•ces bactéries sont figés en dessous de 4°C (ne se multiplient plus, mais pas forcément tuées), elles
sont figées dans leur métabolisme, ce qui est une des raisons pour lesquelles on garde les aliments
à basse température ; parce que les bactéries présentes dans ces aliments ne se multiplient pas et
l’aliment n’est pas dégradé ou contaminé par les bactéries qui peuvent ensuite nous rendre
malade.
•Mais cela est donc quelque chose auquel la listéria ne répond pas.!
Même à 4°C la bactérie se multiplie, donc si un aliment est souillé par la listéria, cette bactérie
se multiplie même à basse température et on en aura une quantité assez importante quand
l’aliment va être consommé.!
Sa croissance maximale se situe entre 30 et 37°C.
Elles sont non encapsulées, non sporulées.
On retrouve des petites caractéristiques de mobilité à 25°C / immobilité à 37°C. Pour le diagnostic
cela peut aider à les identifier (pas très important pour nous).
II. Habitat et Epidémiologie.
Cette bactérie est dite ubiquitaire et saprophyte, c’est-à-dire qu’on les trouve à l’état naturel dans
l’environnement (sol, eaux, végétaux) ; elle peut vivre en dehors d’un organisme. On en trouve
partout dans l’alimentation (lait, viande de poulet, légumes (choux)).
Pourquoi on retrouve cette bactérie dans les aliments ? Parce qu’elle est portée dans le tube digestif
de nombreux animaux, et l’Homme qui consomme un aliment issu du tube digestif d’un animal
dans lequel il y a de la listeria, sera exposé. Donc à la base ce sont ces animaux qui sont colonisés,
mais pour qui il n’y a pas d’infection (porteurs sains).
On peut avoir une contamination de la viande qui est issue de ces animaux, du lait. Avec
l’utilisation de certains engrais, on peut disperser ces bactéries sur des cultures et notamment sur
des cultures au sol. Et ce sont sur ces aliments, légumes ou fruits, qu’on récupère sur le sol qu’on va
retrouver ces bactéries (si les végétaux ne sont pas bien lavés ou cuits), ils vont être ensuite
consommés, puis vont coloniser le tube digestif d’une personne.
Elles restent très longtemps dans l’environnement, elles ont de large capacités de résistance à des
températures, y compris basses, et à des conditions d’hydrométrie, et qui vont lui permettre de
résister un certain temps dans l’environnement.
Et ce, contrairement à certaines bactéries qui sont très fragiles, qui lorsqu’elles restent 1h dans
l’environnement en dehors des températures bénéfiques, meurent rapidement.
L’infection peut se déclarer chez l’Homme après absorption digestive (voie orale) (rares autres
cas : cutanée, respiratoire) avec une transmission de la bactérie directe (rare) ou indirecte.
Généralement, l’individu va se faire coloniser par voie indirecte, par un vecteur qui est l’aliment
souillé par la bactérie (ou l’eau) par voie orale, ou l’environnement (sol, eau) et qui entraîne la
colonisation digestive de l’individu.
Exceptionnellement, on a une transmission directe : si lors du contact avec l’animal contaminé, il
y a un aérosol qui se produit et qu’on l’inhale par voie respiratoire (très rare, plutôt des
professionnels type vétérinaires, agriculteurs, éleveurs).