o y> t.é>k> t <> "r Saison 2003-20 2 7 S6pt. ^ 5 OCt. Gj Le 27 sept. > 5 oct. 03 Le Maître et Marguerite ien polonais, surtitré) de MIKHAÏL BOULGAKOV / mise en scène KRYSTIAN LUPA Maître et [en polonais, surtitré) Marguerite de MIKHAÏL BOULGAKOV / adaptation, apocryphes, mise en scène et scénographie : KRYSTIAN LUPA traduction polonaise : Irena Lewandowska, Witold Dabrowski musique : Jacek Ostaszewski, Jakub Ostaszewski 2 > 26 oct. 03 avec la troupe du Stary Teatr de Cracovie Le Dépeupleur/(petite saiiei de SAMUEL BECKETT / par SERGE MERLIN production : Narodowy Stary Teatr Cracovie 18 > 31 oct. 03 P.#06 Paris Tragedia endogonidia - VI Episode de ROMEO CASTELLUCCI / SOCÎETAS RAFFAELLO SANZIO 6 > 29 nov. 03 / (petite salle) Oh les beaux jours de SAMUEL BECKETT / mise en scène ARTHUR NAUZYCIEL 7 et 8 nov. 03 ...Via Kaboul musiques d Asie centrale sans frontières 21 nov. > 20 déc. 03 Le Jugement dernier d'ÔDÔN VON HORVÂTH / mise en scène ANDRÉ ENGEL 23 janv. > 28 fév. 04 La Cerisaie d'ANTON TCHEKHOV / mise en scène GEORGES LAVAUDANT 6 fév. > 17 mars 04 / (petite salle) Derniers remords avant l'oubli de JEAN-LUC LAGARCE / mise en scène JEAN-PIERRE VINCENT 31 mars > 10 avril 04 Othello (en anglais, surtitré) de WILLIAM SHAKESPEARE / mise en scène DECLAN DONNELLAN 14 mai > 12 juin 04 Antigone de SOPHOCLE / mise en scène JACQUES NICHET "Les manuscrits ne brûlent pas" : cette phrase, sans doute la plus célèbre de toute la littérature russe du XXème siècle, est prononcée par le diable. Une phrase qui n'est pas de ce monde, porteuse, plus encore que d'un espoir, d'une sorte de foi sereinement insensée : la certitude que quelque chose, dans le travail de l'art, résisterait à toutes les puissances de destruction ici-bas, qu 'une certaine vérité, d'ordre spirituel peut-être, resterait invinciblement soustraite aux atteintes de toutes les tentatives de la supprimer ou de l'étouffer - survivant même aux doutes et aux faiblesses du Maître qui la porte. Cette maxime folle, due à un homme qui osa écrire à Staline "je suis un écrivain mystique", figure dans un roman dont on pressentait qu'il croiserait un jour la route de Krystian Lupa. Voilà des années que le metteur en scène polonais approfondit sa réflexion sur le genre romanesque comme forme majeure d'expression d'une crise dont notre époque n'est pas sortie. En témoignent ses créations d'après L'Homme sans qualités, Les Frères Karamazov, Les Somnambules ou Ausloschung [Extinction), dont les trois dernières ont été applaudies à l'Odéon par un public toujours croissant, séduit par la hauteur et l'exigence de sa vision. Le Maître et Marguerite vient tout naturellement s'inscrire dans une telle série, adapté pour 36 comédiens de la troupe du Stary Teatr et quelques décors sobres posés sur un plateau aux limites subtilement imprécises (au Stary, il semblait aussi bien déborder de l'avant-scène que fuir au-delà des coulisses pour se distendre dans la nuit sans horizon qui le cernait de toutes parts). Mais il y a plus : au sein du corpus qui a retenu l'attention de Lupa, le chef-d 'œuvre de Boulgakov constitue le texte qui entretient avec la théâtralité les rapports les plus étroits. Car il est le dernier terrain libre d'un homme de théâtre dont la carrière aussi bien que l'œuvre furent brisées par la dictature stalinienne, et qui s'empara de l'espace romanesque pour y disposer à sa guise une scène aux dimensions de sa fantaisie, la seule qui pût éviter à son écriture de sombrer dans le chaos de son temps. Il ne faudrait pas pour autant réduire Le Maître et Marguerite à n'être que le laboratoire ou l'exutoire d'un artiste privé de son public : cette fable onirique et carnavalesque est aussi un examen introspectif dont l'issue n 'a rien de triomphal. Pour arracher au néant le manuscrit que le Maître a détruit, il ne faut en effet rien de moins qu'une visite ici-bas de Woland, le "Prince des Ténèbres" en personne, et de son escorte de démons familiers, venus semer à Moscou la terreur et la confusion. Que penser d'un monde ainsi fait que les poètes y brûlent leur œuvre, et que le diable doit s'en mêler pour en assurer le salut ? Saison 2003 - 2004 > L'assurance d'obtenir les meilleures places en bénéficiant d'un tarif avantageux > La liberté de choisir vos dates en cours de saison > Vos billets et les informations sur les spectacles adressés à votre domicile, tout au long de la saison (Lettre de l'Odéon) > Une réservation prioritaire aux concerts > Une ligne directe de réservation > Des privilèges dans d'autres institutions culturelles Abonnement individuel Plus de 30% de réduction (à partir de 54 € au lieu de 78 €) 3 spectacles minimum, à choisir parmi tous les spectacles de la saison à l'exception des concerts. Abonnement individuel moins de 30 ans 50% de réduction avec les mêmes avantages que l'abonnement individuel (à partir de 39 € au lieu de 78 €). Carte Odéon 50% de réduction pour les 9 spectacles de la saison, à l'exception des concerts (120 € au lieu de 240 €). Ces différentes formules d'abonnement sont à souscrire impérativement avant le 18 