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UE8 De l’agent infectieux à l’hôte
Dr Camuset
Date : 17 /02/16 Plage horaire : 10h45-12h45
Promo : DFGSM2 2015/2016 Enseignant : Dr Camuset
Ronéistes : GOBALSING Sandrine
CANDAU Hugo
La vaccination
(Cours simplifié cette année). Le prof précise qu’il s’agit plus « d’un cours de culture Générale », ne
sachant pas s’il y aura de QCMs sur ce chapitre…
I.
Histoire de la vaccination
1.
Découverte des premiers vaccins
II.
Les différents types d'immunité
1.
Les vaccins inactivés
2.Les vaccins vivants
3.Définition d’un antigène
4. La réponse immunitaire
III.
Les différents types d’immunités
1.
Immuninaturelle
2.
Immunité acquise
3.
Immunicellulaire
4.
Immunihumorale
5.
Différence entre immunité spécifique et non spécifique, immunité primaire et
secondaire
6.
Que se passe t’il après injection virale ?
IV.
Les adjuvants
V.
Classification des vaccinations : vaccins vivants/inertes
1.
Vaccins vivants : agents vivants atténués
2.
Vaccins inertes : vaccins dépourvus de tout pouvoir infectieux
VI.
Avantages et controverses de la vaccination : quelques exemples
VII.
Conclusions et nouveaux vaccins
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Savoir le principe de la vaccination et comprendre l’intérêt de se faire vacciner.
I.
Histoire de la vaccination
1.
La découverte des premiers vaccins
« Vaccina » vous pouvez l’imaginer, ça vient des vaches. C’était la variole des vaches, elle a été la source
de la première vaccination officiellement connue, contre la variole. Qu’est-ce que la vaccination ? Le but
est de prendre un antigène, c’est une protéine qui fait partie d’un micro-organisme qui va être inoculée (la
plupart du temps par piqure, mais certains vaccins sont administrés par voie orale). Cela déclenche une
réaction immunitaire et l’objectif ultime est de conférer une protection vis à vis d’un pathogène (bactérie,
virus…) au patient qu’on a vacciné.
Approche initiale empirique de la vaccination à l’immunologie.
Le Prof précise: « Il ne rentrera pas dans les détails ».
Tout a commencé à la fin du XVIIIème siècle, c’était l’époque d’épidémies catastrophiques (peste,
variole…) qui tuaient des dizaines de milliers de personnes, les moyens n’étaient pas les mêmes par rapport
à ceux dont on dispose aujourd’hui. La médecine s’est développée au départ sur l’observation. On voyait
des maladies, on faisait des associations, on a étudié l’évolution. Finalement on a élaboré des théories mais
sans avoir d’instruments techniques, c’était surtout du raisonnement, de l’observation.
La variole était une maladie gravissime, mortelle dans 1/3 des cas. Mais comme dans toutes les maladies, il
existait des formes plus ou moins graves. Ainsi, grâce à l’observation, il avait été remarqué que les gens qui
survivaient suite à une infection un peu moins sévère, au cours des épidémies suivantes (il pouvait y avoir de
grandes épidémies tous les 5 à 10 ans au niveau de plusieurs pays d’Europe), étaient protégés et n’allaient
pas attraper à nouveau la variole. On était loin de connaître l’immunologie, c’est toute la science qui
s’occupe des défenses immunitaires sur laquelle se base le principe de la vaccination. Mais on était arrivé au
point de se dire que si on arrive à imiter de quelque façon, sans que ça soit autant grave, une infection
Vaccin : n.m (lat. médical variola vaccina « variole de vache, vaccine, maladie qui fut à la base du
premier vaccin). Substance préparée à partir d’un antigène, qui, inoculée à un individu, lui confère une
immunité contre le germe correspondant.
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comme la variole ça serait une bonne chose. Cela pourrait permettre aux individus d’être protégés
lorsqu’une véritable épidémie surviendrait.
Officiellement dans l’Histoire occidentale, la première vaccination remonte à Jenner, un médecin
anglais en 1795 (virus animal, vaccine).
