge du père
lorsque l'on compare le groupe de mères qui habitent seules et le groupe de mères qui
habitent avec un conjoint. En effet, les pères du groupe de mères qui. habitent avec leur
conjoint sont âgés en moyenne de 23 ans alors que les pères du groupe de mères qui
habitent seules sont âgés en moyenne de 20.8 ans, cet écart étant significatif au niveau
statistique.
Les mères qui habitent seules sont plus nombreuses à fréquenter l'école (71 %)
comparativement aux mères qui habitent avec un conjoint (17%). De plus, les mères qui
habitent avec un conjoint sont plus nombreuses sur le marché du travail (17%)
comparativement aux mères qui habitent seules (4%). Toutefois, ces différences intergroupe ne sont pas significatives.
Dans le groupe dont la mère habite seule, le revenu familial est de moins de $ 15
000 pour 21 d'entre elles (88%), entre $15 000 et $30 000 pour deux mères (8%) et de
$30 000 à $45 000 pour une mère (4%). Pour ce même groupe, il s'agit d' un premier
enfant pour 22 mères (92%) et d'un deuxième enfant pour deux mères (8%) .
.
Pour le groupe dont la mère habite avec un conjoint, le revenu familial est de
moins de $15 000 pour 20 mères (38%), entre $15 000 et $30 000 pour 20 mères (38%),
entre $30000 et $45 000 pour neuf mères (17%) et entre $45 000 et $60 000 pour une
36
mère (2%). Pour ce groupe, il s'agit d' un premier enfant pour 45 mères (85 %) et d'un
second pour huit mères (15%).
Procédure
Une visite à domicile semi-structurée à lieu lorsque l' enfant atteint l' âge de 6
mois.
Deux observateurs entraînés au préalable se rendent chez la dyade pour une
rencontre d'une durée approximative de deux heures. Une entrevue est d' abord amorcée
durant laquelle les observateurs portent attention à la fois aux réponses de la mère et aux
interactions avec son enfant. La mère est totalement libre dans sa façon de partager son
attention entre les demandes des observateurs et celles de son enfant et ce, tout au long de
la rencontre. Cette liberté d'action est volontaire et a pour but de donner un contexte
dans lequel on peut observer la façon dont la mère supervise les activités de son enfant et
répond à ses besoins, tout en s'occupant d'autres activités. Suite à l'entrevue, durant
laquelle un questionnaire de renseignements généraux est administré, l' évaluatrice qui est
en charge de la visite effectue une évaluation de l'enfant aux niveaux cognitif et moteur à
l'aide de l'échelle développementale du Bayley. Durant cette partie, l' autre observateur
filme les tâches d'évaluation développementale.
Une période de jeu libre est ensuite
proposée à la mère afin d'observer davantage d' interactions dyadiques.
Les
comportements de la mère sont observés avec attention durant cette période
d'interactions directes de même que durant l'évaluation.
Pour terminer, la mère est
37
sollicitée pour répondre à quelques questionnaires. TI est encore une fois possible pour
les visiteurs d'observer comment la mère partage son attention entre les demandes des
observateurs et celles de son enfant.
Tout au long de la visite à la maison, la qualité des comportements de la mère et
sa capacité à répondre aux besoins de son enfant sont observés et notés dans les différents
contextes suscités par la structure de la visite. Au retour de la visite à domicile, le Tri-deCartes (TCCM) des comportements maternels de Pederson et al. (1990) est complété par
les deux observateurs.
Instruments de Mesure
Mesure de la sensibilité maternelle
La qualité des comportements maternels fut évaluée à l'aide du Tri-de-Cartes des
Comportements Maternels (TCCM; Pederson & al, 1990). Cet instrument de mesure fait
référence à la qualité et la sensibilité des comportements maternels en interaction avec
son enfant, à partir d'observations effectuées dans le milieu naturel de la dyade.
La
capacité de la mère à reconnaître et répondre aux signaux de son enfant ainsi que la
cohérence et la prévisibilité de ces réponses sont mesurées par le Tri-de-Cartes (Pederson
& al., 1990).
38
L'observateur doit classer les 90 énoncés de cet instrument selon qu'ils
représentent des comportements «les plus semblables» ou « les moins semblables » aux
comportements maternels observés. Le score du TCCM consiste en une corrélation entre
le score obtenu pour une mère et le score critère pour chacun des énoncés. Le score
obtenu par la mère se situe entre -1 et 1, le score de 1 correspondant -à une sensibilité
maximale. La diversité des types de comportements observés permet d'avoir un portrait
précis et diversifié des différents comportements et attitudes de la mère ainsi que de la
qualité de l'environnement de l'enfant en fonction de ses besoins. Des énoncés du Tride-Cartes (Pederson & al., 1990) typiques d'une mère sensible sont: « Maman attend les
réponses de bébé lors des interactions », « Maman répond de façon cohérente aux
signaux de bébé », «Maman est consciente des changements d'humeur de bébé ». Des
exemples d'énoncés typiques d'une mère insensible: « Maman n'est pas consciente ou
est insensible aux manifestations de détresses de bébé », « Maman répond seulement aux
signaux prolongés et intenses émis par bébé », « Durant les interactions Maman est rude
et intrusive ».
La mesure des comportements maternels fut créée à partir de
qualité des comportements maternels d' Ainsworth (1971 , 1973).
la ~description
de la
Pour ce faire , des
étudiants gradués ainsi que des membres de la faculté de psychologie du développement
de l'Université Western de London (Ontario) ont choisi 90 items parmi 150, étant
représentatifs des comportements maternels observés en milieu naturel. Ainsi, 90 items
ont été conservés pour analyser les comportements des mères en interaction avec leur
39
enfant.
Le Tri -de-Cartes des comportements maternels et l'échelle de sensibili té
d'Ainsworth sont hautement corrélés, avec r=0,90 (Pederson & al., 1990). La validité
concomitante est excellente, d'autant plus que les échelles et les procédures de ces deux
mesures sont très similaires.
La sécurité d'attachement, mesurée à l'aide du Tri-de-
Cartes d'Attachement (Waters & Deane, 1985) et la sensibilité maternelle présentent une
intercorrélation de 0,52 (Pederson & al., 1990). Un accord interjuges de 0,75 fut obtenu
entre les scores de sensibilité maternelle mesurée à l'aide du Tri-de-Cartes des
comportements maternels de Pederson et ses collègues (1990).
Une bonne stabilité test-
retest fut obtenue, soit une corrélation de 0,71.
Mesure de la dépression
La dépression fut évaluée à l'aide de l'échelle de dépression du centre d'études en
épidémiologie (Center for Epidemiological Studies-Depression scale; Radloffe, 1977).
L'échelle de dépression du CES-D est un instrument comprenant 20 symptômes
d'attitudes ou de comportements dépressifs. La mère répond selon une échelle de quatre
points mentionnant la présence et la fréquence des symptômes. Les énoncés traitent de la
façon dont les gens se sont sentis depuis les sept derniers jours.
Un score de zéro indique que les symptômes sont rares ou abser;ts et un score de
40
trois indique que les symptômes sont présents la plupart du temps. Un score total de 16
est nécessaire pour signifier que la personne est cliniquement dépressive. Les énoncés
font référence aux sentiments, attitudes et comportements de l'individu . Par exemple,
voici quelques énoncés: "Je me sentais seul-e", " Je prenais plaisir à la vie ", " Je me
sentais triste ", " Je parlais moins que d'habitude". Dans le cas de la présente étude, les
analyses porteront sur le score continu du CES-Do
Cet instrument a fait l'objet de plusieurs études de validation et est uti] isé de façon
régulière dans les études sur les mères et la transition à la parentalité.
Il est donc
considéré comme étant valide et utile pour mesurer les symptômes de la dépression. Cette
échelle de dépression a pour caractéristique de ne pas confondre les symptômes
physiques reliés à la grossesse et à l'accouchement avec les indices de dépression
(Campbell & Cohn, 1991). Une corrélation modérée (r =0,60) entre le CES-D et le
SADS (Endicott & Spitzer, 1978) témoigne de la capacité de la mesure à discriminer la
dépression à l'intérieur d'un échantillon (Campbell & Cohn, 1990). La validité test-retest
est considérée comme étant adéquate et l'instrument possède une consistance interne de
l'ordre de 0,88 (Ross & Mirowsky, 1984).
