Saison 2004-2005 21 sept. > 2 oct. 04 Le Jugement dernier d'ODÔN VON HORVÂTH / mise en scène ANDRÉ ENGEL 23 sept. > 23 oct. 04 L'Illusion comique de PIERRE CORNEILLE / mise en scène FRÉDÉRIC FISBACH 4 > 27 nov. 04 La Rose et la hache d'après «Richard III » ou l'horrible nuit d'un homme de guerre de CARMELO BENE / mise en scène GEORGES LAVAUDANT 6 > 14 nov. 04 Carmelo Bene cinéma - rencontres 21 sept. > 2 oct. 04 Le Jugement dernier d'ODÔN VON HORVÂTH / mise en scène : ANDRÉ ENGEL texte français : Henri Christophe adapté par Bernard Pautrat pour la mise en scène d'André Engel dramaturgie : Dominique Muller scénographie : Nicky Rietî costumes : Chantai de la Coste-Messelière lumière : André Diot musique : Etienne Perruchon son : Pipo Gomes avec Caroline Brunner, Rémy Carpentier, Yann Collette, Evelyne Didi, Eric Elmosnino, Jacques Herlin, Jérôme Kircher, Gilles Kneusé, Bruno Lochet, Lucien Marchai, Lisa Martino, Julie-Marie Parmentier, Anne Sée production : Centre dramatique national de Savoie avec l'Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Bonlieu Scène nationale Annecy 11 > 14 nov. 04 AmletO, la veemente esteriorità délia morte di un mollusco (Hamlet, la véhémente extériorité de la mort d'un mollusque] de ROMEO CASTELLUCCI / SOCiETAS RAFFAELLO SANZIO 26 nov. > 4 déc. 04 Rodzenstwo Ritter, Dene, Voss (Déjeuner chez Wittgenstein) de THOMAS BERNHARD / mise en scène KRYSTIAN LUPA 7 > 19 déc. 04 Eraritjaritjaka musée des phrases spectacle musical d'après des textes d'ELIAS CANETTI mise en scène HEINER GOEBBELS 13 janv. > 5 mars 05 Hedda Gabier d'HENRIK IBSEN / mise en scène ERIC LACASCADE 20 janv. > 19 fév. 05 Ecrire I Roma de MARGUERITE DURAS / mise en scène JEAN-MARIE PATTE 12 mars > 16 avril 05 Peer Gynt d'HENRIK IBSEN / mise en scène PATRICK PINEAU 28, 29, 30 avril 05 Philomela musique de JAMES DILLON / mise en scène PASCAL RAMBERT 11 > 14- 18 > 21 mai 05 Paysage après la pluie d'après Jean-Christophe Bailly, René Char, Marguerite Duras, Elie Faure, Didier-Georges Gabily, Jean Genet, Vincent Van Gogh, Bernard-Marie Koltès, Georges Lavaudant, Jean-Paul Sartre, Jacques Séréna, Andreï Tarkovsky mise en scène MOÏSE TOURÉ 20 > 28 mai 05 Kasimir und Karoline d'ODÔN VON HORVÂTH / mise en scène CHRISTOPH MARTHALER f I Dès les premières représentations du Jugement dernier, en novembre 2003, il est apparu que notre théâtre ne serait pas en mesure de satisfaire toutes les demandes de places. A lui seul, cet accueil splendide pourrait suffire à expliquer la reprise du spectacle en début de saison, avant un départ en tournée. Mais Le Jugement dernier n'a pas seulement été un succès public. Toute la presse a salué l'élégance rigoureuse d'une scénographie taillée sur mesure par Nicky Rieti, l'excellence d'une troupe d'interprètes parfaitement accordés, l'intelligence d'un spectacle où la sensibilité et l'ironie critique, loin de se nuire, participaient de la même acuité. C'est qu'Engel est l'un des meilleurs connaisseurs du théâtre de langue allemande, et de celui d'Horvéth en particulier. Sa vivacité elliptique, son attention à la pluralité des voix, sa liberté à l'égard des formes artistiques, son dédain de tout préjugé social, son maniement à la fois respectueux et ironique de la banalité quotidienne, l'intérêt qu'il porte aux différents registres et niveaux de la conscience ou de l'inconscient, mais aussi sa terrible pertinence politique - autant de facettes du talent horvathien qu'Engel et son équipe ont servies à la perfection. Revoici donc, pour quelques représentations exceptionnelles, Le Jugement dernier : l'histoire d'une bourgade anonyme engluée dans les convenances, où rumeurs et ragots semblent être l'unique ciment communautaire, où tout est figé dans un ordre immuable et faux, où même le retard des trains a sa régularité. Tel est le cercle dans lequel tourne l'existence d'Houdetz, le chef de gare. Existence entièrement accaparée par les nécessités du service, pauvre «vie» d'un rouage humain au bord du chemin de fer, humilié et harcelé par une femme jalouse dont il s'obstine très convenablement à prendre la défense devant les tiers. Un homme bien sous tous rapports, comme on dit, y compris celui de son malheur conjugal. Rien à changer, donc - pas même ce malheur. Par conséquent, rien ne changera. Sauf accident, et plus si affinités... La pièce étant peu connue, on s'en voudrait d'en révéler davantage. Disons simplement que de surprises en coups de théâtre, le réalisme de.Horvéth se hisse jusqu'au fantastique, et que cette collision des genres, troublant les yeux du spectateur, ouvre sur des lointains où rôdent le mythe ou la folie. 23 sept. > 23 oct. 04 L'Illusion comique de PIERRE CORNEILLE mise en scène : FRÉDÉRIC FISBACH dramaturgie : Alexis Fichet scénographie : Emmanuel Clolus costumes : Olga Karpinsky lumière : Daniel Lévy avec Hiromi Asaï, Valérie Blanchon, Christophe Brault, Pierre Carniaux, Alexis Fichet, Wakeu Fogaing, SophiePulchérie Gadmer, Laurence Mayor, Giuseppe Molino, Benoit Résiliât production : Studio-théâtre de Vitry, soutenu par le Ministère de la Culture - Drac Ile-de-France ; le Conseil Général du Valde-Marne et la Ville de Vitry-sur-Seine / Festival d'Avignon / Théâtre Dijon Bourgogne - Centre Dramatique National Théâtre National de Strasbourg / La Coupe d'Or-scène conventionnée de Rochefort / Espace Malraux - Scène Nationale de Chambéry / Centre Dramatique Régional de Tours avec le soutien de ta Région Ile-de-France et de lAdami L'Illusion comique, ou le classique sans l'être. Classique, sans aucun doute, puisqu'il s'agit de l'une des meilleures pièces de Corneille ; pas tout à fait, cependant, puisqu'elle compte parmi ses œuvres de jeunesse. Jeunesse aventureuse, avide d'expériences, d'un Corneille qui n'hésite pas à faire en toute liberté l'essai de ses moyens de dramaturge, ployant à sa guise les règles et les trois unités. La composition de L'Illusion remonte sans doute à 1635. L'univers baroque y déploie largement ses équivoques somptueuses. Que ce soit du point de vue formel, moral ou métaphysique, les frontières les mieux établies semblent s'effacer dès qu'elles paraissent sur les tréteaux du «comique». Corneille lui-même écrira de son essai dramatique que «le premier Acte n'est qu'un Prologue, les trois suivants font une Comédie imparfaite, le dernier est une Tragédie, et tout cela cousu ensemble fait une Comédie». Les êtres picaresques qui peuplent ce théâtre rapiécé circulent d'un bout à l'autre de l'échelle sociale sans trop s'embarrasser de la qualification dramatique exacte de leurs