UE 2 Biopathologie
M. MERLIO
Date : 13/10/2016 Plage horaire : 16h00 - 18h00
Promo: P2 2016 2017 Enseignant: M. MERLIO
Ronéistes: GAUTHIER Mathilde
PATEL Danial
Bases fondamentales de l’oncogenèse
I. Quelques définitions et notions de terminologie
1. Tumeur
2. Caractère bénin ou malin des tumeurs
3. Principaux types de cancers
4. Oncogenèse
5. Oncologie ou cancérologie: spécialité médicale
6. Les différentes étapes du développement d’un cancer
II. Les différentes étapes du développement d’un cancer
1. Le processus d’immortalisation cellulaire
2. Les évènements biologiques
3. Le processus de progession d’un adénocarcinome mammaire
III. Les évènements biologiques duveloppement d’un cancer
IV. Origines des cancers (les causes)
1. Exogènes
2. Endogènes
V. Bases génétiques de l’oncogenèse
1. Transfert de matériel génétique transformation cellulaire
2. Cancers héréditaires, prédisposition transmissible
VI. Les gènes impliqués dans l’oncogenèse
1. Les cancers sont donc des pathologies génétiques
2. 3 grandes catégories de gènes liés aux pathologies cancéreuses
VII. L’oncogenèse: un processus multi-étapes
1. Les cancers sont des pathologies multigéniques
VIII. Mécanismes d’activation des proto-oncogènes
1. Mutation ponctuelle ou single nucléotide variant, SNV (mutation d’une seule base de l’ADN),
par exemple
2. Translocation chromosomique dérégulant l’expression génique
3. Translocation chromosomique avec fusion génique (néogène chimérique ou hybride
4. Amplification génique
5. Activation génétiques sans anomalie génomique du gène lui-même
XIX Mécanismes d’inactivation des gènes suppresseurs de tumeurs
1. Délétion chromosomique.
2. Mutation ponctuelle
3. Inactivation par méthylation de l’ADN
4. Perte d’expression sans altération épigénétique ou géniques
XX. CONCLUSION : Applications des détections d’anomalies
Génétiques dans les cancers
I. Quelques définitions et notions de terminologie
1. Tumeur
Du latin « tumere » (= enfler), le terme de tumeur ne veut pas dire cancer (= tumeur maligne) mais désigne
l'augmentation du volume d’un tissu (= tuméfaction), une masse délimitée. C’est une tuméfaction
associée à une néoformation de tissus corporels (= néoplasie).
Cette augmentation de volume du tissu liée à une néoplasie ou hyperplasie peut affecter tous les tissus et
survient chez tous les êtres vivants (y compris les plantes).
Selon la localisation de la tumeur et la fonction du tissu affecté, on aura :
soit une conséquence locale, par exemple une compression
soit une conséquence fonctionnelle, une dysfonction
soit dans le cas d'une néoplasie maligne, des cancers, une nuisance pour l'ensemble de
l'organisme et la mort du sujet.
Il existe des tumeurs malignes et des tumeurs bénignes. Cependant il existe un stade intermédiaire entre ces
deux-là. En effet des tumeurs bénignes ont quelques fois des altérations génétiques sans être des tumeurs
malignes, ou encore des tumeurs malignes malignité indéterminée) qui ne sont pas vraiment malignes
Les tumeurs bénignes peuvent entrainer la mort du sujet si elles sont localisées dans un endroit qui va
entrainer des conséquences fonctionnelles graves ou si elles intéressent un tissu qui par exemple relargue
des hormones. Si on a un hyperfonctionnement d’un tissu qui libère une hormone qui donne un
dysfonctionnement général, on pourra avoir la mort du sujet.
Les cellules béta de Langerhans, les îlots de Langerhans fabriquaient de l’insuline, hormone
hypoglycémiante. Si on a une tumeur des cellules produisant de l’insuline qu’on appelle un insulinome, cela
aboutit à une libération excessive d’insuline et donc on peut mourir par hypoglycémie. Ce n’est donc pas la
tumeur qui va directement détruire le sujet, mais ceux sont les conséquences fonctionnelles sur l’ensemble
de l’organisme. N’importe qu’elle tumeur peut tuer le patient.
2. Caractère bénin ou malin des tumeurs
On oppose les tumeurs malignes des tumeurs bénignes, il existe aussi des tumeurs à malignité intermédiaire,
elles sont plus rares, elles sont entre ces deux catégories.
Les tumeurs bénignes ne donnent pas de tumeurs « filles » c’est à dire des localisations
secondaires appelées métastases. Elles sont souvent sans gravité, sauf si elles sont mal placées ou
dysfonctionnelles etc... Elles sont souvent perçues comme inesthétiques d'où l’ablation souhaitée
(exemple: au niveau cutané: verrues, kystes, des grains de beauté qui correspondent à des naevi bénins, c’est
à dire une prolifération bénigne des mélanocytes). Elles peuvent cependant entraîner des complications
graves par action mécanique entrainant une compression ou une inflammation (exemple: fibromatoses,
tumeurs cérébrales bénignes- e.g.méningiomes). Par exemple, si on a une tumeur bénigne qui se développe
à l’intérieur du crâne et qui dérive des méninges (un méningiome), cette tumeur, même si elle n’est pas
maligne, va entrainer une hypertension intracrânienne et donc peut engager le pronostic vital. Des
adénomes sont des syndromes dus à des hyperproductions hormonales. On verra ces tumeurs bénignes
en gastroentéroogie, en endocrinologie, en neurologie. Certaines tumeurs bénignes peuvent progresser
en tumeurs malignes (exemple: les polyadénomes colorectaux (colon et rectum) (= polypes) peuvent
dégénérer en adénocarcinomes colorectaux, donc on va faire du dépistage du cancer colorectal en faisant
des coloscopies).
