UE8 – De l’agent infectieux à l’hôte
Dr Roquebert
Date : 31/03/2017 Plage horaire : 14h-16h
Promo : DFGSM 2 – 2016/2017 Enseignant : Dr. Roquebert
Ronéistes :
POUSTIS Sasha
BERTHEZENE Alice
Les virus des hépatites
I/ Introduction
II/ Virus de l’hépatite B (VHB)
1. Introduction et taxonomie
2. Structure et génome du virus
A. Gènes du virus
B. Enveloppe
C. Capside
3. Modes de transmissions
4. Epidémiologie
5. Diagnostic de l’infection VHB
A. Diagnostic direct
B. Diagnostic indirect
C. Algorithme diagnostic
6. Evaluation de l’atteinte hépatique et
traitement
A. Clinique
B. Suivi des patients et traitement
III/ Virus de l’hépatite D (VHD)
IV/ Virus de l’hépatite C (VHC)
1. Introduction et taxonomie
2. Structure et génome virus
3. Epidémiologie
A. Santé Publique
4. Modes de contaminations
5. Evolution VHC
6. Diagnostics
A. Marqueurs
B. Algorithme diagnostic
7. Suivi d’hépatite
A. Aigue
B. Chronique
C. Fibroscan et Fibrotest
8. Traitement
A. Antiviraux
B. Cibles
C. Indications
I/ Introduction
Les hépatites virales représentent un véritable problème de santé publique aussi bien en France que dans le
reste du monde. Ce sont des inflammations du foie liées à la réponse immunitaire avec un aspect de nécrose
hépatocytaire.
Le tableau clinique est variable. L’inflammation est d’abord aiguë et peut devenir chronique pour certains et
se compliquer en cirrhose ou en carcinome hépatocellulaire (CHC)
Une équipe de Toulouse a montré qu’il
pouvait y avoir passage à la chronicité
pour l’hépatite E chez les
immunodéprimés. Du coup le moins sur
cette diapo est plutôt à tempérer.
NB : transmission sexuelle pour la B
II/ Virus de l’hépatite B (VHB).
1- Introduction et taxonomie.
Famille : Hepadnaviridæ (hepa = foie ; dna = ADN), seul représentant humain de cette famille (homme =
seul réservoir).
C’est un virus plutôt résistant malgré son enveloppe (les virus enveloppés sont en général plus fragiles que
les virus nus dans le milieu extérieur) :
7 jours dans l’environnement
5 min à 100°C, 10 heures à 60°C
Résiste à la congélation
Il y aurait 360 millions de sujets porteurs chroniques dans le monde, ce qui représente un vrai problème de
santé publique.
Le virus est capable d’infections persistantes (= chronicité), et peut se réactiver en cas d’immunodépression
sévère.
2- Structure et génome du virus :
!
On a ici, le virion infectieux, aussi appelé particule de Dane, avec sa membrane couverte d’antigènes HBs. A
l’intérieur, on retrouve la capside qui protège un génome partiellement double brin.
Dans le sang d’un patient infecté par le VHB, on retrouve d’autres particules qui sont des tubules ou des
sphérules qui ne sont pas infectieux, puisqu’ils ne contiennent pas d’ADN. Ils sont dus à un excès de
production d’antigène HBs par la polymérase qui est 1000 à 10 000 fois plus abondante que ce qui est
nécessaire à la formation du virion infectieux.
A. Gènes du virus :
VHB est un virus à ADN circulaire partiellement double brin (un
des brins est plus long) de 3.2 kb
On a 4 origines de lecture chevauchantes pour les gènes de la protéine
S (enveloppe), de la protéine C (capside), de la polymérase et de la
protéine HBX (gène transactivateur permettant d’augmenter la
réplication).
Il y a également 4 promoteurs et 2 enhancers (pas à apprendre)
B. Enveloppe :
L’enveloppe possède de nombreuses protéines de surface, avec principalement l’antigène HBs. On retrouve
plusieurs « aspects » de cet antigène HBs :
-sAgHBs : c’est-à-dire l’Ag seul
-MAgHBs : Pour Minor Antigen HBs qui correspond à l’antigène avec sa région préS2
-LAgHBs : pour Large Antigen HBs qui correspond à l’antigène avec ses régions préS1 et préS2.
Les antigènes HBs étant les plus à l’extérieur de
la particule virale, ce seront eux qui seront
détectés en premier par le système immunitaire.
Les premiers anticorps synthétisés seront donc
des anti-HBs. Ces anticorps seuls sont
marqueurs de la vaccination.