actions. Un personnage tel que Clindor, censément «héroïque», va jusqu'à trahir (sous les yeux de son père !) la convention littéraire à laquelle il doit pourtant son existence. Encore faudrait-il s'entendre sur la nature de cette «existence»-^. Car Isabelle, Clindor, Lyse, ne sont-ils d'abord que des «spectres», suscités sous les yeux de Pridamant par les pouvoirs surnaturels du mage Alcandre ? Ou jouent-ils dès le début leurs propres rôles dans une «comédie imparfaite» qui résume leur existence ? Pour explorer les fastueux dédales de cette Illusion, Frédéric Fisbach a estimé qu'il lui fallait poursuivre un travail d'approfondissement qu'il conduit depuis plusieurs spectacles sur la théâtralité propre à la langue française, considérée dans toute sa profondeur historique. Sans rien retrancher, sans rien retoucher du texte original, il s'appliquera à définir un style qui permette de le soutenir, aussi bien vocalement que visuellement. Il s'est ensuite très rapidement convaincu que le vertige baroque devait être pris en quelque sorte à la lettre. Plutôt que de voir dans L'Illusion l'un des plus brillants spécimens de «théâtre dans le théâtre», Fisbach a choisi de mettre ce «dans» à la fois en question et en jeu. Plutôt que de tracer d'emblée une limite invisible entre la scène de l'existence et celle de son reflet dramatique, il a souhaité qu'image et réel infusent l'un dans l'autre, se traversent et s'inquiètent constamment. Enfin, pas plus qu'il n'a voulu définir l'espace une fois pour toutes, Fisbach n'a pas souhaité distribuer de rôles fixes. La plupart des acteurs de son équipe formeront des couples au sein desquels les personnages seront échangés d'un soir à l'autre, élevant ainsi à une puissance aussi secrète qu'inédite le jeu baroque, son goût du trouble et du miroir. 26 nov. > 4 déc. 04 Rodzenstwo len polonais, surtitré) Ritter, Dene, Voss (Déjeuner chez Wittgenstein) de THOMAS BERNHARD mise en scène et scénographie : KRYSTIAN LUPA traduction polonaise : Jacek S. Buras musique : Jacek Ostaszewski avec Malgorzata Hajewska-Krzysztofik, Agnieszka Mandat, Piotr Skiba production : Narodowy Stary Teatr Cracovie Nova Polska, une saison polonaise en France NOVA POLSKA Six ans - déjà ! - que Krystian Lupa enchante les spectateurs de l'Odéon. Depuis 1998 et la présentation des Somnambules (d'après Hermann Broch), le grand maître polonais du théâtre d'art est revenu régulièrement, à l'invitation de Georges Lavaudant, poursuivre devant un public de fidèles toujours plus nombreux sa méditation scénique sur l'état spirituel de notre temps. Deux ans après Auslôschung/Extinction, Lupa nous revient avec un autre texte de Thomas Bernhard, qui est l'un de ses auteurs de prédilection. Mais pour la première fois, il n'y aura pas lieu d'admirer les qualités d'adaptateur de Lupa : avec Ritter, Dene, l/oss [Déjeuner chez WittgensteinI, il nous propose une mise en scène d'une pièce de théâtre, conçue d'emblée et composée comme telle par son auteur. Ritter, Dene, Voss sont les noms de trois grands comédiens que Bernhard admirait. C'est pour eux qu'il écrivit sa pièce avant de leur rendre hommage en lui donnant ce titre. Ritter et Dene y ont créé les rôles de deux sœurs préparant le retour de leur frère (interprété par Voss). Elles sont comédiennes. Comédiennes qui ne jouent pas, ou presque pas. Le choix leur appartient, puisque leur père, en homme d'affaires prévoyant, leur a légué 51 % des parts du théâtre. Peut-être que sous nos yeux elles rejouent la mille et unième variante de leur petit scénario intime, avec ses piques, ses disputes et ses automatismes - mais si elles ne font que le jouer, elles n'en laissent du moins rien paraître. Quant au frère, il dicte inlassablement une Logique. Un philosophe, donc, mais qui proclame que l'asile psychiatrique est son seul vrai foyer. Deux artistes et un penseur, tous trois prisonniers d'une famille dont les portraits couvrent les murs d'une maison où rien ne peut bouger. Dans cette pièce, composée deux ans après un récit intitulé Le Neveu de Wittgenstein, Bernhard reprend à nouveaux frais un matériau librement inspiré de la saga familiale de l'un des principaux philosophes du XXème siècle, Ludwig Wittgenstein. Les trois «actes» de la pièce peuvent être lus comme trois moments saisis sur le vif au sein d'une famille névrosée tout à fait quelconque, mais aussi comme la satire d'une certaine Autriche, contraignant à l'exil ses rejetons les plus sensibles ou pire encore, empoisonnant leurs énergies créatrices à la source. Créée en Pologne en 1996, Rodzenstwo, Ritter, Dene, Voss y fut l'un des plus grands succès de Lupa. Trois des meilleurs comédiens de la troupe du Stary Teatr y déploient leurs talents dans un huis-clos que la Petite Salle de l'Odéon-Berthier contribuera à concentrer davantage encore. La proximité avec les spectateurs est en effet un élément essentiel du climat du spectacle tel que Lupa l'a conçu : les comédiens se livrent ici au jeu comme si nul regard extérieur ne troublait leur dérisoire et terrifiante intimité. Carmelo Bene CINÉMA - THÉÂTRE - RENCONTRES coproduction : Odéon-Théâtre de l'Europe, le Festival d'Automne à Paris avec le soutien de la Drac Ile-de-France / Bureau du cinéma et de l'audiovisuel Jusqu'à sa disparition en 2002, Carmelo Bene fut le carrefour où tous les opérateurs artistiques de l'écriture et de la scène, du visuel et du vocal, se sont associés pour produire, un demi-siècle durant, un phénomène sans autre nom que le sien. Bene a pratiqué tous les genres qu'il abordait dans un esprit violemment critique qui fit de lui, dès les années 60, l'une des figures majeures de l'avant-garde italienne, mais aussi l'un des grands inspirateurs (aux côtés de Grotowski ou de Kantor] de la modernité théâtrale européenne. Chacune de ses apparitions sur scène a manifesté l'affolement d'une fabrique à dérégler, à subvertir l'un par l'autre, la scène et le réel, la voix du sujet et la rumeur inorganique des choses. Avec l'appui et dans le cadre du Festival d'Automne, Georges Lavaudant, pour saluer l'artiste qu'il invita dès 1996 à se produire sur la scène de l'Odéon, a souhaité organiser, avec l'aide de JeanPaul Manganaro (traducteur et spécialiste de l'œuvre de Bene) et de la fondation «L'Immemoriale di Carmelo Bene», une série d'événements dans le sillage de ce contemporain essentiel. Lectures, débats, projections de films et de documents - du 6 au 14 nov. -* ponctueront la reprise ou la recréation de deux spectacles se réclamant à divers titres de son travail : La Rose et la hache, d'après sa version radicale du Richard III, mis en scène par Lavaudant, et l'Amleto de Castellucci, qui s'inscrit dans la filiation des recherches de Bene sur la «machine actoriale» et la «réduction» du texte shakespearien. *détail de la programmation à la rentrée 4 > 27 nov. 04 La Rose et la hache d'après «Richard III» ou l'horrible nuit d'un homme de guerre de CARMELO BENE mise en scène : GEORGES LAVAUDANT costumes ; Jean-Pierre Vergier lumière : Georges Lavaudant son : Jean-Louis Imbert avec Astrid Bas, Ariel Garcia Valdès, Babacar M'baye Fall (distribution en cours) production : Odéon-Théâtre de l'Europe, MC2 : Maison de la Culture de Grenoble en coréalisation avec le Festival d'Automne à Paris Le public parisien dut attendre jusqu'en 1977 pour découvrir enfin en chair et en os, grâce au Festival d'Automne, l'homme-théâtre Carmelo Bene dans ses oeuvres faussement narcissiques. Son cinéma était déjà apprécié de quelques inconditionnels. Parmi eux, une bande de Grenoblois, au nombre desquels Georges Lavaudant et Ariel Garcia Valdès, dont le Théâtre Partisan faisait depuis trois ans les belles heures du Centre Dramatique National des Alpes. Un an après ce premier passage en terre française, Bene publia une nouvelle pièce, presque aussitôt traduite et publiée aux éditions de Minuit avec un important commentaire de Gilles Deleuze, sous le titre de Superpositions. Cette pièce, «Richard III» ou l'horrible nuit d'un homme de guerre, est évidemment inspirée de Shakespeare, auteur qui ne cessa de fournir à Bene de quoi alimenter son œuvre propre. Des pages entières de son Richard III sont constituées d'emprunts presque littéraux, mais parler d'adaptation serait méconnaître complètement la nature et l'ampleur du traitement appliqué au textesource. Le travail de Bene, plus qu'une mise en scène, est un essai critique à part entière. Car c'est depuis la scène et à même la lettre shakespeariennes que Bene en démonte la dramaturgie afin de mettre à l'épreuve ses constituants et effectuer à nouveaux frais une reconstruction de son héros. A ceci près que le corps royal que se fabrique Richard est difforme, improvisé à l'aide de bandages, de bosses postiches, de membres artificiels et de tout un bric-à-brac orthopédique : le bistouri de Bene, dans ce «théâtre d'une précision chirurgicale», opère aussi sur l'esthétique elle-même, c'est-à-dire sur les liens qui unissent Pouvoir et Représentation. Très vite, Georges Lavaudant décide de recréer à son tour le montage de Bene. Non pas pour en exécuter la partition, mais pour le traverser à sa façon, austère et baroque. La Rose et la hache fut conçu, distribué, répété en moins de trois semaines ; puis il fut joué 17 fois. Et les privilégiés qui l'applaudirent ne se doutèrent pas qu'ils venaient de découvrir à l'état naissant le rôle dont Ariel Garcia Valdès donnerait un jour, dans la Cour d'Honneur du Palais des papes, une interprétation devenue aujourd'hui mythique. Vingt ans après, pour saluer la mémoire de Carmelo Bene, Lavaudant a souhaité réinventer un spectacle qui fut inspiré par son exemple. A cette occasion, pour quelques soirs, Ariel Garcia Valdès redeviendra l'inoubliable « Richard, duc de Gloucester, plus tard Richard III». Am 1.6t0, la veemente esteriorità délia morte di un mollusco j 1 > 14 flQV. 04 (Hamlet, la véhémente extériorité de la mort d'un mollusque) de ROMEO CASTELLUCCI / SOClETAS RAFFAELLO SANZIO mise en scène : ROMEO CASTELLUCCI rythme dramatique : Chiara Guidi mélodie : Claudia Castellucci avec Paolo Tonti production : Sodetas Raffaello Sanzio, Wiener Festwochen en collaboration avec le Teatro Comunale Bonci de Cesena en coréalisation avec te Festival d'Automne à Paris Sans conteste l'un des spectacles-performances parmi les plus marquants de la Societas. Plus de dix ans après sa création, en 1991, Paolo Tonti a accepté d'affronter à nouveau, pour quelques représentations exceptionnelles, l'un des rôles les plus éprouvants qu'un metteur en scène ait imaginés, en prêtant son corps à la figure d'Horatio racontant/incarnant/déconstruisant la légende du héros danois, A partir des décombres de l'opus shakespearien - .de ce «reste» dont le prince à l'agonie murmure qu'il «est silence» -, VAmleto de Castellucci propose une méditation en images d'une violente étrangeté sur «le mythe de l'acteur à la croisée des chemins», oscillant entre être et non-être avant de les conjoindre, d'en «liquéfier les limites» et de «rendre fluides les frontières entre la vie et la mort». 7 > 19 déc, 04 Eraritjaritjaka musée des phrases spectacle musical d'après des textes d'ELIAS CANETTI conception et mise en scène : HEINER GOEBBELS musiques : Jean-Sébastien Bach, Gavin Bryars, George Crumb, Gyorgy Kurtâg, Vassili Lobanov, Alexandre Mossolov, John Oswald, Maurice Ravel, Giacinto Scelsi, Dimitri Chostakovïtch et Heirser Goebbels scénographie et lumière : Klaus Grunberg costumes : Florence von Gerkan dramaturgie et collaboration à la mise en scène : Stephan Buchberger son : Willi Bopp video : Bruno Deville avec André Wilms et le Quatuor Mondrian (Jars Erik van Regteren Aliéna, Edwin Blankenstijn, Annette Bergman, Eduard van Regteren Altena) production ; Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E., T&M - Odéon-Théâtre de l'Europe, Schauspiel Frankfurt, Spielzeiteuropa I Berliner' Festspiele, Wiener Festwochen, Pour-cent Culturel Migros, avec le soutien de la Fondation Landis et Gyr et du Programme Culture 2000 de l'Union Européenne iUTE, Réseau Varèse} en coréalisation avec le Festival d'Automne à Paris MlWl UMwIÎŒxrRÈsEuRora; M IfK De Heiner Goebbels, l'un des créateurs les plus marquants du paysage théâtral actuel, les spectateurs de l'Odéon ont pu découvrir le travail en 1998 à l'occasion d'Eislermaterial. Quant à André Wilms, il est sans conteste l'un de nos acteurs les plus intenses et les plus exigeants. Wilms et Goebbels se sont donnés à nouveau rendez-vous pour prolonger une aventure commune commencée en 1993 avec Ou bien le débarquement désastreux et poursuivie en 1998 avec Max Black. Leur nouveau projet constitue la troisième et dernière station de ce qui apparaît rétrospectivement comme un voyage à la découverte de ce qui s'est appelé «l'humain» à travers l'Europe du dernier siècle. La première étape, qui fit découvrir en France le «théâtre musical» pratiqué par Goebbels, s'interrogeait sur l'émergence massive de l'individu comme tel, et était abordée par le biais d'une confrontation entre l'individu et l'étranger. La deuxième étape abordait le problème de la singularité par un autre angle. Pareil