UE10 - Tissu sanguin Guérin-Dubourg

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UE10 - Tissu sanguin
Guérin-Dubourg
Date : 24/03/2017
Promo : P2 2016/2017
Ronéistes : PETIT Lucie
ZAINA Morgane
Plage horaire : 14h00 – 16h00
Enseignant : Guérin-Dubourg Alexis
Pharmacologie des anticancéreux
I. Introduction
II.
Anticancéreux : mécanisme d’action
1. Cytotoxiques vrais ou directs
2. Cytotoxiques indirects
III. Classification des anticancéreux
IV. Hormonothérapie
1. Cancer de la prostate
2. Cancer du sein
V.
Immunothérapie
1. Immunothérapie anti-cancéreuse active non spécifique
2. Immunothérapie anti-cancéreuse : utilisation d’anticorps
monoclonaux
3. La vaccination thérapeutique anti-cancéreuse
VI. Résistances
VII. Effets indésirables
1. Effets indésirables aigues

Toxicité hématologique







Toxicité gastro-intestinale
Toxicité rénale
Toxicité vésicale
Toxicité dermatologique
Neurotoxicité
Réactions allergiques
Extravasation
2. Effets indésirables irréversibles/chroniques





Myélotoxicité : leucémies secondaires
Toxicité cardiaque
Toxicité hépatique
Toxicité pulmonaire
Fertilité – Fonctions gonadiques
VIII. Règles d’emploi des chimiothérapiques
Note des ronéistes : Il dit que les noms des médicaments ne sont pas à connaitre ! Les seuls qui
seront à connaitre seront en orange et en gras. S’il nous donne en QCM un nom de
médicament, celui-çi sera associé à sa classe.
A connaitre : les classes, à quel moment du cycle ils agissent, les mécanismes d’action.
I. Introduction
La cellule cancéreuse jouit d’une prolifération incontrôlée (insensible aux signaux de
prolifération et aux signaux antiprolifératif) :
 Résistance à l’apoptose et à l’autophagie
 Perte de fonction : perte de capacité de différenciation cellulaire (dédifférenciation)
 Délocalisation (dû à une perte d’adhésion) : invasivité et métastases (migration,
implantation, prolifération)
 Capacité à induire l’angiogénèse (prolifération vasculaire au sein et/ou autour de la tumeur) :
contrer cette capacité va être à la base de certains traitements
 Aucune de ces anomalies morphologiques prises séparément n’est spécifique de la cellule
cancéreuse. C’est l’ensemble de ces caractéristiques qui définissent une cellule cancéreuse.
Les stratégies anticancéreuses (AC) reposent sur :
 TTT locorégionaux
- chirurgie,
- radiothérapie (+ radiosensibilisants)
 TTT généraux (pharmacologie, immunothérapie, hormonothérapie, TTT adjuvants) :
- chimiothérapie : médicament cytotoxiques
- immunothérapie : cytokines (interférons, interleukine 2, Anticorps monoclonaux)
- hormonothérapie : cancer hormonodépendant uniquement
- traitements associés
Les objectifs de la chimiothérapie :
Plus le temps passe, plus le volume de la tumeur augmente. Le but des campagnes de
prévention étant de faire en sorte que le seuil de détectabilité soir le plus bas possible. Il faut
initier le traitement le plus vite possible (pour éviter les chances de dissémination).
On va avoir :
- Des thérapeutiques curatives (le médicament anticancéreux en lui-même) : si on ne les
introduit pas, on n’a quasiment aucune chance de guérison. En complémentaire de la chirurgie
ou de la radiothérapie.
- Des thérapeutiques adjuvantes, après la phase locale (chirurgie, radiothérapie). Ce sont
des médicaments qui viennent en association avec des molécules anticancéreuses et vont
améliorer leur efficacité.
- Des thérapeutiques néo-adjuvantes, avant la phase loco-régionale. Elles n’ont pas de
propriétés anticancéreuses mais aide à l’efficacité anticancéreuse.
- Des thérapeutiques palliatives qui vont aider à supporter le traitement anticancéreux, là avant
tout pour le confort du patient : une amélioration morale peut améliorer la guérison ou encore la
fin de vie (beaucoup de publication à ce sujet). Ils permettent un prolongement de la survie.
Comment interpréter l’efficacité d’un TTT ?
 Réponse : variation significative d’un paramètre biologique (marqueur tumoral, imagerie,
etc…). S’exprime en % de patient.
 Progression (=PD, « progressive disease ») : aggravation de la maladie. S’exprime en % de
patient.
 Stabilisation (=SD) : absence d’aggravation de la maladie. S’exprime en % de patient.