Le déterminant « a » induit la synthèse
d’anticorps anti-HBs neutralisants (protecteurs)
Protéine de surface qui sert
d’antigène à rechercher.
C. Capside :
La capside a pour fonction de protéger le génome du virus. Cette capside est en fait l’antigène HBc qui n’est
pas retrouvé dans le sérum du patient ( AgHBs). Cependant le système immunitaire arrive à le détecter ce
qui entraînera la synthèse d’anticorps anti-HBc.
Lors de la transcription de la protéine C (AgHBc), il y
a création d’une protéine « intermédiaire », la protéine
préC, avec une région core et une région précore.
Le clivage de cette région précore aboutit à la création
de la protéine C.
Un clivage différentiel gardant une partie de la région
précore formera un autre antigène : HBe. Cet antigène
est retrouvé en grande quantité dans le sérum de
patient atteint d’hépatite B chronique et est donc un
bon marqueur de cette pathologie= marqueur de la
chronicité
L’AgHBe est un marqueur de la réplication du virus sauvage.
Une séroconversion Ac anti-HBe, c’est-à-dire le passage d’un profil AgHBe+/AcHBe- à un profil AgHB-/
AcHBe+, est au contraire marqueur d’une réponse immunitaire adaptée et d’une limitation voire de l’arrêt
de la réplication virale. Lorsque le patient est AcHBe+ c’est de bon pronostic
Des mutations dans la région pré-C du génome viral, entraînent une diminution voire une absence de
synthèse de l’antigène HBe. Donc on ne pourra pas savoir si le virus est infectieux avec le couple AgHBe /
AcHBe. A la place on peut rechercher l’ADN viral qui est aussi intéressant.
Fréquent dans les populations du pourtour du bassin méditerranéen (80 à 90% des hépatites B chroniques
sans Ag Hbe), en Asie (30 à 50 %)…. Ne pas retenir les chiffres.
3- Modes de transmission.
NB : c’est le virus de l’hépatite le + infectieux.
-Parentérale (transfusion)
-Percutanée (toxicomane)
-Sexuelle (multiples partenaires ++)
-Materno-fœtale (principalement périnatale)
-Intrafamiliales (contact étroit, salive, relativement stable dans l’environnement)
4- Épidémiologie.
Le virus se retrouve en grande quantité dans le sang (107 à 1010 particules virales/mL) ce qui en fait un
pathogène extrêmement contagieux. En termes de risque en cas d’AES sans traitement ou vaccination, on a
VHB>VHC>VIH. On en retrouve également dans les sécrétions génitales et les autres liquides biologiques
(salive, urine, sueur, larmes) mais en quantité bien moins importantes.
Principalement
dans les pays en
développement
!
Au niveau épidémiologique, on distingue 3 zones d’endémies différentes en fonction de la prévalence de
personnes infectées par ce virus :
Zone de forte endémie avec une transmission principalement périnatale et intrafamiliale. La transmission
se fait donc très jeune. Or le risque de chronicité est bien plus important si l’infection à lieu tôt dans la vie
= Risque majeur de chronicité !!
Zone de moyenne endémie avec une transmission souvent périnatale ou horizontale (sanguine ou sexuelle)
Zone de faible endémie (France : prévalence de 0.68%) avec une transmission horizontale ou verticale
des NN de mère AgHBs+ non vaccinée (Ce sont les mots de la prof, je ne vois pas vraiment la différence
avec périnatale mais bon…)
Comme dit plus tôt, l’évolution est
différente selon l’âge de contamination.
Dans les pays à faible endémie, on a un
contamination horizontale majoritaire à
l’âge adulte. Dans ces pays, on constate
une évolution vers la chronicité dans 5
à 10% des cas.
Dans les pays de forte endémie, où on a
une contamination périnatale ou dans
l’enfance, on constate un passage à la
chronicité dans environ 80% des cas..
Ce passage à la chronicité entretient
l’infection dans ces zones puisque ces
personnes pourront eux même le
transmettre à leur descendance plus
tard.
Symptômes : ictère, élévation des TransA
Même quand Ag HBs- : certains Ag restent
latents donc pas de véritable guérison
Porteur sain : ils ont l’Ag mais pas d’atteinte
hépatique : il se crée un équilibre entrez
l’hôte et le virus
Une hépatite aigue fulminante est très rare,
mais très grave. Elle nécessite une prise en
charge immédiate et une greffe pour essayer
de sauver le patient.
1 / 24 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !