I. Quelques définitions et notions de terminologie
1. Tumeur
Du latin « tumere » (= enfler), le terme de tumeur ne veut pas dire cancer (= tumeur maligne) mais désigne
l'augmentation du volume d’un tissu (= tuméfaction), une masse délimitée. C’est une tuméfaction
associée à une néoformation de tissus corporels (= néoplasie).
Cette augmentation de volume du tissu liée à une néoplasie ou hyperplasie peut affecter tous les tissus et
survient chez tous les êtres vivants (y compris les plantes).
Selon la localisation de la tumeur et la fonction du tissu affecté, on aura :
→ soit une conséquence locale, par exemple une compression
→ soit une conséquence fonctionnelle, une dysfonction
→ soit dans le cas d'une néoplasie maligne, des cancers, une nuisance pour l'ensemble de
l'organisme et la mort du sujet.
Il existe des tumeurs malignes et des tumeurs bénignes. Cependant il existe un stade intermédiaire entre ces
deux-là. En effet des tumeurs bénignes ont quelques fois des altérations génétiques sans être des tumeurs
malignes, ou encore des tumeurs malignes (à malignité indéterminée) qui ne sont pas vraiment malignes
Les tumeurs bénignes peuvent entrainer la mort du sujet si elles sont localisées dans un endroit qui va
entrainer des conséquences fonctionnelles graves ou si elles intéressent un tissu qui par exemple relargue
des hormones. Si on a un hyperfonctionnement d’un tissu qui libère une hormone qui donne un
dysfonctionnement général, on pourra avoir la mort du sujet.
Les cellules béta de Langerhans, les îlots de Langerhans fabriquaient de l’insuline, hormone
hypoglycémiante. Si on a une tumeur des cellules produisant de l’insuline qu’on appelle un insulinome, cela
aboutit à une libération excessive d’insuline et donc on peut mourir par hypoglycémie. Ce n’est donc pas la
tumeur qui va directement détruire le sujet, mais ceux sont les conséquences fonctionnelles sur l’ensemble
de l’organisme. N’importe qu’elle tumeur peut tuer le patient.
2. Caractère bénin ou malin des tumeurs
On oppose les tumeurs malignes des tumeurs bénignes, il existe aussi des tumeurs à malignité intermédiaire,
elles sont plus rares, elles sont entre ces deux catégories.
Les tumeurs bénignes ne donnent pas de tumeurs « filles » c’est à dire des localisations
secondaires appelées métastases. Elles sont souvent sans gravité, sauf si elles sont mal placées ou
dysfonctionnelles etc... Elles sont souvent perçues comme inesthétiques d'où l’ablation souhaitée
(exemple: au niveau cutané: verrues, kystes, des grains de beauté qui correspondent à des naevi bénins, c’est
à dire une prolifération bénigne des mélanocytes). Elles peuvent cependant entraîner des complications
graves par action mécanique entrainant une compression ou une inflammation (exemple: fibromatoses,
tumeurs cérébrales bénignes- e.g.méningiomes). Par exemple, si on a une tumeur bénigne qui se développe
à l’intérieur du crâne et qui dérive des méninges (un méningiome), cette tumeur, même si elle n’est pas
maligne, va entrainer une hypertension intracrânienne et donc peut engager le pronostic vital. Des
adénomes sont des syndromes dus à des hyperproductions hormonales. On verra ces tumeurs bénignes
en gastroentéroogie, en endocrinologie, en neurologie. Certaines tumeurs bénignes peuvent progresser
en tumeurs malignes (exemple: les polyadénomes colorectaux (colon et rectum) (= polypes) peuvent
dégénérer en adénocarcinomes colorectaux, donc on va faire du dépistage du cancer colorectal en faisant
des coloscopies).
Les tumeurs malignes, aussi désignées sous le terme de cancers, sont souvent graves, mais pas toujours
puisqu’il y a certains cancers qu’on peut facilement enlever et qui sont guéris par excision. Ces tumeurs
sont souvent associées à:
→ Une invasion des tissus environnants avec production de protéases, comme le
Syncytiotrophoblaste lors de la nidation. Ce Syncytiotrophoblaste est très intéressant pour les gens