juillet 2003 (au delà de cette date, aucune souscription ne sera prise en compte). Attention, le nombre d'abonnements est limité. Votre contact : Caroline Ondicolberry au 01 44 85 40 38. Abonnement Groupe d'amis et Associations A partir de 54 € au lieu de 78 € Réunissez un groupe d'amis (9 personnes minimum) et nous vous offrons votre abonnement. Votre contact : Amélie Bertin-Mourot au 01 44 85 40 88. Abonnement Collectivités et Comités d'entreprise A partir de 51 € au lieu de 78 € Votre contact : Amélie Bertin-Mourot au 01 44 85 40 88. Abonnement Teatrio, une formule adaptée aux groupes scolaires et universitaires 3 spectacles pour 30 € Votre contact : Christine Biemel au 01 44 85 40 39. Pour tout autre renseignement, contactez-nous au 01 44 85 40 40. Série unique Grande Salle et Petite Salle - Plein tarif : 26 € Le Maître et Marguerite (spectacle en deux parties) - Tarif exceptionnel, plein tarif : 32 € Abonnez-vous à rodéon-Théâtre de l'Europe 8 boulevard Berthier - 75017 Paris / renseignements : 01 44 85 40 40 ! Bulletin de souscription A retourner avec votre règlement avant le 18 juillet 2003 à l'Odéon-Théâtre de l'Europe / 8 boulevard Berthier - 75017 Paris En cas de souscription à des noms différents, photocopiez ce bulletin ou téléchargez-le sur notre site : www.theatre-odeon.fr Nom Prénom N° Rue Code postal Ville Tél journée Tél soirée Portable e-mail Abonnement individuel à partir de 6 spectacles, la Carte Odéon devient plus avantageuse, contactez-nous au 01 44 85 40 38. Choisir 3 spectacles (ou plus) parmi* O O O O O Le Maître et Marguerite (Les deux parties) Le Dépeupleur Tragedia endogonidia Oh les beaux jours Le Jugement dernier o La Cerisaie O Derniers remords avant l'oubli O Othello O Antigone • nombre d 'abonnement(s) à 3 spectacles : x 54 € = € • nombre d 'abonnement(s) à 4 spectacles : x 72 € = € • nombre d 'abonnement(s) à 5 spectacles : x 90 € = € Abonnement individuel moins de 30 a.ns (merci de joindre un justificatif] à partir de 6 spectacles, contactez-nous au 01 44 85 40 38. Choisir 3 spectacles (ou plus) parmi* O O O O O Le Maître et Marguerite (les deux parties) Le Dépeupleur Tragedia endogonidia Oh les beaux jours Le Jugement dernier o La Cerisaie O Derniers remords avant l'oubli O Othello O Antigone • nombre d 'abonnement(s) à 3 spectacles : x 39 € = € • nombre d 'abonnement(s) à 4 spectacles : x 52 € = € • nombre d 'abonnement(s) à 5 spectacles : x 65 € = ...< € Carte Odéon 9 spectacles* : Le Maître et Marguerite (les deux parties), Le Dépeupleur, Tragedia endogonidia, Oh les beaux jours, Le Jugement dernier, La Cerisaie, Derniers remords avant l'oubli, Othello, Antigone • nombre de Carte(s) Odéon : x 120 € = € Je règle : - par chèque à l'ordre du Théâtre National de l'Odéon (T.N.O.) : ci-joint un chèque de € - en plusieurs fois par prélèvement bancaire, à partir de 100 € (merci de remplir le formulaire ci-dessous). * Vous choisirez vos dates en cours de saison, à la réception de La Lettre de l'Odéon. Formulaire de prélèvement automatique à partir de 100 c Autorisation de prélèvement (à renvoyer avant le 28 juin 2003) Joignez impérativement un Relevé d'Identité Bancaire ou Postal et n'oubliez pas de signer ! J'autorise l'établissement teneur de mon compte à prélever automatiquement à partir de ce dernier la somme* de au bénéfice du Théâtre National de l'Odéon, répartie en deux échéances de même montant le 15 juillet et le 15 octobre 2003. Nom et adresse du titulaire du compte à débiter Etablissement I I I I I I I Guichet I I I l l l I N° de compte** I Nom et adresse de l'établissement teneur du compte . Date signature N° national d'émetteur : 416785 Nom et adresse du créancier : Odéon-Théâtre de l'Europe / 8 boulevard Berthier - 75017 Paris * reportez le montant total/** joindre un Relevé d'Identité Bancaire ou Postal I I I I I I I I l l l clé RIB L Le Dépeupleur 2 > 26 oct. 03 de SAMUEL BECKETT / par SERGE MERLIN - lecture production : Odéon-Théâtre de l'Europe, Scène Indépendante Contemporaine (S.I.C.) Il a travaillé avec Chéreau, Langhoff, Engel. Il a incarné Faust, le roi Lear, et même Heidegger. Il a joué En attendant Godot (sous la direction de Luc Bondy] ou La Dernière bande. Serge Merlin est, tout simplement, un comédien hors pair, et l'un des grands interprètes de Beckett. S'il s'accorde à son écriture, entre et se perd comme personne dans l'intelligence de ses rythmes, cela tient à la façon dont poésie et pensée, chez lui, s'entendent dès le grain de la voix. Pour le public de l'Odéon, Merlin a accepté de revenir à un petit livre extraordinaire, trop peu connu, dont il a déjà donné lecture sur d'autres scènes ou à France-Culture : Le Dépeupieur. Il s'agit d'une espèce de traité cosmographique ou ethnographique en 55 courtes pages aussi énigmatiques que claires - car il faut y insister : ce texte-là n'a rien d'ardu ni de rébarbatif ; au premier abord, il se laisse écouter avec autant d'agrément et de simplicité qu'une conférence ou qu'une relation de voyage. Ses premières lignes sont semblables à l'énoncé lapidaire d'un problème ou du protocole