UE9 Immunologie
Gaud
Date : 15/04/16 Plage horaire : 16h-18h
Promo : P2 2015-2016 Enseignant : Gaud
Ronéistes :
LAW-KAM Thomas
PARATIAN Rayan
Le VIH
I . Épidémiologie
II . Origine
III . Le virus
1. Les caractéristiques du virus
2. Caractéristiques virologiques du VIH
VI. Clinique
1. Les circonstances de la contamination
2. Les quatre phases de l’infection
3. Exemples d’infections opportunistes
V. Le traitement
1. But du traitement
2. Quand traiter en 2016 ?
A. Diffusion des ARV dans les tractus génitaux masculin et féminin
B. Génétique et allergie
C. L’observance et l’adhésion
VI. Pronostic de l’infection à VIH en 2014
VII. Dépistage
1. Comment se faire dépister ?
2. Qui dépister ?
VIII.Et demain ?
1. Ne pas se contaminer…
2. Etre mieux pris en charge
3. Guérir ?
I. Épidémiologie
Le VIH (Virus de l'immunodéficience humaine) est un problème des îles de l’Océan Indien.
A la Réunion, on a une épidémie très tranquille : on a exactement 927 patients qui étaient suivis au 31
décembre 2015 (dont 1/3 homosexuels).Une épidémie qui est bien inférieure à la moyenne nationale. C’est
un mystère réunionnais puisqu’ aux Antilles-Guyane c’est là où la prévalence est la plus importante. C’est
d’autant plus mystérieux que dans les îles voisines c’est la catastrophe.
A Maurice, depuis les années 2004-2005, il y a un usage de drogues extrêmement important, il y a + de
30000 toxicomanes IV (Intraveineux). Il y a environ 1% de la population mauricienne qui est séropositive et
à peu près 78% des personnes séropositives sont co-infectés par l’Hépatite C car quand on se drogue, on
s’infecte par le VIH et le virus de l’Hépatite C.
C’est un peu la même chose aux Seychelles où il y a à peu près 0,8% de la population qui est infectée par le
VIH (essentiellement toxicomanes IV).
A Madagascar, officiellement 600 personnes sont connues dont 300 traitées alors qu’on estime la
prévalence à 2-3% ce qui veut dire que c’est une épidémie complétement cachée.
Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que ça retentit sur la Réunion : la moitié de nos nouveaux patients ce
sont des homosexuels réunionnais alors que l’autre moitié ce sont des étrangers (50% Mauriciens 50%
Malgaches).On voit bien que l’épidémie à la Réunion est en train de changer de visage.
L’épidémie a commencée il y a 30 ans et a fait plus de victimes que les deux Guerres mondiales. La
croissance du nombre de porteurs de VIH augmente de façon exponentielle jusqu’aux années 2000 qui
voient l’avènement de nouveaux traitements, l’épidémie connaît alors une diminution de 20% sur 5 ans.
On assiste à une inflexion des courbes représentant les décès liés au VIH (2 a 3 millions chaque
année ravageant l’Afrique et l’Asie du Sud Est). Le nombre de nouvelles infections est diminué, malgré cela
la courbe totale de personnes infectées augmente car le virus persiste.
Les 2/3 des patients atteints du SIDA vivent en Afrique Sub-Saharienne. La prévalence est extrêmement
importante en Afrique du Sud. De nos jours, l’Europe de l’Est est affectée par le virus dûs aux pathologies
d’addictions
A l’heure actuelle, on assiste à une montée des nouveaux traitements. Cependant, l’accès à ces derniers
reste restreint dans certains pays notamment les pays en voie de développement (Madagascar, Seychelles,
Maurice où l’épidémie a été multipliée par 10 due à la circulation de drogues à administration
intraveineuse...)
L’épidémie n’atteint pas beaucoup les îles Comores.
Chez les homosexuels, la transmission du VIH ne concerne que les hommes.
Le nombre de personnes ayant recours aux traitements est en large augmentation. Cette étape
nécessite cependant en premier lieu de se faire dépister d’où la prise en charge de patients qui s’avèrent être
contaminés depuis un certain temps. Tous les patients qui se voient diagnostiqués séropositifs ont droit à un
traitement rétroviral. En effet, la prise en charge est disciplinaire dans la mesure où les patients ont accès
aux examens biologiques et à l’ensemble des traitements.
En termes de chiffres,
- en 2012 : 792 patients
- en 2014 : 832 patients
- 1/3 de femmes et 2/3 d’hommes donc un sexe ratio de 1,37
Parmi les patients ayant recours aux traitements on
retrouve : 1/3 qui sont homosexuels, +55%
d’hétérosexuels, certains anciens toxicomanes,
certaines transmissions materno-foetales.
En termes d’âges, le plus jeune porteur du virus est
âgé de 5 mois alors que le plus ancien est une dame
âgée de 86 ans. La tranche d’âge la plus affectée se
trouve entre 30 et 60 ans.
Chaque année, on recense environ 40 nouveaux cas
(1/3 au stade SIDA).
Les causes de décès sont diverses : lymphomes,
cancers...
