III.
Résistances
Les résistances aux anticancéreux sont de plusieurs types :
-
Résistance primaire : la cellule cancéreuse est par définition résistante (on s’en rend vite compte)
-
Résistance acquise : c’est celle-là qui nous pose problème car développement d’une résistance au TTT.
Plusieurs mécanismes notamment d’ordre PK :
Augmentation de l’efflux : enzymes phase 0 et III
Liée à la surexpression du gène MDR1 (Multi Drug Resistance) et à la surproduction d’un transporteur
ATPasique membranaire, la glycoprotéine P. La Glycoprotéine P est une pompe membranaire localisée dans
les tissus émonctoires qui permet l’élimination des xénobiotiques. La résistance MDR est caractérisée par :
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Une diminution des concentrations intracellulaires des cytotoxiques,
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Une résistance croisée entre de nombreux cytotoxiques,
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Une réversibilité par action compétitive d’autres médicaments : vérapamil, quinine (association
thérapeutique). Au niveau de la PK il y aura modification de la vascularisation, modification des capacités
de biotransformations des molécules anticancéreux.
Métabolisme intracellulaire du médicament : enzymes phase I et II (CYP-UGT)
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Baisse de l’activation du médicament pour les pro-drogues
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Augmentation de l’inactivation spécifique par hyperactivité des enzymes impliquées dans le catabolisme
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Augmentation de l’inactivation non spécifique : voie de détoxification, en particulier par le système du
glutathion.
Altération de la cible des médicaments
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Quantitative : amplification génique de l’enzyme cible
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Qualitative : modification de structure ne gênant pas l’activité enzymatique mais empêchant la
reconnaissance de l’anticancéreux
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Efficacité accrue de la réparation des lésions de l’ADN
IV.
Effets indésirables
La plupart des médicaments anticancéreux ont un index thérapeutique très faible. Les chimiothérapies sont
pour la plupart cytotoxiques. Quand un médicament anticancéreux agit, c’est qu’on est déjà dans une zone
de concentration toxique : donc il y a souvent des effets indésirables. Les effets indésirables (EI) aigus sont
à distinguer des EI chroniques :
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Aigu : la plupart sont réversibles
-
Chronique : les EI sont irréversibles (d’autres pathologies vont suivre derrière)
1.
Effets indésirables aigües
Index thérapeutique très faible : Effets toxiques apparaissent de quelques heures à quelques jours après
l’administration et durent de quelques heures à huit semaines, en général réversibles.
A. Toxicité hématologique (+++)
Destruction des cellules souches hématopoïétiques en voie de différenciation. Elle est réversible, non
cumulative et dose dépendante le plus souvent. Les principaux troubles sont :
Leucopénie neutropénie : augmentation du risque infectieux apparaît en premier, sa gravité dépend de
sa sévérité et de sa durée !
Thrombopénie : augmentation du risque hémorragique !