 Survie « sans progression » (= SSP, PFS, DFS) : laps de temps post-ttt sans aggravation de
la maladie. S’exprime en durée.
 Survie globale : (=SG, OS) laps de temps écoulé post-ttt au cours duquel le patient est
encore en vie. S’exprime en durée.
/!\ Réponse ne signifie pas survie !
Exemple d’étude où l’on cherche à évaluer la réponse à un traitement anticancéreux : ici on a une
méta- analyse (= résultat de différentes études) sur les différentes poly-chimiothérapies qui ont
été faites sur la leucémie aiguë lymphoblastique et l’évolution des différentes thérapeutiques
anticancéreuses qui ont été faites. Aujourd’hui, c’est une leucémie aiguë que l’on traite très bien :
on a un taux de réponse au traitement très important avec de vraies guérisons. Il y a 40-50 ans,
on ne savait pas les traiter. On peut voir sur la courbe la survie des patients en fonction des
années. Dans les années 60 on avait une survie sans progression de 9% +/- 3 à 5 ans alors
qu’aujourd’hui on est plutôt aux alentours de 95-96% de survie sans progression à 5 ans.
II. Anticancéreux : Mécanisme d’action
Définition d’un anticancéreux :
Une substance anti-tumorale (anticancéreux, antinéoplasique, cytotoxique) se définit comme
une substance cytotoxique qui détruit sélectivement les cellules transformées, c’est-à-dire
les cellules tumorales.
2 notions :
 La cytotoxicité : peut-être directe ou indirecte
 La sélectivité (ce qui est recherché) : elle est rare en chimiothérapie
Le problème avec les anticancéreux c’est qu’ils ciblent toutes les cellules à multiplication
rapide (dont les cellules cancéreuses, cellules hématopoïétiques, entérocytes…) et c’est ce
qui cause les effets indésirables.
Dans le cas de polychimiothérapie, on met 2 médicaments avec des mécanismes d’actions
différentes (pour mieux toucher la cible et limiter l’accumulation des effets indésirables).
La difficulté est que les classifications sont nombreuses. Elles se font en fonctions de
- mécanismes d’action,
- structure chimique (pas trop d’intérêt),
- cycle/phase dépendants (non pertinent pour tous les AC), …
- familles thérapeutiques.
Le plus important pour nous est celle selon le mécanisme d’action.
Question élève 2016 : Une substance cytostatique peut-elle être considérée comme une
substance anticancéreuse ?
Réponse : Oui, le cytostatique empêche la multiplication cellulaire, mais ce n’est pas le
traitement de base, il est souvent donné comme adjuvant.
1. Cytotoxiques vrais ou directs (cytotoxiques purs)
Ils agissent tous sur le cycle cellulaire :
 Action en amont (phase S) : empêche la réplication de l’ADN
o Antimétabolites  empêche la synthèse de bases
puriques et pyramidique.
 Interaction directe avec l’ADN (toutes les phasse) :
o Agents electrophiles/alkulants  réaction chimique
o Intercalants  se lie à l’ADN, empêcher la fixation de
l’ADN polymérase (phase S)
o Agents scindants  coupe l’ADN
 Action en aval (phase M) : Poisons du fuseau/antimitotiques
 bloquent les mécanismes de fuseaux mitotiques du
cytosquelette
2. Cytotoxiques indirects
Action non centrée sur l’ADN ou le cycle cellulaire : Il s’agit des médicaments anticancéreux qui
font partie de l’immunothérapie (interférons, interleukine, Ac monoclonaux) de
l’hormonothérapie (anti-œstrogènes, anti-androgènes qui sont plus ciblés sur le cancer du sein,
du testicule, de la prostate, etc  on parle de castration chimique), des cytokines (IFN, IL), des
médicaments anti-angiogénèse ou anti-néoangiogenèse (inhibiteur de l’EGF = En), des
anticorps monoclonaux.
III. Classification des anticancéreux
Il s’agit de la classification Vidal (le prof ne la trouve pas très pertinente) :
- Agents alkylants et apparentés (action directe sur l’ADN)
- Antimétabolites : Méthotrexate (MTX) (immunosuppresseur à faible dose et AC à forte dose)
- Agents du fuseau
- Inhibiteurs de topoisomérases
- Inhibiteurs du protéasome
- Modificateurs de la réponse immunitaire
- Anticorps monoclonaux
- Antimitotiques locaux
- Autres
Essor de nouvelle forme vectoriel / galénique : liposomes, nano-objets (technologie) …
IV. Hormonothérapie
Traitements qui agissent sur l’endocrinologie, c’est-à-dire la capacité de sécréter des hormones et
leurs actions.
