P2-UE9-Lefebvre-Reponse_immunitaire_adaptative (suite)-DOCX

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UE9 – Immunopathologie et Immunointervention
Lefebvre d’Hellencourt
Date : 21/04/2017
Promo : P2
Plage horaire : 10h45 – 12h45
Enseignant : Dr Lefebvre d’Hellencourt
Ronéistes :
LECLERCQ Clémence
ETHEVE Chloé
Réponse immunitaire adaptative – partie 2
I. Immunité par les lymphocytes T – Ronéo précédent
1. Généralités
2. Activation des Lymphocytes T
A. Activation
B. Adhésion
C. Signal de co-stimulation
II. Les cellules présentatrice d’antigène
1.
2.
3.
4.
Les cellules dendritiques
Les macrophages
Les Lymphocytes B
Conclusion des CPA
III. Propriétés des lymphocytes T - Début du RONEO
1. L’interleukine 2
2. Les propriétés des lymphocytes T effecteurs
3. Activation des macrophages par les TH1
4. Activation des lymphocytes B par les TH2
A. Antigènes thymo-dépendants
B. Antigènes thymo-indépendants
C. Influence des cytokines
IV. Immunoglobulines et anticorps
1. Distributions et fonctions des immunoglobulines
2. Destruction des pathogènes : les anticorps
3. Déroulement de la réponse adaptative face à une infection
V. La réponse mémoire
+ ANNALES
III. Propriétés des lymphocytes T
1. L'interleukine 2
Pour permettre l’activation du Ly T naïf puis la prolifération du Ly T, certains facteurs vont être importants
dont l’interleukine 2 qui est une cytokine.
L'IL-2 va se fixer sur un récepteur du Ly T. Ce récepteur comporte 3 sous-unités: α, β et γ. En fonction de
l’état d’activation du Ly T, on aura une structure un peu différente de ce récepteur.
 Les Lymphocytes T naïfs au repos vont exprimer à leur surface des récepteurs qui n'auront que 2
sous-unités: β et γ. Sous cette forme, ces récepteurs sont de faible affinité pour IL-2.
 Lorsque ce T est activé par 2 signaux qu'on a abordé précédemment (la reconnaissance de l'Ag et du
CMH et les signaux de co-stimulation), il va produire 2 types de protéines de façon importante: IL-2
(qui est secrétée par les lymphocytes T) et la chaine α du récepteur de l'IL-2. On passe d’un
récepteur à 2 SU à un récepteur à 3 SU qui sera à haute affinité. Le récepteur passe donc d'une faible
affinité à une forte affinité.
L'IL-2 va se fixer à un récepteur de forte affinité et va induire la prolifération des Ly T.
Une boucle de prolifération se met en place ainsi
que l’activation.
On parle d’expansion clonale de Ly T car les
cellules sont identiques et possèdent le même
récepteur, le même TCR.
On a parlé précédemment d’anergie, on avait un
seul signal qui était la reconnaissance de l'Ag
présenté par le CMH par le TCR. Les Ly T
anergiques ne sont plus capables de produire de
l'IL-2 donc plus capable de proliférer et ne seront
pas des effecteurs.
Anergie : absence de réponse à IL2
Le rôle important de l'IL-2 a fait qu'elle a très vite été prise pour cible de thérapie.
Pour diminuer la réponse immune, on va utiliser des molécules immunosuppressives. Il y a plusieurs
molécules qui peuvent interagir avec l'action de l'IL-2 comme la cyclosporine, le tacrolimus, la rapamycine.
Ce sont des immunosuppresseurs qui vont intervenir soit dans la signalisation soit la production de l'IL2. Ils interviennent sur les étapes qui précèdent la prolifération des Ly T.
 Les Ly T vont produire les IL-2 et un récepteur à haute affinité. Cela permet d’avoir l’activation et la
prolifération des Ly T naïfs en Ly T effecteurs qui en fonction des types de Ly T pourront avoir des effets
différents.
2. Les propriétés des lymphocytes T effecteurs
Sur le schéma, on prend l’exemple du CD8. Le Ly T CD8 va s’activer, proliférer et reconnaître des Ag
présentés par le CMH1 de cellules infectées et tuer ces cellules.