à une sorte d'alchimiste fou dont les gestes autant que les mots étaient captés, sonorisés et relayés en direct par un dispositif électronique quadrillant tout le plateau, André Wilms, seul en scène, conduisait d'étranges expériences, provoquait des réactions théâtrales en chaîne en vue de parvenir à cette pierre philosophale que serait l'invention de soi-même. Les figures de l'«individu» selon Goebbels sont inséparables d'une histoire de la sensibilité et de la pensée européennes. Ou bien le débarquement désastreux s'inscrivait dans une atmosphère coloniale. Max Black se situait plutôt dans une France des années de l'entre-deux-guerres. Avec Eraritjaritjaka (terme des Aborigènes d'Australie qui désigne à peu près le sentiment d'être empli de désir pour quelque chose qui est perdu), Goebbels et Wilms abordent désormais aux rives de notre époque. Car l'auteur tutélaire sous l'invocation duquel le spectacle est conçu, et qui en fournit non seulement le titre mais la matière textuelle, n'est autre qu'Elias Canetti (prix Nobel 1981), dont l'Europe va célébrer en 2005 le centenaire de la naissance. Penseur capital, témoin splendide, polyglotte et cosmopolite d'une Mitteleuropa où il se lia d'amitié avec nombre de penseurs, il dut fuir le nazisme après la Nuit de Cristal et se réfugier à Londres. Une telle figure d'écrivain était faite pour retenir l'attention d'un créateur comme Goebbels, et pour inspirer le troisième volet de son triptyque. Le spectacle, en recueillant des sentences isolées et des maximes de Canetti, vise à traduire scéniquement et à faire partager la tranchante intelligence de son regard. Musicalement, le lapidarium (ou «musée des phrases») de Canetti, dont André Wilms donne une interprétation saisissante, prend la dimension d'une partition-hommage au quatuor à cordes, forme emblématique et parfaite de la musique savante européenne. En puisant au répertoire qui - de Ravel à Kurtâg - traverse le XXème siècle, Heiner Goebbels compose, entre gravité et ironie, un réseau de correspondances possibles entre les phrases de Canetti et la musique de son siècle. Jusqu'à cette société ultime décrite par Canetti qui se pose, en coda irréelle, sur l'Art de la fugue de Jean-Sébastien Bach, illustration par excellence de musique absolue et initiale. 20 janv. > 19 fév. 05 Ecrire I Roma MARGUERITE DURAS mise en scène : JEAN-MARIE PATTE scénographie : Philippe Marîoge lumière : Marc Delamézjère costumes : Framboise Maréchal maquillages : Odile Fourquin avec Astrid Bas, Anthony.Paliotti, Cheikna Sankaré production : Le Jardin, Odéon-Théâtre de l'Europe L'écriture ou la voix de Duras, dans sa conquête d'une libre simplicité toute proche du silence, a beaucoup dérivé entre les genres. Un même titre, dans son œuvre, peut voyager d'un film à un récit, parfois à une pièce de théâtre. Et ces genres ont entretenu avec notre monde des rapports toujours plus ambigus, à mesure que les frontières entre fiction, rêverie et réel se faisaient plus flottantes, comme emportées au fil de cette voix. C'est ainsi que Roma, qui fut d'abord un moyen-métrage produit par la RAI, devint ensuite un court texte du même nom. L'écriture s'appuie sur un film qui reconduit au théâtre et à l'Histoire. Un peu comme la rencontre d'un couple, un soir, à Rome dans le hall d'un hôtel, Piazza Navona, suscite les fantômes fugitifs d'un lointain passé impérial. Etrange mouve- ment de ricochet, par lequel le présent paraît rebondir sur le songe d'un passé qui le hante et où il va se perdre. A moins que ce ne soit le passé qui revienne se recueillir dans la solitude d'un présent presque anonyme. Comme si l'autobiographie, après avoir alimenté du plus loin de l'enfance les sources de la fiction, avait fini par rejoindre le moment où l'écrivain elle-même se tenait à l'orée de son œuvre, dans un dépouillement total. Ecrire et vivre deviennent alors comme les deux noms, mal distingués, du courant qui la traverse. L'un des derniers textes de Duras s'appetle ainsi : Ecrire. «Ecrire», y dit-elle, «c'est tenter de savoir ce qu'on écrirait si on écrivait - on ne le sait qu'après [...]». Il s'est d'abord agi de libres propos que Duras voulut tenir devant la caméra de Benoît Jacquot. Elle y parle, à son rythme, de la maison de Neauphlele-Château qui abrita la naissance de ses livres les plus fameux, du travail de l'écrivain et de sa solitude, ou encore de la lente agonie d'une mouche, noire sur un mur blanc, à laquelle elle se fit un devoir d'assister et dont elle tient à témoigner plus de vingt ans après. Ces paroles sont devenues un texte, conservant de la voix qui les a proférées la qualité évocatoire, le ton miincertain mi-impératif, les fulgurances. Cette voix, Jean-Marie Patte la connaissait bien. Pour en restituer la gravité discrète et douce, il a voulu en confier les principales inflexions à trois comédiens qui feront surgir sur scène deux des lieux-dits dont cette voix fit ses abris : la maison de Neauphle et le hall d'un hôtel sans nom, non loin de la Fontaine des Fleuves. 13 janv. > 5 mars 05 Hedda Gabier d'HENRIK IBSEN adaptation et mise en scène : ERIC LACASCADE scénographie : Philippe Marioge lumière ; Philippe Berthomé costumes : Laurence Bruley avec Isabelle Huppert, Pascal Bongard, Christophe Grégoire (distribution en cours] production ; Odéon-Théâtre de l'Europe, Centre Dramatique National de Normandie Comédie de Caen, la Comédie de Genève Une pièce de flamme et d'acier. Avec elle, Ibsen apporte une contribution décisive à la fondation du drame moderne. Il y invente un rôle de femme qui compte parmi les plus aboutis et les plus profondément théâtraux du répertoire : le portrait d'Hedda tel qu'Ibsen le propose n'est pas le compte-rendu d'une enquête parvenue à sa conclusion, mais tout au contraire la première étape d'une recherche qui ne peut s'achever qu'en scène. La mécanique de ce chef-d'œuvre est aussi précise, aussi implacablement agencée que celle d'une arme. L'exposition, directe et presque brutale, va droit aux données essentielles : de retour d'un voyage de noces qui s'est prolongé plusieurs mois, un jeune couple fait son arrivée dans la splendide villa qui lui servira de foyer. Si la villa a été richement aménagée et meublée, c'est qu'il faut qu'elle soit digne de la fille du Général Gabier. Si le voyage a duré si longtemps, c'est que Jorgen Tesman, son époux, avait à conduire dans diverses bibliothèques européennes d'importantes recherches dans la perspective de sa candidature à un poste de professeur titulaire. Si cette chaire revêt une telle importance à ses yeux, c'est qu'il doit absolument pouvoir compter sur son traitement afin de régler les dettes contractées pour financer la luxueuse villa... A ce mouvement inexorable de remontée depuis les riantes apparences bourgeoises jusqu'à la réalité crue qui leur sert de condition s'ajoute le dévoilement d'arrièreplans que l'on sent chargés de non-dits, de menaces, d'inquiétudes : comment Hedda Tesman s'est-elle accommodée de cette confusion entre voyage d'études et voyage de noces, comment a-t-elle pu la supporter, à quoi donc a-t-elle occupé toutes ces journées de solitude à l'étranger ? Et quand elle refuse de répondre à la vieille tante de Jorgen, qui cherche à savoir si la famille ne va pas bientôt s'agrandir, pourquoi le fait-elle avec tant de brusquerie et d'amertume ? Chaque information se double ainsi d'une interrogation qui entraîne le spectateur plus loin, vers des profondeurs énigmatiques où l'on sent poindre à certains indices, sous la froideur des convenances, les soubresauts de vies trop empêchées, des orgueils pareils à des soifs, des exigences qui finissent par retourner leur rigueur contre soi plutôt que d'accepter le moindre compromis avec la médiocrité du monde. Et ces énigmes, ces indices, gravitent autour d'un centre vénéneux qui tient sous sa fascination obscure les personnages, le public et sans doute l'auteur lui-même : qui est Hedda ? Que veut-elle ? D'où vient ce vertige de destruction qui l'habite, ce besoin d'«avoir le pouvoir sur une destinée humaine» ? Et jusqu'où la conduira-t-il ? D'Etectre à Phèdre, en passant par Les Trois sœurs et bientôt Penthésiiée, Eric Lacascade a toujours été attiré dans son travail par la nuance de trouble, de scandale et de danger qu'ouvrent en scène les grandes figures de la féminité. De son côté, Isabelle Huppert souhaitait travailler avec lui depuis qu'elle avait vu sa mise en scène de La Mouette en Avignon. Voilà donc plus de trois ans que le directeur du Centre Dramatique National de Normandie réfléchissait à un projet commun, songeant tantôt à une création où Huppert aurait été seule en scène, tantôt à une pièce conçue autour du personnage qu'elle incarnerait. Un jour, il relut l'histoire de la fille du Général Gabier, cette lointaine cousine nordique d'Emma Bovary, rentrée de l'étranger pour réprimer ce qui lui resterait de vie au sein d'une villa-tombeau. Faut-il l'appeler Hedda Tesman ? Mais tout en elle proclame silencieusement l'horreur de porter ce nom-là, d'être épouse et peut-être bientôt mère : autant de destins obligés qui l'ennuient, l'entravent, l'étranglent. Hedda Gabier, donc ? Tel est bien le nom dont la saluent les autres hommes quand ils la retrouvent dans l'intimité. Du moins s'il faut appeler « intimité» la simple absence du mari. Et l'adultère, dans sa trivialité, n'est-il pas à son tour une destinée trop vulgaire, trop prévisible - une figure trop imposée ? A mesure que Lacascade redécouvrait la vie si durement aliénée, la frustration brûlante de cette femme, il lui apparut comme une évidence qu'il tenait là l'œuvre tant cherchée. Cette Hedda immobile au centre de sa petite société, prise au piège de sa stérile solitude, était un rôle destiné à Isabelle Huppert. Après sa mémorable Médée, la grande actrice va donc retrouver l'Odéon. Elle y incarnera à nouveau, mais dans un registre d'étrangeté plus proche de la banalité de nos vies que du grand rituel grec, l'énergie mortifère de désirs qui se déchirent - faute de mieux, pour au moins se sentir saigner. Saison 2004 - 2005 > L'assurance d'obtenir les meilleures places en bénéficiant d'un tarif avantageux > La liberté de choisir vos dates en cours de saison > Vos billets et les informations sur les spectacles adressés à votre domicile, tout au long de la saison (Lettre de l'Odéon) > Une réservation prioritaire pour les spectacles hors abonnement > Une ligne directe de réservation et un service personnalisé > Des réductions et des privilèges dans d'autres institutions culturelles Abonnement individuel Plus de 30% de réduction (à partir de 54- € au lieu de 78 €). 3 spectacles minimum, à choisir parmi 9 spectacles de la saison. Abonnement individuel moins de 30 ans 50% de réduction (à partir de 39 € au lieu de 78 €). 3 spectacles minimum, à choisir parmi 9 spectacles de la saison. Attention : Joindre au bulletin d'abonnement la photocopie de votre carte d'identité. Carte Odéon 50% de réduction pour tous les spectacles de la saison, (à l'exception d'Amleto et de Carmelo Bene cinéma - théâtre - rencontres ) 143 € au lieu de 286 €. Ces différentes formules d'abonnement sont à souscrire impérativement avant le 16 juillet 2004 (au-delà de cette date, aucune souscription ne sera prise en compte). Attention, le nombre d'abonnements est limité. Votre contact : Caroline Ondicolberry au 01 44 85 40 38. Abonnement Groupe (à partir de 8 personnes) Devenez notre relais : réunissez 7 personnes minimum et nous vous offrons votre abonnement. Plus de 30% de réduction (à partir de 54 € au lieu de 78 € par abonnement). 3 spectacles minimum, à choisir parmi 9 spectacles de la saison. Attention, spectacle et date de venue identiques pour l'ensemble du groupe. Votre contact : Maud Hoedts-Le Luherne au 01 44 85 40 37. Abonnement Teatrio (groupes scolaires et universitaires) 3 spectacles pour 30 €. Des parcours thématiques accompagnés d'actions pédagogiques adaptées. Vos contacts : Elisabeth Pelon au 01 44 85 40 33 et Christine Biemel au 01 44 85 40 39. Série unique Grande Salle et Petite Salle - Plein tarif : 26 € Abonnez-vous à l'Odéon-Théâtre oi 44 85 de 40 l'Europe 40 8 boulevard Berthier - 75847 Paris cedex 17 ! Bulletin dG souscription A retourner avec votre règlement avant le 16 juillet 2004 à l'Odéon-Théâtre de l'Europe / 8 boulevard Berthier - 75847 Paris cedex 17 En cas de souscription à des noms différents, photocopiez ce bulletin ou téléchargez-le sur notre site : www.theatre-odeon.fr Nom Prénom ... Nom de la collectivité (pour Abonnement Groupe) N° Rue Code postal Ville Tél journée Tél soirée Portable e-mail .... O O O Le Jugement dernier L'Illusion comique La Rose et la hache O O O Eraritjaritjaka Hedda Gabier Ecrire I Roma O O O Peer Gynt Paysage après la pluie Kasimir und Karoline Abonnement individuel Choisir 3 spectacles ou plus parmi les 9 spectacles ci-dessus * % nombre d 'abonnement(s) à 3 spectacles : x 54 € = # nombre d 'abonnement(s) à 4 spectacles : x 72 € = € # nombre d'abonnement(s) à 5 spectacles : x 90 € = € # nombre d 'abonnement(s) à....spectacles : [ abt(s) x ( € spect x 18 €)] = € Abonnement individuel moins