expérimental que se proposerait à soi-même un démiurge sans nom : "Séjour où des corps vont cherchant chacun son dépeupleur. Assez vaste pour permettre de chercher en vain. Assez restreint pour que toute fuite soit vaine." Les quinze paragraphes qui suivent constituent l'achèvement de ce projet, c'est-à-dire aussi bien son épuisement : le matériel de départ, "corps" et "séjour", est décrit (ou écrit) de telle sorte que soient satisfaites les conditions initiales. Forme, âge, nombre des "corps" sont indiqués ; leur position, leurs éventuels mouvements, leur attitude à l'égard de la recherche permettent de les classer. Nous apprenons quelles règles, relevant à la fois de la physique des solides et de l'éthologie, président à leurs déplacements. Quant au "séjour", ses dimensions, sa géométrie et sa topologie garantissent effectivement la vanité de la recherche comme de la fuite. Ainsi, le projet s'accomplit P.#06 implacablement, dans toutes les dimensions qu'introduisent les énoncés initiaux. A ceci près qu 'y figure également un terme inédit dans notre langue, qui ne sera jamais repris ni expliqué nulle part, alors même qu'il fournit le titre de l'ouvrage. Qu 'est-ce donc que le dépeupleur ? Un exterminateur ? Un "être" qui "manque" et par qui "tout est dépeuplé" ? Ou l'ouvrage de ce nom, par qui et en qui s'épuisent ces corps qui nous sont peut-être semblables, occupés à chercher l'impossible issue ? 18 > 31 oct. Paris Tragedia endogonidia - Vf Episode de ROMEO CASTELLUCCI / SOClETAS RAFFAELLO SANZIO mise en scène, scénographie, lumière et costumes : ROMEO CASTELLUCCI composition dramatique, sonore et vocale : Chiara Guidi trajectoires et écritures : Claudia Castellucci musique originale et exécution en temps réel : Scott Gibbons distribution en cours F esriVAL 32e édition production : Societas Raffaello Sanzio, Festival d'Avignon, Hebbel Theater (Berlin), KunstenFESTIVALdesArts Bruxelles/Brussel, Bergen International Festival, Odéon-Théâtre de l'Europe avec le Festival d'Automne à Paris, Romaeuropa Festival, Le Maillon-Théâtre de Strasbourg, LIFT (London International Festival of Theatre), Théâtre des Bernardines avec le Théâtre du Gymnase à Marseille en collaboration avec Emilia Romagna Teatro Fondazione-Modena EU Éducation et culture avec le soutien du Programme Culture 2000 de l'Union Européenne Culture 2000 Pour la troisième fois, l'Odéon-Théâtre de l'Europe et le Festival d'Automne à Paris accueillent la Societas Raffaello Sanzio, dont le travail sans équivalent ébranle la plupart des distinctions établies sur lesquelles reposent la production et la réception d'œuvres théâtrales. Romeo Castellucci et son équipe traquent au sein du théâtre le noyau de vertige dont il a surgi. Aussi le terme de "pré-tragique" revient-il souvent dans leur réflexion, qui vise une origine en deçà de la tradition théâtrale d'Occident, afin de toucher un niveau nerveux, organique, où conceptuel et sensible, mental et perceptif hésitent encore à distinguer leurs voies. Pour y parvenir, Castellucci et ses compagnons pratiquent un rapport très particulier aux images, aux interprètes, à leurs propres oeuvres. - Aux images : évocatrices ou provocatrices, le clinique et le corrompu, le pur et l'obscène, le rituel et le dérisoire s'y greffent l'un sur l'autre pour produire des créatures scéniques inouïes.-Aux interprètes: la Societas a souvent donné à voir des corps (malades, blessés, souffrants, difformes) dont la censure est si profondément ancrée dans nos habitudes et nos modes de représentation qu'elle semble aller de soi. Ce retour de l'organique subvertit le primat du "beau corps" de l'être humain adulte, rationnel et doué de langage : "le geste polémique que nous avons à l'égard de la tragédie attique", écrit Castellucci, "est de ramener sur scène l'animal en faisant un pas en arrière. [...] Un théâtre prétragique renvoie, tout d'abord, à un théâtre enfantin". Enfin, la remise en cause critique de toutes les fondations de l'art théâtral, telle que l'opèrent les membres de la Societas, passe également par un approfondissement de leurs propres pratiques. De ce point de vue, le titre de la Tragedia endogonidia annonce un déplacement de perspective : le "prétragique" investit dans ce nouveau projet la tragédie même, qu'il s'agit en quelque sorte de produire à partir d'elle-même en la repliant autour de sa propre origine, pour ensuite la redéployer dans chacune des villes d'Europe qui jalonnent le projet, selon un processus cumulatif que la Societas compare tantôt à une parthénogenèse, tantôt à une mitose, tantôt à la propagation de spores. Il n'est donc pas possible de prédire quelle forme la Tragedia assumera à l'Odéon. Mais les spectateurs qui ont assisté, à Cesena, en Avignon ou à Berlin, aux trois premières manifestations de cet "auto-engendrement intérieur d'une forme tragique" y ont retrouvé la puissance évocatoire, les chocs et le trouble, l'étrangeté radicale qui font la marque la Societas. Oh les beaux jours 6 > 29 nov. 03 de SAMUEL BECKETT / mise en scène : ARTHUR NAUZYCIEL scénographie : Arthur