Il y aura quelques jours entre l’activation et la prolifération des lymphocytes T donc on a un délai de réponse
qui intervient dans la réponse adaptative.
L’activation de ces cellules va permettre la production d’IL-2 mais on va avoir également des marqueurs de
surfaces qui vont être modifiés. On peut donc grâce à ces marqueurs différencier les cellules qui vont être
soit des cellules naïves au repos ou des Ly T effecteurs.
Les CD8 naïfs vont devenir des T cytotoxiques en étant activés.
Les CD4 naïfs eux vont pouvoir devenir des T helper (ou auxiliaire), TH1 ou
TH2. En ce qui les concerne, les CD4 naïfs vont s’activer, proliférer, et donner
ce qu'on appelle des TH0 qui sont immatures et qui pourront se différencier soit
en TH1 soit en TH2. Ils ont des fonctions différentes:
 Les TH1 activent les macrophages. Ils sont pro-inflammatoires.
 Les TH2 activent les Ly B. Ils activent la réponse anti-inflammatoire.
On aura un équilibre qui est très important entre les TH1 et les TH2, qui
permettra de basculer d'une réponse plutôt inflammatoire (macrophages) à une
réponse plutôt type Ac (lymphocytes B).
Cet équilibre entre TH1 et TH2 se fait par différentes molécules notamment
certaines cytokines qui vont avoir une grande importance.
On a donc 3 classes de Ly T effecteurs :
→Les CD8 (Ly T cytotoxiques) tuent les cellules infectées.
→Les TH1 activent les macrophages et déclenche une réponse
pro-inflammatoire, et peuvent aussi éliminer les pathogènes
intra-vésiculaires dans les macrophages.
→Les TH2 activent les Ly B pour produire des plasmocytes
capables de secrétés des Ig.
Au niveau des CD8, c’est le même mécanisme
qui va toujours intervenir pour que la cellule
puisse opérer, il va y avoir interaction entre
deux cellules. On va donc retrouver des
molécules d’adhérence qui vont permettre
d’établir le contact entre les deux cellules. Les
contacts vont se faire entre des T effecteurs et
des cellules cibles dans le cas des T
cytotoxiques.
Si le TCR de la cellule cytotoxique (Ly T CD8)
reconnaît l’Ag porté par le CMH1, on aura à ce
moment des signaux envoyés par cette cellule
pour éliminer la cellule infectée.
Pour éviter des dégâts au niveau des cellules alentours, on va avoir un cible de la cellule cible :
- Contact entre Ly T et cellule cible par des molécules d’adhérence
- Reconnaissance de l’Ag présenté par CMH1.
- Réorganisation du cytosquelette qui va permettre d’orienter la sécrétion de molécules vers la cellule
cible = polarisation et donc on va voir un relargage des granules toxiques qui permettent l’apoptose
spécifiquement de la cellule cible.
Au niveau de l’immunocytochimie : En vert, on voit les microtubules (cytosquelette), en rouge on voit les
granules qui vont être complètement orientées vers la cellule cible qui va être éliminée par apoptose.
Ces cellules cytotoxiques vont avoir des effets qui vont être possible par différentes molécules qui vont
intervenir dans la mort de la cellule cible (par apoptose). Concernant ces molécules, on va notamment
retrouver les perforines, granzymes et Fas-ligand mais également d’autres cytokines qui vont être
sécrétées par ce Ly T CD8 activé. Ces molécules sont contenues dans des granules qui vont être relarguées
par le Ly T CD8 lorsqu’il va reconnaître un Ag et il pourra éliminer ainsi les cellules infectées les unes après
les autres.
Le T cytotoxique va également produire d'autres cytokines qui n'ont pas forcement d'effet immédiat sur la
cellule cible mais qui vont intervenir dans la réponse immune, notamment les interférons et le TNF.
Rappel sur les cytokines : selon le contexte, on va avoir des effets différents en fonction des cytokines.
Chaque cytokine est spécifique d’un récepteur. On peut avoir notamment des effets croisés.


Les perforines : assemblage de molécules permettant de créer des pores dans la membrane. En
associant perforine + granzymes on aura un effet cytotoxique très important.
