I. Épidémiologie
Le VIH (Virus de l'immunodéficience humaine) est un problème des îles de l’Océan Indien.
A la Réunion, on a une épidémie très tranquille : on a exactement 927 patients qui étaient suivis au 31
décembre 2015 (dont 1/3 homosexuels).Une épidémie qui est bien inférieure à la moyenne nationale. C’est
un mystère réunionnais puisqu’ aux Antilles-Guyane c’est là où la prévalence est la plus importante. C’est
d’autant plus mystérieux que dans les îles voisines c’est la catastrophe.
A Maurice, depuis les années 2004-2005, il y a un usage de drogues extrêmement important, il y a + de
30000 toxicomanes IV (Intraveineux). Il y a environ 1% de la population mauricienne qui est séropositive et
à peu près 78% des personnes séropositives sont co-infectés par l’Hépatite C car quand on se drogue, on
s’infecte par le VIH et le virus de l’Hépatite C.
C’est un peu la même chose aux Seychelles où il y a à peu près 0,8% de la population qui est infectée par le
VIH (essentiellement toxicomanes IV).
A Madagascar, officiellement 600 personnes sont connues dont 300 traitées alors qu’on estime la
prévalence à 2-3% ce qui veut dire que c’est une épidémie complétement cachée.
Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que ça retentit sur la Réunion : la moitié de nos nouveaux patients ce
sont des homosexuels réunionnais alors que l’autre moitié ce sont des étrangers (50% Mauriciens 50%
Malgaches).On voit bien que l’épidémie à la Réunion est en train de changer de visage.
L’épidémie a commencée il y a 30 ans et a fait plus de victimes que les deux Guerres mondiales. La
croissance du nombre de porteurs de VIH augmente de façon exponentielle jusqu’aux années 2000 qui
voient l’avènement de nouveaux traitements, l’épidémie connaît alors une diminution de 20% sur 5 ans.
On assiste à une inflexion des courbes représentant les décès liés au VIH (2 a 3 millions chaque
année ravageant l’Afrique et l’Asie du Sud Est). Le nombre de nouvelles infections est diminué, malgré cela
la courbe totale de personnes infectées augmente car le virus persiste.
Les 2/3 des patients atteints du SIDA vivent en Afrique Sub-Saharienne. La prévalence est extrêmement
importante en Afrique du Sud. De nos jours, l’Europe de l’Est est affectée par le virus dûs aux pathologies
d’addictions
A l’heure actuelle, on assiste à une montée des nouveaux traitements. Cependant, l’accès à ces derniers
reste restreint dans certains pays notamment les pays en voie de développement (Madagascar, Seychelles,
Maurice où l’épidémie a été multipliée par 10 due à la circulation de drogues à administration
intraveineuse...)
L’épidémie n’atteint pas beaucoup les îles Comores.
Chez les homosexuels, la transmission du VIH ne concerne que les hommes.
Le nombre de personnes ayant recours aux traitements est en large augmentation. Cette étape
nécessite cependant en premier lieu de se faire dépister d’où la prise en charge de patients qui s’avèrent être
contaminés depuis un certain temps. Tous les patients qui se voient diagnostiqués séropositifs ont droit à un
traitement rétroviral. En effet, la prise en charge est disciplinaire dans la mesure où les patients ont accès
aux examens biologiques et à l’ensemble des traitements.
En termes de chiffres,
- en 2012 : 792 patients
- en 2014 : 832 patients
- 1/3 de femmes et 2/3 d’hommes donc un sexe ratio de 1,37