Kiné Rhumatologique T.P. TP – Coxarthrose Bilan de la douleur

Kiné Rhumatologique
T.P.
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TP Coxarthrose
Bilan de la douleur :
On place le patient dans la position où on va faire le bilan.
Ici, on commence par le DV :
- On recherche est les apophysites sur toute la CV
- Ligaments sacro-iliaques et ilio-lombaires. Ils sont quasi verticaux, débutant sur les
apophyses transverses et non pas épineuses (donc décalées d’environ un ou deux cm sur les
côtés par rapport aux épineuses).
- Signe de sonnette : on palpe entre deux apophyses transverses à la recherche d’une douleur
au niveau d’une racine nerveuse : radiculalgie, cruralgie. La douleur donne une impression de
« sonnette » augmentant en intensité, puis rediminuant lorsqu’on relâche la pression.
- On cherche au niveau du ligament épi-épineux, en flexion du rachis (sauf si elle est
douloureuse, le signe étant alors déjà parlant). On appuie entre chaque apophyse épineuse,
avec une clé, une pièce de monnaie, un ongle.
- Signe de trépied, très lent pour ne pas être traumatisant (ce qui fausserait tout résultat).
- Trochanter : sur la face externe, le moyen fessier ; sur la face postérieure, les pelvi-
trochantérien. Chez la femme cellulitique, on palpe le pelvis trochantérien en RI de la hanche
pour éviter la cellulite. Si douleur, on réalise une friction extrêmement lente, mais très
antalgique : c’est une friction de Cyriax.
- Face postérieure de la cuisse, creux poplité, triceps sural, tendon d’Achille, du talon (talalgie).
On passe ensuite au DL :
- Volkman : rapprochement des deux crêtes iliaques, les deux mains sur la crête iliaque à
condition que le côté portant soit sur un plan dur. On réalise une dé-coaptation des deux
crêtes iliaques. Si douleur antérieure : pubalgie, si postérieure : coxarthrose.
- Palper la face externe de la cuisse (TFL).
- Le tubercule de Gerdy (TFL).
- La tête du péroné (biceps crural).
On finit avec le DD, suite auquel on passera au bilan articulaire :
- Erickson : écarter les deux crêtes, pour provoquer une décoaptation des EIAS.
- Pli de l’aine.
- Les adducteurs.
- Tubercule du grand adducteur.
- Tendon quadricipital
- Ailerons méniscaux
- Les LLI et LLE.
- Tendon rotulien. en raison du valgus physiologique, celui-ci est souvent déjeté vers
l’extérieur.
- TTA
- Patte d’oie
Bilan articulaire :
Si le patient présente une douleur, on ne fait ni massage, ni MP, seulement de la cryothérapie et du
repos.
Il faut éviter absolument toute bascule du bassin, bien l’horizontaliser. On commencera d’abord par
libérer la rotule (
2, 3 fois dans les 4 sens, puis les mouvements spécifiques, en finissant par la
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circumduction, en passant par des mouvements luxants pour étirer les ailerons et les deux tendons
),
pour assurer une bonne mobilité de la hanche, et du genou.
Le kiné se mettra en fente, dos plat, maintenant la jambe normalement.
Pour toute mobilisation de la hanche, les deux mains passent sous la face externe du MI, l’une au
niveau du tendon d’Achille, l’autre un peu au dessus du creux poplité. On réalise ensuite un
effleurage tout en mettant la jambe et la hanche en F, en ramenant la main la plus inférieure vers
celle au niveau poplité. Lorsque les deux se touchent, la prise du pied se fait avec l’avant bras du côté
inférieur, tandis que l’autre va en effleurant servir de contre prise au niveau de la hanche. Il ne faut
jamais laisser le genou en porte-à-faux.
- On commence par une flexion de hanche (130°), la main du côté supérieur empêchant la
rétroversion du bassin, en maintenant la cyphose.
- Ensuite on réalise une extension, en mettant le côté opposé en flexion.
- On passe ensuite aux rotations (45°): on empaume le genou des deux mains et on regarde les
orteils.
- ABD, CP sur la crête pour éviter l’élévation du bassin.
- ADD en respectant la physiologie du patient, en bloquant la face antéro-externe par une CP,
sauf si le sujet est en surpoids, la graisse faisant office de contre-prise.