Des procédures qui ressemblaient pas mal à celles pratiquées par Jenner avaient déjà été pratiquées en
Inde, en Chine dans les siècles précédents. Mais cela a été moins documenté.
L’explication pour justifier « vaccin, variole des vaches », on avait constaté plusieurs choses :
-
Au cours de l’épidémie de la variole il y avait des gens qui ne mourraient pas et qui n’allaient pas tomber
malade au cours des épidémies suivantes.
-
L’autre chose que l’on avait observé était que les vaches faisaient une maladie similaire à la variole, c’est à
dire des lésions pustuleuses diffuses. Un peu comme la varicelle mais beaucoup plus grave.
-
Par ailleurs, les gens qui s’occupaient de la traite des vaches, qui étaient en contact direct avec ces
animaux, faisaient eux aussi une maladie avec des lésions pustuleuse et exposés à l’épidémie de variole, ils
ne tombaient pas malade. On se disait qu’ils étaient peut-être protégés parce qu’ils ont eu des contacts avec
les vaches, notamment des vaches qui font cette forme de variole vaccine, pas une variole humaine, mais qui
y ressemble.
Finalement cela s’était déjà réalisé dans le passé dans les autres pays, on prenait des gens qui faisaient des
formes moins grave, on faisait une incision au niveau de la pustule, on prenait un peu de liquide. On faisait
ensuite une petite plaie dans la peau d’une autre personne, on y injectait le liquide, cette personne allait
faire la forme pustuleuse mais pas aussi grave que la variole. Cette personne avait une certaine protection.
Jenner a pris le liquide de la pustule de personnes s’occupant de la traite des vaches et en faisant une petite
plaie au niveau du bras d’un enfant il y a déclenché une maladie pustuleuse. Heureusement pour l’enfant et
pour Jenner (parfois ces expériences se terminaient par des maladies très graves et qui pouvaient entraîner
les décès) cela s’est passé comme il le souhaitait. L’enfant a fait une forme non grave de variole et au cours
des épidémies suivantes, il n’a pas attrapé la variole mortelle. A ce moment ils se sont dit qu’on pouvait
avoir une façon de se protéger contre les maladies, pratiquement en créant une forme moins grave que
celle-ci et en stimulant les défenses immunitaires spécifiques (dont on ne connaissait pas l’existence à
l’époque). C’était au tout début, puis il a eu plusieurs médecins, chercheurs qui ont étudié ça : toujours sur
le même principe on prend le responsable de la maladie que ça soit un virus ou une bactérie et avec des
procédés physiques, sous culture par exemple, on essaie de les rendre moins pathogènes, mais suffisamment
capable de déclencher une réponse immunitaire. C’était toujours sous l’observation car on ne savait pas du
tout de quoi s’agissait la réponse immunitaire. Cela a permis à la personne vaccinée, d’avoir une défense
contre ces infections, qui à l’époque étaient gravissimes. On n’avait pas encore d’antibiotiques, pleins de
gens mourraient de cette maladie-là ainsi, faute de pouvoir soigner, on cherchait à empêcher la contraction
de la maladie.
PASTEUR, le plus connu, en a fait de même avec la rage, par atténuation du virus en le passant par
différents milieux (œufs, animaux, milieux biologiques fragiles…). La rage est une maladie provoquée par
un virus porté par les chiens principalement ainsi que les renards, transmissible par morsure (grâce à la
salive). Il y a 100% de mortalité. Il n’existe aucun traitement, excepté le vaccin (en 3 doses rapprochées),
qui permet de stimuler les défenses immunitaires avant que le virus ne termine sa période d’incubation (2
mois) et qu’il n’atteigne le cerveau et n’entraîne un coma (destruction des neurones). C’est pourquoi il est
possible de vacciner après la morsure.
Période d’incubation : période de développement du pathogène entre l’inoculation et la déclaration des
symptômes.
Attention : Pasteur a découvert le premier vaccin contre la rage mais la technique de vaccination existait
déjà (Jenner).
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II.