Les granzymes (qui sont des protéases) vont permettre l’apoptose.
Modélisation : Perforines artificiel créées sur des membranes (MET). On voit des
formations de pores dans la membrane, ce qui va favoriser l’apoptose de la cellule cible.
 LyT CD8 permet d’éliminer les cellules infectées (en reconnaissant l’Ag et le CHM1 via le TCR du
Ly T.
3. Activation des macrophages par les TH1
Les TH1 vont être capables d’activer les macrophages pour qu’ils éliminent les pathogènes intracellulaires
présents dans des vésicules intra-cytoplasmiques. .
C’est ce qui est représenté sur ce schéma où il va y
avoir des macrophages qui sont infectés avec des
pathogènes intra vésiculaires.
On aura donc le TH1 qui est un effecteur qui va
reconnaître des Ag présentés par le CMH du
macrophage et ce TH1 activé va envoyer des signaux
vers le macrophage pour l’activer.
Les signaux qui seront envoyés, c’est notamment la
production d’IFN γ (interféron gamma), produits
par le TH1 effecteur, qui iront activer le
récepteur présent sur les macrophages.
Le TH1 va également exprimer le CD40 ligand, qui va se fixer sur le CD40 du macrophage et qui va être
un autre moyen d’activer ce macrophage.
Donc le macrophage va passer d’un état de repos à un état activé, caractérisé par :
- une augmentation de l’expression à sa surface de B7 = molécule de co-stimulation (vu
précédemment).
- Il va également y avoir une augmentation de l’expression de CMH de classe I et II, il va aussi
produire du TNFα : le macrophage, qui possède des récepteurs au TNFα sera également stimulé
(action autocrine) et cela renforce sa stimulation et production de microbicides tels NO et O2°
(radicaux libres) pour éliminer les pathogènes environnants.
L’augmentation de CMH1, CMH2 et B7 vont notamment favoriser la mise en place de la réponse
adaptative.
Cependant, les macrophages vont aussi produire des radicaux libres pourront endommager des « éléments
du soi » donc il faut un mécanisme de rétrocontrôle pour contrôler ces cascades d’activation par des
facteurs (cytokines) anti-inflammatoires.
Ces mécanismes de contrôle passent par la production de cytokines anti-inflammatoires produits par
le TH2, qui sont capables de diminuer l’activation des macrophages : TGF-beta, IL-10, IL-4 ou IL-13.
Les TH1 ont cette fonction d’activation des macrophages mais ils vont également intervenir à d’autres
niveaux pour coordonner la réponse :
 Production de l’interféron-γ et du CD40 ligand, qui vont être des molécules capables d’activer le
macrophage pour éliminer les pathogènes.
 Production de FAS ligand (dont le récepteur est présent sur quasi toutes les cellules de l’organisme) et
de TNF-β qui permettront éventuellement de tuer des cellules qui sont infectées de façon chronique. Ce
sont des facteurs pro-apoptotiques.
 Production des IL-2 (comme les Ly T CD8) qui vont être des facteurs autocrines permettant la
prolifération et la différenciation des lymphocytes T
 Production de facteurs intervenant en amont dans l’hématopoïèse pour favoriser la production de
macrophages (via la voie myéloïde à partir des CSH) : IL-3 ou le M-CSF.
 Production du TNF-α et du TNF- β favorisant la diapédèse en agissant au niveau des cellules
endothéliales, et favorisant ainsi la défense (passage et recrutement de cellules de l’immunité).
 Production de chimiokines type MCP-1 permettant le recrutement de ces macrophages au niveau du
site de l’infection.
Cependant il y a un des cas où les pathogènes vont résister aux effets des
TH1, et on peut avoir dans ces cas-là des formations de macrophages
infectés de façon chronique qui vont donner des granulomes : maintien de
cellules infectées et résistantes qui vont parfois fusionner, pour avoir des
cellules géantes multi nucléées qui seront entourées de cellules TH1
essayant d’activer les macrophages pour qu’ils éliminent les pathogènes
intra-vésiculaires sans y arriver totalement. Donc on aura ce genre d’image
en histologie, avec ces zones riches en macrophages entourés de
lymphocytes T essayant d’activer ces cellules.
