
difficultés rencontrées par nombre de professionnels du secteur et de l’ampleur des mutations en cours et, d’autre
part, une ambition collective d’y répondre par des mutations profondes et de tous ordres, notamment
organisationnelles.
Par ailleurs, les participants ont clairement souligné que les ressorts de l’offre et de la demande en matière de
bâtiment durable dessinent un système complexe, auquel la puissance publique ne peut répondre ni seule ni de
manière segmentée. En matière d’accompagnement des particuliers, le confort et l’usage, la valeur patrimoniale du
logement, la situation financière du ménage, constituent autant de facteurs décisifs dans le choix de lancer une
rénovation. Pour répondre à ces demandes, l’innovation portée par les entreprises doit être à la fois technologique,
sociale et organisationnelle. Le soutien de la puissance publique est déterminant pour sécuriser cette émergence et
cette rencontre de l’offre et de la demande sur les territoires bretons.
S'appuyant sur ces enseignements, ce rapport formalise le cadre du Plan régional Bâtiment durable. Il en fixe les
principales orientations et objectifs, il précise les principales actions à mettre en œuvre, telles qu'elles ont été
construites et retenues par les acteurs eux-mêmes, il propose un modèle de gouvernance pour sa mise en œuvre et
son suivi. Pour autant, ce plan est d'abord une démarche vivante, appelée à se déployer, à monter en puissance puis
à connaître toutes les adaptations nécessaires, au regard des évolutions du contexte ou des besoins. En cela, le
présent rapport n’est qu’un rapport d’étape et en aucun cas un produit fini au sens ou il serait définitif et rigidifié.
Si les orientations et les objectifs sont clairs et largement partagés par les acteurs, les différentes actions retenues
ne sont pas toutes de même nature ni au même niveau d’avancement. Les groupes de travail ont progressé à des
rythmes divers, certaines actions régionales restent dépendantes de décisions ou de dispositifs nationaux attendus
(exemple du fonds de garantie bancaire)… La démarche est donc engagée, mais demande à être prolongée. Les
actions proposées seront précisées en termes de faisabilité (technique, juridique, financière et calendaire) de
modalités de mise en œuvre.
Pour ce qui concerne le Conseil régional, les financements seront mobilisés en appui du plan au titre de nos
différentes politiques sectorielles, notamment en matière de formation professionnelle ou de développement
économique. Les crédits de la politique de l’habitat seront mobilisés dans la cadre de la nouvelle politique de
l’habitat, telle que votée en 2013 et qui anticipait l’élaboration de PBDB, au croisement de la nouvelle politique
territoriale. Des crédits du FEDER seront également fléchés sur ces priorités.
Par ailleurs, et au rythme d’avancement des travaux du plan, certaines modalités d’intervention de nos politiques
pourront évoluer ; de même, la mise en œuvre de certaines actions pourra donner lieu à des conventionnements
d’objectifs spécifiques entre le Conseil régional et différents acteurs professionnels ou associatifs du secteur.
Elément à part entière du Plan Climat Energie Territoire de notre collectivité, présenté lors de cette session,
démarche inscrite dans l’ambition du Schéma Régional Climat Air Energie, au regard de la part prépondérante que
le bâtiment représente en termes de consommation d’énergie de notre territoire et d’émissions de gaz à effet de
serre, déclinaison opérationnelle de la glaz économie inscrite dans la Stratégie régionale de développement
économique d’innovation et d’internationalisation, le Plan Bâtiment durable est une impulsion nouvelle pour la
Bretagne, une grande ambition pour notre territoire.
Je vous propose
- d’approuver les orientations et actions de ce rapport d’étape pour la mise en œuvre du Plan Bâtiment
Durable Breton
Le Président
Pierrick MASSIOT