Ces traitements sont utilisés pour cancers hormonodépendants (hormonosensible) :
- cancer du sein (la plupart mais pas tous)  oestrogènes
- cancer de la prostate  androgènes, testostérones (et certaines tumeurs endocrines
digestives)
-
cancer des testicules
Physiologie :
Hormone  Récepteur nucléaire  activation d’un facteur de transcription  synthèse protéique
 facteurs de croissance  effet prolifératif.
2 stratégies thérapeutiques sont donc possibles :
- Inhibition de la sécrétion de l’hormone endogène
- Blocage du récepteur
Cela bloque donc cet effet prolifératif.
1. Cancer de la prostate
A. Supprimer la sécrétion de testostérone


Castration chirurgicale (le moins fréquent) : orchidectomie bilatérale = pulpectomie
Administration d’estrogènes : inhibition de la sécrétion de FSH/LH par un rétrocontrôle négatif
au niveau des cellules hypophysaires  effondrement du taux de testostérone circulants
Très peu utilisées car beaucoup d’effets secondaires :
- augmente le risque cardiovasculaire ++
- Augmente le risque d’accidents thrombo-emboliques
- Gynécomastie
- Ictère cholestatique
 Castration chimique : administration d’analogues de la Gn-RH : la stimulation continue
Des récepteurs hypophysaires de la Gn-RH entraînent une inhibition de la sécrétion de FSH/LH et
une baisse de la production de stéroïdes par les gonades en 2/3semaines.
Le début du traitement doit être précédé d’une imprégnation antiandrogénique, du fait de la
stimulation de la sécrétion des androgènes en début de traitement. (voie IM ou intranasale)
Le problème est qu’il n’y a pas d’action sur les androgènes d’origine surrénalienne : donc pas de
réponse totale.
B. Utiliser des antiandrogènes
Préviennent l’interaction de la DHT (dihydrotestostérone) avec les récepteurs aux androgènes.
On a :
- Des Antiandrogènes non stéroïdiens
- Des Antiandrogènes stéroïdiens
Souvent en co-prescription avec les inhibiteurs de testostérone pour un blocage antiandrogénique
complet.
2. Cancer du sein
A. Supprimer sécrétion d’oestrogènes



Castration chirurgicale : ovariectomie (on essaie de l’éviter)
Adminitration des progestatifs : rétrocontrôle négatif au niveau des cellules gonadotropes
hypophysaires, blocage de la sécrétion d’estrogènes
Administation d’analogues de la Gn-RH : idem cancer de la prostate
B. Inhibition de la biosynthèse (il n’en parle pas)
C. Utiliser des anti-oestrogènes
Inhibition compétitive de la liaison de l’estradiol avec ses récepteurs (Tamoxifène, utilisé aussi
dans l’ostéoporose car stimule le remodelage de l’os)
V.
Immunothérapie
Ils stimulent ou modifient le système immunitaire ; ou utilisation anticorps monoclonaux pour avoir
une sélectivité aux cellules cancéreuses. (sélectivité / spécificité des cellules cancéreuses →
révolution dans le cancer)
1. Immunothérapie anti-cancéreuse active non spécifique
Stimulation globale du système immunitaire de l’organisme pour qu’il se défende contre les cellules
tumorales. En général c’est du traitement adjuvant.
- Stimulation de la réponse immunitaire par des composés infectieux : toxines bactériennes
- Cytokines effectrices : Interleukine 2 (activation immunité), TNFα, IFNα
- Facteurs de croissance d’expansion et différentiation hématopoïétiques : G-CSF, GM-CSF
2. Immunothérapie anti-cancéreuse : utilisation d’anticorps
monoclonaux.
Traitement plutôt curatif car plus spécifique des cellules cancéreuses (immuno-phénotypage
grâce au cluster de différentiation présent sur les cellules.
On a des :
- Anticorps monoclonaux simple (empêche la multiplication cellulaire ou tue la cellule)
- Anticorps monoclonaux conjugués à une toxine ou à une molécule radioactive (anticorps
spécifique de la cellule mais sans action sur son développement → fixation sur l’anticorps
d’un truc qui pourra être activée et tuer la cellule. Exemple : mixe de l’immunothérapie et
de la radiothérapie → substance sensible au rayon.)
A l’avenir : on sera capable de traiter le cancer spécifique à chaque patient. Avenir du traitement et
de la guérison du cancer, grâce à la pharmacogénétique et à l’individualisation des traitements. Ce
qui malheureusement aura un coût pharaonique (accessible uniquement aux personnes qui aurons
les moyens).