4. Activation des lymphocytes B par les TH2
Nous allons voir la réponse immune humorale qui va
faire intervenir les TH2.
Les TH2 vont permettre l’activation de ces lymphocytes
B, leur différenciation en plasmocytes dont les Ig auront
différentes actions comme la neutralisation,
l’opsonisation, ou l’activation du complément pour
combattre l’infection.
Il existe 2 mécanismes d’activation des Ly B :
- Ag thymo – dépendants
- Ag thymo – indépendants.
A. Antigènes thymo-dépendants
Cela signifie que les Ly B auront besoin des Ly T pour être activés.
On aura besoin de 2 signaux pour activer le Ly B :
- la reconnaissance de l’Ag soluble par les Ig de surface des Ly B de l’Ag au
niveau de la celulle, et va permettre un pontage puis d’enclencher une cascade
d’activation.
- l’activation par le Ly T CDA « Helper » va reconnaître les molécules présentées
par le CMH 2. Il active complètement le Ly B par la stimulation de son CD40 avec
le CD40-L (L = ligand).
B. Antigènes thymo-indépendants
Ici on n’a pas besoin de LT. Ils peuvent activer les Ly B de façon directe.
On peut aussi avoir des Ag thymo-indépendants (ayant une structure répétée) et dans ce
cas-là, l’Ag qui aura une structure un peu particulière permettant d’avoir les 2 signaux
donnés par l’Ag. En effet l’Ag sera capable de réaliser des contacts entre les Ig et aussi
d’activer des récepteurs au niveau de la surface des Ly B. Les deux signaux seront
donnés par l’Ag.
Reconnaissance liée pour l’activation thymo-dépendantes :
Pour qu’on ait une activation des Ly B on va sur les Ac T-dépendants, qui ont besoin des Ly T helper typer
TH2, donc on va avoir besoin d’une reconnaissance liée / croisée d’Ag.
Pour comprendre ce mécanisme, on va prendre l’exemple d’un virus qui serait reconnu par les Ig de surface
des LB :
- Reconnaissance par les Ig des molécules de surface (épitopes) au niveau du virus
- Internalisation de ces virus dans le Ly B
- Dégradation avec des protéases acides qui vont digérer dans les vésicules les protéines du virus
- Production de peptides issus du virus qui seront présentés à la surface du Ly B par le CMH de
classe II (le peptide présenté n’est pas le même que celui reconnu à la surface du virus)
- Reconnaissance du peptide par un TH2, lui permettant d’activer ce Ly B
- Différenciation du Ly B en plasmocytes et production d’Ig dirigées contre la protéine de surface du
virus
 C’est cette notion qu’il faut bien comprendre sur cette reconnaissance liée : l’Ig de surface du Ly B
reconnait un épitope de surface du virus, le TCR va reconnaitre un épitope différent de ce même virus, ce
qui permet l’activation du Ly B qui produit des Ig dirigées contre l’antigène de surface du virus (épitope).
On va avoir deux épitopes différents permettant l’activation des Ly B et ainsi la production d’Ig dirigées
contre la pathogène reconnu au départ.
Le peptide qui va permettre l’activation du Ly B via le Ly T (TH2) n’est pas le même que celui qui a été
reconnu par l’Ig de surface du Ly B (le BCR). Le BCR va reconnaître un épitope différent du TCR qui va
permettre l’activation du Ly B.
Note : C’est un peu des répétitions mais c’est pour être sûr que c’est compréhensible parce qu’en soi
l’explication est relou.
Vaccination :
Ce concept permet d’avoir des approches vaccinales basées sur cette reconnaissance liée, c’est le cas par
exemple de vaccination contre Haemophilus influenza de type B qui est une bactérie qui va être gérée par le
SI chez l’adulte mais va pouvoir provoquer des méningites chez les enfants. Le SI de l’enfant n’est en effet
pas assez efficace pour lutter contre cette infection.
Des vaccins ont donc été développé pour protéger les populations jeunes et éviter ces méningites.
Il s’agit d’un couplage de la paroi de polysaccharides de la bactérie avec un antigène connu pour être réactif,
qui est la toxine tétanique. C’est une particule qui va être très immunogène mais qui n’a pas d’effet toxique.