Mesure du tempérament de l'enfant
Le Questionnaire des Caractéristiques de l'Enfant (QCE; Bates & al. , 1979) fut
utilisé afin de mesurer le tempérament de l'enfant. Le QCE est une mesure connue et
41
utilisée de façon importante pour connaître le tempérament de l'enfant. Il s'agit d'une
mesure rapportée par la mère, correspondant aux difficultés rencontrées en interaction
avec son enfant. Cet instrument est composé de 28 énoncés portant sur les différents
aspects et caractéristiques de l'enfant. Cette échelle de type Likert doit être classée par la
mère selon la gradation allant de 1 (très facile) à 7 (très difficile). Ainsi, plus le score
total est élevé, plus l'enfant est considéré comme ayant un tempérament difficile ou
irritable. Il existe trois versions différentes de ce questionnaire selon l'âge de l'enfant,
soit à 6, 13 et 24 mois.
Pour cette étude, nous utilisons la version à l'intention des
enfants de six mois qui mesure l'irritabilité de l'enfant comme représentation de son
tempérament.
Les propriétés psychométriques du Questionnaire des Caractéristiques de l'Enfant
(Bates & al., 1979) sont bien établies. Des corrélations convergentes ont été établies
entre ce questionnaire et d'autres mesures tempéramentales
rapport~es
par la mère.
Ainsi, les échelles de Rothbart et celles de Carey & McDevitt (Bates, 1992) présentent de
très bonnes corrélations avec les facteurs correspondant à l'irritabilité.
Les auteurs
rapportent une bonne consistance interne de l'ordre de 0,79 pour ce qui est de la souséchelle de l'irritabilité. Quant à la fidélité test-retest concernant l'irritabilité, elle est de
0,70.
La stabilité du QCE entre 6 et 24 mois a été démontrée principalement pour le
facteur de l'irritabilité, facteur considéré par les auteurs (Bates & al., 1987) comme étant
42
le plus valide. Comme ce facteur (irritabilité) fait l'objet de la majorité des items du
questionnaire (14 sur 28), il est considéré comme étant le plus représentatif. Pour ces
raisons, le facteur de l'irritabilité sera celui dont nous tiendrons compte dans la présente
étude afin de mesurer le tempérament de l'enfant.
Mesure de soutien social
Le soutien social est mesuré par le questionnaire de Sarason et ses collègues
(Social Support Questionnaire; Sarason & al., 1983). Le soutien social de la mère est
évalué à partir de sa perception de la disponibilité du soutien qu' elle peut demander en
cas de besoin. TI s'agit d'un questionnaire complété par l'entremise d'une entrevue faite
par l'observateur lors de la visite à domicile. La mère doit nommer les personnes qui
peuvent lui offrir du soutien dans différentes circonstances. Les questions portent sur le
soutien reçu aux niveaux des émotions personnelles, de l'aide matériel, des conseils, de la
valorisation, du soutien instrumental et de la vie sociale.
Sarason & al. (1983) rapportent une consistance interne allant de 0,21 à 0,74 avec
une moyenne de 0,37 pour leur questionnaire de soutien social. Une corrélation testretest de 0,90 fut obtenu en ce qui a trait aux nombre de personnes nommées comme
étant une source potentielle de soutien.
La corrélation obtenue entre le nombre de
personnes potentiellement soutenantes et la satisfaction quant à ce soutien fut de 0,34.
43
Mesure de stress
Le niveau de stress vécu par la mère est mesuré à l'aide d'une liste d'événements
de vie considérés comme étant potentiellement stressants. La liste d'événements de vie
de Abidin (1990) a été choisie comme représentation du stress maternel. Cette mesure
comprend 19 événements pouvant survenir dans la vie de l'individu. La quantité
d'événements stressant qui sont présents dans la vie de la personne détermine le degré de
stress présent dans sa vie. La mère doit cocher les événements qui sont survenus dans sa
vie ou celle de sa famille immédiate durant la dernière année. Lorsque plus de deux
événements sont cochés, il est induit qu'un niveau de stress significatif est présent dans la
vie de la jeune mère. Voici quelques exemples d'événements présents dans la li ste :
séparation, grossesse, problème avec la justice, mortalité, problème d'alcool ou de
drogue.
Chapitre III
Analyse des résultats
Ce chapitre est divisé en deux parties. La première partie présente l'analyse des,
données descriptives alors que la seconde présente les résultats des analyses de
régressions multiples.
Analyse des Données Descriptives
Le tableau 2 présente les moyennes et les écarts-types obtenus pour les différentes
variables en fonction du groupe.
Les différences entre les moyennes ne sont pas
significatives même s'il semble y avoir une différence au niveau de la dépression
maternelle.
L'enfant est perçu comme étant tout aussi irritable dans le groupe des mères
habitant seules comparativement au groupe des mère habitant avec un conjoint. Étant
donné que le nombre d'événements de vie est supérieur à deux pour les deux groupes, les
mères de l'échantillon sont considérées comme étant potentiellement stressées.
Au
niveau du soutien social, les mères nomment un total de 20 personnes pour l'ensemble
des six situations nécessitant une aide. Finalement, les jeunes mères des deux groupes
46
Tableau 2
Moyennes et écart types des variables pour les mères qui habitent seules et pour les mères
qui habitent avec un conjoint
Variables
Mères qui habitent seules
(N=24)
M
ÉT
11,14
16,42
Dépression
Mères qui habitent avec un
conjoint (N=53)
M
ÉT
12,69
10,14
15,06
4,19
15,43
5,00
Événements de vie
3,64
1,26
3,20
1,78
Soutien social perçu
20,42
10,30
20,23
6,85
Sensibilité maternelle
0,29
0,50
0,28
0,37
Tempérament
l'enfant
de
présentent une certaine sensibilité maternelle, leur score de sensibilité moyen se
rapprochant de 0,30.
Le tableau 3 présente les intercorrélations entre les variables pour le groupe des
mères qui habitent seules. Aucune de ces corrélations n'est significative sur le plan
statistique.
47
Tableau 3
Intercorrélations entre les variables pour le groupe des mères qui habitent
seules (N=24)
Variables
Tempérament Événements Soutien
de l'enfant
Social perçu
de vie
0,11
0,25
0,12
Dépression
Tempérament
de l'enfant
0,23
Événements de
vie
Sensibilité
maternelle
0,05
0,02
0,32
0,30
-0,01
Soutien Social
perçu
0,25
Sensibilité
maternelle
Note. Aucune des corrélations est significative.
Le tableau 4 présente les intercorrélations entre les variables pour le groupe des
mères qui habitent avec un conjoint. Deux corrélations sont marginalement significatives
(p<.07). La première indique que le tempérament de l'enfant tel que perçu par la mère
est inversement relié à la sensibilité maternelle.
Plus précisément, cette corrélation
indique que plus la mère perçoit le tempérament de son enfant comme étant difficile,
moins ses comportements s'avèrent sensibles en interaction avec son enfant.
La
deuxième corrélation indique que le soutien social est en lien avec la sensibilité
maternelle.
Ainsi, plus la mère perçoit recevoir du soutien social, plus ses
comportements avec son enfant sont sensibles.
48
Tableau 4
Intercorré1ations entre les variables pour le groupe des mères qui habitent
avec un conjoint (N=53)
Variables
Dépression
Tempérament
de l'enfant
Événements de
vie
,
Tempérament Evénements
de vie
de l'enfant
-0,10
0,16
0,11
Soutien
Social perçu
-0,05
Sensibilité
maternelle
-0,005
-0,06
-0,26*
-0,16
-0,03
0,26*
Soutien Social
perçu
Sensibilité
maternelle
Note. *Les corrélation sont marginalement significatives p<.07.
Régressions multiples
L'hypothèse principale stipule que l'ensemble des variables prédiront un
pourcentage significatif de la variance attribuable à la sensibilité maternelle. L'analyse
statistique désignée pour vérifier la véracité de cette hypothèse est la régression multiple
linéaire.