3. La vaccination thérapeutique anti-cancéreuse.
Stimulation de l’immunité face à des virus modifié contenant des antigènes surexprimés de
nombreuses tumeurs (plus compliqué à mettre en place en temps que protocole thérapeutique).
Ex : cancers du poumon et de la prostate
Vaccin anti-cancer MVA-MUC1-IL2
MVA = virus modifié de la vaccine
MUC1 = Ag surexprimé dans de nombreux cancers
IL-2 = stimulation de la réponse spécifique des lymphocytes T
VI. Résistances
Les cellules cancéreuses ont la capacité de s’adapter car elles se multiplient vite et de façon
anarchique. Si elles ne sont pas toutes éliminées au premier essai et que l’une des survivantes
déclare une résistance, il y aura un nouveau cancer qui vas se formé uniquement de cellules
résistantes.
Les résistances aux anticancéreux sont de plusieurs types :
- Résistance primaire : la cellule cancéreuse est par définition résistante (on s’en rend vite
compte)
- Résistance acquise : c’est celle-là qui nous pose problème car développement d’une
résistance au TTT.
Plusieurs mécanismes notamment d’ordre PK :
- Pharmacocinétique classique (mécanique) : accessibilité de la tumeur (vascularisation,
territoire de diffusion de la molécule, pompe d’efflux dans la cellule qui éjecte le
médicament).
- Mise en œuvre de mécanismes d’action : passage du médicament dans la cellule
Diminution de l’entrée : pour les molécules qui utilisent un transporteur, perte d’activité de ce
transporteur (ex : le méthotrexate utilise les transporteurs des folates).
Mécanisme les plus connu :
 Augmentation de l’efflux (co transport cellulaire) : enzymes phase 0 et III
Liée à la surexpression du gène MDR1 (Multi Drug Resistance) et à la surproduction d’un
transporteur ATPasique membranaire, la glycoprotéine P. La Glycoprotéine P est une pompe
membranaire localisée dans les tissus émonctoires qui permet l’élimination des xénobiotiques. La
résistance MDR est caractérisée par :
- Une diminution des concentrations intracellulaires des cytotoxiques,
- Une résistance croisée entre de nombreux cytotoxiques,
- Une réversibilité par action compétitive d’autres médicaments : vérapamil, quinine
(association thérapeutique). Au niveau de la PK il y aura modification de la vascularisation,
modification des capacités de biotransformations des molécules anticancéreux.
 Métabolisme intracellulaire du médicament : enzymes phase I et II (CYP-UGT)
- Baisse de l’activation du médicament pour les pro-drogues
- Augmentation de l’inactivation spécifique par hyperactivité des enzymes impliquées dans le
catabolisme
- Augmentation de l’inactivation non spécifique : voie de détoxification, en particulier par le
système du glutathion.
 Altération de la cible des médicaments (pharmacodynamique)
- Quantitative : amplification génique de l’enzyme cible
- Qualitative : modification de structure ne gênant pas l’activité enzymatique mais
empêchant la reconnaissance de l’anticancéreux
- Efficacité accrue de la réparation des lésions de l’ADN
Souvent lié à l’immunothérapie car spécifique d’une cible
VII. Effets indésirables
La plupart des médicaments anticancéreux ont un index thérapeutique très faible (voir
inexistant → le médicament est déjà toxique lorsqu’il devient actif, la balance bénéfice risque est
discutable). Les chimiothérapies sont pour la plupart cytotoxiques. Quand un médicament
anticancéreux agit, c’est qu’on est déjà dans une zone de concentration toxique : donc il y a
souvent des effets indésirables. Les effets indésirables (EI) aigus sont à distinguer des EI
chroniques :
- Aigu : la plupart sont réversibles
- Chronique : la plupart sont irréversibles (d’autres pathologies vont suivre derrière)
1. Effets indésirables aigües
Index thérapeutique très faible : Effets toxiques apparaissent de quelques heures à quelques
jours après l’administration et durent de quelques heures à huit semaines, en général réversibles.
A. Toxicité hématologique (+++)
Destruction (parfois complète) des cellules souches hématopoïétiques en voie de
différenciation. Elle est le plus souvent réversible, non cumulative et dose dépendante.
Les principaux troubles sont :
 Leucopénie neutropénie (voire agranulocytose → plus de PNN) : augmentation du risque
infectieux apparaît en premier, sa gravité dépend de sa sévérité et de sa durée !
 Thrombopénie : augmentation du risque hémorragique !
 Anémie, inconstante !
