o
y>
t.é>k>
t
<>
"r
Saison
2003-20
27
sept.
>
5
oct.
03
Le
Maître
et
Marguerite
ien
polonais,
surtitré)
de
MIKHAÏL
BOULGAKOV
/
mise
en
scène
KRYSTIAN
LUPA
2
>
26
oct.
03
Le
Dépeupleur/(petite
saiiei
de
SAMUEL
BECKETT
/
par
SERGE
MERLIN
18
>
31
oct.
03
P.#06
Paris
Tragedia
endogonidia
-
VI
Episode
de
ROMEO
CASTELLUCCI
/
SOCÎETAS
RAFFAELLO
SANZIO
6
>
29
nov.
03
/
(petite
salle)
Oh
les
beaux
jours
de
SAMUEL
BECKETT
/
mise
en
scène
ARTHUR
NAUZYCIEL
7
et
8
nov.
03
...Via
Kaboul
musiques
d
Asie
centrale
sans
frontières
21
nov.
>
20
déc.
03
Le
Jugement
dernier
d'ÔDÔN
VON
HORVÂTH
/
mise
en
scène
ANDRÉ
ENGEL
2
7
S6pt.
^
5
OCt.
Gj
[en
polonais,
surtitré)
Le
Maître
et
Marguerite
de
MIKHAÏL
BOULGAKOV
/
adaptation,
apocryphes,
mise
en
scène
et
scénographie
:
KRYSTIAN
LUPA
traduction
polonaise
:
Irena
Lewandowska,
Witold
Dabrowski
musique
:
Jacek
Ostaszewski,
Jakub
Ostaszewski
avec
la
troupe
du
Stary
Teatr
de
Cracovie
production
:
Narodowy
Stary
Teatr
Cracovie
23
janv.
>
28
fév.
04
La
Cerisaie
d'ANTON
TCHEKHOV
/
mise
en
scène
GEORGES
LAVAUDANT
6
fév.
>
17
mars
04
/
(petite
salle)
Derniers
remords
avant
l'oubli
de
JEAN-LUC
LAGARCE
/
mise
en
scène
JEAN-PIERRE
VINCENT
31
mars
>
10
avril
04
Othello
(en
anglais,
surtitré)
de
WILLIAM
SHAKESPEARE
/
mise
en
scène
DECLAN
DONNELLAN
14
mai
>
12
juin
04
Antigone
de
SOPHOCLE
/
mise
en
scène
JACQUES
NICHET
"Les
manuscrits
ne
brûlent
pas"
:
cette
phrase,
sans
doute
la
plus
célèbre
de
toute
la
littérature
russe
du
XX
ème
siècle,
est
prononcée
par
le
diable.
Une
phrase
qui
n'est
pas
de
ce
monde,
porteuse,
plus
encore
que
d'un
espoir,
d'une
sorte
de
foi
sereinement
insensée
:
la
certitude
que
quelque
chose,
dans
le
travail
de
l'art,
résisterait
à
toutes
les
puissances
de
destruction
ici-bas,
qu
'une
certaine
vérité,
d'ordre
spirituel
peut-être,
resterait
invinci-
blement
soustraite
aux
atteintes
de
toutes
les
tentatives
de
la
supprimer
ou
de
l'étouffer
-
survivant
même
aux
doutes
et
aux
faiblesses
du
Maître
qui
la
porte.
Cette
maxime
folle,
due
à
un
homme
qui
osa
écrire
à
Staline
"je
suis
un
écrivain
mystique",
figure
dans
un
roman
dont
on
pressentait
qu'il
croiserait
un
jour
la
route
de
Krystian
Lupa.
Voilà
des
années
que
le
metteur
en
scène
polonais
approfondit
sa
réflexion
sur
le
genre
romanesque
comme
forme
majeure
d'expression
d'une
crise
dont
notre
époque
n'est
pas
sortie.
En
témoignent
ses
créations
d'après
L'Homme
sans
qualités,
Les
Frères
Karamazov,
Les
Somnambules
ou
Ausloschung
[Extinction),
dont
les
trois
dernières
ont
été
applaudies
à
l'Odéon
par
un
public
toujours
croissant,
séduit
par
la
hauteur
et
l'exigence
de
sa
vision.