Nauzyciel et Antoine Vasseur costumes et accessoires : Paul Quenson lumière : Marie-Christine Soma son : Xavier Jacquot avec Marilù Marini et Marc Toupence production : CDDB-Théâtre de Lorient, Compagnie 41751/Arthur Nauzyciel, TNT-Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées, DSN-Dieppe Scène Nationale, Le Granit-Scène Nationale de Belfort avec le soutien de l'AFAA Chaque jour, nous nous rapprochons tous un peu de notre dernière demeure souterraine ; chaque jour, Winnie s'enfonce un peu plus dans le sol. Dans le sac de Winnie, les quelques accessoires que lui concède Beckett sont arrachés au naufrage d'on ne sait quelle histoire intime. Auprès de Winnie, son compagnon bien-aimé n'en finit pas de s'abîmer dans un état larvaire dont il ne s'extrait qu 'à peine. Autour de Winnie, un territoire assez vaste pour que des passants y aient autrefois disparu, sur une planète qui semble avoir survécu à des catastrophes que pourrait connaître la Terre. Comme on voit, ce n'est pas sans raison que Marilù Marini, lorsqu'elle songe à Oh tes beaux jours, y voit 21 d'abord "une terrible métaphore du monde". Elle a quelques raisons d'y être particulièrement sensible : née en Argentine, de mère allemande et de père italien, arrivée à Paris il y a plus de 25 ans, elle est retournée quelques jours à Buenos Aires après l'effondrement de l'économie de sa patrie, pour y revoir la maison de son enfance. Aux motifs personnels d'affronter maintenant un tel rôle, au simple désir qu'avait l'actrice de se mesurer, en ce point de sa riche carrière, au personnage de Winnie, les circonstances historiques sont ainsi venues ajouter leur poids déterminant. Marilù Marini a souhaité travailler avec Arthur Nauzyciel après avoir vu sa précédente mise en scène : Black Battles with dogs, rso¥„ > 20 dée» 03 Le Jugement Combat de Nègre et de chiens de B.-M. Koltès, en langue anglaise avec des acteurs américains (créé à Atlanta et au CDDB-Théâtre de Lorient). L'actrice et le metteur en scène se connaissent depuis longtemps. De lui, elle dit qu'il "comprend profondément ce que sont l'exil, l'humour, la perte". La mise en scène vise à mettre en avant l'énergie avec laquelle l'héroïne se bat contre la destruction, la fatalité d'une interminable fin qui fait de Winnie, survivante ou déjà défunte, une captive des limbes de la scène : "fantôme", selon Nauzyciel, "souvenir du futur" ou "soleil mort". dernier d'ÔDÔN VON HORVÂTH / mise en scène : ANDRÉ ENGEL adaptation : Bernard Pautrat dramaturgie : Dominique Muller décor : Nicky Rieti lumière : André Diot avec Isabelle Carré, Evelyne Didi, Eric Elmosnino, Jérôme Kircher, Lisa Martino (distribution en cours) production : Centre Dramatique National de Savoie Avec Léonce et Léna, André Engel avait inauguré notre saison 2001-2002 sous le signe de l'humour et de l'intelligence. Pour son retour à l'Odéon, revenant au répertoire de langue allemande qui lui a valu, de Penthésilée à Woyzeck, quelques-uns de ses plus mémorables succès, il y a puisé une autre belle rareté : Le Jugement dernier. Il en a confié les décors - un véritable défi scénographique - à son collaborateur de toujours, Nicky Rieti. Engel a également tenu à faire à nouveau appel aux interprètes qui avaient travaillé avec lui à faire de la comédie de Biichner une si élégante réussite. Ayant monté, en 1992, les Légendes de la forêt viennoise, Engel a déjà eu l'occasion d'approcher l'art si particulier de Horvàth. Sa vivacité elliptique, son attention à la pluralité des voix, sa liberté à l'égard des formes artistiques - son théâtre couvre une étendue générique qui va de l'anecdote au conte fantastique, passant parfois de l'un à l'autre au cours d'une même pièce -, son dédain de tout préjugé social, son maniement à la fois respectueux et ironique de la banalité quotidienne, l'intérêt qu'il porte aux différents registres et niveaux de la conscience ou de l'inconscient, autant de facettes du talent horvéthien que l'on retrouve dans Le Jugement dernier, dernière pièce à être créée du vivant de l'auteur, le 11 décembre 1937. L'intrigue a lieu "de nos jours". Dans le "gros bourg" où le héros, Houdetz, officie en qualité de chef de gare, apparences, convenances, et leur inévitable escorte de ragots semblent être l'unique ciment communautaire. Langage, rôles, existences, tout est figé dans un ordre immuable et faux. Houdetz, accaparé par les nécessités du service, vivant d'une vie aussi inauthentique et mutilée que celle de ses concitoyens, est en outre humilié par une femme jalouse dont il s'obstine à prendre la défense devant les tiers. Un homme bien sous tous rapports, comme on dit, y compris celui de son malheur conjugal. Un monde où rien ne peut changer. Sauf accident, et plus si affinités. Alors, un drame romantique ? La pièce étant peu connue, on s'en voudrait d'en révéler davantage ; disons tout de même que cette existence sera mise à l'épreuve de la vérité. A la suite d'une déchirante irruption du réel, le mensonge, jusque-là presque inconscient, simple habitude sociale, devient un choix personnel qui engage