Les tumeurs malignes, aussi désignées sous le terme de cancers, sont souvent graves, mais pas toujours
puisqu’il y a certains cancers qu’on peut facilement enlever et qui sont guéris par excision. Ces tumeurs
sont souvent associées à:
Une invasion des tissus environnants avec production de protéases, comme le
Syncytiotrophoblaste lors de la nidation. Ce Syncytiotrophoblaste est très intéressant pour les gens
travaillant en cancérologie car il mime, par ses propriétés, un tissu cancéreux avec des capacités
d’invasion. Ses capacités d’invasion vont détruire les tissus environnants mais aussi permettre la
dissémination du cancer, c’est à dire sa propagation avec le sang ou la lymphe et donc la formation de
métastases.
Une dissémination (propagation à travers le sang ou la lymphe), c’est le stade de métastases.
Des complications graves (dont certaines communes avec les tumeurs bénignes) comme des
obstructions d'organes creux (lumen) (exemple: obstruction colique, quelqu’un qui présente une
occlusion intestinale ou colique chez qui on va découvrir une tumeur maligne), des compressions (organes
adjacents: compressions cérébrales), une sécrétion ectopique d'hormones (exemple: insulinomes bénins
ou malins, syndromes paranéoplasiques des tumeurs neuroendocrines).
Si la progression du cancer n’est pas jugulée, cela entraîne la mort du sujet avec, selon le(s) système(s)
altéré(s):
une insuffisance respiratoire parce que les métastases dans les poumons vont entrainer une
insuffisance des échanges gazeux
une dénutrition (appareil digestif)
un empoissonnement global du malade par accumulation de substances toxiques pouvant être
également relarguées quand on fait un traitement au malade, c’est à dire un traitement général qu’on
appelle chimiothérapie. On aura un syndrome de lyse des cellules tumorales qui peut empoisonner le
malade, voir même conduire à la dialyse rénale pour éliminer ces déchets toxiques).
TABLEAU A CONNAITRE PAR COEUR
Ces caractéristiques sont soit cliniques, soit anatomiques ou radiologiques (c’est à dire qu’on les voit sur
l’imagerie), soit histologiques quand on voit les altérations cytologiques, les mitoses etc... Soit des
différences évolutives en sachant qu’une tumeur, normalement, n’est pas invasive, ne donne pas de
métastases et souvent, si c’est bénin, les symptômes sont peu importants, alors que si on laisse les cancers
évoluer, ils sont létaux.
3. Principaux types de cancers
Dans le cours sur les épithéliums, il insiste beaucoup sur l’importance d’un certain nombre d’examens
comme le frottis cervicaux-vaginal pour dépister le cancer du col de l’utérus parce que ces carcinomes
(cancers des épithéliums) correspondent à 80% des cancers.
Les autres cancers sont beaucoup plus rares comme par exemple:
- Les sarcomes, cancers des tissus conjonctifs (dont tissus adipeux, musculaires et osseux; moins
de 1% des cancers)
- Les cancers hématologiques: cancers des lignées myéloïdes et lymphoïdes (environ 5% des
cancers). On oppose:
Lymphomes qui atteignent les tissus lymphoïdes
Leucémies et syndromes myéloprolifératifs qui atteignent le sang et la moelle
Myélomes multiples qui sont des cancers des plasmocytes (pour prendre des grandes
catégories), qui atteignent la moelle osseuse
D’autres types de cancers (presque autant que de tissus dans l’organisme) pour lesquels, souvent, le cancer
se caractérise par un suffixe -ome qu’on rajoute au nom du tissu. Exemple: pour les cellules gliales qui
prolifèrent: gliomes; pour les mélanocytes: mélanomes; pour les neuroblastes: neuroblastomes; pour les
cellules germinales: séminomes
4. Oncogenèse
Du grec « onkos » (= masse) et « genesis » (= naissance, formation…), l’oncogenèse correspond donc à un
processus de transformation maligne qui aboutit à la formation d’un cancer.
Ses synonymes sont « cancérogenèse » et « tumorogenèse » (on va utiliser le terme de tumorogénèse pour
les tumeurs bénignes également).
Ces phénomènes sont caractérisés par l’accumulation d’altérations génétiques dans la cellule tumorale
avec des divisions cellulaires incontrôlées par les phénomènes de régulation, et une reprogrammation des
cellules.
5. Oncologie ou cancérologie: spécialité médicale
L’oncologie ou cancérologie est une spécialité médicale permettant:
L’étude, le diagnostic fait par des cliniciens, des anatomo-pathologistes, des biologistes
Le traitement fait par des chirurgiens, des chimiothérapeutes, des radiothérapeutes et maintenant
des immunologistes puisqu’on utilise beaucoup d’immunothérapie contre les cellules tumorales. Le
traitement des cancers fait intervenir plusieurs spécialités.
Les bases fondamentales de l’oncogenèse dérivent de plusieurs modèles qui expliquent l’oncogenèse.
Un des modèles est le modèle de carcinogénèse multi-étapes qui a été fourni par Vogelstein, où des
tumeurs sont des extensions clonales résultants de l’accumulation d’altérations moléculaires.
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