Le
Maître
et
Marguerite
vient
tout
naturellement
s'inscrire
dans
une
telle
série,
adapté
pour
36
comédiens
de
la
troupe
du
Stary
Teatr
et
quelques
décors
sobres
posés
sur
un
plateau
aux
limites
subtilement
imprécises
(au
Stary,
il
semblait
aussi
bien
déborder
de
l'avant-scène
que
fuir
au-delà
des
coulisses
pour
se
distendre
dans
la
nuit
sans
horizon
qui
le
cernait
de
toutes
parts).
Mais
il
y
a
plus
:
au
sein
du
corpus
qui
a
retenu
l'attention
de
Lupa,
le
chef-d
'œuvre
de
Boulgakov
constitue
le
texte
qui
entretient
avec
la
théâtralité
les
rapports
les
plus
étroits.
Car
il
est
le
dernier
terrain
libre
d'un
homme
de
théâtre
dont
la
carrière
aussi
bien
que
l'œuvre
furent
brisées
par
la
dictature
stalinienne,
et
qui
s'empara
de
l'espace
roma-
nesque
pour
y
disposer
à
sa
guise
une
scène
aux
dimensions
de
sa
fantaisie,
la
seule
qui
pût
éviter
à
son
écriture
de
sombrer
dans
le
chaos
de
son
temps.
Il
ne
faudrait
pas
pour
autant
réduire
Le
Maître
et
Marguerite
à
n'être
que
le
laboratoire
ou
l'exutoire
d'un
artiste
privé
de
son
public
:
cette
fable
onirique
et
carnavalesque
est
aussi
un
examen
introspectif
dont
l'issue
n
'a
rien
de
triomphal.
Pour
arracher
au
néant
le
manuscrit
que
le
Maître
a
détruit,
il
ne
faut
en
effet
rien
de
moins
qu'une
visite
ici-bas
de
Woland,
le
"Prince
des
Ténèbres"
en
personne,
et
de
son
escorte
de
démons
familiers,
venus
semer
à
Moscou
la
terreur
et
la
confusion.
Que
penser
d'un
monde
ainsi
fait
que
les
poètes
y
brûlent
leur
œuvre,
et
que
le
diable
doit
s'en
mêler
pour
en
assurer
le
salut
?
Saison
2003
-
2004
>
L'assurance
d'obtenir
les
meilleures
places
en
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avantageux
>
La
liberté
de
choisir
vos
dates
en
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de
saison
>
Vos
billets
et
les
informations
sur
les
spectacles
adressés
à
votre
domicile,
tout
au
long
de
la
saison
(Lettre
de
l'Odéon)
>
Une
réservation
prioritaire
aux
concerts
>
Une
ligne
directe
de
réservation
>
Des
privilèges
dans
d'autres
institutions
culturelles
Abonnement
individuel
Plus
de
30%
de
réduction
partir
de
54
au
lieu
de
78
€)
3
spectacles
minimum,
à
choisir
parmi
tous
les
spectacles
de
la
saison
à
l'exception
des
concerts.
Abonnement
individuel
moins
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30
ans
50%
de
réduction
avec
les
mêmes
avantages
que
l'abonnement
individuel
partir
de
39
au
lieu
de
78
€).
Carte
Odéon
50%
de
réduction
pour
les
9
spectacles
de
la
saison,
à
l'exception
des
concerts
(120
au
lieu
de
240
€).
Ces
différentes
formules
d'abonnement
sont
à
souscrire
impérativement
avant
le
18
juillet
2003
(au
delà
de
cette
date,
aucune
souscription
ne
sera
prise
en
compte).
Attention,
le
nombre
d'abonnements
est
limité.
Votre
contact
:
Caroline
Ondicolberry
au
01
44
85
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Abonnement
Groupe
d'amis
et
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A
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78
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d'amis
(9
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minimum)
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vous
offrons
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abonnement.
Votre
contact
:
Amélie
Bertin-Mourot
au
01
44
85
40
88.
Abonnement
Collectivités
et
Comités
d'entreprise
A
partir
de
51
au
lieu
de
78
Votre
contact
:
Amélie
Bertin-Mourot
au
01
44
85
40
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Abonnement
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et
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Biemel
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Salle
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Petite
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Plein
tarif
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26
Le
Maître
et
Marguerite
(spectacle
en
deux
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-
Tarif
exceptionnel,
plein
tarif
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32
Abonnez-vous
à
rodéon-Théâtre
de
l'Europe
!
8
boulevard
Berthier
-
75017
Paris
/
renseignements
:
01
44
85
40
40
Bulletin
de
souscription
A
retourner
avec
votre
règlement
avant
le
18
juillet
2003
à
l'Odéon-Théâtre
de
l'Europe
/
8
boulevard
Berthier
-
75017
Paris
En
cas
de
souscription
à
des
noms
différents,
photocopiez
ce
bulletin
ou
téléchargez-le
sur
notre
site
:
www.theatre-odeon.fr
Nom
P
r
énom
Rue
Code
postal
V
ille
Tél
journée
T
él
soirée
Portable
e
-mail
Abonnement
individuel
à
partir
de
6
spectacles,
la
Carte
Odéon
devient
plus
avantageuse,
contactez-nous
au
01
44
85
40
38.
Choisir
3
spectacles
(ou
plus)
parmi*
O
Le
Maître
et
Marguerite
(Les
deux
parties)
o
La
Cerisaie
O
Le
Dépeupleur
O
Derniers
remords
avant
l'oubli
O
Tragedia
endogonidia
O
Othello
O
Oh
les
beaux
jours
O
Antigone
O
Le
Jugement
dernier
nombre
d
'abonnement(s)
à
3
spectacles
:
x
54
=
nombre
d
'abonnement(s)
à
4
spectacles
:
x
72
=
nombre
d
'abonnement(s)
à
5
spectacles
:
x
90
=
Abonnement
individuel
moins
de
30
a.ns
(merci
de
joindre
un
justificatif]
à
partir
de
6
spectacles,
contactez-nous
au
01
44
85
40
38.
Choisir
3
spectacles
(ou
plus)
parmi*
O
Le
Maître
et
Marguerite
(les
deux
parties)
o
La
Cerisaie
O
Le
Dépeupleur
O
Derniers
remords
avant
l'oubli
O
Tragedia
endogonidia
O
Othello
O
Oh
les
beaux
jours
O
Antigone
O
Le
Jugement
dernier
nombre
d
'abonnement(s)
à
3
spectacles
:
x
39
=
nombre
d
'abonnement(s)
à
4
spectacles
:
x
52
=
nombre
d
'abonnement(s)
à
5
spectacles
:
x
65
=
...<
Carte
Odéon
9
spectacles*
:
Le
Maître
et
Marguerite
(les
deux
parties),
Le
Dépeupleur,
Tragedia
endogonidia,
Oh
les
beaux
jours,
Le
Jugement
dernier,
La
Cerisaie,
Derniers
remords
avant
l'oubli,
Othello,
Antigone
nombre
de
Carte(s)
Odéon
:
x
120
=
Je
règle
:
-
par
chèque
à
l'ordre
du
Théâtre
National
de
l'Odéon
(T.N.O.)
:
ci-joint
un
chèque
de
-
en
plusieurs
fois
par
prélèvement
bancaire,
à
partir
de
100
(merci
de
remplir
le
formulaire
ci-dessous).
*
Vous
choisirez
vos
dates
en
cours
de
saison,
à
la
réception
de
La
Lettre
de
l'Odéon.
Formulaire
de
prélèvement
automatique
à
partir
de
100
c
Autorisation
de
prélèvement
renvoyer
avant
le
28
juin
2003)
Joignez
impérativement
un
Relevé
d'Identité
Bancaire
ou
Postal
et
n'oubliez
pas
de
signer
!
J'autorise
l'établissement
teneur
de
mon
compte
à
prélever
automatiquement
à
partir
de
ce
dernier
la
somme*
de
au
bénéfice
du
Théâtre
National
de
l'Odéon,
répartie
en
deux
échéances
de
même
montant
le
15
juillet
et
le
15
octobre
2003.
Nom
et
adresse
du
titulaire
du
compte
à
débiter
Etablissement
I
I
I
I
I
I
I
Guichet
I
I
I
l
l
l
I
de
compte**
I
I
I
I
I
I
I
I
I
l
l
l
clé
RIB
L
Nom
et
adresse
de
l'établissement
teneur
du
compte
.
Date
signature
national
d'émetteur
:
416785
Nom
et
adresse
du
créancier
:
Odéon-Théâtre
de
l'Europe
/
8
boulevard
Berthier
-
75017
Paris
*
reportez
le
montant
total/**
joindre
un
Relevé
d'Identité
Bancaire
ou
Postal
Le
Dépeupleur
2
>
26
oct.
03
de
SAMUEL
BECKETT
/
par
SERGE
MERLIN
-
lecture
production
:
Odéon-Théâtre
de
l'Europe,
Scène
Indépendante
Contemporaine
(S.I.C.)