et qui lie, qui sépare aussi de tous les autres êtres, ce qui finit par entraîner des conséquences - au plein sens du terme - apocalyptiques. Dès lors, le mur est fissuré, un peu de lumière filtre, on sait au fond que quelque chose de soi aura depuis toujours déjà goûté au fruit de l'Arbre. Mystère médiéval, ou tragédie populaire à la Woyzeck ? Révélation ou délire ? Au public, en dernier ressort, d'en juger, s'il se peut. Ici, le réalisme, troublant et inquiétant notre regard de spectateur, s'ouvre soudain sur des arrière-fonds où rôdent le mythe ou la folie - comme s'il suffisait d'un fait divers pour que s'élèvent autour des âmes les voix des morts, et que se réveillent en chacun les fantômes très anciens que tout être humain répète à son insu. La Cerisaie 23janv. > 28 fév. 04 d'ANTON TCHEKHOV / mise en scène : GEORGES LAVAUDANT traduction : André Markowicz et Françoise Morvan dramaturgie : Daniel Loayza décor et costumes : Jean-Pierre Vergier assisté de Brigitte Tribouilloy avec la Troupe de l'Odéon production : Odéon-Théâtre de l'Europe Cette Cerisaie, voilà longtemps que Georges Lavaudant désire s'y mesurer. En 1980, au CDNA de Grenoble, les plus anciens membres de la future troupe de l'Odéon l'avaient déjà interprétée dans une mise en scène de Gabriel Monnet. Quelques années plus tard, Georges Lavaudant les dirigea au TNP de Villeurbanne dans un Platonovqui fut distingué par la critique. Depuis leur arrivée au Théâtre de l'Europe, Lavaudant et ses compagnons ont souvent songé à revenir à Tchékhov. En cette année du centenaire, ils passeront de sa première à son ultime pièce, créée en sa présence le 17 janvier 1904, le soir de son quarantequatrième et dernier anniversaire. La Cerisaie. Un verger d'une tendre blancheur, le précieux jardin d'autrefois, où passe encore à l'aube la silhouette maternelle. Mais aussi des cerises invendables et qui d'ailleurs ne viennent qu'un an sur deux. Un abri hors du siècle, soustrait à ses atteintes, un asile où "rien n'a changé": la vénérable armoire à livres y trône toujours dans la chambre des enfants ; le vieux Firs, quarante ans après, y regrette encore le temps du servage. Mais aussi un patrimoine grevé de dettes, négligé, déserté par sa propriétaire. Des fleurs sans prix, mais sans valeur. Un trésor inaliénable sans lequel Lioubov ne comprend pas sa propre vie, où son père, sa mère, son grand-père ont vécu avant elle, qu'à son retour de Paris elle retrouve après cinq ans avec une émotion intacte. Mais aussi le domaine où son fils de sept ans s'est noyé dans la rivière. Douze existences entrelacées : une mère, son frère et ses deux filles, quelques domestiques, un voisin, un étudiant, un fils de moujik entré dans les affaires nommé Lopakhine - mais aussi un état des lieux de la Russie tracé de main de maître, un an avant la première Révolution : une aristocratie qui s'enfuit, s'étourdit ou s'aveugle, une nouvelle bourgeoisie d'entrepreneurs qui poursuit son ascension. Quatre moments au fil des saisons, de la pleine floraison de mai sous le brouillard jusqu 'aux troncs noirs et nus que la hache commence à frapper sous un clair soleil d'octobre. La Cerisaie : chef-d 'oeuvre d'un génie qui se savait proche de sa fin, et qu 'il qualifia, non sans raison, de "comédie" - de fait, tous les ingrédients d'une satire sont là, bien visibles, et pourtant un même halo de compréhension silencieuse enveloppe tous les personnages, comme si émotion et détachement ne se laissaient plus distinguer. Une célébration du temps, des passés et des avenirs plus ou moins illusoires que chacun emporte avec soi, un dernier hommage à la beauté vouée à disparaître, un salut à la mort qui rôde, adressé avec un certain sourire qui n 'est pas seulement d'ironie après tout, qu'y aurait-il là qu'il faille prendre au tragique ? Un poème aux reflets insaisissables, dont l'approche exige une grande délicatesse : mélancolique sans complaisance, d'une sombre légèreté, autour d'un jardin invisible et promis à la destruction. Ponctuations •.. Comme chaque année, l'Odéon-Théâtre de l'Europe complétera sa programmation en réservant, dans le cours de la saison, quelques dates à des manifestations ponctuelles, dans des formes et des domaines qui partagent avec le théâtre la nécessité de l'adresse collective. Le contenu et le calendrier de ces invitations à écouter, à réfléchir, parfois à débattre, restent à définir et seront précisés dans un prochain document. D'ores et déjà, cependant, notre théâtre est en mesure d'annoncer qu'en association avec les éditions Christian Bourgois sera organisée une série de rendez-vous avec différents auteurs étrangers. Au cours de chaque séance, une lecture de l'auteur par lui-même, dans sa propre langue, sera suivie d'une lecture en langue française par des comédiens, puis d'une rencontre avec le public animée par un spécialiste. Par ailleurs, en partenariat avec l'association Textes & Voix, l'Odéon accueillera une lecture de l'intégrale des Vies minuscules, de Pierre Michon, assurée par plusieurs acteurs, dont des membres de la Troupe de l'Odéon (distribution en cours). 6 fév. > 17 mars 04 Derniers remords avant l'oubli de JEAN-LUC LAGARCE / mise en scène : JEAN-PIERRE VINCENT dramaturgie : Bernard Chartreux décor : Jean-Paul Chambas costumes : Patrice Cauchetier lumière : Alain Poisson avec Hélène Alexandridis, Anne Benoit, Patrick Catalifo, Gilles David, Gérard Watkins... production : Studio Libre, Odéon-Théâtre de l'Europe Jean-Pierre Vincent, au long d'une carrière exemplaire, s'est toujours battu pour l'écriture contemporaine, montant Deutsch et Chartreux au Théâtre National de Strasbourg, Audureau à la Comédie-Française, Fatima Gallaire, Bond et Novarina à Nanterre, entre autres, et pour ne citer que les théâtres qu 'il a dirigés. Aujourd 'hui à la tête de sa propre compagnie, il reste fidèle à lui-même. Après la belle réussite symphonique à 17 personnages que furent Les Prétendants 31 mars > 10 avril 04 (en anglais, surtitré) de Jean-Luc Lagarce au Théâtre National de la Colline, Vincent a choisi de s'intéresser à une pièce qui tient plutôt de la musique de chambre : Derniers remords avant l'oubli. Lagarce a eu très tôt le sentiment, tantôt comique tantôt funèbre, mais toujours discrètement mis en oeuvre, de la vitesse de notre passage dans la vie, et du rêve que cette vitesse laisse dans son sillage. Derniers remords avant l'oubli est à cet égard l'une des pièces les plus proches du coeur testamentaire de son écriture. Pierre, Paul et Hélène se sont aimés autrefois, puis séparés. Jadis, ils vécurent ensemble dans la même maison, qu'ils achetèrent en un temps et à un âge où la propriété n'était à leurs yeux qu 'une convention bourgeoise commode. Près de vingt ans plus tard, ils vont tenter de faire la part des choses : trouver les mots pour se dire ce qui n 'a pu se formuler jusque-là, mais aussi répartir une fois pour toutes ce qui doit revenir à chacun. En présence des tiers qui depuis lors les accompagnent (une épouse, un époux, une fille de 17 ans sur la paternité de qui plane un doute inavoué), il s'agit donc d'opérer un partage : en première approximation, de vendre le bien resté en indivision ; plus profondément, de parvenir à débrouiller enfin l'écheveau de leurs existences. Mais au fond, savent-ils eux-mêmes pourquoi ils tentent, ce dimanche-là, de se revoir ? D'ailleurs, au nom de quoi, de quel apaisement, le trésor peut-être illusoire du passé partagé - celui des biens, des coeurs ou des rêves - se laisserait-il liquider ? Lagarce ne dicte aucune réconciliation. En écrivain, il se borne à pointer les mots qui coupent le fil trop sûr des phrases. En dramaturge, il orchestre le heurt de paroles singulières qui se contestent ou s'ironisent l'une l'autre. En poète, il sait quitter ses personnages avec respect, au moment juste : "avant l'oubli". Othello de WILLIAM SHAKESPEARE mise en scène : DECLAN DONNELLAN décor : Nick Ormerod lumière : Judith Greenwood mouvements : Jane Gibson avec Nonso Anozie (distribution en cours) production : Cheek by Jowl - Théâtre du Nord (Théâtre National Lille-Tourcoing Région Nord-Pas de Calais) avec la participation de Lille 2004, capitale européenne de la culture " I Le théâtre de Declan Donnellan est profondément un art de voyageur. Il marche librement à son but, dans une clarté qui restitue les fables à leur fraîcheur. C'est un théâtre réduit à sa beauté essentielle : décors, costumes, accessoires y ont l'éclat tranchant du minimalisme. Mais ces accessoires-là sont comme polis par le patient travail de répétitions. La beauté de ces costumes, simple et souple, s'impose au premier regard. Et les comédiens qui les portent jouent leur partie avec la sérénité, la plénitude et l'abnégation allègre de véritables athlètes de l'art, apportant à chaque rôle qu'ils incarnent la présence indiscutable et la rayonnante vivacité qui font la marque de la grande école anglaise. Donnellan a monté une dizaine de Shakespeare qu'il a présentés dans le monde entier. Pour cette nouvelle mise en scène d'Othello, qu 'il a déjà abordé en 1982, Donnellan ne partira pas de la jalousie de son protagoniste, mais peut-être, plus subtilement, de sa peur que Desdémone ne le détruise (il y fait allusion dans son livre The Actor and the Target, L 'Acteur et la Cible, à paraître courant 2003 aux éditions Actes Sud). Mais quelle "destruction" un tel héros aurait-il à craindre de sa femme, lui, le grand homme de guerre auquel Venise doit son salut, le général en chef de la Sérénissime contre les Turcs ? Quelle est cette fêlure secrète courant dans l'être de l'homme "jaloux", prenant sans doute racine en son amour même, qui s'aggrave jusqu'au meurtre et à l'autodestruction ? La réponse à ces questions ne sera apportée, comme toujours avec Donnellan, que dans le cours du jeu avec les autres personnages. En l'occurrence, qui donc est le grand maître de la peur, celui qui en a besoin pour assurer son existence même ? Selon Donnellan, "La Peur est comme le Diable. La bonne nouvelle, c'est qu'il n 'existe pas ; la mauvaise nouvelle, c'est que telle est justement la raison qui nous interdit de nous en débarrasser. [...] La Peur voudrait exister, mais n 'existe pas. Comment la Peur va-t-elle feindre d'exister ?" Tel est le problème que doit résoudre lago, celui qui, pareil à Lucifer, peut dire de lui-même : "je ne suis pas ce que je suis", se condamnant ainsi à n'être que par la destruction de l'existence d'autrui ; à n'être, donc, que celui par qui - distillant la peur et le doute par jeu, pour rien, par pur ennui - finit flétrie et sacrifiée toute beauté. 14 mai > 12 juin. 04 Antigone de SOPHOCLE mise en scène JACQUES NICHET traduction : Daniel Loayza collaboration artistique : Jean-Christophe Bailly, Gérard Lieber, Célie Pauthe scénographie : Guillaume Delaveau lumière : Marie Nicolas musique : Georges Baux son : Bernard Vallery avec Simon Abkarian, Alain Aithnard, Miilaray Lobos Garcia, Mireille Mossé, Océane Mozas Chœur : Carlos Andreu, Vincent Audat, Ali Wagé, Ben Zimet (distribution en cours) production : TNT-Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées, Odéon-Théâtre de l'Europe Avec sa mise en scène de V Alceste d'Euripide, Jacques Nichet avait déjà ressuscité l'une des plus émouvantes figures féminines du théâtre grec. Avec Antigone, il aborde l'une des héroïnes les plus problématiques, les plus sereinement violentes, les plus fatales de notre culture, celle de la jeune femme "saintement criminelle" qui viole un édit royal au nom d'une loi plus haute. Sa solitude, sa déréliction, sont incarnées ici par Océane Mozas, qui retrouve Jacques Nichet après Les Cercueils de zinc. Quant à Créon, le roi qui voudrait, par la seule grâce d'un décret, faire table rase d'un passé maudit, le fondateur du Théâtre de l'Aquarium en a confié le rôle à Simon Abkarian (qui prit part à l ' Orestie selon Mnouchkine avant de mettre lui-même en scène les tragiques grecs dans un beau spectacle : L 'Ultime chant de Troie). Chez Eschyle, hommes et dieux foulent fréquemment le même sol ; chez Sophocle, le divin se tient pour ainsi dire hors champ, dans un retrait qui laisse à découvert l'espace où le destin et la réflexion des hommes peuvent jouer librement. L'intrigue d'Antigone, à ce point de vue, est caractéristique. Deux volontés s'y affrontent. D'un côté, une jeune orpheline dont les deux frères viennent de s'entretuer pour obtenir ou conserver le trône. De l'autre, un roi couronné de la veille, qui s'arroge le droit de priver de sépulture celui des frères ennemis qui avait combattu contre sa patrie. Antigone, pour sa part, accomplira les rites funèbres, quoi qu'il lui en coûte. Toute la tragédie consiste à donner son plein relief au face-à-face entre ces deux volontés également inflexibles, puis à la défaite du parti faible devant le parti fort. Mais dans le même mouvement, les deux plateaux de la balance tragique s'équilibrent secrètement, comme si le pouvoir d'Antigone s'accroissait avec son abaissement, jusqu'à la catastrophe. En ce fulgurant point de rupture, Créon découvre Antigone agissante parce que morte : à son tour, la fille d'Oedipe a rejoint le hors-champ. C'est de là-bas, hors de notre monde, qu'à son tour Créon est frappé de plein fouet, alors qu'il voit enfin, fait voir à tous les citoyens de Thèbes, que lien familial et lien civique, entrelacés, forment un tissu complexe qu'il ne lui appartenait pas de déchirer, mais qu'il a déchiré pourtant - et dans cette déchirure où l'entraîne Antigone se lève comme une énigme qui résonne encore aujourd'hui. 7 et 8 nov. 03 Via Kaboul musiques d Asie centrale sans frontières vingt artistes musiciens, chanteurs et danseurs d Ouzbékistan, Tadjikistan, Afghanistan, Pakistan, Iran conseillers artistiques : AKTC (Jean During, Ted Levin) coordination : Zamzama Productions production : Le Trust Aga Khan pour la Culture, Odéon-Théâtre de l'Europe © Aga Khan Trust pgr Culture Chants et musiques d'Asie centrale Styles classiques - chants persans, chants de Boukhara, ragas afghans ou baloutches Styles populaires, chants des montagnes, bardes ouzbeks de Mazar et d'Ouzbékistan, musiques de fêtes avec danse Si les Etats-nations jouent de l'ethnicité, exploitant les différences à leur profit, les seules frontières que reconnaissent les artistes sont esthétiques et faites pour être franchies. Des steppes de la Boukharie aux plaines du Pendjab, le Pamir, malgré ses pics culminant à 7000 mètres, n'a jamais été un obstacle pour les voyageurs en quête de fortune, d'aventure ou de connaissance. Parmi leurs marchandises et leurs savoirs figuraient en bonne place les instruments et les formes musicales. Depuis le XVIème siècle, les échanges entre l'Inde et l'Asie centrale n 'ont cessé de s'intensifier le long de deux routes au moins : l'une, méridionale et maritime, reliant la Perse et l'inde, l'autre conduisant du Khorasan à la Boukharie et au delà, via Kaboul. Plus récemment, les Baloutches, répartis tout le long de la côte de l'Océan Indien et du Golfe Persique, ont transmis les ragas jusqu'en Iran. A mi-chemin entre Boukhara et Lahore, entre l'Oxus et l'indus, le sefardont jouent les montagnards du Badakhshan et du nord de l'Afghanistan est proche du sitar de leurs voisins indiens, auxquels leurs mélodies font d'ailleurs souvent songer. Aujourd'hui, tous ces répertoires et ces modes d'interprétation sont menacés de disparaître. En vue de les promouvoir, Le Trust Aga Khan pour la Culture a créé un pôle de développement des musiques d'Asie Centrale (AKMICA), qui apporte un soutien financier et technique à la préservation de ces trésors culturels. L'esprit du projet ...Via Kaboul est de créer les conditions d'une rencontre entre des peuples frères dont les idiomes musicaux non moins que les langues remontent à des origines communes. Cette rencontre vise à favoriser la fusion de traditions distinctes, mais aussi la découverte de leurs caractères inimitables et uniques. Car ce n 'est qu 'en restant à l'écoute de leurs nuances propres que les artistes de ...Via Kaboul sont capables de s'entendre et de dialoguer. L'Odéon aux Ateliers Berthier Renseignements par téléphone au 01 44 85 40 40, du lundi au samedi de 11 h à 18h30. Odéon-Théâtre de l'Europe aux Ateliers Berthier Grande Salle / entrée du public : 20m après le 8 bd Berthier - 75017 Paris Petite Salle / entrée du public : 38 bd Berthier - 75017 Paris (à 150m de la Grande Salle) Accompagnement des groupes scolaires Pour accompagner les sorties des groupes et des abonnés scolaires, nous proposons des actions pédagogiques (dossiers pédagogiques sur chaque spectacle, possibilité d'organiser des visites, rencontres...). Contactez-nous au 01 44 85 40 33 / [email protected] Accueil des personnes en insertion professionnelle Nous offrons aux structures du secteur social (missions locales, centres sociaux, FJT...) un accompagnement adapté à chaque spectacle (5 € la place pour les bénéficiaires des institutions concernées). Contactez-nous au 01 44 85 40 37 ou 33 / [email protected] Location - Grande Salle et Petite Salle La location tout public ouvre pour l'ensemble des représentations 15 jours avant la première de chaque spectacle. Métro : Porte de Clichy (ligne 13 / sortie av. de Clichy - bd Berthier / côté Campanile) RER : Porte de Clichy (RER C) Bus : PC, 54, 74. Autobus de nuit n°NC (vers Châtelet) - par téléphone : 01 44 85 40 40 du lundi au samedi de 11 h à 18h30 - par internet : www.theatre-odeon.fr Toute correspondance est à adresser à : Odéon-Théâtre de l'Europe / 8 bd Berthier - 75017 Paris Tél. : 01 44 85 40 00 - Fax : 01 44 85 40 01 - au guichet des Ateliers Berthier : 2h avant le début des représentations www.theatre-odeon.fr Visitez régulièrement notre site internet. Une mise à jour régulière vous donne une information complète sur l'activité du Théâtre. La billetterie en ligne (en partenariat avec ticketclic.fr) vous permet de réserver vos places depuis votre domicile. Vous pouvez également vous inscrire à notre newsletter. Horaires - Grande Salle et Petite Salle Prix des places 20h du mardi au samedi / 15h le dimanche Le Maître et Marguerite (spectacle en deux parties) : les intégrales des 27, 28 septembre et 4, 5 octobre commencent à 15h. ...Via Kaboul : horaires communiqués ultérieurement Librairie et Bar (série unique) - Ateliers Berthier - Grande Salle et Petite Salle Plein tarif : 26 € Demandeurs d'emploi : 20 € Une librairie est à votre disposition avant le spectacle. Le bar vous propose chaque jour, 1 h30 avant le début de la représentation et après le spectacle, une restauration légère. Groupes (à partir de 6 personnes) : 20 € Groupes scolaires : 13 € Ouverture des options dès le 6 mai pour tous les spectacles de la saison. Accueil des personnes handicapées Jour J : 13 € (Jeunes de moins de 30 ans. Réservez le jour même vos places et payez-les le soir, au plus tard 1h avant le début du spectacle). Le Maître et Marguerite (spectacle en 2 parties), tarifs exceptionnels : 32 € (plein tarif) - 28 € (demandeurs d'emploi et groupes) - 16 € (groupes scolaires). Bénéficiez de 30% à 50% de réduction et d 'une réservation prioritaire en vous abonnant : Abonnement Individuel, Abonnement Individuel moins de 30 ans et Carte Odéon : 01 44 85 40 38 / [email protected] 2 Pour les déficients visuels, des casques diffusant une description /\\ simultanée et un programme en braille ou en gros caractères sont fournis gratuitement lors de certaines représentations de la Grande Salle (dispositif réalisé en collaboration avec l'association Accès Culture). Pour les malentendants, des casques à amplification sont disponibles gratuitement à toutes les représentations des deux salles. Les spectacles en langue étrangère avec surtitrage en français sont bien entendu ouverts aux spectateurs sourds et malentendants. WM Les handicapés moteurs sont invités à nous informer de leur venue IsSh afin de faciliter leur accès en salle. Groupes d'amis, associations, comités d'entreprise : 01 44 85 40 37 / [email protected] Groupes scolaires, universitaires, associations d'étudiants : 01 44 85 40 39 [email protected] Contactez-nous au 01 44 85 40 37 / Fax 01 44 85 40 06 / [email protected] R.ATP France feJllondc m a sont partenaires du spectacle vivant et soutiennent la saison 2003-2004 de l'Odéon-Théâtre de l'Europe.