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Donc vous voyez : un patient a des signes cliniques,cela conduit à une imagerie qui permet d'identifier une
masse tumorale, on la prélève pour l'étudier en anapath et savoir ce que c'est.
L’anapath permet dans un 1er temps de diagnostiquer le cancer (ce diagnostic ne veut pas dire grand
chose : par exemple entre un carcinome basocellulaire pratiquement bénin et un carcinome bronchique qui
est de mauvais pronostic).
Dans un 2e temps de classer le cancer (essentiel) : importance de l'IHC et de la biologie moléculaire.
Je parlerais de deux situations particulières, la place de l'anapath dans l'examen extemporané et dans le
dépistage des cancers.
I.1. Immunohistochimie :
Le diagnostic positif de cancer passe par le biais d'un prélèvement. On a 4 types de prélèvements d'une
tumeur.
- Micro-biopsie : Sous endoscopie, échographie, TDM .
Elle se fait par trocart ou à la pince sous endoscopie ou à l’aide de l’imagerie.
On utilisera l’endoscopie pour le tube digestif à l’aide d’une pince alors que le scanner ou l’écho
seront employés pour les tumeurs profondes (pulmonaire, hépatique, intra-abdominale,
intramusculaire.)
Le risque de dissémination par micro-biopsie est pratiquement nul par rapport à tous les avantages
que ce type d’examen apporte.
Celui-ci peut-être fait en ambulatoire et permet de discuter en RCP de la stratégie à avoir face à la
tumeur.
Il faut savoir qu’actuellement le premier acte thérapeutique face à une tumeur n’est pas forcement la
chirurgie, en effet, d’autres thérapeutiques telles que la chimiothérapie, la radiothérapie peuvent
beaucoup apporter.
C’est de plus en plus le type de prélèvement standard pour le diagnostic initial de toutes nouvelles tumeurs.
- Biopsie chirurgicale : Examen standard il y a quelques années
C’est une biopsie ouverte : quand on voyait une masse, on endormait le patient, on allait jusqu’à la
tumeur, on en prélevait un bout et on l'analysait.
Désormais on utilise cette technique en seconde intention après échec d’une ou plusieurs micro-
biopsies.
- Pièce opératoire : on fait une exérèse. Elle doit se faire en règle dans le cadre thérapeutique, si
possible à visée thérapeutique, sauf pour des petites tumeurs superficielles.
Cette technique est une exérèse qui ne doit jamais être faite d’emblée sans connaissance du
diagnostic : elle se fera dans le cadre d’une stratégie thérapeutique.
Elle peut constituer une chirurgie d’emblée mais aussi une chirurgie après traitement néo-adjuvant
pré-opératoire.
Ces 3 précédents prélèvements doivent aller en anatomie pathologique pour étude histologique.
Il faut bien faire la différence entre l’histologie et la cytologie.
Histologie = on a un tissu tumoral avec les cellules lésées, et on a aussi l’architecture des cellules entre
elles (comment elles sont agencées dans le tissu de support)
Cytologie = les cellules sont séparées les unes des autres.
- (L’examen cytologique) : Il est exceptionnellement un examen de première intention devant une
nouvelle tumeur. Néanmoins c’est un bon examen pour évaluer une récidive qu’elle soit locale ou à
distance lorsque l’on connaît le type histologique de la tumeur.
Ces différents types de prélèvements, et en particulier la micro-biopsie, permettent d'affirmer la malignité.