Deux régressions multiples ont été effectuées, soit une pour le groupe des mères
qui habitent seules et une pour le groupe des mères qui habitent avec un conjoint.
49
Tableau 5
Régression multiple linéaire des variables indépendantes sur la sensibilité maternelle pour
les mères qui habitent seules (N=24)
Variables
B
ETB
Bêta
-0,001
0,01
-0,03
-0,15
Ns
Tempérament
de l'enfant
0,05
0,03
0,36
1,66
ns
Soutien Social
perçu
0,01
0,01
0,31
1,35
Ns
Événements de
vie
-0,07
0,09
-0,18
-0,80
Ns
CONSTANTE
-0,42
Dépression
p
0,00
Le tableau 5 présente les résultats de l'analyse de régression multiple pour la
sensibilité maternelle, auprès des mères qui habitent seule. Les résultats démontrent que
le modèle présenté explique 1,3% (F(4,22)=1,07, p>,05) de la variance attribuable à la
sensibilité maternelle et qu'il n'est pas significatif.
Le tableau 6 présente les résultats de l'analyse de régression multiple pour la
sensibilité maternelle, auprès des mères qui habitent avec un conjoint.
Les résultats
démontrent que le modèle présenté explique 6,2% (F(4,52)=1,86, p>,05) de la variance
attribuable à la sensibilité maternelle et qu'il n'est pas significatif. Notons que deux
effets univariés ressortent de l'analyse de manière marginalement significative. Le
50
Tableau 6
Régression multiple linéaire des variables indépendantes sur la sensibilité maternelle
pour le groupe des mères qui habitent avec un conjoint (N=53)
B
ETB
Bêta
Dépression
0,002
0,005
0,06
0,41
Ns
Tempérament
de l'enfant
-0,02
0,01
-0,26
-1,90
0,06
Soutien Social
perçu
0,01
0,01
0,25
1,86
0,07
Événements de
VIe
0,01
0,03
0,05
0,36
Ns
CONSTANTE
0,25
Variables
p
0,00
premier effet concerne la corrélation négative entre le tempérament de l'enfant perçu par
la mère et la sensibilité maternelle. Ainsi, plus la mère perçoit le tempérament de son
enfant comme étant difficile, moins elle agit de manière sensible à son égard.
Le
deuxième effet univarié concerne le soutien social, celui-ci étant positivement relié à la
sensibilité maternelle. Toutefois, il faut être prudent lorsque l'on interprète ces deux
effets puisqu'ils ne sont que marginalement significatifs.
Chapitre III
Discussion
La présente étude avait pour but de vérifier dans quelle mesure les variables
reliées au contexte de vie des mères adolescentes, à leurs caractéristiques personnelles
ainsi qu'à leur perception des caractéristiques de leur enfant, contribuaient à la qualité de
leurs comportements d'interaction avec leur enfant de six mois. L'hypothèse de départ
stipule que les variables
dè
l'étude contribuent de manière significative à la variance
attribuable à la qualité de ces comportements.
Le présent chapitre aborde différents aspects reliés aux résultats obtenus suite aux
analyses dans le but d'amener une meilleure interprétation et une
meilleure
compréhension des résultats. TI est divisé en deux parties. La première est la discussion
des résultats et la seconde présente les conséquences et retombées de la recherche.
Discussion des résultats
Groupe des mères gui habitent avec un conjoint
Malgré le fait que le modèle de régression multiple linéaire ne s'est pas avéré
significatif sur le plan statistique dans la- prédiction des comportements maternels,
certains résultats univariés méritent que l'on s'attarde à eux.
53
En effet, pour le groupe des mères habitant avec un conjoint, les résultats
suggèrent que la variable du tempérament de l'enfant contribue de manière
marginalement significative à la qualité des comportements maternels. Plus précisément,
le niveau d'irritabilité de l'enfant perçu par la mère contribue de manière marginalement
significative à la variance attribuable à la sensibilité maternelle. Tel que soutenu par la
documentation scientifique, les caractéristiques de l'enfant perçues par la mère
influencent la qualité de ses comportements en interaction avec son enfant. Ainsi, plus la
mère perçoit le tempérament de son enfant comme étant difficile, moins ses
comportements sont adéquats à l'égard de son enfant (Crockenberg, 1986).
La contribution marginale de la perception de soutien social est semblable, sur le
plan statistique, à celle du tempérament. Cet effet univarié marginal suggère que la
perception de la mère quant au soutien
prove~ant
de son environnement est importante
dans sa façon d'agir en interaction avec son enfant.
Le tempérament de l'enfant et le soutien social perçus par la mère influencent tous
deux marginalement la qualité des comportements maternels. TI s'agit de deux différents
aspects concernant l'écologie des jeunes mères, soit les caractéristiques de l'enfant et les
caractéristiques du contexte. Nous pouvons donc affirmer que les variables concernant le
contexte et l'enfant vont presque dans le sens de notre hypothèse de départ alors que la
variable concernant plus précisément la mère (la dépression) ne contribue pas de manière
54
significative à la variance attribuable à la sensibilité maternelle. La présente étude vient
confirmer l'idée que le comportement de la mère est important dans une perspective
écologique, où les variables concernant le contexte, les caractéristiques de la mère et
celles de l'enfant sont considérées.
Groupe des mères gui habitent seules
Pour ce sous groupe de l'échantillon, l' analyse de régression multiple démontre
un modèle non significatif et aucun effet univarié ne se
rapproch~nt
pas du seuil
significatif.
TI est surprenant de constater que contrairement aux conclusions des études
scientifiques, les variables de la présente étude ne contribuent pas de manière
significative à la variance attribuable aux comportements maternels d'interaction, pour le
groupe des mères qui habitent seules.
La première explication concernant ces résultats surprenant est que le contexte des
jeunes mères influence les liens entre les variables. TI semble que plus les groupes
s'apparentent à une population moyenne (comme celles qui habitent avec un conjoint),
plus les données se rapprochent de ce qui est rapportées par les études scientifiques. En
fait, les études sont généralement effectuées auprès de populations moyennes, ce qui
expliquerait que les résultats obtenus auprès de populations moins normalisées soient
55
différents: Les populations habituellement étudiées sont d'âge adulte, en couple, avec un
statut socioéconomique moyen et surtout, ne constitue pas une clientèle à risque au
niveau du développement psychosocial. Les grandes différences entre ces populations et
celle de la présente étude pourraient expliquer en partie l'écart entre les résultats attendus
et les résultats obtenus.
Groupe des mères gui habitent seules et gui habitent avec un conjoint
Si l'on considère l'échantillon de la présente étude dans son ensemble, l'absence
de corrélations entre les variables à l'étude est surprenante. Étant donné les résultats des
études concernant les liens entre les comportements maternels et les caractéristiques de la
mère, de l'enfant et du contexte, nous nous attendions à retrouver des liens semblables
auprès de notre échantillon.
Les premiers questionnements portent sur la méthode utilisée pour recueillir les
informations concernant les variables de l'étude. En premier lieu, il est possible que les
instruments de mesure utilisés soient adaptés à une population moyenne, de sorte qu'ils
s'appliquent moins aux milieux difficiles tels que celui des jeunes mères de notre étude.
Ainsi, les instruments peuvent ne pas être en mesure de refléter les milieux non
traditionnels et par le fait même, les résultats se voient non représentatifs de notre
échantillon.
56
Deuxièmement, nous nous interrogeons sur les types de mesures que nous avons
utilisés pour recueillir nos données. En effet, les variables de la dépression, du soutien
social, du tempérament de l'enfant et du stress proviennent toutes de mesures rapportées
par la mère.
Par ailleurs, notre mesure de la sensibilité maternelle est de type
observationnelle. Ces deux types de mesure, étant donné leur différence, peuvent ne pas
être comparables.
La perception de la mère risque d'être fort différente et surtout
beaucoup moins objective comparativement à la perception d'un observateur.
Il est
possible que nos résultats aient été différents si nous avions choisi des instruments plus
semblables.
Par exemple, la mesure de comportements maternels dans l'étude de Reis
(1988) est un questionnaire auquel répond la mère. Les liens obtenus dans cette étude
pourraient être expliqués par la similarité des mesures (tous des questionnaires),
contrairement à la présente étude où les mesures sont différentes (questionnaires et
observations).