Ce couplage va permettre d’avoir une réponse des Ly T qui vont être dirigés contre la partie de la toxine
tétanique, ce qui va permettre d’activer les LyB qui pourront ensuite produire des anticorps qui vont être
dirigés contre les polysaccarides de la bactérie et donc empêcher l’action de ces bactéries.
On retrouve ainsi le principe de reconnaissance liée
➔ Les Ly B vont être activés par des Ly T préalablement activés, donc des TH2 mais aussi par la
production de cytokines qui vont être importants pour la prolifération des Ly B (IL4) ou d’autres
facteurs importants pour la prolifération et différenciation des LyB (IL5, IL6) en plasmocytes
C. Influence des cytokines
Comme on l’a vu pour les Ly T cytotoxiques (CD8), on va également avoir pour les TH2, lorsque le TH2
entre en contact avec le LyB, la reconnaissance du peptide présenté par le CMH II du LyB par le TCR des Ly
T. Cela va permettre, comme pour les Ly des CD8, une réorganisation du cytosquelette et une réorientation
des appareils sécrétoires vers la cellule cible. A nouveau, on a nouveau un phénomène de polarisation qui va
permettre d’avoir un ciblage des Ly B qui vont être activés par les Ly T qui permettra la prolifération et la
différenciation de ces Ly B
On retrouve le même type de figure: deux cellules qui se rencontrent qui vont dans un premier temps avoir un
contact, puis reconnaissance, réorientation du cytosquelette, polarisation et production de facteurs focalisés
sur la cellule cible
Lorsque les Ly B vont se différencier et être capable de produire des Ig, on va avoir des cytokines qui vont
être importantes pour les commutations de classes. On va pouvoir passer d’une classe à une autre selon
l’environnement en cytokines.
Cela nécessite la présence de CD40 L. Si on n’en a pas, la commutation ne pourra pas se faire.
Ces étapes peuvent se passer au niveau des organes lymphoïdes secondaires. On a ici l’exemple de la rate. On
va avoir la cellule qui présente l’antigène qui va éventuellement capter des Ly T naïfs qui vont reconnaitre
des antigènes présentées par la cellule. On pourra ensuite avoir une interaction entre les Ly T activés par la
CPA et des Ly B qui permettra d’avoir des clones de Ly TH2 et ainsi activer des Ly B. Une fois activés, ces
Ly B vont éventuellement migrer dans les organes lymphoïdes secondaires.
On a vu le développement des Ly B dans la moelle osseuse qui vont ensuite passer dans la circulation après
maturation et ils vont passer par les systèmes de circulation sanguine et lymphatique dans les organes
lymphoïdes II comme les ganglions dans lesquelles ils pourront reconnaître des Ly T et entraîner leur
activation. On aura migration, au sein des ganglions, des Ly B qui vont former des régions de prolifération
qui vont ensuite former dans le cortex de ces ganglions, des follicules primaires puis des centres germinatifs,
qui sont des régions de forte prolifération de Ly B qui seront spécifiques de l’Ag reconnu.
Une fois que ces cellules auront proliféré et se seront différenciées en plasmocytes on aura quelques
plasmocytes qui vont rester au niveau des ganglions et quelques plasmocytes qui vont migrer vers la MO où
ils produiront des Ac qui repasseront dans la circulation et qui pourront aller ensuite sur des sites d’infection
pour se fixer sur les pathogènes ou pour éventuellement neutraliser des toxines présentes dans le milieu.
On aura dans ces centres germinatifs une forte prolifération de LyB qui vont ensuite se différencier en
plasmocytes B.
On peut avoir des hypermutations somatiques qui interviennent après les réarrangements, après activation
des Ly B. Elles vont intervenir dans les centres germinatifs au niveau de ces organes lymphoïdes secondaires.
On va avoir des possibilités d’avoir des Ly B qui vont avoir
de nouveaux récepteurs aux antigènes qui vont être
produits au niveau de ces centres germinatifs. En fonction
des Ig qui vont être produites, si ces Ig ne sont pas capables
de reconnaitre des antigènes pour lesquels elles avaient été
au préalable activés, à ce moment la on va avoir apoptose.