Il
a
travaillé
avec
Chéreau,
Langhoff,
Engel.
Il
a
incarné
Faust,
le
roi
Lear,
et
même
Heidegger.
Il
a
joué
En
attendant
Godot
(sous
la
direction
de
Luc
Bondy]
ou
La
Dernière
bande.
Serge
Merlin
est,
tout
simplement,
un
comédien
hors
pair,
et
l'un
des
grands
interprètes
de
Beckett.
S'il
s'accorde
à
son
écriture,
entre
et
se
perd
comme
personne
dans
l'intelligence
de
ses
rythmes,
cela
tient
à
la
façon
dont
poésie
et
pensée,
chez
lui,
s'entendent
dès
le
grain
de
la
voix.
Pour
le
public
de
l'Odéon,
Merlin
a
accepté
de
revenir
à
un
petit
livre
extraordinaire,
trop
peu
connu,
dont
il
a
déjà
donné
lecture
sur
d'autres
scènes
ou
à
France-Culture
:
Le
Dépeupieur.
Il
s'agit
d'une
espèce
de
traité
cosmographique
ou
ethnographique
en
55
courtes
pages
aussi
énigmatiques
que
claires
-
car
il
faut
y
insister
:
ce
texte-là
n'a
rien
d'ardu
ni
de
rébarbatif
;
au
premier
abord,
il
se
laisse
écouter
avec
autant
d'agrément
et
de
simplicité
qu'une
conférence
ou
qu'une
relation
de
voyage.
Ses
premières
lignes
sont
semblables
à
l'énoncé
lapidaire
d'un
problème
ou
du
protocole
expérimental
que
se
proposerait
à
soi-même
un
démiurge
sans
nom
:
"Séjour
des
corps
vont
cherchant
chacun
son
dépeupleur.
Assez
vaste
pour
permettre
de
chercher
en
vain.
Assez
restreint
pour
que
toute
fuite
soit
vaine."
Les
quinze
paragraphes
qui
suivent
constituent
l'achèvement
de
ce
projet,
c'est-à-dire
aussi
bien
son
épuisement
:
le
maté-
riel
de
départ,
"corps"
et
"séjour",
est
décrit
(ou
écrit)
de
telle
sorte
que
soient
satisfaites
les
conditions
initiales.
Forme,
âge,
nombre
des
"corps"
sont
indiqués
;
leur
position,
leurs
éventuels
mouvements,
leur
attitude
à
l'égard
de
la
recherche
permettent
de
les
classer.
Nous
apprenons
quelles
règles,
relevant
à
la
fois
de
la
physique
des
solides
et
de
l'éthologie,
président
à
leurs
déplacements.
Quant
au
"séjour",
ses
dimensions,
sa
géométrie
et
sa
topologie
garan-
tissent
effectivement
la
vanité
de
la
recherche
comme
de
la
fuite.
Ainsi,
le
projet
s'accomplit
implacablement,
dans
toutes
les
dimensions
qu'introduisent
les
énoncés
initiaux.
A
ceci
près
qu
'y
figure
également
un
terme
inédit
dans
notre
langue,
qui
ne
sera
jamais
repris
ni
expliqué
nulle
part,
alors
même
qu'il
fournit
le
titre
de
l'ouvrage.
Qu
'est-ce
donc
que
le
dépeupleur
?
Un
extermina-
teur
?
Un
"être"
qui
"manque"
et
par
qui
"tout
est
dépeuplé"
?
Ou
l'ouvrage
de
ce
nom,
par
qui
et
en
qui
s'épuisent
ces
corps
qui
nous
sont
peut-être
semblables,
occupés
à
chercher
l'impossible
issue
?
P.#06
Paris
Tragedia
endogonidia
-
Vf
Episode
18
>
31
oct.