Dans ce cas, peut-être que si nous avions utilisé une mesure auto-
rapportée par la mère, nos résultats auraient été congruents avec les résultats rapportés
dans la documentation scientifique.
En troisième lieu, il se peut que la mesure observationnelle de la sensibilité
maternelle se voit affecter par le manque d'objectivité des observateurs. Les évaluatrices
étant des étudiantes graduées en psychologie, la différence culturelle entre les
évaluatrices et les évaluées peut biaiser les observations. En effet, il peut être difficile
pour les évaluatrices de conserver leur objectivité lorsqu'elles sont intégrées à un
contexte de vie aussi perturbé que peut l'être celui des mères adolescentes. Les visites à
57
domicile chez certaines dyades s'avèrent parfois difficiles pour les évaluatrices sur le
plan émotionnel et ainsi, leurs observations peuvent êtres moins justes. Les évaluations
peuvent aussi manquer de précision étant donnée que la parfaite objectivité est difficile à
obtenir lorsqu'il s'agit de mesures observationnelles. Par ailleurs, la même explication
pourrait s'appliquer aux mesures auto-rapportées par la mère, c'est-à-dire que le manque
d'objectivité peut effectivement biaiser les résultats. Ainsi, des mesures plus objectives
du tempérament de l'enfant, du soutien social ou de la dépression auraient pu donner une
toute autre direction à cette étude.
Finalement, l'âge de l'enfant peut être, en partie, à la source des résultats de la
présente étude.
La documentation scientifique nous indique que les études sont
habituellement faites auprès d'enfants plus âgés, majoritairement autour de 12 mois. Il
est définitivement plus difficile de mesurer les caractéristiques de l'enfant à six mois
comparativement aux enfants plus âgés, d'autant plus qu'il s'agit de la perception de la
mère. Jusqu'à l'âge de six mois, l'enfant est relativement passif en relation avec la mère;
l'enfant dort beaucoup, ne sollicite pas de discipline et les problèmes reliés aux
comportements sont difficiles à identifier. L'évaluation des comportements maternels
d'interaction est beaucoup plus influencée par les initiatives, plutôt que les réponses, de
la mère envers son enfant. De plus, la relation avec la mère commence seulement à se
définir de manière observable à cet âge et par le fait même, l'évaluation de la mère du
tempérament de son enfant est instable, étant appelée à changer à mesure que l'enfant
vieilli. Par exemple, l'étude de Crockenberg (1986) démontre que les mères démontrent
58
plus de sensibilité dans leurs comportements lorsque l'enfant est âgé de trois mOlS
comparativement à lorsqu'il est âgé de douze mois, surtout lorsqu'elles perçoivent le
tempérament de leur enfant comme étant difficile. Ainsi, si les enfants de notre étude
avaient été plus âgés, peut-être que les résultats auraient été plus semblables aux résultats
rapportés dans la documentation scientifique.
Conséquences et Retombées de la recherche
Cette étude voulait explorer de façon globale le contexte des dyades enfant-mère
adolescente et ce, dans le but de mieux cerner à quels niveaux chacune des variables
influencent la qualité des comportements maternels d'interaction. Dans une perspective
d'intervention, l'objectif était de mieux cerner vers quelles avenues intervenir lorsque
l'on entre dans la vie complexe des jeunes mères. En ce sens, la présente étude a su nous
donner quelques pistes non négligeables quant aux variables sur lesquelles intervenir. li
en ressort que le tempérament de l'enfant tel qu'il est perçu par la mère de même que sa
perception de soutien social potentiel influencent la manière dont elle se comporte avec
son enfant lors des interactions dyadiques.
Il serait intéressant d'orienter en partie
l'intervention vers les perceptions de la mère du tempérament de son enfant. En fait,
nous pourrions recueillir des informations pertinentes en interrogeant la mère à propos de
la façon dont elle interprète les comportements de son enfant.
59
Les résultats de la présente étude sont assez différents de ceux auxquels on
s'attendait. li faut d'abord considérer la possibilité que les résultats soient en partie dus
aux mesures utilisées pour chacunes des variables. Ainsi, il serait important de comparer
des études utilisant seulement des mesures observationnelles avec des études utilisant
seulement des mesures auto-rapportées par la mère. De cette façon, il serait possible de
savoir si ces types de mesures fort différents mesurent bien ce que l'on désire mesurer.
Aussi, cette comparaison permettrait de savoir si les mesures observationnelles peuvent
être combinées aux questionnaires à l'intérieur d'une même étude. En effet, bien que la
mesure de comportements maternels utilisée dans la présente étude soit reconnue comme
étant une bonne mesure de sensibilité maternelle, il se peut que nous l'ayons comparée à
des mesures qui n'étaient pas comparables.
En terminant, nous croyons qu'il est nécessaire de considérer que les observateurs
peuvent avoir influencé la direction des résultats.
Comme il a été mentionné
précédemment, il est possible que le manque d'objectivité des observateurs ainsi que la
disparité des milieux culturels entre les participantes et les observateurs aient influencé
-
les résultats obtenus. De ce fait, cette mesure peut être vue comme une interrogation face
aux études futures concernant la fiabilité des observateurs lorsque des mesures
observationnelles sont utilisées.
Conclusion
Au cours des dernières décennies, la problématique des mères adolescentes
intéresse de plus en plus les chercheurs puisqu'il s'agit d' un phémomène en
expansion en Amérique. Le taux de naissances chez les jeunes mères aUgJIlente
sans cesse et par le fait même, de plus en plus d'enfants évoluent dans un milieu
de vie défini comme étant à risque au niveau psychosocial (Broods-Gunn &
Furstenberg, 1986; Schellenbach, Whitman & Bordowski, 1992; Trad, 1994).
Plusieurs études ont démontré que les enfants des mères adolescentes
expérimentent très tôt des difficultés lors des interactions avec-Ieur mère. Il a
même été proposé que les problèmes développementaux de ces enfants
proviennent en grande partie des difficultés vécues lors des interactions mèreenfant. L'étude de la documentation scientifique présentée au premier chapitre
démontre que les chercheurs ont surtout étudié individuellement les variables en
relations avec la qualité des comportements maternels. La présente étude voulait
explorer la problématique des dyades enfant-mère adolescente de façon globale,
c'est-à-dire en incluant plusieurs variables concernant les caractéristiques de la
mère, de l'enfant et du contexte.
L'hypothèse de cette étude stipulait que les variables concernant les
caractéristiques de la mère, de l'enfant et du contexte contribueraient de manière
significative à la variance attribuable à la sensibilité maternelle. Pour vérifier
cette hypothèse, nous avons administré plusieurs questionnaires: un questionnaire
62
mesurant la dépression, un questionnaire mesurant le soutien social perçu par la
mère, un autre mesurant le tempérament de l'enfant tel que perçu par la mère et
une liste d'événements de vie. La mesure des comportements de la mère était de
type observationnel, soit le Tri-de-Cartes des comportements maternels développé
par Pederson et ses collègues (1990). Avant de faire les analyses, nous avons
séparé notre échantillon en deux groupes, soit le groupe de mères qui habitent
seules et le groupe de mères qui habitent avec un conjoint.
Nos résultats, suite aux analyses de régressions linéaires, suggèrent
qu'aucun modèle n'est significatif; ni celui obtenu avec le groupe de mères qui
habitent seules, ni celui obtenu avec le groupe de mères qui habitent avec un
conjoint. Aucune corrélation ne fut significative pour le groupe de mères qui
habitent seules. Pour le groupe de mères qui habitents avec un conjoint, nous
avons obtenu deux effets univariés. La première est une corrélation marginale
entre le tempérament de l'enfant perçu par la mère et la- qualité de ses
comportements. La deuxième présente une corrélation marginale entre le soutien
social perçu par la mère et la qualité de ses comportements. Plus précisément,
plus la mère perçoit le tempérament de son enfant comme étant difficile, moins
elle se comporte de manière sensible en interaction avec lui. Aussi, plus la mère
perçoit être entourée de personnes disponibles pour la soutenir, plus elle se
comporte de manière sensible en interaction avec son enfant.
