
Il existe pleins de neurones différents avec des fonctions différentes (dopaminergique, gabaergique…)
Cette fabrication de neurones passe par des phénomènes de prolifération cellulaire (présence de nombreuses
mitoses aux niveaux des précurseurs de neurones, durant la période embryonnaire). On considère que ce
phénomène cesse autour de la naissance (on ne peut pas dater précisément cet arrêt de la prolifération,
probablement à des étapes, à des stades différents selon la région du cerveau concernée).
Donc ces neurones en devenir, prolifèrent, migrent (durant la vie embryonnaire) de l'intérieur du cerveau
vers la périphérie pour constituer le système nerveux. Ils se différencient sur un plan neurochimique
(acquièrent tel ou tel neurotransmetteurs qui va en être la signature). Certains produiront de la dopamine,
d’autres de l’acétylcholine…
Puis ces cellules nerveuses établissent des contacts les unes avec les autres. C’est le phénomène de
synaptogénèse. C'est une étape capitale car si un neurone n'établit pas de contact, il ne sera pas fonctionnel.
Parallèlement à ce phénomène prolifératif, à ces différentiations neurochimique, et à la synaptogénèse, on a
des phénomènes de myélinisation. Il s'agit d'un phénomène lent, progressif et sélectif (tous les neurones ne
sont pas myélinisé) qui se déroule de façon constante et en particulier dans les années suivant la naissance.
Ces phénomènes sont indispensables au bon fonctionnement du système nerveux.
En outre, durant cette période de développement on a des phénomènes de mort neuronale, qui sont des
phénomènes normaux, programmés. Parmi tous les neurones qui sont produits certains disparaissent.
Comme dans tous tissus en construction on a un certain nombre de cellules qui disparaissent de manière
naturelle au cours de ce qu’on appelle l’organogenèse (la mise en place des tissus et des organes).
Généralement on considère que les neurones qui disparaissent sont ceux qui ne se sont pas intégrés dans les
circuits, donc qui n’ont pas établi de contact synaptique avec les autres cellules.
7. Ce premier type de mort neuronale est un phénomène normal au cours du développement.
2. Les cellules souches adultes dans le cerveau
Chez l’animal, on a remarqué qu’il existait des phénomènes de différenciation de certaines cellules souches
en neurones.
Chez les primates, dont l’homme, on considère que ces phénomènes sont restreints à des zones très limitées
du cerveau (hippocampe, bulbe olfactif, épithélium olfactif et zone sous-épendymaire) et sont
d’importances fonctionnelles limitées. Mais ça a tout de même une importance pour les chercheurs dans le
cadre d’une utilisation des cellules souches à une fin thérapeutique.
Les cellules souches à l’origine de ces neurones sont présentes en nombre très limité au sein de niches de
cellules gliales (les cellules épendymaires) et des neuroblastes.
La connaissance des mécanismes de production de ces neurones, leurs modalités de contrôle constituent des
enjeux importants pour comprendre et maîtriser la production artificielle de neurones à visée thérapeutique.
Il existe certaines zones dans lesquelles les neurones sont capables de se reproduire. On retrouve sur
l’image ci-après des cellules souches présentes sous les cellules épendymaires, et chez l’embryon ce sont
vraiment des zones de multiplication pour qu’après ces neurones aillent en périphérie. On arrive à les
mettre en évidence par des techniques d’immunohistochimie.