Cette notion a été popularisée par Gary Becker et repose sur l'idée que le travail humain peut être assimilé à une
forme de capital, dont les principales caractéristiques sont le niveau de formation, de qualification et de santé du
salarié. Plus ce capital est élevé dans une économie, et plus les individus sont productifs, ce qui contribue
positivement à la croissance.
- Le capital technologique comprend le stock des connaissances scientifiques et techniques qui permettent
d’accroître la productivité globale des facteurs ou de créer de nouveaux produits. Dans ce capital technologique sont
intégrés les brevets, les fruits de la recherche et le système de partage de la connaissance. Ce capital technologique
qui est à l'origine de l'innovation est donc un élément clé de la croissance pour les théoriciens de la croissance
endogène.
- Le capital public correspond à l’ensemble des infrastructures publiques offertes par l’État et les collectivités
territoriales (école, universités, routes, aéroports,…). Ce capital public facilite la production et la consommation des
acteurs économiques et ainsi stimule la croissance. Par exemple, lorsque des infrastructures de transport sont
aménagées par l’État, les salariés peuvent se rendre plus facilement sur les sites de production ce qui facilite le
recrutement de la main d’œuvre pour les entreprises.
Q3 : R. Solow a construit son modèle de croissance à partir de la fonction de production Q = f(K, L). D’après ce
modèle la croissance provient donc de la quantité de travail et de la quantité de capital utilisées dans l'économie
pour produire. En mesurant la contribution à la croissance du facteur travail et du facteur capital, R. Solow observe
pourtant que la plus importante part de la contribution à la croissance n’est pas attribuable à l’augmentation de la
quantité de ces deux facteurs. Il nomme la contribution non expliquée à la croissance « résidu », qui pour lui est
synonyme de progrès technique. Ce progrès technique d'après R. Solow, est responsable d'une augmentation de la
productivité globale des facteurs de production.
Q4 : La croissance économique nécessite des institutions « créatrices de marchés », sans lesquelles le marché
n’existerait pas : ces institutions sont notamment celles qui garantissent les droits de propriété (le droit d’utiliser un
bien (usus), de le céder (abusus), d’en retirer un revenu (fructus). Sans ces droits, le producteur n’aurait en effet pas
intérêt à produire (pourquoi produire, si on n’est pas sûr de récolter les fruits de sa production (fructus) ?).
On considère par exemple que les droits de propriété intellectuelle stimulent l'innovation. Les innovations stimulent
la croissance en mettant sur le marché de nouveaux produits ou en améliorant la productivité des facteurs de
production. Mais : dans la mesure où les innovations des entreprises peuvent facilement être copiées et que la
recherche est incertaine est coûteuse, les entrepreneurs ne sont pas incités faire de la recherche. La mise en place de
droits de propriété intellectuelle permet de résoudre ce problème car ils permettent aux entreprises de s’approprier
leurs inventions pour un temps donné avec la mise de brevets.
Q5 : La croissance économique est l’augmentation sur une longue période de la production en volume d’une
économie et plus particulièrement de la production en volume par habitant. L’un des facteurs déterminant la
croissance est le progrès technique. Ce terme désigne une amélioration des méthodes de production qui permet
d’accroître la productivité : la quantité produite augmente plus vite que les quantités de facteurs grâce au progrès
technique. Le progrès technique permet donc de rendre le capital et le travail plus efficaces. Le lien entre le progrès
technique et les gains de productivité se manifeste notamment à travers le rôle prépondérant que joue la
productivité globale des facteurs dans la croissance économique .
Ce progrès technique se manifeste dans des innovations de procédés et de produits. Les innovations, comme l’a
montré Joseph Schumpeter, jouent un rôle essentiel. Elles conduisent à mettre en œuvre de nouvelles techniques de
production (la machine à vapeur), à offrir de nouveaux biens ou services (l’automobile, l’ordinateur portable), à
exploiter de nouvelles matières premières (le pétrole, l’uranium), à s’implanter sur un nouveau marché, à utiliser de
nouvelles formes d’organisation des entreprises ou du travail (le travail à la chaîne). Ces innovations supposent à la
fois l’augmentation du stock de capital physique (il faut des machines pour produire des automobiles), l’utilisation de
plus de consommations intermédiaires, la mise sur le marché de nouveaux produits donc, au total, l’augmentation de