Le but des traitements est d’atteindre un taux de charge virale (quantité de virus / mm3 de sang)
indétectable. Les personnes non traitées peuvent atteindre jusqu’à 5-7 millions/mm3 de sang tandis que les
personnes traitées peuvent atteindre moins de 50/mm3 de sang (charge virale indétectable). Le nombre de
personnes traitées augmente chaque année malgré des résistances de la part de certains patients (pas de
consultation, maladies psychiatriques...)
Il y a à peu près 34 millions de personnes atteints de VIH dans le monde dont 2 millions d'enfants ? Il y a
toujours 2 millions de morts du SIDA par an avec 2,5 millions de nouveaux cas par an dont 430 000 enfants
principalement en Afrique Subsahariennes et Asie du sud-est à cause du problème d'accès aux traitements
par exemple.
Lorsqu'on est maman séropositive sans traitement, le bébé a un risque d'être atteint en fonction de la gravité
de la maladie maternelle et parmis ces enfants 50% meurent avant l'âge de 2ans. Quand on a le traitement
correct on a très peu voir aucun risque de contaminer l'enfant sauf problème à l’accouchement.
A la Réunion on recense 900 cas (vieux ou jeunes), avec 2/3 des patients suivis à Saint-Denis et 1/3 à Saint-
Pierre avec plus d'hommes que de femmes. L'âge à risque : entre 40 et 60ans et l'hétérosexualité.L'épidémie
augmente.
II. Origine
L’épidémie a 31 ans :
L’arbre phylogénique ci-contre se lit de la
périphérie vers l’intérieur : on remarque alors
qu’il existe des ancêtres communs. En effet, entre
1884 et 1924, on retrouve des intrusions virales ce
qui implique que le passage du virus de l’animal à
l’Homme s’est fait à cette période. Selon les
recherches cette première infection voit le jour au
Cameroun, dans la république centre africaine,
elle sera alors qualifiée d’épidémie mondiale vers
les années 70-80.
La transmission se serait faite par des chasseurs qui auraient été contaminés du à leurs habitudes de
chasse (écorchure dû aux acacias). Ces chasseurs portaient des lésions constituant une porte d’entrée pour
les virus contenus dans le sang des singes alors tués. Ainsi de par les relations sexuelles avec leur compagne
le virus s'est propagé.
Il faut savoir que la peau est l’un des meilleurs organes de l’immunologie. Vous pouvez avoir du
virus pur sur la peau, si elle n’est pas lésée, le virus ne traversera pas la peau. Ce n’est pas la même chose
pour les muqueuses.
Pour qu'il y ait une épidémie il faut qu'il y ait un seuil épidémiologique qui doit être franchi et ainsi
l'épidémie s'est faite avec la croissance démographique.
Le SIDA est une zoonose, une maladie transmise de l'espèce animale à l’espèce humaine. Le
chimpanzé constitue le réservoir du VIH 1 (90% des contaminations mondiales) et le singe Mangabey est le
réservoir du VIH 2. Il existe une grande similitude entre ces 2 types de virus : le VIH 1 se rapproche du
virus SIV qui est porté par les singes. VIH 1 et VIH 2 donnent la même maladie sachant que le VIH 1
entraîne un déficit immunitaire moins rapide.
Le VIH 1 par exemple donne plusieurs sous-types A, B, C...et celui présent en Europe est le sous-type B
alors qu’en Asie on retrouve le sous-type C. On assiste désormais à l’émergence des virus recombinants
c’est à dire des combinaisons des différents sous-types.
A noter que les traitements ne réagissent pas de la même manière selon les différents sous-types de VIH.
III. Le virus
Le virus et les fonctions des
pincipales protéines.
1. Les caractéristiques du virus
Le virus possède :
- un noyau (représenté ci-dessus en violet) qui contient :
* du matériel génétique : l’ARN. Donc le VIH1 est un virus à ARN.
* des enzymes de réplication, 3 : la reverse transcriptase, l'intégrase (intègre l'ADN viral dans notre
ADN), la protéase (coupe les polypeptides).
- des glycoprotéines (spicules) (en vert) et protéines transmembranaires (en jaune) dont la GP120 et la
GP41 par lesquelles le virus va s’accrocher aux cellules qu’il va infecter.
Le schéma ci-contre représente le virus à proximité
d’un lymphocyte qui est donc beaucoup plus
volumineux que le VIH. Ce dernier se rapproche du
site CD4, sachant que le lymphocyte possède
plusieurs sites CD4, une multitude de virus peuvent
alors pénétrer la cellule.
Le site CD4 en général est conçu pour recruter les HLA-2 mais ici il se trompe et reconnaît la GP 120 du
VIH. Donc GP120 identique à HLA-2.
Il existe aussi un co-récepteur qui va fixer cet attachement entre CD4 et GP120.
Par la suite, la GP120 se retrouve accolée à la
membrane du lymphocyte et la GP41 va ensuite
déplier ses “bras”. Les 2 membranes sont alors très
proches et fusionnent.
L’ARN viral est libéré dans le cytoplasme accompagné des enzymes de réplication qui sont :
- la transcriptase inverse qui est la 1ère à agir : elle transforme cet ARN en ADN simple brin puis en ADN
double brin (double brin afin de pouvoir s’insérer dans notre matériel génétique puis le détourner pour se
répliquer)
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