de
ROMEO
CASTELLUCCI
/
SOClETAS
RAFFAELLO
SANZIO
mise
en
scène,
scénographie,
lumière
et
costumes
:
ROMEO
CASTELLUCCI
composition
dramatique,
sonore
et
vocale
:
Chiara
Guidi
trajectoires
et
écritures
:
Claudia
Castellucci
musique
originale
et
exécution
en
temps
réel
:
Scott
Gibbons
distribution
en
cours
F
esriVAL
32
e
édition
production
:
Societas
Raffaello
Sanzio,
Festival
d'Avignon,
Hebbel
Theater
(Berlin),
KunstenFESTIVALdesArts
Bruxelles/Brussel,
Bergen
International
Festival,
Odéon-Théâtre
de
l'Europe
avec
le
Festival
d'Automne
à
Paris,
Romaeuropa
Festival,
Le
Maillon-Théâtre
de
Strasbourg,
LIFT
(London
International
Festival
of
Theatre),
Théâtre
des
Bernardines
avec
le
Théâtre
du
Gymnase
à
Marseille
en
collaboration
avec
Emilia
Romagna
Teatro
Fondazione-Modena
EU
avec
le
soutien
du
Programme
Culture
2000
de
l'Union
Européenne
Culture
2000
Éducation
et
culture
Pour
la
troisième
fois,
l'Odéon-Théâtre
de
l'Europe
et
le
Festival
d'Automne
à
Paris
accueillent
la
Societas
Raffaello
Sanzio,
dont
le
travail
sans
équivalent
ébranle
la
plupart
des
distinctions
établies
sur
lesquelles
reposent
la
production
et
la
réception
d'œuvres
théâtrales.
Romeo
Castellucci
et
son
équipe
traquent
au
sein
du
théâtre
le
noyau
de
vertige
dont
il
a
surgi.
Aussi
le
terme
de
"pré-tragique"
revient-il
souvent
dans
leur
réflexion,
qui
vise
une
origine
en
deçà
de
la
tradition
théâtrale
d'Occident,
afin
de
toucher
un
niveau
nerveux,
organique,
conceptuel
et
sensible,
mental
et
perceptif
hésitent
encore
à
distinguer
leurs
voies.
Pour
y
parvenir,
Castellucci
et
ses
compagnons
pratiquent
un
rapport
très
particulier
aux
images,
aux
interprètes,
à
leurs
propres
oeuvres.
-
Aux
images
:
évoca-
trices
ou
provocatrices,
le
clinique
et
le
corrompu,
le
pur
et
l'obscène,
le
rituel
et
le
dérisoire
s'y
greffent
l'un
sur
l'autre
pour
produire
des
créatures
scéniques
inouïes.-Aux
interprètes:
la
Societas
a
souvent
donné
à
voir
des
corps
(malades,
blessés,
souffrants,
difformes)
dont
la
censure
est
si
profondément
ancrée
dans
nos
habitudes
et
nos
modes
de
représentation
qu'elle
semble
aller
de
soi.
Ce
retour
de
l'organique
subvertit
le
primat
du
"beau
corps"
de
l'être
humain
adulte,
rationnel
et
doué
de
langage
:
"le
geste
polémique
que
nous
avons
à
l'égard
de
la
tragédie
attique",
écrit
Castellucci,
"est
de
ramener
sur
scène
l'animal
en
faisant
un
pas
en
arrière.
[...]
Un
théâtre
prétragique
renvoie,
tout
d'abord,
à
un
théâtre
enfantin".
Enfin,
la
remise
en
cause
critique
de
toutes
les
fondations
de
l'art
théâtral,
telle
que
l'opèrent
les
membres
de
la
Societas,
passe
également
par
un
approfondissement
de
leurs
propres
pratiques.
De
ce
point
de
vue,
le
titre
de
la
Tragedia
endogonidia
annonce
un
déplacement
de
perspec-
tive
:
le
"prétragique"
investit
dans
ce
nouveau
projet
la
tragédie
même,
qu'il
s'agit
en
quelque
sorte
de
produire
à
partir
d'elle-même
en
la
repliant
autour
de
sa
propre
origine,
pour
ensuite
la
redéployer
dans
chacune
des
villes
d'Europe
qui
jalonnent
le
projet,
selon
un
processus
cumulatif
que
la
Societas
compare
tantôt
à
une
parthénogenèse,
tantôt
à
une
mitose,
tantôt
à
la
propagation
de
spores.
Il
n'est
donc
pas
possible
de
prédire
quelle
forme
la
Tragedia
assumera
à
l'Odéon.
Mais
les
spectateurs
qui
ont
assisté,
à
Cesena,
en
Avignon
ou
à
Berlin,
aux
trois
premières
manifestations
de
cet
"auto-engendrement
intérieur
d'une
forme
tragique"
y
ont
retrouvé
la
puissance
évocatoire,
les
chocs
et
le
trouble,
l'étrangeté
radicale
qui
font
la
marque
la
Societas.
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