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UE10 Système neurosensoriel
DVL
Date : 21/02/17 Horaire : 14h00-16h00
Promo : DFGSM3 Enseignante : DVL
Ronéistes :
AH-HOT Adrien
AH-HOT Romain
Traitement de la sclérose en plaque
I. Sclérose en plaque
1. Définition
2. Rappel
3. Formes évolutives
II. Traitement
III. Recherche sur la SEP
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En 3e année il vous sera demandé de retenir le nom des médicaments cités (DCI et spécialité).
I. Sclérose en plaque
1. Définition
La sclérose en plaque touche environ 3 millions de personnes dans le monde. C’est une maladie chronique
qui est invalidante à terme et touche le SNC.
Au niveau étiologique, pour l’instant, on ignore la cause exacte de la SEP. Certains chercheurs s’accordent
sur le fait qu’il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu (génétique, sexe, environnement, virus, métaux
lourds …).
La SEP touche principalement la population caucasienne, donc plus les pays nordiques ou tempérés que les
pays à climat tropicaux ou méridionaux. Certains chercheurs supposent qu’il y aurait un lien entre la
vitamine D et le risque de développer de la sclérose en plaque.
C’est donc une maladie inflammatoire démyélinisante (qui touche la myéline au niveau des neurones).
Elle peut entrainer des altérations neurologiques motrices, visuelles, sensitives, intellectuelles ...
Il faut savoir que la SEP touche le plus souvent des adultes jeunes entre 20-40 ans. En général, les femmes
sont plus touchées que les hommes (deux à trois fois plus). On peut très bien diagnostiquer la SEP chez des
enfants.
On a ici un schéma classique d’un neurone avec son axone. La SEP touche la myéline qui entoure l’axone et
cela va altérer la transmission dans le système nerveux, il peut même y avoir destruction de la fibre
nerveuse.
2. Rappel des principaux signes neurologiques
Les signes neurologiques, les signes cliniques, sont variés et dépendent de la localisation des lésions dans le
SNC :
- troubles moteurs : monoparésie, paraparésie, spasticité (le principal à retenir pour la SEP)
- troubles sensitifs : sensations de toile d’araignée, de brûlure, de décharge électrique, de ruissellement
d’eau
- atteinte de l’acuité visuelle : la névrite optique rétrobulbaire qui constitue une des caractéristiques de
cette pathologie, attention à ne pas confondre cela avec la cataracte
- troubles cérébelleux (vertiges, coordination des membres supérieurs)
- troubles sphinctériens (impériosités urinaires) ... Paralysie générale
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Il faut garder en tête que ces symptômes peuvent varier d’un individu à l’autre, ils peuvent survenir en cas
de poussée de SEP et puis chez certains on peut ne retrouver aucun symptôme.
La spasticité de la SEP est causée par une lésion d’une partie du SNC au niveau de la MEp, cette lésion va
donc perturber la transmission des messages entre le SN et les muscles causant un déséquilibre qui va soit
accroître l’activité ou les spasmes musculaires. Cette spasticité rend difficile les mouvements et ce qui va
avec (maintien de la posture, équilibre…).
Souvent dans la SEP, on retrouve une fatigue anormale.
3. Les formes évolutives de la SEP
On retrouve plusieurs formes de la SEP.
La forme rémittente et la forme secondairement progressive représentent à peu près 85% des SEP
La forme progressive d’emblée représente à peu près 15% des SEP.
Pour la forme rémittente, au diagnostic initial on a souvent des poussées aigues, en général la survie est
bonne. On a des rémissions entre les poussées. Ces formes rémittentes peuvent secondairement devenir
progressives (cela concerne à peu près la moitié des patients présentant cette forme de SEP) après quelques
années (10 ans environ), cela est caractérisé par une évolution graduelle et continue des symptômes menant
à l’incapacité. Cette forme secondairement progressive se présente également avec des poussées aigues.
Dans la dernière forme, on a d’emblée une aggravation progressive des symptômes avec des poussées
occasionnelles.
Retenez qu’il y a une évolution au niveau de la classification.
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II. Traitements
La SEP ne se guérit pas. Son traitement repose donc sur la prévention de la survenue des poussées
premièrement et sur la prévention de la progression du handicap secondairement.
Traitement des poussées de SEP :
Corticoïdes à forte dose sur une période courte
IV : Solu-Medrol ® bolus 2.5 à 3 g sur 5 j (perf 250 cc G5%)
PO : Solupred ®, Cortancyl ® (4-6 semaines) IM: Synactène ®, Solu-Medrol ®
L’injection se fait plus couramment que la prise par voie orale.