On redescend ensuite pour échanger la prise afin de mieux mobiliser le genou : la main inférieure
prenant le MI du côté interne. Il ne faut jamais faire de prise circulaire au dessus du pied, ceci étant
un stress important pour le patient et pouvant causer des problèmes circulatoires, toujours
supporter la jambe par en dessous.
- F /E : on commence par l’E, puis on fait du talon-fesse en poussant avec la main supérieur sur
le condyle externe du genou, surtout chez l’hémiplégique, pour éviter une RE associée
possible. On laisse la pesanteur agir au début, en retenant l’élan du MI, et on pousse à la fin
pour terminer le mouvement de F (160°).
- On garde la hanche fléchie et on revient à une F de 90° du genou pour effectuer des
rotations (35°), en tenant le genou avec la main supérieur, voire l’épaule, et en tournant le
pied en l’empaumant de l’autre main. On observe l’axe du pied.
- On descend ensuite jusqu’au pied : F dorsale, genou fléchi pour relâcher les jumeaux, et on
empaume le calcanéum avec l’avant bras.
- F plantaire, genou en E, on abaisse le calcanéum en tenant bien la mortaise.
- On tangue et on vire (glissement antéro-postérieur et médio-latéral de l’astragalo-
calcanéenne). Si la force est insuffisante (pied enraidi suite à un port de plâtre), on augmente
le bras de levier en bloquant le pied, face contre table, et en s’asseyant dessus, et on se sert
du tibia comme levier. Ici, seule la présence nous intéresse, et non plus l’amplitude, de
même que pour toutes les articulations suivantes.
- On finit par des MP de Schopart, Lys-Franc et des phalanges, surtout du GO.
On cherchera ensuite les mouvements anormaux au niveau du genou :
a) Dans la fémoro-patellaire :
- On sent un crépitement à la mobilisation de la rotule.
- Rabot : on ne sent rien naturellement, mais en augmentant le pincement légèrement on sent
le crépitement.
- Mc Gregor, signe de détérioration du cartilage, qu’il ne faut pas prendre comme un
indicateur strict de la présence d’une gonarthrose, seulement comme l’un des facteurs.
- Smiley : on luxe la rotule de façon interne ou externe, et on demande au patient de fléchir le
genou. Il est positif s’il est douloureux.
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- Choc rotulien.
b) Dans la fémoro-tibiale, dans l’ordre le moins fatiguant pour le kiné et le plus logique :
- On peut observer une hyper-laxité des ligaments latéraux suite à la chaleur dégagée par
l’inflammation.
Pour le LLI, prend le genou comme précédemment et on se sert de notre torse
comme CP, en tirant sur la hanche et le tibia pour forcer un valgus.
Pour le LLE, on s’assoit sur la table et on réalise la même chose.
- Une fois assis, on se pose sur le pied du patient et on travaille les mouvements de tiroir, en
utilisant le poids de tout notre corps. :
Antérieur, en tirant derrière la tubérosité tibiale.
Postérieur, en poussant sur la face antérieure de la TTA.
- On vérifie également que les coques sont en bon état en réalisant ces mouvements de tiroir
le genou en extension.
- Le signe du sac de noix en F/E.
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Bilan musculaire :
a) Qualitatif
D’après Charcot, il nous faut observer les muscles sus et sous-jacents de l’articulation. On
commencera en DD :
- Les spinaux, avec un massage simultané et bilatéral, à type d’effleurage et de PGP,
permettant de ressentir les contractures et les amyotrophies, savoir si le muscle est ‘mou’ (et
non pas ‘flasque’), homogène ou hétérogène. Il nous faut bien distinguer un muscle plus
gonflé car musclé d’un muscle subissant une inflammation et étant amyotrophié mais plus
gonflé.
- Par un pétrissage : le quadriceps, les adducteurs, les fessiers.
- Genoux fléchis : les jumeaux et les ischio-jambiers.
b) Quantitatif
Pour bien réaliser les prises de diamètre, on trace des droites correspondantes au niveau des
différents muscles, et on place le mètre ruban sur elle, ni au-dessus, ni en-dessous.
- Prise des diamètres 5cm et 15cm au dessus de la base de la rotule pour le vaste interne et le
quadriceps respectivement.
- Prise du diamètre 10cm en dessous de la pointe de la rotule pour les jumeaux.
