D1-ue5-Campech-Evaluation_clinique_et_instrumentale_de_la_fonction_musculaire_Word

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UE 5 Appareil locomoteur
Dr Campech
Date : 16/11/2015 Plage horaire : 11h00 12h30
Promo : D1 Enseignant : Dr Campech
Ronéistes :
MARTIN Randy
NARASSIGUIN Priyanka
Evaluation clinique et instrumentale de la fonction musculaire
I. Définition
II. Contraction musculaire
III. La fatigue musculaire
IV. Evaluation musculaire
1. Evaluation de la force
A. Méthodes cliniques
B. Méthodes expérimentales
2. Evaluation de la fatigue
3. Evaluation de lallongement
4. Evaluation des troubles du tonus
5. Evaluation de la fonction
Conclusion
Le prof nous enverra toutes les vidéos qu'on n'a pas pu visionner en cours en même temps que les pdf.
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I. Définition
La fonction musculaire est la capacité que les muscles ont de se contracter et produire un mouvement
: volontaire sil sagit de muscles striés, involontaire sil sagit de muscles lisses.
On va surtout parler des muscles striés; les muscles lisses sont beaucoup plus compliqués à évaluer.
On verra qu'il n'y a pas que la contraction comme fonction musculaire : les autres sont moins
évidentes mais ont une importance, notamment en terme de pathologie.
Schéma du système musculaire
Un 1er motoneurone part du cortex moteur et va jusqu'au métamère au niveau médullaire. A partir
de là un motoneurone alpha va aller jusqu'au muscle, avec des fuseaux neuro-musculaires qui vont
renvoyer une information avec une boucle réflexe qui va gérer à la fois le tonus et l'adaptation
posturale, qui sera à l'origine d'un fonctionnement automatique pour les muscles lisses.
Schéma très simpliste qui montre linnervation musculaire qui se fait via le motoneurone alpha à
partir de la corne antérieure de la moelle; ce motoneurone alpha est sous la dépendance de faisceaux
descendants du SNC. Cela va donc entrainer la contraction du muscle et la mobilisation articulaire.
La fonction des muscles est triple :
- mouvement,
- posture,
- équilibre.
5 propriétés définissant le muscle :
Excitabilité : perception et réaction à un stimulus chimique, électrique ou mécanique. Cela
explique la transmission neuro-musculaire.
Contractilité : capacité à se contracter sous linfluence dune stimulation nerveuse (le
muscle se raccourcit et s’épaissit); fonction qu'on connait le mieux.
Tonicité : contraction légère et permanente (permet de préparer le mouvement et de
réaliser les ajustements posturaux).
Extensibilité : possibilité d’étirement et dallongement de la fibre musculaire (cest quand
même limité).
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Elasticité : possibilité de retour à la forme originelle après stimulation électrique (une fois
la force relâchée, la fibre retourne à sa position dorigine).
Pour rappel, on a différents types de fonctions musculaires.
Muscles striés squelettiques :
Commande volontaire.
Innervation pyramidale.
Médiateur = acétylcholine.
C'est de ceux-là dont on va parler aujourd'hui.
Muscles lisses (notamment au niveau des viscères) :
Contrôle involontaire.
Innervation par le SN végétatif.
Médiateur variable selon lorgane.
Muscle cardiaque :
Commande par le tissu nodal.
Influx irrégulier.
Il existe 639 muscles squelettiques dans le corps humain. Ils représentent 50% du poids du corps. Le
début des contractions musculaires a lieu dès la 7e semaine de développement embryonnaire.
Muscles agoniste/antagoniste/synergique :
Muscle agoniste : principal muscle sollicité pour un mouvement donné. Ex : lors de la flexion
de l'avant-bras sur le bras, le muscle agoniste sera le brachial antérieur. Le quadriceps est
le principal muscle agoniste lors de lextension du genou.
Muscle antagoniste : muscle dont la contraction soppose à celle du muscle agoniste. Ex :
lors de la flexion de l'avant-bras sur le bras, le muscle antagoniste sera le triceps brachial.
Les ischio-jambiers sont antagonistes lors de lextension du genou.
Muscle synergique: muscle qui aide lagoniste en œuvrant dans le même sens. Ex : le biceps
brachial pour aider le brachial antérieur et éventuellement d'autres muscles de l'avant-bras
qui viennent s'insérer au milieu du bras et permettent de facilité la flexion de l'avant-bras sur
le bras.
II. Contraction musculaire
La contraction musculaire correspond au glissement des filaments minces sur les filaments épais. On
distingue 3 contractions :
Contraction isométrique : la force du muscle augmente, sans raccourcissement. Le tonus du
muscle va changer mais la longueur ne varie pas (ex : lors d'un bras de fer). Le muscle réalise
un mouvement qui est stable.
Les extrémités du muscle restent fixes, on a donc une absence de raccourcissement.