de 30 ans Attention: Joindre au bulletin d'abonnement la photocopie de votre carte d'identité. Choisir 3 spectacles ou plus parmi les 9 spectacles ci-dessus * # nombre d 'abonnement(s) à 3 spectacles : x 39 € = € # nombre d 'abonnement(s) à 4 spectacles : x 52 € = € % nombre d 'abonnement(s) à 5 spectacles : x 65 € = € # nombre d 'abonnement(s) à....spectacles : [ abt(s] x ( spect x 13 €)] = € Carte Odéon 11 spectacles* : Le Jugement dernier, L'Illusion comique, La Rose et la hache, Eraritjaritjaka, Rodzerïstwo, Hedda Gabier, Ecrire I Roma, Peer Gynt, Philomela, Paysage après la pluie, Kasimir und Karoline. # nombre de Cartels) Odéon : x 143 € = € * Vous choisirez vos dates en cours de saison, à la réception de La Lettre de l'Odéon. Abonnement Groupe (à partir de 8 personnes) Choisir 3 spectacles ou plus parmi O O O Le Jugement dernier L'Illusion comique La Rose et la hache O O O Eraritjaritjaka Hedda Gabier Ecrire I Roma O O O Peer Gynt Paysage après la pluie Kasimir und Karoline O nombre d'abonnements] à 3 spectacles : x 54 € = € + 1 abonnement offert # nombre d 'abonnement(s) à 4 spectacles : x 72 € = € + 1 abonnement offert 9 nombre d 'abonnement(s) à 5 spectacles : x 90 € = 0 nombre d 'abonnement(s) à....spectacles : [ ... abt(s) x ( Réunissez 7 personnes minimum et nous vous offrons votre abonnement. € + 1 abonnement offert spect(s) x18 €)] = € + 1 abonnement offert Attention, spectacle et date de venue identiques pour l'ensemble du groupe. Vous choisirez vos dates à réception de la confirmation de l'Abonnement Groupe. Attention, le nombre d 'abonnements est limité. Je règle : - par chèque à l'ordre du I héâtre National de l'Odéon (T.N.O.) : ci-joint un chèque de € - en plusieurs fois par prélèvement bancaire, à partir de 100 € (merci de remplir le formulaire ci-dessous). Formulaire dG prélèV6m6nt automdticjuê à partir de 100 € (à l'exception de l'Abonnement Groupe) Autorisation de prélèvement (à renvoyer avant le 28 juin 2004). Joignez impérativement un Relevé d'Identité Bancaire ou Postal et n 'oubliez pas de signer ! J'autorise l'établissement teneur de mon compte à prélever automatiquement à partir de ce dernier la somme* de au bénéfice du Théâtre National de l'Odéon, répartie en deux échéances de même montant le 12 juillet et le 12 octobre 2004. € Nom et adresse du titulaire du compte à débiter Etablissement ' ' ' ' ' ' ' Guichet ' ' ' ' ' ' ' N° de compte ' ' ' 1 ' ' ' ' Nom et adresse de l'établissement teneur du compte Date signature N° national d'émetteur : 416785 / Nom et adresse du créancier : Odéon-Théâtre de l'Europe / 8 boulevard Berthier - 75847 Paris cedex 17 * reportez le montant total / ** joindre un Relevé d'Identité Bancaire ou Postal ' ' ' 1 clé RIB ' ' 1 12 mars > 16 avril 05 Peer Gynt d'HENRIK IBSEN mise en scène : PATRICK PINEAU traduction du. norvégien : François Regnault dramaturge : Eugène Durif scénographie ; Sylvie Orcier .en collaboration avec Hakim Mouhous costumes : Brigitte Tribouilloy son ; Jean-Philippe François lumière ; Marie Nicolas avec Bouzid Âllam, Gilles Ârbona, Baya Belal, Nicolas Bonnefoy, Frédéric Borie, Hervé Briaux, Jean-Michel Cannone, Laurence Cordier, Eric Elmosnino, Aline Le Berre, Laurent Manzoni, Christelle Martin, Mathias M égard, Cendrine Orcier, Fabien Orcier, Annie Perret, Julie Pouillon, Marie Trystram production : Odéon-Théâtre de l'Europe ; Festival d'Avignon ; Région Haute-Normandie - Théâtre en Région ; La Filature, Scène Nationale de Mulhouse ; Centre Dramatique National de Normandie - Comédie de Caen ; Scène Nationale Evreux Louviers avec le soutien de ta Région Ile-de-France et de la Ville d'Evreux remerciements : Théâtre Nanterre Amandiers Centre Dramatique National Au début, une mère accuse son fils de mentir. A la fin, une compagne invite son compagnon à rêver. Entre ce début et cette fin, inscrite ainsi entre les marges du féminin, c'est une histoire d'homme, bien entendu, qui se déroule : une histoire qui s'appelle Peer Gynt, celle d'un homme qui s'appelle Peer Gynt. Cet homme partage avec d'autres héros de la scène - Faust, Dom Juan, Baal ou Roberto Zucco - le privilège de donner son nom à la pièce qui le raconte, mais surtout une sorte d'énergie théâtrale très particulière, qui donne aux textes en question une qualité pour ainsi dire sismographique. Ecrire le théâtre paraît consister ici à enregistrer les trajectoires tremblées et pourtant si nettes de ces figures sans repos, dont la vitesse traverse le monde, ainsi qu'on le dit de Woyzeck, «comme un rasoir ouvert». Comme elles, Peer est d'abord un sillage, capté tant bien que mal sur l'écran de l'écriture. Ce n'est pas un hasard s'il s'appelle «sœur» une étoile filante. « Peer Gynt, sa vie, son œuvre » ? Sans doute. Mais à condition de souligner que les trois termes sont ici plus inextricablement mêlés que jamais. Cette œuvre-vie se laisse lire comme un mensonge énorme ou un rêve sans fin - mensonge où le menteur est luimême emporté, rêve dont le rêveur est luimême tissé : écriture, sous nos yeux, d'une légende. Peut-être est-ce là ce qui a fasciné Patrick Pineau. Sa première mise en scène à l'Odéon (Monsieur Armand dit Garrincha, de Serge Valletti] présentait déjà la figure d'un conteur possédé - à tous les sens du terme : hanté, trompé - par sa propre légende. Et c'était déjà à Eric Elmosnino, son frère en théâtre, que Pineau avait confié l'incarnation de ce vertige, avant de l'engager à ses côtés dans un premier travail d'équipe - Les Barbares, de Gorki - qui lui vaut aujourd'hui, sur l'invitation de Vincent Baudriller, de créer Peer Gynt dans la Cour d'Honneur du Palais des papes à Avignon. Peer Gynt : cinq actes qui font toute une existence. A force de mentir-vrai, d'énergie et d'absence (car il en faut, et même beaucoup, puisque nul n'est prophète en son pays), à force de circuler à tous les étages de l'être, réels ou non, Peer l'exclu, le traqué, le rêveur un peu ivrogne et un peu fou, finit par se transmuer en créature quasiment mythique. Peer se raconte, se ment, se vit, se rêve c'est tout un. Et c'est ainsi, par cette voie, qu'il est ou qu'il devient celui qu'il est. Cette quête de «soi» communique à Peer et à la pièce qui porte son nom une sorte d'extraordinaire élan exploratoire, une puissance d'accélération qui les arrache à leurs limites initiales. Ce n'est pas seulement le héros qui laisse derrière lui une mère furieuse et une femme séduite en s'enfonçant dans la montagne : c'est aussi toute la fiction qui se délivre des lourdeurs du «réalisme». Comme une fusée atteignant la vitesse de