PRE-PAR® (EUMEDICA) 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT PRE-PAR 10 mg comprimés PRE-PAR 50 mg/5 ml solution injectable 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Comprimés : chlorhydrate de ritodrine 10 mg pour 1 comprimé Solution injectable : chlorhydrate de ritodrine 50 mg/5 ml Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimés Solution injectable 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques - Menace d’accouchement prématuré à partir de la 21ème semaine jusqu’à la 33ème semaine de grossesse incluse, en l’absence d’une contre-indication maternelle ou foetale au prolongement de la grossesse. - Prévention des contractions utérines par suite d’intervention chirurgicale au cours de la grossesse, en particulier sur les organes génitaux et l’abdomen. - Hypermotilité de l’utérus pendant l’accouchement (ex.: souffrance foetale aiguë). - Tous les cas où un relâchement de la musculature utérine est souhaité (ex.: version). 4.2 Posologie et mode d’administration Remarques générales - Une perfusion sera toujours instaurée en milieu hospitalier après examen clinique approfondi et sous surveillance médicale. - Si la fréquence cardiaque atteint ou dépasse 120 pulsations par minute il y a lieu de réduire la dose administrée. - Le traitement intraveineux sera maintenu entre 12 et 48 heures après la cessation complète des contractions. - La durée habituelle du traitement par voie intraveineuse est de 48 heures et ne peut pas dépasser 2 semaines. - Le traitement par voie intraveineuse est instauré dans la mesure du possible par pompe électromécanique. La perfusion maximale est d’1 litre par 24 heures. La patiente doit être au repos complet et en décubitus latéral. Menace d’accouchement prématuré Deux schémas posologiques sont possibles : - Dose initiale élevée : perfusion intraveineuse à 200 µg/min avec réduction à 50 ou 100 µg/min lorsque l’effet tocolytique recherché est atteint ; - Augmentation progressive de la dose : perfusion intraveineuse de 100 µg/min avec augmentation progressive des doses par paliers de 50 µg/min. toutes les 15-20 minutes jusqu’à l’obtention de la tocolyse. On stabilise le traitement quand la tocolyse est obtenue, quand des effets indésirables apparaissent ou si les contractions persistent malgré un traitement aux doses maximales. Le volume liquidien administré sera minimal. De préférence on utilisera un mode de perfusion contrôlé. Avec une pompe-seringue la concentration du produit perfusé sera de 3 mg/ml (150 mg de ritodrine dans 50 ml de liquide). Si ce type de pompe n’est pas disponible, la concentration sera de 0,3 mg/ml (150 mg de ritodrine dans 500 ml de liquide). Normalement le liquide doit être une solution de dextrose à 5% car il existe une probabilité plus élevé de développer un oedème pulmonaire avec des solutions salines. Les solutions salines doivent être réservées à certains cas particuliers où l’utilisation du dextrose est indésirable, comme par exemple en cas de diabète sucré. Quel que soit le schéma initial adopté, une dose minimale d’entretien doit être recherchée. Cette dose se situe généralement aux environs de 50-100 µg/min. Une fois la tocolyse atteinte, la perfusion intraveineuse sera maintenue pour une durée de 12 à 48 heures. Dans l’éventualité d’un traitement oral en phase post-aiguë, commencer celui-ci environ 60 minutes avant l’arrêt de la perfusion intraveineuse. 1 à 2 comprimés de PRE-PAR 10 mg toutes les 2 heures permet en général de maintenir la tocolyse (il est déconseillé de réveiller la patiente la nuit pour administrer les comprimés). Intervention chirurgicale Débuter une perfusion de 150 µg/min environ 10 heures avant l’intervention. La perfusion est poursuivie pendant 24 heures. Un traitement par voie orale est ensuite instauré pendant 1 semaine. La posologie est de 1 comprimé de PRE-PAR 10 mg toutes les 2 heures. Hypermotilité utérine (par ex. : souffrance foetale aiguë) Deux schémas posologiques sont possibles : - Soit une perfusion à 200 µg/min ; - Soit une injection I.V. directe de 5 mg en 2-3 min. 4.3 Contre-indications - Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. - Toute hémorragie vaginale inexpliquée - Hématome rétro placentaire - Pré-éclampsie ou éclampsie - Hypertension artérielle sévère avec pression diastolique > 90 mmHg - Toute forme d’hyperthyroïdie chez la mère - Chorio-amnionite suspectée ou confirmée - Souffrance foetale, sauf en cas d’hypermotilité de l’utérus - Mort foetale - Anomalie cardiaque chez la mère : cardiomyopathie obstructive, tachycardie ventriculaire, troubles du rythme Le PRE-PAR ne peut pas être utilisé comme agent tocolytique chez des patients atteints d’une maladie cardiaque ischémique préexistante ou chez des patients présentant des facteurs de risque significatifs de maladie cardiaque ischémique. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Le traitement tocolytique des menaces d’accouchement prématuré n’est pas recommandé après la 34ème semaine de grossesse. En cas de rupture de la poche des eaux, le traitement n’est pas recommandé en l’absence de contractions de la matrice ou en cas de suspicion de chorio-amnionite. Avant d’instaurer un traitement tocolytique par β-mimétiques, il est impératif de déterminer les causes de la menace d’accouchement prématuré, tels des cas d’anémie chez la mère, d’infections du tractus uro-génital ou de solutio placentae. Tout traitement par PRE-PAR administré par voie intraveineuse doit être précédé d’un examen clinique et biologique complet : - Examen cardiovasculaire avec ECG - Auscultation pulmonaire - Rythme cardiaque foetal - Examen sanguin (formule, glycémie, ionogramme) Toute pathologie cardiaque doit faire l’objet d’un avis cardiologique. Toute patiente avec une suspicion de trouble cardiaque doit être monitorée très attentivement. Une affection cardiaque cachée peut être démasquée par l’utilisation de la ritodrine. Une arythmie cardiaque peut évoluer en tachycardie ventriculaire sévère, plus particulièrement pendant l’induction d’une anesthésie. Durant le traitement par voie intraveineuse, la surveillance clinique réalisée comprendra : - Surveillance cardiaque et tensionnelle avec contrôle ECG - Diurèse Afin d’éviter une hypotension conséquente au syndrome de la veine cave, le patient doit demeurer en position latérale durant l’infusion. Des cas d’oedèmes pulmonaires suite à l’utilisation de la ritodrine ont été rapportés. Dans plusieurs cas l’issue a été mortelle. La cause sous-jacente était assurément multifactorielle. Les facteurs prédisposants identifiés comprennent les maladies cardiaques préexistantes, les grossesses multiples, l’éclampsie et la pré-éclampsie, la surcharge hydrique, le traitement concomitant aux corticostéroïdes, les infections maternelles, les tachycardies prolongées. L’état d’hydratation de la patiente doit être attentivement suivi et toute surcharge hydrique évitée. Le traitement doit être interrompu si un oedème pulmonaire se développe durant l’administration de PRE-PAR. L’administration prolongée par voie intraveineuse de la ritodrine n’est pas recommandée (voir Posologie et mode d’administration). Des épisodes de leucopénie, d’agranulocytose et/ou de thrombocytopénie entièrement réversibles à l’arrêt du traitement ont été décrits après perfusion intraveineuse de ritodrine pendant plus de 2 à 3 semaines. C’est pourquoi la durée du traitement par voie intraveineuse n’excèdera pas une période de 2 semaines. Dans certains cas rarissimes, des cas de leucopénie, d’agranulocytose, d’anémie et de thrombocytopénie ont été observés suite au traitement par voie orale. Ne pas administrer de tocolytiques ou ne pas poursuivre le traitement en cas de suspicion de souffrance fœtale ou d’acidose dont l’origine n’a pas été imputée à l’hypermotilité utérine. PRE-PAR ne peut être administré à une patiente diabétique qu’en milieu hospitalier uniquement. Dans la plupart des cas, les doses d’insuline doivent être augmentées. Un contrôle strict des glycémies doit être réalisé et la dose d’insuline continuellement adaptée. Une hypokaliémie transitoire est observée 30 minutes après le début de la perfusion. L’apport systématique de potassium n’est pas nécessaire sauf si la kaliémie est basse avant l’instauration du traitement. Le contrôle régulier de la kaliémie est cependant conseillé. Ritodrine parentérale : antécédents d’hypersensibilité aux sulfites : les patients asthmatiques peuvent réagir en faisant un bronchospasme et un choc anaphylactique. Ne pas administrer PRE-PAR 10 mg comprimés aux patients souffrant d’affections héréditaires rares telles que l’intolérance au galactose, la carence en lactase de Lapp ou la malabsorption de glucose-galactose. Des effets cardiovasculaires