 Lymphopénie immunosuppression : augmentation du risque infectieux et diminution des
défenses propres de l’organisme récupération lente (1 an) (le plus souvent lors
d’immunothérapie)
Pour toutes ces raisons, il faut prendre des précautions notamment établir des NFS régulièrement,
adapter minutieusement la posologie en fonction de la tolérance des médicaments, isoler le patient
en chambre stérile si risque élevé (nombre de PNN très bas).
Médicaments dépourvus de myélotoxicité, donc intéressants à associer.
Tolérance hématologique : deux stratégies
- augmenté l’intervalle de dose
- utiliser des médicaments dépourvus de toxicité hématologique
+ ajout de médicament adjuvant (chimioprotection) qui vont limité la toxicité
Chimioprotection :
- Réduction de la durée de la neutropénie et diminution des complications : facteurs de croissance
hématopoïétique (G-CSF = Granulocyte Colony Stimulating Factor, GM-CSF) et GM-CSF) et
cytoprotecteur.
- Correction et prévention des anémies : érythropoïétine recombinante, transfusion.
B. Toxicité gastro-intestinale



Nausées et vomissements par une stimulation du centre du vomissement.
(Chimioprotection : Prise d’antiémétiques à forte dose)
Mucite (agression de la muqueuse buccale) et stomatite (agression de la muqueuse intestinale)
Troubles du transit : diarrhées (stimulation du péristaltisme, atteinte muqueuse), constipations
(neurotoxicité périphérique)…
C. Toxicité rénale (ne s’attarde pas)
D. Toxicité vésicale (ne s’attarde pas)
Cystite hémorragique.
E. Toxicité dermatologique
Alopécie (passagère), fragilité des ongles, hyperpigmentation
F. Neurotoxicité (ne s’attarde pas)
Périphérique (ototoxicité) ou centrale (atteintes cérébelleuses)
G. Réactions allergiques (ne s’attarde pas)
H. Extravasion (ne s’attarde pas)
2. Effets indésirables chroniques
Inconstamment et incomplètement réversible : irreversible
A. Myélotoxicité : leucémies myéloïde secondaires (cancer secondaire)
- Myélotoxicité : notamment les agents alkylants (poison de l’ADN), qui vont se coller à l’ADN,
entrainant des mutations intra-ADN et provoquant des tumeurs secondaires. Ce sont des
médicaments cancérigènes : toxicité chronique secondaire.
B. Toxicité cardiaque
L’anthracycline (+++) : insuffisance cardiaque irréversible par remodelage ventriculaire
(augmentation de l’épaisseur).
Chimioprotection : Surveillance +++ (ECG, écho cœur, dosage du médicament),
cardioprotecteurs.
C. Toxicité hépatique
Méthotréhaxte : cytolyse hépatique
Cela provoque une fibrose hépatique qui à terme peut évoluer en cirrhose avec le même
schéma qu’un patient alcoolique ou souffrant d’une hépatite C.
D. Neurotoxicité
Atrophie corticale.
E. Toxicité pulmonaire
Bléomycine (+++) : Va amener à des fibroses pulmonaires irréversibles avec comme forme
clinique une BPCO.
Surveillance +++ (rigidité, souplesse, amplitude des mouvements respiratoires, bruits
surajoutés...)
F. Fertilité – Fonctions gonadiques +++
Surtout les alkylants +++.
Chez les hommes : on a souvent une oligo-azoospermie souvent définitive, sans perturbation de
la fonction endocrine.
Chez les femmes : aménorrhée, ménopause chimio-induite en fonction de l’âge.
Moins de problème avant la puberté, garçons plus vulnérables que les filles.
Pas de problème notable sur les grosses ultérieures.
Pas de surrisque génétique flagrant.
Risques de tératogenèse ++ au 1 e trimestre.
VIII.
Règles d’emploi des chimiothérapiques
Intérêt et principe de l’association : majoration de l’activité, recherche d’un effet cytotoxique
additif (séquentiel, simultané, complémentaire) voire synergique.
Les anticancéreux ne s’utilisent pas tous seuls. Souvent la chimiothérapie curative à lui tout seul
ne suffit pas, il a besoin d’adjuvant, de néo-adjuvant pour limiter les EI et pour limiter les
résistances. Il existe en même temps des traitements palliatifs, on parle de poly-chimiothérapie.
Protocole d’intensification des doses de plus en plus controversé. Protocoles / traitement qui ne
sont maintenant plus défini selon la localisation de la tumeur mais selon ses marqueur génétique.
CONCLUSION
Aujourd’hui il y a de nombreuses nouvelles cibles et de nombreux nouveaux concepts qui se
développent sur l’individualisation thérapeutique. Il y a des avancées majeures en thérapeutique
oncologique.
Annales 2015/2016 : Session 2
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