63
L'absence de corrélations significatives entre les variables est
~urprenante
compte tenu du fait que ces liens ressortent dans la documentation scientifique.
Malgré le fait que les mères qui habitent seules présentent un score de dépression
clinique, aucun lien n'a été obtenu entre la dépression et la qualité des
comportements maternels.
Il est important de considérer la nature différentes des mesures utilisées
lors de la présente étude, de même que l'idée que ces mesures peuvent ne pas être
comparables.
De plus, un questionnement s'impose quant à l'objectivité des
observateurs. Toutefois, la documentation scientifique relevée pour ce mémoire
permettait de croire en la fiabilité de nos mesures pour vérifier l'hypothèse qui
nous intéressait.
Finalement, la grande question à soulever pour expliquer le
manque de résultats significatifs est la suivante: Est-ce que les instruments de
mesures étaient adaptés à une population à risque comme celle de la présente
étude?
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Appendice A
Renseignements généraux
, .'
1
"
"
.;
.;
RENSEIGNEMENTS GENERAUX
numéro du sujet:
Concernant l'enfant:
1.
Âge: _ _ __
2.
Date de naissance :- - - - - -
3.
Naissance :
prématurée : _ _
à terme :
si prématurée, à combien de semaines avez-vous accouché?
quelle était la date prévue de l'accouchement? _ _ __
4.
Votre enfant est-il né avec une malformation physique?
OUl _ _
non _ _
5.
Poids de naissance: _ _ _ __
6.
Sexe de votre enfant:
7.
Rang dans la famille? _ _ __
8.
a) Cette grossesse était:
Féminin - -
Masculin _ _
planifiée
non planifiée
b) Comment s'est déroulée lél: grossesse? (maux divers, le suivi
médical)
~.
2
9.
Comment s'est déroulé l'accouchement? (complications, etc.)
10.
Comment s'est vécu le retour à la maison? (la durée du séjour à
l'hôpital, fatigue, etc.) Avez-vous eu de l'aide?
Il.
Comment se passe les routines: l'heure du bain, l'heure des
repas, l'heure du coucher (dodo)? Comment se fait le partage
des tâches?
12.
Considérez-vous que votre enfant est facile ou difficile?
Pouvez-vous donner des exemples?
13.
Comment vivez-vous votre rôle de mère? Est-ce ce à quoi vous
vous attendiez? Si non, comment est-ce différent?
3
14.
Si vous avez d'autres enfants, inscrivez ici le prénom de chacun
d'entre eux ainsi que leur date de naissance et cochez la case
correspondant au type de naissance (à tenne ou prématurée) :
Nom de l'enfant
1er enfant :
2e enfant:
3e enfant:
4 e ' enfant:
se enfant:
Date de naissance
Type de naissance
_
_
à terme _ prématurée_
_/_//_/_
,
_
_
/_//_//_/-
à terme _ prématurée_
à terme _ prématurée_
à terme _ prématurée_
à terme _ prématurée_
15.
Actuellement, attendez-vous un autre enfant?
16.
Depuis sa naissance, votre enfant a-t-il eu des problèmes de santé
OUI
non
qui ont nécessité son hospitalisation ?
si oui,
OUl_
non_
--
nombre de fois
nombre de jours (à chaque fois)
raison de cette (ces) hospitalisation (s) _ _ _ __
17. , Votre enfant se fait-il garder?
si oui, par qui?
OUl _ _
non _ _
gardienne à la maison
membre de votre famille _ _ _ _ __
(précisez l'identité)
garderie en milieu familial
garderie
nombre d'heures par semaine?
depuis que votre enfant à quel âge?
-'
4
Concernant' les parents :
mère: - - père : _ __
18.
Âge:
19.
Depuis la naissance de votre bébé, vous avez habité:
Seule _ _
Avec le père du bébé _ _
Avec un conjoint (autre) ._ _
Chez vos parents _ _ _ _. . ,.
Autre (précisez) _ _ _ __
combien de
combien de
combien de
combien de
combien de
temps? _ __
temps? _ __
temps? _ __
temps? _ __
temps? _ __
..
20.
Actuellement, vous habitez:
Seule _ _
Avec le père du bébé _ _
Avec un conjoint (autre) _ _
Chez vos parents _ _ _ __
Autre (précisez) _ _ _ __
21.
depuis quand? _ __
depuis quand? _ __
depuis quand? _ __
depuis quand? _ __
depuis quand? _ __
Voyez-vous des membres de votre famille de façon régulière?
Si oui,
lesquels? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
à quelle fréquence? _ _ _ _ _ _ _ __
22.
Revenu annuel personnel
de la mère
Revenu annuel familial
moins de 15 000$
de 15 000$ à 29 999$
de 30 000$ à 44 999$
de 45 000$ à 59 999$
60 000$ et plus .
moins de 15 000$
de 15 000$ à 29999$
de 30 000$ à 44 999$
de 45 000$ à 59 999$
60 000$ et plus
5
mère: _ __
père: _ __
23.
Nombre d'années de scolarité complétées:
24.
Quelle était votre occupation avant la naissance de l'enfant?
25.
Présentement, êtes-vous aux études?
Si oui,
OUl
non
à quel niveau? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
à raison de combien d'heures par semaine? _ __
Si non,
planifiez-vous y retourner prochainement?
OUl
non _ _
dans combien de mois? - - - - -
26.
Présentement, avez-vous un emploi rémunéré?
OUI
non _ _
Si oui,
lequel? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
à la maison
à l'extérieur - - à raison de combien d'heures par semaine? _ __
Si non,
27.
planifiez-vous travailler prochainement?
OUl
non _ _
dans combien de mois? _ __
Quelle est l'occupation de votre conjoint? _ _ _ _ _ _ __
,,'
6
28.
Est-ce que votre état de santé restreint ou a restreint vos activités
depuis la naissance de votre bébé?
non
OUl
à la maison?
à l'extérieur de la maison
(magasinage, etc.)?
dans vos activités sociales, vos
loisirs?
au travail?
Appendice B
Tri-De-Cartes des Comportements Maternels
TRI-DE-CARTES DES COMPORTEMENTS MATERNELS
(Pederson et al, 1990)
1.
M remarque les sourires et les vocalises de bb.
2.
M n'est pas consciente ou encore, elle est insensible aux manifestations de détresse
émises par bb.
3.
M interprète selon ses propres désirs et ses états d'âme, les signaux de bb.
4.
Les réponses sont tellement lentes à venir que bb ne peut pas faire le lien entre ce qu 'il
fait et les réponses de M.
5.
M remarque lorsque bb est en détresse, pleure, chigne ou gémit.
6.
Considérant les réponses de bb. les comportements vigoureux et stimulants de M sont
appropriés.
7.
M répond seulement aux signaux fréquents, prolongés et intenses émis par bb.
8.
Les réponses de M aux efforts de communication de bb sont imprévisibles et incohérents.
9.
M répond de façon cohérente aux signaux de bb.
10.
M "accueille ou salue" bb lorsqu'elle revient dans la pièce.
11.
M est quelques fois consciente des signaux de bb, mais elle les ignore ou encore, elle n'y
répond pas immédiatement.
12.
D'après les réactions de bb, la mère interprète correctement les signaux émis pas ce
dernier.
13.
M est irritée par les demandes de bb (notez les informations provenant de l'entrevue avec
M à propos des demandes de soin qu'exige bb).
14.
M réprimande bb.
15.
M est consciente de la façon dont ses humeurs affectent bb.
16.
M coupe souvent les activités appropriées de bb.
Atypique: M reste à l'écart et permet à bb de poursuivre ses activités sans interruption.
17.
M a peur de gâter bb, elle possède des valeurs rigides sur la façon de prendre soin de bb
("je dois faire ceci et pas cela, etc ... ").
18.
M organise l'environnement en tenant compte de ses besoins et de ceux de bb (considérer
ici l'équilibre entre les besoins de chacun).
19.
M perçoit les comportements négatifs de bb comme des manifestations de rejet. Elle le
prend personnellement.
20.
M semble contrariée par les demandes d'attention et les signes de détresse de bb.