peuvent être observés avec les agents sympathomimétiques, dont le PRE-PAR. Il y a des preuves, provenant de données de suivi post-commercialisation et de la littérature, d’ischémie myocardique associée à des bêta-agonistes. Le PRE-PAR doit être utilisé avec prudence dans la tocolyse, et une surveillance de la fonction cardio-respiratoire, y compris un contrôle ECG, doit être envisagée. Le traitement doit être arrêté si des signes d’ischémie myocardique (tels que des douleurs de poitrine ou des modifications de l’ECG) apparaissent. Le PRE-PAR ne peut pas être utilisé comme agent tocolytique chez des patients présentant des facteurs de risque significatifs de cardiopathie préexistante (voir rubrique 4.3). 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions - Pas d’interaction avec les progestatifs et les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines. - En cas de diminution du potassium dans le sang, l’administration simultanée de digoxine ou d’un diurétique augmentant la perte de potassium doit être évitée. - Les β-bloquants peuvent diminuer l’activité du PRE-PAR. L’utilisation simultanée de ces deux produits est donc déconseillée. - Les corticostéroïdes doivent être administrés avec prudence (surveillance de l’équilibre hydro-minéral) vu le risque d’oedème pulmonaire aigu. L’utilisation simultanée avec les corticostéroïdes peut augmenter le risque d’hyperkaliémie. - L’utilisation simultanée d’autres sympathicomimétiques peut potentialiser l’effet de ceux-ci. - Les anesthésiques utilisés en chirurgie peuvent potentialiser l’effet hypotenseur de la ritodrine et peuvent, exceptionnellement, faire évoluer une arythmie cardiaque vers une tachycardie ventriculaire plus sévère. 4.6 Fertilité, grossesse et allaitement Des études chez l’animal, même à forte dose, n’ont révélé aucun effet tératogène. PRE-PAR n’est pas recommandé pendant les 20 premières semaines de grossesse. Il a été démontré que la ritodrine passe la barrière placentaire. C’est pourquoi il est conseillé de monitorer très attentivement le nouveau-né pour des effets secondaires possibles de la ritodrine. 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines Sans objet. 4.8 Effets indésirables Chez la mère a. Affections cardiaques - PRE-PAR exerce un effet inotrope, chronotrope, bathmotrope et dromotrope positif. - La fréquence cardiaque augmente et est source de palpitations. - La tension artérielle systolique est très légèrement augmentée tandis que la diastolique est significativement diminuée. Ces modifications tensionnelles sont rarement à l’origine de symptômes cliniques. - Dans de rares cas, une douleur thoracique ou une sensation d’oppression (avec ou sans anomalies de l’ECG) ont été rapportées chez des patientes. - Infarctus du myocarde (extrêmement rare). - Oedème pulmonaire. - Fréquence inconnue : ischémie myocardique* (voir rubrique 4.4) *notifiée spontanément dans le cadre de données de suivi post-commercialisation ; d’où fréquence considérée comme inconnue b. Troubles du métabolisme et de la nutrition Une hyperglycémie temporaire apparaît assez rapidement après instauration du traitement pour disparaître après quelques heures et en un maximum de 3 jours même si le traitement au PRE-PAR est poursuivi. L’insulinémie augmente transitoirement. Le test de tolérance au glucose (GTT) est momentanément perturbé. c. Affections gastro-intestinales Nausée, vomissements. d. Effets généraux - Les effets indésirables suivants sont fréquemment rapportés : trémor, céphalées et érythème. - Ont rarement été rapportés : vertige, agitation, sentiment d’angoisse, fièvre, anémie, exanthème passager, démangeaisons, éruptions cutanées, transpiration, tremblements, frissons, dyspnée, rhabdomyolyse (particulièrement chez les patients ayant des antécédents de myopathie ou de dystrophie), agranulocytose, leucopénie, thrombopénie, hypertrophie des glandes salivaires avec augmentation des sécrétions amylase, élévation des enzymes hépatiques et choc anaphylactique. Ces effets indésirables sont réversibles à l’arrêt du traitement. Chez le foetus et le nouveau-né a. Affections cardiaques Augmentation de la fréquence cardiaque de 5 à 30 bpm, sans signification clinique. b. Troubles du métabolisme et de la nutrition Une hyperglycémie foetale et une hyperinsulinémie foetale passagères sont observées. Une hypoglycémie du nouveau-né s’observe lorsque l’accouchement a eu lieu sous ou peu après une tocolyse par voie I.V. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le site internet: www.afmps.be ou par e-mail: [email protected]. 4.9 Surdosage Les symptômes de surdosage sont : nausées, vomissements, trémor, tachycardie, dyspnée. Un traitement par β-bloquant est déconseillé et un traitement symptomatique doit être instauré. En cas de surdosage aux comprimés de ritodrine, procéder à un lavage d’estomac ou provoquer le vomissement, ensuite administrer du charbon actif. La ritodrine peut être dialysée. 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : sympathicomimétique, inhibiteur des contractions utérines, code ATC : G02CA01 PRE-PAR est un utéro-relaxant dont le principe actif, la ritodrine, est une substance à action β2-sympathicomimétique majeure. PREPAR inhibe les contractions utérines spontanées ou provoquées par l’ocytocine et les prostaglandines. PRE-PAR réduit la fréquence et l’intensité des contractions. Cette action a comme conséquence de postposer significativement l’accouchement de plus de 48 heures. De ce fait, le nombre d’accouchements à 37 semaines et/ou d’un poids supérieur à 2500 g augmente(nt) significativement et le risque de syndromes de détresse respiratoire idiopathique chez le nouveau-né diminue. En dehors de toute contre-indication à celle-ci, la prolongation de la grossesse découlant du traitement de la menace d’accouchement prématuré est en soi un facteur favorable de la morbidité et de la mortalité de l’enfant. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques PRE-PAR est métabolisé surtout par une sulfo-glucurono-conjugaison au niveau intestinal, hépatique et placentaire en métabolites inactifs. PRE-PAR est actif par voie orale et intraveineuse. La voie orale est employée pour maintenir l’effet initialement obtenu par voie intraveineuse. L’élimination de la ritodrine et de ses métabolites procède par voie urinaire. La demi-vie de la ritodrine en phase de distribution est d’environ 6 à 9 minutes ; et d’environ 60 à 156 minutes en phase d’élimination. Un effet tocolytique est le plus souvent atteint lorsque la ritodrinémie est de 15 µg/ml ; un taux obtenu après administration de 100 µg/min en I.V. ou de 20 mg par voie orale. Il n’est pas nécessaire d’administrer plus de 400 µg/min étant donné que la ritodrinémie atteint à cette dose son plateau maximum. La biodisponibilité de la forme orale est de 30%. La ritodrine passe la barrière placentaire, les concentrations de ritodrine dans le sang foetal sont environ égales au tiers de celles du sang de l’artère utérine. 5.3 Données de sécurité préclinique Sans objet. 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Comprimés : Lactose – oxyde de fer jaune (E 172) – polyvidone – amidon de maïs – talc – stéarate de magnesium pour 1 comprimé. Solution injectable : Acide acétique – hydroxyde de sodium – metabisulfite de sodium – chrlorure de sodium – eau pour injection pour 1 ml. 6.2 Incompatibilités Sans objet. 6.3 Durée de conservation Comprimés : 5 ans Solution injectable : 3 ans 6.4 Précautions particulières de conservation A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Comprimés : emballages de 40 et 100 comprimés à 10 mg de chlorhydrate de ritodrine Solution injectable : emballages de 1, 6, 10 et de 50 ampoules de 50 mg de chlorhydrate de ritodrine. Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées. 6.6 Précautions particulières d’élimination Pas d’exigences particulières. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE EUMEDICA S.A. Avenue Winston Churchill 67 BE-1180 Bruxelles 8. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Comprimés : BE 072125 Solution injectable : BE 072107 Médicament soumis à prescription médicale. 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de première autorisation Comprimés : 29/08/1972 Solution injectable : 01/08/1972 Date du dernier renouvellement Comprimés : 26/01/2010 Solution injectable : 26/01/2010 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 08/2013 Ce texte a été approuvé en 09/2013. CLASSIFICATION ATC5 Classe Description G02CA01 SYSTEME URO-GENITAL ET HORMONES SEXUELLES AUTRES PREPARATIONS GYNECOLOGIQUES AUTRES PREPARATIONS GYNECOLOGIQUES SYMPATHOMIMETIQUES, INHIBITEURS DU TRAVAIL RITODRINE PRIX Nom Conditionnement CNK Prix Rb Type Cat. Presc.