Si les nouvelles Ig sont capables de bien reconnaitre les
antigènes présentées, on aura la production de plasmocytes
et donc d’Ig ainsi que la production de cellules B mémoires
qui pourront intervenir dans des réponses ultérieures ou
améliorer la réponse immune.
IV. Immunoglobulines et anticorps
1) Distributions et fonctions des immunoglobulines
➢ IgA (sous forme de dimère) = compartiments sécrétoires
➢ IgG qui sont ubiquitaires, dans toute la circulation. Il est le seul à passer la
barrière placentaire
➢ IgE au niveau de la peau, des épithéliums et de la circulation.
Certaines toxines peuvent se fixer sur des récepteurs avec une partie toxique et la fixation va entraîner leur
internalisation et la libération d’autres toxines qui le sont aussi pour la cellule.
On peut aussi avoir une production d’Ig qui vont se fixer sur le récepteur de ces toxines empêchant l’interaction
entre la toxine et le récepteur de la cellule, bloquant ainsi son effet toxique.
Les Ig peuvent également empêcher l’entrée de virus qui utilisent des récepteurs pour entrer dans la cellule
et l’infecter. Si on a des Ig qui sont dirigées contre des épitopes de surface d’un virus, cela peut empêcher
l’interaction virus/récepteur et empêcher l’entrée du virus dans la cellule.
Certaines Ig peuvent interférer avec des bactéries interagissant avec des cellules par des récepteurs ou des
molécules d’adhésion. Si ces Ig se fixent sur ces bactéries, on peut empêcher l’entrée de ces bactéries via
des récepteurs particuliers comme pour les virus.
D’autres Ig peuvent intervenir dans l’activation des
compléments.
Elles peuvent également faciliter la
phagocytose d’éléments pathogènes fixés par
ces anticorps, en fixant via leur fragment Fc
(partie constante) sur des récepteurs de ces
macrophages (ce sont des récepteurs
particuliers, spécifiques selon le fragment
concerné). Par L’opsonisation des bactéries
peut favoriser l’élimination et la phagocytose de
ces bactéries.
On va avoir des récepteurs spécifiques de la partie constante des Ig.
Les différents types cellulaires vont avoir des récepteurs capables de reconnaitre la partie constante des Ig.
Ex: Fc ε R1: récepteur capable de reconnaitre la partie constante des IgE. On les retrouves sur des
mastocytes, des basophiles. Ce sont des cellules très importantes dans l’hypersensibilité immédiate .
L’interaction de ces IgE avec le récepteur entraine la libération de granules
2) Destruction des pathogènes : les anticorps
Les Ig peuvent également permettre la destruction de pathogène. On va avoir des pathogènes qui vont être
reconnus par des Ig et leur reconnaissance par les Ig va permettre l’élimination de ces pathogènes: l’action
des Ig entraine l’activation de cellules NK qui vont libérer des granules (vu avec le grand JJH)
3) Déroulement de la réponse adaptative face à une infection
1) Infection : entrée dans l’organisme du micro-organisme qui va proliférer
2) si l’infection ne s’arrête pas d’elle-même : rép de l’immunité innée = action locale, développement de
l’inflammation. Cette étape peut être suffisante pour stopper l’inflammation mais si le pathogène
prolifère, à partir d’un seuil, la réponse immune adaptative va prendre le relai.
3) Mise en place de l’immunité adaptative avec production de LyB, LyT et d’Ig qui vont permettre
l’élimination de l’agent infectieux (via immunité humorale = Ly B et/ou cellulaire = Ly T)
4) Mise en place d’une réponse mémoire qui permettra de répondre plus rapidement en cas de seconde
infection par un pathogène identique.
On a l’entrée d’un pathogène qui va franchir des barrières physiques (peau, épithélium). L’activation de
cellules sentinelles qui sont présentes à proximités, qui vont une fois qu’elles ont mirées aux ganglions
lymphatiques, vont présenter ces antigènes aux Ly. Il y a ensuite production de cellules effectrices qui
pourront soit directement aller sur le site de l’infection, soit produire des anticorps au niveau de la moelle
osseuse qui pourront avoir un effet au niveau du site de l’infection.