21.
M est fière de bb.
22.
Même lorsque M a des sentiments négatifs à l'égard de bb, elle peut passer outre
lorsqu'elle interagit avec lui.
23.
M respecte bb à titre d'individu, c'est-à-dire qu'elle accepte que bb n' agisse pas selon
son idéal.
24.
M connaît son enfant; elle est une bonne source d'information.
25.
Idéalise bb -- ne reconnaît pas les défauts de bb.
26.
M est négative lorsqu'elle décrit bb.
27.
M adopte une attitude abattue dans ses tâches maternelles.
28.
M taquine bb au delà de ce que bb paraît apprécier.
29.
Lors des interactions, M attend la réponse de bb.
30.
M joue à "coucou" et d'autres jeux semblables avec bb.
31.
M fait l'effort d'emmener bb dans des activités extérieures comme le magasinage ou la
visite d'amis.
32.
M donne des jouets qui correspondent à l'âge de bb.
33.
M crée un environnement stimulant autour de bb.
34.
M recherche les contacts face-à-face avec bb.
35.
M montre du doigt et nomme les choses intéressantes dans l'environnement de bb.
36.
M adopte généralement une attitude positive à l'égard de bb.
37.
Les commentaires de M à propos de bb sont généralement positifs.
38.
M touche bb de façon affectueuse.
39.
Quand M prend bb dans ses bras, elle le cajole souvent.
40.
M fait des compliments à bb.
41.
M interagit sans émotion avec bb.
42.
M est animée dans ses contacts avec bb.
43.
M exprime son affection surtout en embrassant bb sur la tête.
44.
Lors du changement de couche, M tient compte des activités de bb.
45.
Lors de repas, M signale ses intentions et attend une réponse de bb.
46.
Lors des repas, M signale ses intentions et attend une réponse de bb.
47.
Lors des repas, M tient compte des activités de bb.
48.
M donne des collations et des repas nutritifs à bb.
49.
L'environnement de bb est sécuritaire.
50.
M intervient de façon appropriée lorsque bb peut se salir ou mettre le désordre.
51.
M est embarrassée lorsque bb se salit pendant qu'il se nourrit et parfois cela devient
nuisible à l'alimentation.
52.
M n'interrompt pas toujours les activités de bb qui pourraient être dangereuses.
53.
Les interactions avec bb se terminent bien --l'interaction se termine lorsqu'il est satisfait
(considérer également la fin d'une interaction agréable pour bb).
54.
Les interactions se déroulent en accord avec la cadence et l'état de bb.
55.
M tente souvent la stratégie "essai-erreur" lorsqu'elle cherche une façon de satisfaire les
besoins de bb
56.
M est très préoccupée de l'apparence et de bien habiller bb en tous temps.
57.
M accable bb de stimulations constantes et déphasées.
58.
M est consciente des changements d'humeur de bb.
59.
En interaction avec bb, M est rude et intrusive (interférente).
60.
Lorsque bb éprouve de l'inconfort, M trouve rapidement et correctement la source du
problème.
61.
M semble porter attention à bb même lorsqu'il est dans une autre pièce.
62.
M est préoccupée par une entrevue -- elle semble ignorer bb.
63.
M supervise bb et répond à ses besoins même lorsqu'elle est occupée à d'autres activités
comme la cuisine ou la conversation avec un visiteur.
64.
M répond immédiatement aux cris et aux plaintes de bb.
65.
M est malhabile dans la répartition de son attention pour bb et pour d'autres tâches; elle
manque ainsi certains signaux de bb.
66.
M organise ses déplacements de manière à percevoir les signaux de bb.
67.
Lorsque M est dans la même pièce que bb, elle est accessible sans restriction.
68.
M paraît souvent "dans les nuages" et ne remarque pas les demandes d'attention ou
d'inconfort de bb.
69.
M semble dépassée, dépressive.
70.
M ignore souvent (ne répond pas) aux signaux positifs et affectueux de bb.
71.
Quand bb est de mauvaise humeur, M le place souvent dans une autre pièce de manière à
ne pas être dérangée.
72.
À première vue, la maisonnée ne semble pas indiquer la présence d'un enfant.
73.
Le contenu et la cadence des interactions avec bb semblent déterminées par M plutôt que
par les réponses de bb.
74.
Pendant les interactions face-à-face, M manque souvent les signaux de bb indiquant
"doucement" ou "arrête".
75.
M tente d'intéresser bb à des jeux ou des activités qui dépassent nettement les capacités
de bb.
76.
M peut interrompre une interaction en cours pour parler à un visiteur ou pour
entreprendre une autre activité qui lui traverse soudainement l'esprit.
77.
M installe souvent bb devant la télévision afin de le divertir.
78.
Les siestes sont organisées selon les besoins de M plutôt que selon les besoins immédiats
de bb: "Quant c'est le temps de la sieste,je le couche, qu'il soit fatigué ou non" (suite à
l'entrevue).
79.
M répète des mots lentement à bb, elle nomme fréquemment des objets ou des activités
comme si elle désirait les lui enseigner.
80.
M parle très rareinent directement à son enfant.
81.
M utilise souvent le parc pour bb de façon à ce qu ' elle puisse assumer ses autres tâches
domestiques.
82.
M se sent à l'aise de laisser bb aux soins d'une gardienne durant la soirée.
83.
M sort de la pièce où se trouve bb sans aucune forme "d' explication" ou de signal
comme "Je serai de retour bientôt...".
84.
M semble souvent traiter bb comme un objet inanimé lorsqu'elle le déplace ou ajuste sa
posture.
85.
M est très réticente à laisser bb à qui que ce soit, sauf au conjoint ou à des proches.
86.
M encourage les interactions de bb avec les visiteurs. Elle peut les inviter à prendre bb
ou elle peut le "présenter" aux visiteurs comme "Regarde qui est là!".
87.
M semble bizarre ou mal à l'aise lorsqu'elle interagit face à face avec bb.
88.
M semble souvent oublier la présence de bb lorsqu'elle est en interaction avec un
visiteur.
89.
M est très attentive lorsque les couches sont souillées; elle semble les changer aussitôt
que cela est nécessaire.
90.
M met souvent les jouets et autres objets à portée de bb de façon à attirer son attention.
Référence:
Pederson, D., Moran, G., Sitko,
c.,
Campbell, K., Ghesquire, K.,& Acton, H. (1990). MaternaI
Sensitivity and the Security ofInfant-Mother Attachment : A Q-Sort Study. Child Development, 61 ,
1974-1983.
Appendice C
Questionnaire de soutien social
Arizona Social Support Interview Schedule (ASSIS)
Dans les prochaines minutes, j'aimerais avoir une idée des personnes qui sont
importantes pour vous. J'aimerais décrire des façons dont les gens peuvent être importantes.
Après d'avoir lu chacune de ces descriptions je vais vous demander de me donner les initiales
des personnes qui correspondent à ces descriptions. Ces p~rsonnes peuvent être des·amis,
des membres de la famille, des professeurs, des gens de l'Eglise, des medecins, des
intervenants sociaux ou d'autres personnes que vous pouvez connaître.
S'il Y a des énoncés qui ne sont pas claire, n'hésitez pas à me le demander de le
clarifier.
A.
Émotions personnelles
1,
Si vous vouliez parler à quelqu'un concernant des sujets qui sont personnels et
intimes, à qui parleriez vous?
Initiales et liens.
y a-t-il d'autres personnes?
2.
Au cours du demier mois, avec lesquelles de ces personnes avez-vous réellement
parlé de sujets personnels et intime,s ?
3,
A)
Globalement, face à ce genre de situation. quel est votre degré de satisfaction
concernant le soutien que vous avez reçu, sur une échelle de 1 à 6?
l-tres satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
~.
")
B)
Face à ce même genre de situation. quel est votre degré de satisfaction concernant le
soutien reçu de votre mère sur une échelle de 1à 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
C)
Face à ce même genre de situation. quel est votre degré de satisfaction concernant le
soutien reçu du père du bébé sur une échelle de 1à 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
B.
Aide matérielle
1.
