Page 2 sur 18
I) Introduction
La gustation et l’olfaction sont des sens chimiques : sens de chimioréception, de contact.
La gustation est assez développée chez l’Homme. Ce dernier, omnivore, a besoin d’une certaine diversité
des goûts ; ce qui lui permettait jadis d’identifier des aliments potentiellement toxiques.
L’olfaction est quant à elle relativement peu développée. Ceci est du à une socialisation importante chez
l’espèce humaine où l’on a tendance à minimiser le rôle et la signification sociale des odeurs. Dans certaines
espèces animales il y a des odeurs qui ont une signification sociale, au sein d'une hiérarchie par exemple,
les mâles dominants vont avoir un taux de testostérone plus important. Ainsi ces odeurs vont permettre de
reconnaître le mâle alpha au sein d'une meute.
La taille des bulbes olfactifs chez un poisson est énorme soit la moitié du télencéphale alors que chez
l'Homme cela correspond à une très petite portion du télencéphale. Chez les rongeurs, les bulbes olfactifs
sont très importants par rapport à la taille de l'animal parce ce qu'il y a une importance de ces odeurs
notamment dans le mécanisme de reproduction ou de recherche de nourritures.
D’un point de vue phylogénétique, le système sensoriel du goût provient de systèmes sensoriels primitifs. Il
était implicitement relié au comportement de recherche de nourriture.
Le goût va permettre de détecter des aliments potentiellement dangereux, les aliments toxiques ont souvent
des goûts amers comme certains champignons , et les goûts acides vont être des éléments d'indication
d'aliments avariés (production d'acide par les bactéries).
Au contraire, ce goût va également permettre de reconnaître un certain nombre d’aliments utiles et
bénéfiques. Les goûts sucré et salé sont tous deux importants car nécessaire au bon fonctionnement de
l'organisme ; concernant le goût de l’umami (délicieux, savoureux), il permet de reconnaître certains acides
aminés, on développerait plus facilement un plaisir pour ce goût lorsque le corps humain a besoin de
protéines indispensables pour la survie.
Certains goûts vont être préférés de manière quasi innée, comme le goût sucré maternel chez l’enfant,
cependant il faut faire attention car de jeunes enfants qui sont habitués à recevoir des biberons d'eau sucrée
auront tendance à toujours aller vers des aliments sucrés ce qui augmente le risque de maladies
métaboliques (diabète) chez ces enfants à l'âge adulte. En revanche d’autres goûts s’éduquent par
l’expérience (café, huître, quinine…). Au départ, le goût amer du café n’est pas agréable mais petit à petit,
on va finir par l’apprécier par habituation (autre exemple : l’alcool).
Les molécules de substances organiques ou inorganiques doivent être solubilisées dans la salive pour
permettre la perception du goût et le déclenchement des stimuli en venant activer des récepteurs situés sur
les cellules sensorielles. Il y a 5 stimuli de base qui correspondent aux 5 goûts. La sensibilité absolue est
relativement faible puisqu’il faut 10^16 molécules/ml de salive pour assurer une détection de chaque goût.
Le goût est un sens de contact.
Le goût présente une adaptation presque complète à un stimulus (exemple : sucre, sel) car il y aura une perte
rapide de la perception d'une substance (quelques sec).