Les effets secondaires des corticoïdes (à retenir) sous forme injectable sont : syndrome pseudo-grippal,
majoration des syndromes dépressifs (c’est pour cela que la forme injectable n’est prescrite que pendant les
poussées), ce n’est pas un traitement de fond). Ces effets sont transitoires.
Traitement de fond de SEP :
Des recherches sont toujours en cours concernant ces traitements.
Tout cet arsenal dépend de la clinique du patient et du degré de la SEP.
1ère intention : quand la maladie n’est pas trop active, on prescrit des béta-interféron
- 1b bétaféron ® : 1 injection (8 MUI) tous les 2 jours en SC
- 1a Avonex ® : 1 injection (6 MUI) / sem en IM
Rebif ® : 1 injection 3 fois/sem en SC (6-12 MUI)
- Acétate de glatimère : le Copaxone ® (SC) : 20 mg 1 fois/j
La différence entre les béta-interféron et la Copaxone se situe surtout au niveau des effets secondaires (cf
tableau).
Ces effets secondaires sont transitoires. Pour la Copaxone, au moment de l’injection, le patient peut
présenter une sensation d’oppression thoracique, une tachycardie avec vasodilatation et sueurs.
2ème intention : ce sont les anticorps monoclonaux
- Tysabri (natalizumab : AC monoclonal humanisé) 300 mg en IV lente sur 1h
(1ère intention forme rémittente récurrente sévère et d’évolution rapide)
- Fingolimod (Gilenya®) formes rémittentes ; 1 fois/j (cp)
- Alemtuzumab (LEMTRADA ®)
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Ces AC monoclonaux n’ont pas les effets secondaires que l’on retrouve avec les béta-interférons, c’est leur
avantage. A retenir qu’avec le Tysabri (natalizumab) il peut y avoir un risque de réactivation d’infection
opportuniste : la leuco-encéphalite multifocale progressive (LEM) qui est due à une réactivation d’un virus
de la famille des papovaviridae. C’est pour cela que le suivi comporte une IRM de contrôle.
3ème ligne : un très vieil immunosuppresseur qui a montré son efficacité sur la SEP est la Mitoxantrone (IS) :
Elsep ®, Novantrone ®
Mais elle comporte de nombreux effets secondaires nécessitant une surveillance hématologique et cardiaque.
Thérapeutique 2
De nouveaux traitements par voie orale sont apparus sur le marché :
• Diméthylfumarate (Tecfidera®) en Septembre 2014 :
- formes rémittentes de SEP, 2 comprimés par jour (la prise per os facilite l’observance)
- effets indésirables : bouffées congestives, diarrhées, nausées, douleurs abdominales (par rapport aux
effets indésirables de la Mitoxantrone et des béta-interférons par exemple, ces effets sont mineurs)
- surveillance : 1 prise de sang tous les 3 mois.
• Tériflunomide (AUBAGIO ®) :
- formes agressives de SEP, 1 cp / par jour,
- effets secondaires : diarrhées, nausées, infections, raréfaction du cheveu.
- surveillance : prise de sang régulière.
De nouveaux traitements par voie SC sont également disponibles :
• Interféron be
̂ta-1a pégylés (PLEGRIDY®), 1 injection sous-cutanée toutes les deux semaines.
Effets indésirables : syndrome pseudo- grippal, réactions cutanées au point d’injection
Rappel : l’avantage de la forme pegylée est d’améliorer la biodisponibilité.
• COPAXONE® 40 mg (comparée à celle de 20 mg), 3 injections sous-cutanées par semaine.
III. Où en est la recherche sur la SEP ?
1. D'autres anticorps monoclonaux sont en cours d’étude :
- alemtuzumab (Lemtrada®) très efficace mais a été recalé par la FDA (Food and Drug
Administration) à cause des effets indésirables (maladies auto-immunes telles que des problèmes de
thyroïde). Dès qu’on repère des événements indésirables graves pour les patients, l’étude peut être
totalement arrêtée en cours de route.
- daclizumab
- ocrelizumab
Les AC monoclonaux sont reconnus comme médicaments innovants mais ils sont également onéreux.
2. Les cellules souches.
La gaine de myéline, au niveau du SNC, est un prolongement des oligodendrocytes. On sait que ces
oligodendrocytes sont issus de cellules souches ventriculaires. Ces cellules souches initiales produisent dans
un premier temps des neurones puis plus tardivement des cellules gliales (comme les oligodendrocytes qui
vont synthétiser la gaine de myéline). Le but est donc d’injecter des cellules souches afin de stimuler une
remyélinisation endogène.
Ces cellules souches proviennent des tissus adultes ou de dons d’embryons (après 8 semaines de
fécondation), de fœtus et du sang issu de cordons ombilicaux.
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