Quelles sont les personnes que vous connaissez qui vous donneraient ou prêteraient
un objet d'une certaine valeur ou un montant de 25$ ou plus si vous en aviez besoin?
(Note à «l'interviewer»: personnes déjà nommées ou nouvelles personnes).
Initiales et liens.
y a-t-il d'autres personnes?
2.
Au cours du dernier mois. lesquelles de ces personnes vous ont réellement prêté ou
donné un objet d'une certaine valeur ou une somme de 25$ ou plus alors que vous en
aviez besoin?
j
3.
A)
Globalement, face à ce genre de besoin, quel est votre degré de satisfaction
concernant le soutien que vous avez reçu, sur une échelle de 1 à 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
B)
Face à ce même besoin, quel est votre degré de satisfaction concernant le soutien reçu
de votre mère sur une échelle de là 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-tiès insatisfait
C)
Face à ce même besoin, quel est votre degré de satisfaction concernant le soutien reçu
du père du bébé sur une échelle de là 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
C.
Conseils
1.
À qui vous adresseriez-vous si se présentait une situation face à laquelle vous auriez
besoin de conseils? (Note à «l'interviewer»: personnes déjà nommées ou nouvelles
personnes). .
Initiales et liens.
Quelqu'un d'autre?
-"
4-
2.
Au cours du dernier mois, lesquelles de ces personnes vous ont réellement donné
d'importants conseils?
3.
A)
Globalement, quand vous avez besoin de conseils, quel est votre degré de
satisfaction concernant le soutien que vous avez reçu, sur une échelle de 1 à 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait .
B)
Quand vous avez besoin de conseils, quel est votre degré de satisfaction concernant le
soutien reçu de votre mère sur une échelle de là 6?
.
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
C)
Quand vous avez besoin de conseils, quel est votre degré de satisfaction concernant le
soutien reçu du père du bébé sur une échelle de là 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
r-"
j
D.
Valorisation
1.
Quelles sont les personnes qui vous valorisent en montrant qu'elles apprécient vos
idées ou ce que vous faites? (Note à «l'interviewer»: personnes déjà nommées ou
nouvelles personnes).
Initiales et liens.
Quelqu'un d'autre?
2.
Au cours du dernier mois, lesquelles de ces personnes vous ont réellement valorisé?
3.
A)
Sur une échelle de 1 à 6, quel est votre degré de satisfaction concernant la
valorisation que vous recevez de votre entourage?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
B)
Sur une échelle de 1 à 6, quel est votre degré de satisfaction concernant la valorisation
que vous recevez de votre mère?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
C)
Sur une échelle de 1 à 6, quel est votre degré de satisfaction concernant la valorisation
que vous recevez de père du bébé?
.
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
,-.
b
E.
Soutien tangible
1.
Quelles sont les personnes que vous pourriez appeler pour qu'elles donnent de leur
temps et de leur énergie pour vous aider à réaliser vos activités quotidiennes, comme
par exemple, vous reconduire à un endroit où vous aviez besoin d'aller, vous aider
avec les tâches ménagères, faire des courses pour vous, etc? (Note à «l'interviewer» :
personnes déjà nommées ou nouvelles personnes).
Initiales et liens.
Quelqu'un d'autre à qui vous pensez?
2.
Au cours du dernier mois, lesquelles de ces personnes se sont réellement impliquées
pour vous aider à accomplir des tâches pour lesquelles vous aviez besoin d'aide?
3.
A)
Quand vous avez besoin de ce genre d'aide, quel est votre degré de satisfaction
concernant le soutien que vous avez reçu, sur une échelle de 1 à 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
B)
Quand vous avez besoin de ce genre d'aide, quel est votre degré de satisfaction
concernant le soutien reçu de votre mère sur une échelle de là 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
,--"
/
C)
Quand vous avez besoin de ce genre d'aide, quel est votre degré de satisfaction
concernant le soutien reçu du père du bébé sur une échelle de 1à 6?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
F..
Vie sociale
1.
Quelles sont les personnes avec lesquelles vous vous réunissez dans vos moments de
loisirs et de détente? (Note à «l'interviewer» : personnes déjà nommées ou nouvelles
personnes).
Initiales et liens.
Quelqu'un d'autre?
2.
Au cours du dernier mois, avec lesquelles de ces personnes vous êtes-vous réellement
retrouvées dans vos moments de loisirs et de détente?
3.
A)
. Sur une échelle de 1 à 6, quel est votre degré de satisfaction concernant les moments
de loisirs et de détente que vous avez passés avec ces personnes?
l-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
B)
Sur une échelle de 1 à 6, quel est votre degré de satisfacùon concernant les moments
de loisirs et de détente que vous avez passés avec votre mère?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
C)
Sur une échelle de 1 à 6, quel est votre degré de satisfacùon concernant les moments
de loisirs et de détente que vous avez passés avec le père du bébé?
I-très satisfait
2-assez satisfait
3-un peu satisfait
4-un peu insatisfait
5-assez insatisfait
6-très insatisfait
G.
Interactions négatives
1.
Quelles sont les personnes avec qui vous pourriez vous disputer ou qui pourraient
vous mettre en colère? (Note à «l'interviewer»: personnes déjà nommées ou
nouvelles personnes).
Initiales et liens.
Quelqu'un d'autre?
2.
Au cours du dernier mois. avec lesquelles de ces personnes vous êtes-vous réellement
disputée ou lesquelles de ces personnes vous ont réellement mise en colère?
Appendice D
Questionnaire des caractéristiques de l'enfant
Questionnaire des caractéristiques de l'enfant
Pour chacun des énoncés suivants, encerclez le numéro qui décrit le mieux votre enfant. Le
terme «dans la moyenne» fait référence à ce que vous pensez que l'enfant moyen obtiendrait
sur cet énoncé.
1.
Jusqu'à quel point est-il facile ou difficile pour vous de consoler votre enfant
lorsqu'il/elle est en détresse?
1
2
3
très facile
4
5
6
dans la
7
très difficile
moyenne
2.
Jusqu'à quel point est-il facile ou difficile pour vous de prédire les moments où votre
enfant va s'endormir ou se réveiller?
1
2
3
très facile
4
dans la
5
6
7
très difficile
moyenne
3.
Jusqu'à quel point est-il facile ou difficile pour vous de prédire les moments où votre
enfant aura faim?
1
2
3
4
5
6
dans la
très facile
7
très difficile
moyenne
4.
Jusqu'à quel point est-il facile ou difficile pour vous de savoir ce qui dérange votre
enfant lorsqu'il/elle pleure ou est «chigneux»?
1
très facile
2
3
4
dans la
moyenne
5
6
7
très difficile
5.
Combien de fois par jour votre enfant devient-il initable, «chigneux» ou difficile sans égard pour la durée de son irritabilité?
1
jamais
6.
3
2
1-2 fois par 3-4 fois par
jour
jour
1
3
2
7
plus de 14
fois par
jour
5
4
6
autant que
l'enfant
moyen
7
beaucoup
plus que
l'enfant
moyen
Comment votre enfant a-t-ilfelle réagi à son premier bain?
1
3
2
4
5
6
il/elle n'a ni
aimé, ni
pas aimé
très bien;
il/elle a
aimé
8.
6
10- 14 fois
par jour
De façon générale, jusqu'à quel point est-ce que votre enfant pleure et chigne en
comparaison avec l'enfant moyen?
beaucoup
moins que
l'enfant
moyen
7.
5
4
5-6 fois par 7-9 fois par
jour
jour
7
il/elle a
détesté
Comment votre enfant a-t-ilfelle réagi la première fois qu'il/elle a mangé de la
nourriture solide?
1
2
3
très bien;
il/elle a
aimé
4
,
il/elle n'a ni
aimé, ni
pas aimé
~.
5
6
7
il/elle a
détesté
9.
Habituellement, de quelle façon votre enfant réagit-il/elle envers une nouvelle
personne?
1
2
3
réagit bien
presque
tout le
temps
10.
6
7
ne réagit
pas bien
presque
tout le
temps
Habituellement, de quelle façon votre enfant réagit-il/elle lorsqu'i1Jelle se retrouve
dans un nouvel endroit?