libération entre dans le royaume où l'on flotte en apesanteur. Peer Gynt est le poème de toutes les fuites et de tous les départs - loin de la famille et du poids de ses origines, loin du mariage et de la charge de ses liens, loin de toute communauté tant chez les hommes que chez les trolls, loin de tout ce qui pourrait risquer de figer le mouvement librement erratique de cette naïve et folle ambition d'exister, de cette frénésie identitaire d'une vitalité si superbement insolente. Qui donc est-il, ce Peer, et que vit-il ? Que se passe-t-il sur ce long chemin qui ramène de la mère à la compagne ? Ibsen a pris grand soin de ne pas apporter de réponse trop nette. Jamais l'orbite de l'existence gyntienne ne sera tout à fait refermée. «Dormir, rêver peut-être», disait Hamlet, songeant à la mort ; « Dors et rêve, mon garçon », dit Solvejg à Peer qui commence peut-être à vivre. Mais s'il ne meurt pas, lui, Peer-le-mythique, il n'en est au fond que plus mortel. Car dans cette pièce de tous les possibles où les destins semblent autant de masques qui ne demandent qu'à être décrochés, où tous les recoins de l'existence s'offrent à l'appétit du héros, où le fantastique se déploie en toute liberté, il est une loi qui jamais n'est suspendue. Pëer a vieilli. Le temps avance, la mort approche - et le néant qui se tient là en embuscade, et la jeunesse qui ne viendra plus. Qu'est-ce donc qu' «être soi-même» ? Au terme de sa course, peut-être que Peer ne le sait pas. Et s'il décortique sa vie couche après couche, rôle après rôle, comme on pèle un oignon (ainsi qu'il le fait dans un monologue célèbre], son noyau substantiel paraît sans doute se réduire à rien. Pourtant, il n'a pas d'autre existence que celle-là. Et il n'en veut pas d'autre à déposer aux pieds de la femme qui attendait. Peu importe que l'au-delà soit païen ou chrétien : lui, Peer, refuse d'être pilonné, refondu, remis à la masse et à l'anonymat. Peer n'est pas encore mort. Il exige encore et toujours d'être reconnu singulier, maître et auteur de sa biographie - il exige de signer le matériau qu'aura été sa vie, opposant à tout créateur son droit inaliénable de créature : celui d'avoir laissé une marque sur la peau trop lisse du temps. 28, 29, 30 avril 05 Philomela musique et livret : JAMES DILLON mise en scène, installation et costumes : PASCAL RAMBERT direction musicale : JURJEN HEMPEL lumière : Pierre Leblanc chef de chant : Vincent Leterme avec Anu Komsi, Susan Narucki, Lionel Peintre, Remix Ensemble-Porto production ; T&M, Casa da Musica-Porto, Festival Musica-Strasbourg avec le soutien du Réseau Varèse, réseau européen pour la création et la diffusion musicales, subventionné par le Programme Culture 2000 de l'Union Européenne et l'aide de l'ESMAE (Escoia Superîor de Musica e Artes do Espectéculo do Porto) RÉSEAU VARESE m 25^1. Culture 2000 HSH WWB Philomela, l'amie du chant : à l'origine de ce nom si mélodieux, une légende «étrange, noire et lumineuse», faite pour fasciner un musicien aussi curieux que James Dillon et un rêveur des scènes tel que Pascal Rambert. Car ce mythe parle, entre autres, de la façon dont le visible - texte, tissu ou broderie - peut suppléer à une langue que l'on arrache à la racine ; comment, du fond de la déréliction et du silence, peut s'inventer une voix inouïe pour proclamer la vérité et la justice ; comment, enfin, «ces personnes à qui l'on retira tout», ainsi que le note Rambert, trouvent parfois «la force de transformer leur faiblesse en puissance». Sophocle avait traité cette fable dans une tragédie dont il ne reste que des fragments. L'ensemble du mythe nous a été conservé par Ovide, qui le conte au livre VI des Métamorphoses. Térée, régnant sur les Thraces, était venu au cours d'une guerre porter secours au roi d'Athènes Pandion. Pour lui témoigner sa reconnaissance, le vieux seigneur lui accorda la main de sa fille. De cette union naquit un fils, Itys. Mais après cinq ou six étés, souffrant de sa solitude aux confins du monde grec, Procné supplia son époux d'aller quérir sa sœur bien-aimée et de l'inviter à lui rendre visite dans sa nouvelle patrie du nord. Térée y consentit et retourna en Attique, où Pandion permit à Philomèle de repartir avec son beau-frère. A peine eurent-ils débarqué en Thrace que Térée la séquestra, la viola, puis lui coupa la langue pour faire taire ses plaintes et empêcher la malheureuse de le dénoncer. Alors Philomèle eut recours, comme dit Sophocle, à «la voix de la navette». Après avoir tissé un splendide vêtement dont les motifs racontaient son histoire, elle réussit à le faire parvenir à Procné. C'est ainsi que sa sœur vit et entendit le crime ; pour le venger, elle égorgea son propre enfant et en servit les chairs à Térée... Dillon, qui est aux côtés de Ferneyhough, Finnissy et Dench l'un des principaux compositeurs anglais de sa génération, a souvent puisé son inspiration du côté de la littérature, qu'elle soit philosophique ou poétique. Mais jamais il ne s'était essayé à l'opéra. Si la fable de Philomèle l'a poussé à franchir le pas, à l'occasion d'une commande de T&M, c'est qu'elle lui a paru proposer un paradoxe captivant : pour citer à nouveau Rambert, «ne pouvant plus chanter, Philomèle, amie du mélodieux, invente oui une nouvelle expression pour dire son drame. C'est ce qui nous passionne, James et moi et c'est là où James a eu une idée géniale : choisir pour sujet central de son premier opéra, soudain le manque de chant, l'absence d'émission des sons. Philomèle à la langue coupée, l'amie du mélodieux chanté, désormais muette, c'est à nous, à James et à moi d'inventer dans quel monde sonore Philomèle nous fait rentrer désormais». 