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affectŽ par la ÇÊquestion constitutionnelleÊÈ. Mais est-il affectŽ de mani•re significative ?
Et, celui des investisseurs canadiens lÕest-il davantage ?
Nous distinguons deux groupes (deux ensembles) dÕinvestisseurs. DÕun c™tŽ, il y
a les investisseurs quŽbŽcois et canadiens (investisseurs nationaux) qui sont touchŽs,
voire impliquŽs dans le dŽbat sur lÕindŽpendance. De lÕautre, on retrouve les
investisseurs Žtrangers (investisseurs internationaux), qui, a priori, ne sont
aucunement touchŽs par ledit dŽbat. Dans le cas des investisseurs Žtrangers, leur
comportement vis-ˆ-vis du QuŽbec est le m•me que celui vis-ˆ-vis du reste du monde;
il est fondŽ sur une logique purement Žconomique, sur la base dÕune stricte rationalitŽ
dÕaffaires. Pris dans une perspective globale, le QuŽbec comme le Canada reprŽsente
une zone ˆ faible risque pour les investisseurs.ÊLes investisseurs Žtrangers partent de
ce constat dans leur processus de choix dÕinvestissement.
Pour leur part, les investisseurs nationaux, Žventuellement guidŽs par des
visŽes stratŽgiques, dŽfavorisent le QuŽbec dans leurs choix dÕinvestissement au
Canada. En effet, leur implication dans le dŽbat et leur allŽgeance nationale affectent
leurs dŽcisions. Vivement opposŽs au mouvement indŽpendantiste quŽbŽcois, les
investisseurs canadiens se laissent influencer par leur opinion politique. Bref, dans
leurs choix dÕinvestissement au Canada, les investisseurs nationaux investissent
moins au QuŽbec que les investisseurs Žtrangers en proportion de leurs
investissements au Canada. En effet, les perceptions face ˆ certains facteurs politiques
dont le risque liŽ ˆ la prŽsence dÕun mouvement indŽpendantiste jouent sur les
dŽcisions dÕinvestissement. Ces perceptions jouent un r™le plus grand (et plus nŽgatif)
chez les investisseurs canadiens, plus sensibles ˆ la question nationale et plus