1
2
3
4
5
6
7
ne réagit .
pas bien
presque
tout le
temps
réagit bien
une fois sur
deux
Avec le temps, votre enfant s'adapte-t-il/elle aux nouvelles personnes, aux nouveaux
endroits, aux événements ou autres choses auxquelles il/elle fait face?
1
2
3
4
5
6
il/elle aime
les
nouvelles
choses une
fois sur
oui, avec le
temps
il/elle aime
toujours les
nouvelles
choses
12.
5
deux
réagit bien
presque
tout le
temps
Il.
4
réagit bien
une fois sur
7
non, il/elle
finit
toujours
par ne pas
aimer les
nouvelles
choses
deux
Jusqu'à quel point est-il facile pour votre enfant de se fâcher, d'être irrité ou attristé?
1
pas facile
pour lui de
se facher,
d'être irrité
ou atristé
2
3
4
dans la
moyenne
. 5
6
7
facilement,
par des
choses qui
né
dérangent
pas d'autres
enfants
13.
Quand votre enfant se fâche, est irrité ou est triste à cause de quelque chose, quelle est
l'intensité de ses pleurs, de ses cris ou de sa mauvaise humeur?
1
2
14.
7
6
très
intense; de
bonnes
crises
De quelle façon votre enfant réagit-il/elle lorsque vous l'habillez?
1
2
4
3
5
7
6
n'aime pas
ça du tout
dans la
moyenne;
ça ne le
dérange pas
ça
En général, votre enfant est-il/elle actiflve?
1
3
2
4
5
6
7
très actif et
vigoureux
dans la
moyenne
pas très
actif,assez
calm et
réservé
16.
5
dans la
moyenne
très bien,
il/elle aime
15 .
4
3
peu intense
Jusqu'à quel point votre enfant fait-il/elle des sourires et des bruits heureux?
1
3
2
4
dans la~
moyenne
très
souvent,
beaucoup
plus que la
moyenne
~.
5
6
7
pas très
souvent,
beaucoup
moins que
les autres
enfants
17.
De façon générale, quel est l'humeur de votre enfant?
1
2
3
très joyeux,
de très
bonne
humeur
18.
4
5
6
7
ni sérieux,
sérieux
ni joyeux
Jusqu'à quel point votre enfant aime jouer avec vous?
1
2
3
il aime
beaucoup
ça
4
5
6
dans\a
moyenne
7
il n'aime
pas
beaucoup
ça
19.
Jusqu'à quel point est-ce que votre enfant cherche à être dans vos bras?
1
2
3
iVelle veut
être libre la
plupart du
temps
20.
4
5
6
7
souvent,
Welle veut
qu'on le
prenne
presque
tout le
temps
parfois
iVelle veut
être dans
mes bras,
parfois non
De quelle façon votre enfant réagit-il/elle lorsque il y a un changement ou un
chambardement dans votre routine habituelle, par exemple si vous allez chez
quelqu'un ou au magasin?
1
2
3
très bien,
ça ne lella
dérange pas
4
dans la
moyenne
-"
5
6
7
pas bien du
tout, iVelle
est très
dérangéle
21.
Est-il facile pour vous de savoir quand votre enfant aura besoin de changer sa couche?
1
2
3
oui, très
facile
22.
1
2
3
6
7
non, très
difficile
4
5
6
7
son humeur
change
souvent et
rapidement
dans la
moyenne
Jusqu'à quel point votre enfant devient-il/elle excité/e lorsque quelqu'un joue avec
lui/elle ou lui parle?
1
2
3
4
5
6
dans la
il/elle
devient très
excité/e
24.
5
Est-ce que l'humeur de votre enfant est variable?
son humeur
ne change
pas souvent
ou varie
peu
23.
4
dans la
moyenne
7
il/elle ne
devient pas
excité/e du
tout
moyenne
Indiquez le niveau de difficulté qu'une mère «moyenne» aurait avec votre enfant.
1
très faible
(aucune
difficulté)
2
3
4
moyen
(difficulté
moyenne)
5
6
7
très élevé
(beaucoup
œ
difficulté)
25.
Outre les soins de base (donner à manger, changer les couches, etc.), votre enfant
vous demande-t-il/elle beaucoup d'attention?
1
2
3
très peu,
beaucoup
moins que
la moyenne
26.
1
2
3
6
7
beaucoup
plus que la
moyenne
5
4
6
une fois sur
7
presque
jamais-ne
joue pas
seul/e
deux
De quelle façon votre enfant réagit-il/elle lorsque vous devez l'installer dans un siège
d'auto, un chaise haute, ou un parc?
1
2
3
5
4
6
il/elle se
plaint
parfois
il/elle aime
ça
28.
5
Lorsqu'il/elle est laissé/e seul/e, votre enfant réussit-il/elle à jouer par lui/elle-même
presque
toujours
27.
4
dans la
moyenne
7
iI/elle
n'aime pas
ça du tout
Jusqu'à quel point votre enfant se colle-t-il/elle contre vous lorsque vous le prenez
dans vos bras?
1
presque
toujours
2
3
4
.'
parfois '
5
6
7
il/elle
n'aime pas
se coller
Appendice E
Liste d'événements de vie
Durant les 12 derniers mois, est-ce que les événements suivants sont survenus dans votre
famille immédiate? Si oui, cochez le carré situé à côté du numéro de l'item.
102. 0 Divorce
103.
104.
105.
106.
107.
0 Réconciliation conjugale
a
a
a
a
Mariage
Séparation
Grossesse
Autre personne de la parenté qui a aménagé dans la maison
108. 0 Augmentation substantielle du revenu (20% ou plus)
112.
a
a
a
a
113.
0 Problème d'alcool ou de drogue
109.
110.
111.
Endettement important
Déménagement
Promotion au travail
Diminution substantielle du revenu
J ..
114. 0 Mort d'un ami intime de la famille
115.
a
Nouvel emploi
116. 0 Retour aux études
117. 0 Problème avec les supérieurs au travail
118. D Problème avec les enseignants à l'école
119. 0 Problème avec la justice
120. 0 Mort d'un membre immédiat de la famille
Appendice F
Échelle de Dépression
Les énoncés suivant traitent de la façon dont les gens peuvent parfois se sentir. Lisez chaque
énoncé et encerclez le chiffre qui correspond le mieux au nombre de fois que vous vous
êtes sentie de cette façon dans les 7 derniers jours.
Vous êtes-vous sentie de cette façon:
o1-
23-
rarement ou jamais (moins d'une journée)
Quelques fois ou peu souvent (1 ou 2 jours) .
Occasionnellement ou modérémment (3 ou 4 jours)
Fréquemment ou toujours (5 ou 7 jours)
Durant les 7 derniers jours:
A.
J'étais embété par des choses qui d'habitude ne me dérangent pas.
0
B.
Je n'ai pas eu envie de manger; Je n'ayais pas beaucoup d'appétit.
0
C.
Je sentais que j'étais incapable de sortir de ma tristesse même avec
l'aide de ma fanùlle et de mes amis.
0
D.
Je me sentais aussi bon que les autres gens.
E.
1
2
3
2
3
1
2
3
0
1
2
3
J'avais de là~difficulté à me concentrer sur les choses que je faisais.
0
1
2
3
F.
Je me sentais déprimé-e.
0
2
3
G.
Je sentais que tout ce que je faisais me demandais un effort.
0
1
2
3
H.
J'avais de l'espoir face à l'avenir.
0
1
2
3
1.
Je pensais que ma vie était un échec.
0
2
3
J.
J'étais craintif-ive.
0
1
2
3
K.
J'avais un sommeil agité.
0
1
2
3
L.
Je me sentais heureux-se.
0
1
2
3
M.
Je parlais moins que d'habitude.
0
1
2
3
N.
Je me sentais seul-e.
0
1
2
3
O.
Les gens étais peu aimable avec moi.
0
1
2
3
P.
Je prenais plaisir à la vie.
0
1
2
3
Q.
J'ai eu des crises de larmes.
0
1
2
3
R.
Je me sentais triste.
0
1
2
3
S.
J'avais l'impression que les gens ne m"aimaient pas.
0
1
2
3
T.
J'avais de la misère à "démarrer".
0
1
2
3
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