- Breaking Test : de la même façon que lorsqu’on faisait le bilan articulaire, sauf que l’on
demande au patient d’aller contre notre résistance :
F/E de hanche et RI/RE.
ABD, le tronc évitant le valgus/ADD.
F/E du genou et RI, RE.
F plantaire et dorsale du pied, kiné face au pied du patient.
Rotation du pied, CP sur le tibia
Inversion/éversion du pied :
Eversion : avec le degré de flexion correspondant à chaque péronier
correspondant : long latéral avec une flexion plantaire, le court latéral en
neutre et l’antérieur en flexion dorsale.
Inversion : JP en flexion plantaire, pédieux et extenseur commun en neutre
et JA en dorsale.
Astragale : seul os de tout le corps humain sans insertion musculaire.
Le JP, s’insère sur tous les os du tarse, sauf l’astragale, et tous les métas, sauf le 1 et
le 5.
Le pédieux s’insère sur P1, P2, P3, et P4, et l’extenseur commun sur P2, P3, P4, et P5.
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Traitement
1- Antalgique
Massage :
D’abord en DD, massage genou fléchi pour un meilleur abord. On insistera
sur l’ébranlement et le pétrissage. Le massage se fait sur les deux MI, sur le
malade pour relaxer, sur le sain pour le nourrir et prévenir l’apparition de
troubles.
Ici, la flexion du genou n’est pas contre-indiquée car elle se fait en décharge.
S’il y a flexum, on le respectera, et on essayera de gagner quelques degrés
d’extension, par un mouvement d’antépulsion+RE, le condyle externe étant
plus grand.
Ce qu’on aura gagné/ouvert, on l’assouplit par une MP douce
répétée, c’est un gain périphérique. Ensuite seulement on l’intègrera en
central par des mouvements actifs contre légère résistance, de manière
variée (dans la succession), et ce dans les deux sens (E/F), puis par des
contractés-relâchés.
Après 4-5 jours, on peut passer en DV pour masser les ischio, la perte de
contact par le regard avec le patient n’étant plus si importante du moment
qu’il nous fait confiance.
Après 1 à 2 semaines, selon le tempérament et donc les progrès, on massera
en DV, tout en réalisant une posture en ABD+RI+E, genou fléchi.
Traction :
En cas de coxarthrose expulsive : dans l’axe de la diaphyse, si les coques ne
sont pas abimées, en tirant par les chevilles, tout en les associant à un
massage. Si les coques sont abimées, on tirera au niveau des condyles. Dans
les deux cas on y associe une bonne vibration.
Si protrusive ou primitive : dans l’axe du col, une main au niveau du pli de
l’aine, l’autre sur la face externe, si la personne n’est pas en surpoids. Si c’est
le deuxième cas, on mettra les deux mains au niveau de l’aine, voire utiliser
une écharpe.
En poulie : si on veut la faire dans l’axe du col, on mettra une sangle au
niveau des condyles, un cuissard au niveau de l’aine, et un système jusqu’à
une poignée au niveau de la main. Dans l’axe de la diaphyse, la prise sera au
niveau du pied, poigné dans la main.
En cas de en cas de PSR ou de lombalgie, le traitement antalgique consistera en une
thermothérapie sèche pour la PSR, et sèche et humide si lombalgie.
- En cas de PSR : on traite d’abord les éventuelles gonites et coxites, avant de s’occuper du
dos. Le massage du dos se fait en DL, patient face à nous, la main controlatérale du patient
sur notre cou, pour respecter une position antalgique du patient.
- Rappel : le DV est interdit chez les personnes en surpoids ayant une ptose (résistance à la
respiration), chez les personnes ayant des problèmes respiratoires (même raison), cardiaque.
- Rappel : le coussin n’est pas impératif sous le ventre en cas de lombalgie, car en cas de ptose
il comprime les viscères contre le diaphragme qui comprimera à son tour les poumons et
causera des problèmes respiratoires. Toutefois, le coussin sous la cheville est obligatoire.
- Toujours favoriser un massage dans une position antalgique pour qu’il ait un effet réel.
Postures : On ne corrigera que si raideur, une ankylose étant impossible à traiter.
Au début en DD, avec un coussin au niveau de la partie supérieure de la crête
pour lordoser, et une sangle au niveau des genoux pour augmenter le bras
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