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Ces AC monoclonaux n’ont pas les effets secondaires que l’on retrouve avec les béta-interférons, c’est leur
avantage. A retenir qu’avec le Tysabri (natalizumab) il peut y avoir un risque de réactivation d’infection
opportuniste : la leuco-encéphalite multifocale progressive (LEM) qui est due à une réactivation d’un virus
de la famille des papovaviridae. C’est pour cela que le suivi comporte une IRM de contrôle.
3ème ligne : un très vieil immunosuppresseur qui a montré son efficacité sur la SEP est la Mitoxantrone (IS) :
Elsep ®, Novantrone ®
Mais elle comporte de nombreux effets secondaires nécessitant une surveillance hématologique et cardiaque.
Thérapeutique 2
De nouveaux traitements par voie orale sont apparus sur le marché :
• Diméthylfumarate (Tecfidera®) en Septembre 2014 :
- formes rémittentes de SEP, 2 comprimés par jour (la prise per os facilite l’observance)
- effets indésirables : bouffées congestives, diarrhées, nausées, douleurs abdominales (par rapport aux
effets indésirables de la Mitoxantrone et des béta-interférons par exemple, ces effets sont mineurs)
- surveillance : 1 prise de sang tous les 3 mois.
• Tériflunomide (AUBAGIO ®) :
- formes agressives de SEP, 1 cp / par jour,
- effets secondaires : diarrhées, nausées, infections, raréfaction du cheveu.
- surveillance : prise de sang régulière.
De nouveaux traitements par voie SC sont également disponibles :
• Interféron be
̂ta-1a pégylés (PLEGRIDY®), 1 injection sous-cutanée toutes les deux semaines.
Effets indésirables : syndrome pseudo- grippal, réactions cutanées au point d’injection
Rappel : l’avantage de la forme pegylée est d’améliorer la biodisponibilité.
• COPAXONE® 40 mg (comparée à celle de 20 mg), 3 injections sous-cutanées par semaine.
III. Où en est la recherche sur la SEP ?
1. D'autres anticorps monoclonaux sont en cours d’étude :
- alemtuzumab (Lemtrada®) très efficace mais a été recalé par la FDA (Food and Drug
Administration) à cause des effets indésirables (maladies auto-immunes telles que des problèmes de
thyroïde). Dès qu’on repère des événements indésirables graves pour les patients, l’étude peut être
totalement arrêtée en cours de route.
- daclizumab
- ocrelizumab
Les AC monoclonaux sont reconnus comme médicaments innovants mais ils sont également onéreux.
2. Les cellules souches.
La gaine de myéline, au niveau du SNC, est un prolongement des oligodendrocytes. On sait que ces
oligodendrocytes sont issus de cellules souches ventriculaires. Ces cellules souches initiales produisent dans
un premier temps des neurones puis plus tardivement des cellules gliales (comme les oligodendrocytes qui
vont synthétiser la gaine de myéline). Le but est donc d’injecter des cellules souches afin de stimuler une
remyélinisation endogène.
Ces cellules souches proviennent des tissus adultes ou de dons d’embryons (après 8 semaines de
fécondation), de fœtus et du sang issu de cordons ombilicaux.