Les principes de la vaccination
Le but de la vaccination est de mimer voir provoquer une infection : d’avoir non seulement une réponse
immunitaire ciblée spécifique contre le pathogène, mais aussi des cellules « mémoires » (exemple : les
lymphocytes) qui vont permettre la réponse immunitaire quand il y aura à nouveau contact avec le micro-
organisme. Il faut d’abord identifier le bon antigène, celui qui va déclencher une réponse
immunitaire efficace et l’autre objectif est que cela dure dans le temps. Cela peut s’obtenir de différentes
manières, cela dépend du type d’antigène, du nombre de vaccination, du délai entre celles-ci. Le but final
est d’avoir une réponse immunitaire spécifique et durable.
Il est parfois difficile d’obtenir un vaccin efficace contre certains virus notamment. En effet la réponse
immunitaire va être ciblée contre l’antigène utilisé lors de la vaccination mais s’il y a mutation de l’antigène,
la réponse immunitaire n’est plus efficace. C’est le cas par exemple pour le VIH, qui mute très
fréquemment. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il faut faire un vaccin chaque année contre la grippe.
Il y a deux catégories de vaccins : les vaccins inactivés et les vaccins vivants.
Le vaccin peut contenir le virus, un fragment, un antigène (à la surface du pathogène) ou une toxine
(sécrétée par le pathogène).
Par exemple dans le cas de la fièvre jaune (vaccin recommandé si voyages dans les pays d’Asie/Afrique), le
virus lui-même est injecté aux personnes. Ce virus a été cultivé plusieurs fois dans des milieux défavorables
qui l’ont affaibli. Celui-ci sera néanmoins incapable de provoquer la maladie mais suffisant pour déclencher
une réponse immunitaire.
La vaccination permet d’augmenter l’efficacité et la rapidité de la réponse immunitaire lors des
prochaines infections par un même pathogène.
Cas du VIH :
Les antigènes de surface du virus changent constamment. En conséquence, il est difficile d’établir un vaccin
efficace pouvant cibler toutes les souches de VIH.
ATTENTION : Un vaccin est efficace uniquement si les antigènes restent stables dans le temps, sinon
il ne marche plus, comme pour la grippe qui change tous les ans.
1.
Les vaccins inactivés
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Pour stimuler la réponse immunitaire, on peut partir :
-
D’un organisme entier tué (de plus en plus rare aujourd’hui : Typhoïde, Choléra)
-
D’une partie du virus ou de la bactérie (des particules, des antigènes de surface) : ce n’est plus
quelque chose qui est capable de se répliquer. (Cas de l’Hépatite B)
-
De toxines : pour certaines maladies comme la diphtérie ou le tétanos, on sait que toute la gravité
de la maladie est liée à une toxine, il est donc intéressant de la neutraliser. On prend la toxine, on la
rend inoffensive et on l’utilise pour avoir une ponse. En ce qui concerne le tétanos, la bactérie
Clostridium Tetani, produit une toxine qui va paralyser les muscles. A noter que le vaccin est dirigé
contre la toxine et non la bactérie (peu dangereuse pour l’organisme en elle-même).
-
De protéines, parties de la membrane, en les conjuguant avec des adjuvants (pour avoir une
réponse immunitaire plus efficace).
2.
Les vaccins vivants
Les vaccins inactivés ont moins d’effets secondaires, mais une réponse qui est beaucoup plus localisée. Les
vaccins vivants quant à eux ont une réponse beaucoup plus forte, disséminée un peu partout et pas
seulement au lieu de l’injection. (Cas de la Fièvre Jaune)
Cas Particulier : Vaccin ROR obligatoire (Rougeole-Oreillons-Rubéole): il s’agit d’un vaccin contenant 3
virus vivants, atténués.
3.
Définition d’un antigène
Antigène : substance douée de la propriété de provoquer une réponse immunitaire, pouvant être de deux
types :
soit humorale : synthèse d’immunoglobulines ou anticorps
Au niveau de notre organisme des cellules sont chargées de produire les immunoglobulines (anticorps) qui
vont interagir avec les pathogènes afin d’éviter que virus entrent dans les cellules, ou dans le cas des
bactéries favoriser l’opsonisation et rendre plus facile l’approche d’autres cellules qui vont détruire la
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