UE 2 - Santé, société, humanité
Mr Savriama
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Date : 16/11/2015 Plage horaire : 14h00-16h00
Promo : DFGSM3 Enseignant : Mr Savriama
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Ronéistes :
PATEL Aimane
GERBANDIER Estelle
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Vécu pscho maladie et traitement (1ère partie)
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Info exam : Il y aura 12 QCM cette année sur cette partie de cours
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I] Introduction
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II] Morale et éthique
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III] Autonomie du patient
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IV] Dignité
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V] Espaces de réflexion en éthique
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VI] La fin de vie
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I] Introduction
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En guise d’introduction, un petit cas pratique :
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On a une dame hospitalisée, Mme Rivière, dans une chambre double dans une chambre
de chir qui était venue pour une intervention de chir ortho et qui doit sortir aux alentours
de 14h30 (règles du service). Le service est complet et vers 10h les soignants doivent
faire face à une nouvelle entrée. Une nouvelle patiente arrive et la question est où va-t-on
la placer ? Finalement l’équipe décide de placer Mme Rivière dans le salon, où il y a la
tv, et de récupérer du coup sa chambre pour la nouvelle patiente. Ses effets personnels
sont regroupés et placés dans le salon et deux autres personnes y sont déjà présentes.
Mme Rivière toujours en chemise de nuit, demande où elle va pouvoir se changer et
éventuellement finir sa toilette qui a été interrompue. Elle est confuse et ne retrouve pas
vraiment ses affaires.
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Que dire de cette situation clinique ? Et comment est ce qu’on aurait pu accompagner
Mme Rivière ?
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Réponse élève :
-manque de communication
-Intimité pas respectée
-Lieu d’attente pas adapté
-On aurait pu faire patienter plus la nouvelle arrivante
-Accompagnement inexistant
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Pour formaliser tout ça, il y des problèmes liés au principe de dignité.
La situation peut s’avérer délicate mais Mme Rivière a été expulsée de sa chambre pour
des raisons purement financières : elle a déjà été opérée, elle n’est plus « rentable » pour
l’hôpital.
Le fait d’être traité comme un vulgaire numéro de carte vitale touche a la dignité de la
personne.
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Cette situation n’est pas très compliquée mais des fois ça peut aller jusqu’au refus de
soins : être dans le dilemme de laisser le patient en vie ou le laisser mourir.
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Voici un deuxième cas :
Nous avons une patiente qui vient pour subir une opération et elle est témoin de Jéhovah.
De par sa religion, elle refuse toute transfusion sanguine. Généralement pendant
l’opération on perd un peu de sang et on est transfusé. L’équipe est mise au courant et
essaie au mieux de respecter son souhait : on lui donne du fer IV et on va essayer de
maintenir ses paramètres au mieux. L’opération se passe plutôt bien. Mais la suite se
gâte : ses paramètres se dégradent.
Et l’équipe doit faire un choix : la transfuser et la sauver ou ne rien faire et la laisser
mourir.
Le choix de transfuser est prise par le médecin de garde.
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La patiente s’en sort et quand elle prend connaissance de ce qui s’est passé, elle porte
plainte et elle va gagner.
Si elle se sent impure et qu’elle n’arrive pas à vivre avec ça, on peut se demander est ce
qu’on a bien fait de lui sauver la vie ?
On doit jongler entre la non-assistance à personne en danger (qui est légiférée) et le
respect du droit du patient (qui est aussi légiféré).
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Un 3éme exemple :
Un petit garçon qui arrive aux urgences avec le pancréas explosé. L’urgentiste n’a pas le
choix, il faut transfuser. Il n’a pas le temps d’aller voir la famille, il fait ce qu’il a à faire
et le gamin s’en sort bien. Quand il explique ce qu’il a fait, l’enfant est rejeté de sa
structure familiale :o et est placé dans des structures appropriées ( la DASS). Le sang
qu’il a reçu fait qu’il n’appartient plus au groupe. De ce fait, ses parents le rejettent.