Les filaments dactine et de myosine ne se déplacent pas, mais il y a quand même
contraction musculaire.
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La tension maximale mesurée en contraction tétanique isométrique est fonction de la
longueur du muscle.
La relation tension-longueur permet donc de définir une longueur optimale pour laquelle
la tension mesurée sera maximale : en fonction de la position du muscle au départ, on va
obtenir une tension et une force qui seront plus ou moins importantes.
Contraction isotonique : contraction dont la force est constante.
Le muscle va par contre changer de longueur : il se raccourcit ou sallonge, donc on a un
mouvement.
On distingue 2 types de contractions :
Contraction concentrique : contraction avec rapprochement des extrémités du
muscle qui va donc se raccourcir. Les filaments d’actine et de myosine se
déplacent dans le sens du raccourcissement.
Contraction excentrique (moins connu) : contraction musculaire sopposant à un
mouvement ou à une force. Les insertions du muscle s’éloignent et le muscle
sallonge. Les filaments dactine et de myosine se déplacent dans le sens de
lallongement. On a un ralentissement de l'allongement du muscle vers le
mouvement qui lui est imposé. Ex : le freinage (au niveau du triceps ou du
quadriceps). Lorsque lon freine pour éviter que le genou ne se fléchisse trop
rapidement, le quadriceps se contracte, freine mais sallonge (alors que lors de
lextension du genou, il se contracte et se raccourcit).
Contraction isocinétique : contraction avec modification de longueur du muscle, qui se réalise
à vitesse constante. La vitesse du mouvement est imposée par l’évaluateur.
La résistance sadapte automatiquement dès que la vitesse est atteinte (c'est le principe
dasservissement). En fait, c'est un muscle qui pourra réaliser une contraction qui peut être
concentrique ou excentrique mais à une vitesse constante et imposée en général par l'appareillage. Il
sagit dun moyen d’évaluation, donc pas utilisé dans la vie courante.
Il y a d'autres définitions que le prof ne nous donnera pas et qui se trouvent sur ce schéma
très complet, elles sont compliquées et n'ont pas d'importance pour la suite du cours.
Schéma qui montre les différents type de contraction : ne retenir que les isométriques, les
isotoniques, les concentriques, les excentriques et les isocinétiques.
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On ne peut pas parler de fonctions musculaires sans parler de fatigue musculaire.
III. La fatigue musculaire
Lors dune contraction tétanique prolongée, le muscle perd progressivement sa capacité à se
contracter et sa force diminue malgré une stimulation constante : cest la fatigue musculaire.
Quand on prend un muscle et qu'on le stimule de façon électrique, il va arriver un moment où le il
ne sera plus capable de se contracter et de répondre à la stimulation. C'est ce qu'on appelle la fatigue
musculaire.
La perte de force maximale ou la moindre capacité à maintenir un certain niveau de force sous-
maximale est un témoin de la fatigue (c'est comme ça qu'on va les évaluer sur le plan clinique).
De nombreux mécanismes sont en cause à différents niveaux du système neuromusculaire.
On distingue :
Une fatigue centrale : incapacité du système nerveux central à maintenir un niveau deffort,
alors que leffecteur neuro-musculaire le permet. Le problème ne vient pas du muscle qui est
sain, mais de limpulsion donnée par le système nerveux. C'est la stimulation qui pose
problème.
Une fatigue périphérique : altération potentielle de la propagation neuro-musculaire, du
couplage excitation-contraction, de la disponibilité des substrats ou du flux sanguin et
modifications du milieu intracellulaire et de lappareil contractile. Le muscle par lui-même
est capable de se contracter mais ce sont les éléments qui vont permettre cette contraction
qui vont être en quantité insuffisante, et donc ne permettent pas une contraction prolongée.
IV. Evaluation musculaire
L’évaluation musculaire passe par l’évaluation de la force (cest le + simple), la fatigue,
lallongement, le tonus et la fonction = éléments primordiaux. Pour cela, on va utiliser des
évaluations cliniques (ceux utilisés en pratique courante) et instrumentales. L’évaluation musculaire
est réalisée à des fins diagnostiques, pronostiques ou de suivi thérapeutique (notamment dans les
maladies neuro-musculaires où ln va pouvoir évaluer l'intérêt thérapeutique sur ces différents
éléments).
1) Evaluation de la force
Plusieurs méthodes existent. Elles sont classées en méthodes cliniques et méthodes instrumentales.
A. Méthodes cliniques
1. L’élément le plus connu = testing musculaire manuel (MMT : Manual Muscle Testing) décrit aux
Etats-Unis, standardisé par le Medical Research Council et développé par le Dr Lovett en 1912 pour
l’évaluation des patients atteints de poliomyélite. C'est un examen utilisé en pratique courante et
relativement simple d'apparence mais n'est pas si simple que ça.
Les conditions dexamen sont standardisées et l’évaluation doit se faire :
Pour chaque groupe musculaire testé.
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