- Chez les individus avec les 2 types d’immunités, la réponse
aboutira à l’élimination du micro-organisme assez rapidement
dans la majorité des cas. (Courbe jaune)
- Chez des souris/animaux déficientes pour RAG (LB et LT) /
patients immunodéficients, le contrôle sera juste dû à l’immunité
innée et beaucoup moins bon, l’infection va être limitée mais va
perdure ret ça va mal se finir. (Courbe verte)
- 3e cas : Immunodéficience + pas d’immunité innée : pas de
contrôle de l’infection. (Courbe rouge)
 Sans réponse innée, pas de réponse adaptative car celle-ci
crée l’inflammation et les conditions « environnementales »
à la mise en place de l’immunité adaptative.
 Rappel du mécanisme de diapédèse au niveau des cellules endothéliales.
Lorsqu’on a une réponse adaptative qui va se mettre en place, il y a un
certains délais qui va être du à l'activation et la prolifération de cellules sur
une période de quelques jours. Les Ly T vont d’abord être captés au niveau
des ganglions lymphatiques (interction Ly T /CPA), puis il y a une période
de prolifération. Les cellules sortent ensuite des ganglions et vont sur le
site d’infection
En fonction du pathogène, on aura une réaction différente qui sera plus TH1 ou TH2.
Par exemple lors d’une infection à une bactérie ou un virus (1er cadran), on aura une action des cellule s
dendritiques. L’IL-12 va agir sur les NK qui produiront l’IFN-γ = cytokine pro-TH1  activation des
macrophages. On a ici une balance en faveur du TH1.
Dans le cas de vers par exemple (cadran 2), on aura des l'action d’IL-4 = cytokine pro-TH2.  Activation
des Lb, inhibition des macrophages et du TH1. Ici on a plutôt une balance en faveur de TH2.
⇨ il y aura donc un équilibre entre la réponse Th1 et Th2. Ils s’inhibent l’un l’autre C’est un équilibre
au départ assez instable, mais qui, selon le type d’infection, permettra ensuite d’avoir une
différenciation soit Th1 soit Th2.
Les Th1 et Th2 ont une capacité de production de cytokines différentes : TH1 produit des cytokines
pro-inflammatoires (TNF, interféron γ) & les TH2 plutôt anti-inflammatoire (IL10, IL4).
Il y a également des récepteurs associés à ces cellules qui vont être différents, en fonction de TH1 ou TH2
Une première infection va déclencher une réponse primaire. Si on a une deuxième infection par le même
pathogène, on aura une réponse immune plus rapide et plus importante due aux cellules mémoires.
En fonction de la fréquence de l’exposition des pathogènes on va avoir des réponses qui vont être plus ou
moins importante
V. La réponse mémoire
Il y a le même type de mémoire immunologique pour les lymphocytes T que pour les lymphocytes B. On a
ici la réponse des LT au moment de la première injection puis d’injections successives.
En ce qui concerne les LB, on va avoir au cours des différentes immunisations, une évolution de la spécificité
des anticorps qui va augmenter en passant des IgM puis IgG et IgA.
Ainsi la réponse primaire va surtout impliquer des IgM alors que les réponses secondaires tertiaires
vont plutôt impliquer des IgG. Les réponses secondaires et tertiaires sont plus efficaces que la primaire.
NB : les IgM sont des Ig assez peu affines et peu spécifiques contrairement aux IgG (et IgA) dont l’affinité
(par hypermutations somatiques) pour les antigènes va augmenter au cours des immunisations.
Si on regarde la réponse des Ig à un même pathogène : dans l’ordre on aura IgM puis IgG. Au cours du temps,
l’affinité va être de plus en plus importante.
La durée de vie de l’effecteur va être limitée dans le temps (élimination par apoptose) ; mais certaines
cellules vont être conservées = cellules mémoires qui ont une durée de vie très longue. Et permettront ensuite
une réponse plus rapide.
NB : Il y a présence de marqueurs sur les cellules qui permettent de distinguer les T effecteurs, des T
mémoire. La différence entre naïf et effecteur est facile à mettre en évidence, mais c’est plus subtil pour
distinguer les T effecteurs et mémoire.
ANNALES
2013
Session 2
2014
Session 2
2015
Session 2
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