On peut se demander : le médecin a sauvé la vie du gamin mais quelle vie il lui a donné
en retour ?
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Rappel : la pathologie dépend de la vision de chacun (illness, sickness, disease).
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LA question est donc : dans le soin, jusqu’à quel point on décide a la place du
patient ?
Le soin ça se négocie (Rappel PACES : rôle et statut du médecin qui sait tout et qui
décide par rapport au patient qui a de plus en plus de droits et qui veut savoir ce qu’on lui
fait)
Médecin de REA : ça tombe bien parce que moi tous les jours je décide à la place de mes
patients parce qu’ils ne sont pas en état de décider => c’est délicat (surtout en réa : qu’est
ce qu’on fait et qu’est ce qu’on ne fait plus ?)
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Où est cette limite entre le soin et l’acharnement thérapeutique ?
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II] Morale et éthique
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L’éthique c’est le monde des idées, des valeurs (le sang est il impur ? = valeur
culturelle). On peut avoir des conflits de valeur. C’est la réflexion qu’il faut adopter pour
rendre un espace habitable aussi. Qu’est-ce-qui est bien et qu’est-ce-qui est moins bien, la
différence entre le bien et le mal (pas au niveau de l’action mais des valeurs qui sous
tendent l’action).
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La morale c’est plus le monde des faits, des actions (aussi le monde des devoirs),
l’ensemble des règles de bon mœurs. On peut faire le parallèle avec la religion : la
religion n’est pas la morale mais toutes les religions renferment des principes moraux.
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Un bon sujet de philo : peut-on distinguer le bon du méchant ?
Aux premiers abords on pourrait dire oui. Celui qui fait la BA= gentil et celui qui fait la
mauvaise = méchant. Sauf que ex : une vieille dame veut traverser et un petit garçon
l’aide. Si on regarde que les faits, c’est génial ! Qu’en est-il des valeurs qui sous-tendent
l’action ? S’il pense qu’au petit billet, à la récompense, l’action ne parait pas aussi belle.
Distinguer le bon du méchant n’est pas si facile.
Si un fou tue qqn, est-il responsable de ses actes ? Est-il un méchant ?
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Exemple : Un Mr de 80ans arrive aux urgences avec une prescription de transfusion de
son MT. L’urgentiste, connaissant le MT lui fait la transfusion. Le lendemain matin,
changement de médecin. Celui qui arrive rencontre la famille et leur dit : « Vous avez de
la chance, si c’était moi hier soir, il n’aurait pas eu de transfusion, j’aurai gardé la poche
au cas où éventuellement un jeune homme de 17 ans aurait fait un accident et en aurait
besoin. » La famille est choquée.
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Déjà, ce ne sont pas des choses qui se disent. Mais au-delà, dans ses choix, est-ce éthique
et moral ?
Elève : A 80ans c’est une chance d’avoir une transfusion..
Prof : T’as 80ans, t’as cotisé toute ta vie à ta mutuelle et à la CGSS, au moment où t’en as
besoin on te dit c’est bon t’as bien vécu, on laisse pour les autres ?
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Si c’était son grand père, il aurait trouvé une poche quelque part c’est sûr !
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Eleve : Ce qui est intéressant aussi ce sont les rapports entre un médecin/patient qui va
voir un autre médecin pour se faire soigner. Celui-ci ne peut plus utiliser de langage codé.
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De même certains soignants font plus attention à certains patients parce qu’ils ont dans
leur entourage une personne du corps médical. Est-ce très éthique ?
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Retour à la définition : L’éthique peut se définir par un système de codes ou de
valeurs morales avec ses règles, ses normes aujourd’hui et les 3 grands principes qui
vont guider le schéma à suivre, notamment au niveau des enquêtes qui vont porter sur les
êtres humains.
Ex : pour une enquête sur le cancer du sein, jusqu’où est la limite dans ce qu’on va
demander au patient.
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