11 > H-18 >21 mai 05 Paysage après la pluie d'après des textes de Jean-Christophe Bailly, René Char, Marguerite Duras, Elie Faure, Didier-Georges Gabily, Jean Genet, Vincent Van Gogh, Bernard-Marie Koltès, Georges Lavaudant, Jean-Paul Sartre, Jacques Séréna, Andreï Tarkovsky mise en scène : MOÏSE TOURÉ dramaturgie : Jacques Prunair scénographie ; Isabelle Neveux avec la collaboration de Jean-Claude GaUotta avec Âstrid Bas, Sarah Chaumette, Philippe Cousin production : La Compagnie Les inachevés - Fabrique urbaine. Ville/Campagne, Bonlieu - Scène nationale d'Annecy avec le soutien de l'Afaa Paysage après la pluie : titre qui suggère aussi bien la dévastation d'un déluge que la renaissance du monde et la fraîcheur enfin restituée des origines. Dès que «l'eau de pluie» cesse de «tirer les cieux», comme l'écrit Moïse Touré, «jusqu'à les répandre entre nous», sa tâche souterraine peut commencer. Il en va de même pour «le laboratoire mobile de création» qu'il anime à Grenoble depuis deux ans en vue d'interroger concrètement ce qu'est la fabrique de l'art. A cheval entre ville et campagne, entre amateurs et professionnels, entre la France et l'étranger, entre théâtre, peinture et chorégraphie (avec la complicité artistique de Jean-Claude Gallotta), Touré s'est d'abord fixé un fil directeur : lier les formes mêmes de son travail aux circonstances et aux réactions locales. Mises en espace ou en scène, lectures ou conférences, installations de plasticiens ou séminaires de recherche, les propositions du «laboratoire mobile» ont pu varier, l'essentiel étant toujours de favoriser la formation de collectifs locaux de création. Moïse Touré s'est ainsi attaché à provoquer des rencontres entre des œuvres, des lieux, et des publics qui jamais ne se seraient croisés s'ils n'avaient consenti à s'exposer sous sa conduite aux incertitudes de son «théâtre-itinérant». Enfin, il a laissé chacun s'imprégner de son parcours avant de le poursuivre jusqu'à son terme, marqué par la création en 2005, à l'Odéon-Berthier, de deux !... «pièces hésitantes», centrées respectivement sur les rapports du théâtre avec la peinture (Intimité 7) et avec la danse (Intimité 2). Début 2004, le laboratoire mobile de création faisait halte à Annecy : Moïse Touré et les comédiens qui l'accompagnent y apportaient dans leurs bagages des textes de Jacques Séréna, Marguerite Duras, Elie Faure et Jean Genet, et proposèrent aux élèves du lycée professionnel ECA en option menuiserie de s'impliquer dans un processus d'ateliers devant déboucher, à terme, sur leur participation aux «pièces hésitantes». D'autres stations ont conduit ou conduiront Touré et son équipe à Grenoble, à la Tour du Pin, à Tokyo, à Osaka et Fukuoka, porteurs de textes de Tarkovsky, Whitman ou Sartre - toujours en quête, où qu'ils aillent, de gestes d'art qui fassent «exister un monde dans une dispersion qu'il nous faut combler». 20 > 28 mai 0 Kasimir umu d'ODÔN VON HORVÂTH mise en scène et musique : CHRISTOPH MARTHALER dramaturgie : Stefanie Carp direction musicale : Andréas Bôther et Marc Unternahrer décor et costumes ; Anna Viebrock son : Jorg Atbertin, Fabian Schneider, Alexander Grasseck, Peter Stein lumière : Dierk Breimeier avec Josef Bierbichler, Peter Brombacher, Jean-Pierre Cornu, Bettina Engelhardt, Hans Fischbacher, Olivia Grigolli, Martin Horn, Ueli Jâggi, Zdenko Jelcic, André Jung, Jurg Kienberger, Frank Kienitz, Rebecca Klingenberg, Bernhard Landau, Hans Luthy, Rutb Muther, Josef Ostendorf, Madlaina Pestalozzi, Delphine Renfer, Sascha Ôzlem Soydan, Karin Witt, Linde Wiithricb musiciens : Andréas Bother, Jonas Cslovjecsek, Marcel Huonder, Basil Hubatka, André Meier, Philip Powell, Andréas Roth, Karl Schimke. Marc Unternahrer création le 19 décembre 1996 à la Schauspielhaus de Hambourg Après un premier passage dans notre théâtre avec Was ihr Wollt [La Nuit des rois} de Shakespeare, en mars 2001, Christoph Marthaler a accepté de remonter Kasimir und Karoline d'Horvéth, spécialement pour l'Odéon-Théâtre de l'Europe. Une occasion unique de voir ou de revoir l'une de ses créations les plus célèbres, de celles qui l'ont confirmé dans son statut de grand contemporain. C'est au cours des années 90 que ce «Suisse incorrigible» s'est imposé au premier rang des créateurs de nouvelles formes sur les scènes européennes. Dressant de l'homo helveticus d'après-guerre plusieurs portraits mêlant tendresse et férocité, remarquables avant tout pour leur puissance d'évocation poétique, Marthaler a inventé un univers qui peut faire songer à une sorte de version germanique du monde de Deschamps et Makeïeff - éclairages au néon, sacs en plastique et costumes en Tergal, hôtels meublés en style seventies d'origine. Cet univers est peuplé d'êtres étranges et plutôt taciturnes, musiciens ou chanteurs qui se plient soudain à une aliénante discipline rituelle ou donnent libre cours à une petite folie privée. Ces créatures prolétarisées et déchues en quête du rythme juste paraissent toujours captives de situations qui se répètent, coincées dans une attente creuse et qui hésite entre burlesque et mélancolie. Un monde, en somme, qui coïncide parfaitement avec celui de Horvath. Marthaler, après avoir puisé son inspiration dans sa propre expérience musicale et dans son observation de ses compatriotes, entreprit dès la fin des années 80 de s'attaquer à des œuvres du répertoire. Et c'est en 1996 - année où il obtint le Prix Konrad Wolf, décerné par l'Académie de Berlin - qu'il monta à la Deutsche Schauspielhaus de Hambourg sa vision ironique et tendre, dérisoire et décapante, de Kasimir und Karoline, qui fut immédiatement saluée comme un classique de la mise en scène contemporaine. La pièce, qui compte parmi les plus célèbres de son auteur, est une ballade triste et tranquille, dont l'aspect satirique est largement tempéré par un humour sereine ment désenchanté. Une tragicomédie des petites gens, sur fond de crise économique. Elle ne raconte presque rien : simplement la fêlure qui sépare deux amants, et qui va s'aggraver au cours d'un soir d'octobre, à Munich. Kasimir vient de perdre son emploi ; Karoline, à ce qu'il croit, a perdu tout respect pour lui. Dans la lumière blafarde d'une Fête de la Bière, elle voudrait s'amuser, passer d'un homme à l'autre : lui laisse faire. La dureté des temps ne détruit pas les sentiments, elle fait pire : elle les entrave, les empoisonne ou les aveugle. Dans un décor brunâtre de hall de gare déserté, qu'animent de temps à autre les accents solitaires d'un accordéon ou les marches d'un orchestre de cuivres, ces pauvres spécimens d'humanité que sont les badauds et les fêtards de Horvath rôdent, boivent, s'abandonnent silencieusement à la vulgarité ou à l'hébétude comme on succombe au désespoir, s'agglutinent autour des boiseries d'une colonne panoptique pour contempler des phénomènes de foire, frères siamois ou émouvante femme-enfant à barbe ; et quand un Zeppelin passe dans le ciel, Fellini et le paquebot d'Amarcord ne sont pas loin. Rarement les ingrédients favoris de Marthaler que sont le désœuvrement, la difficulté à communiquer, la musique, auront composé un spectacle au long cours aussi cohérent, d'une humanité aussi touchante et aussi juste. L'Odéon aux Ateliers Berthier Renseignements Accompagnement des groupes scolaires Pour les abonnements Teatrio, nous offrons des parcours thématiques accompagnés d'actions pédagogiques adaptées (dossiers pédagogiques, visite du Théâtre, rencontres avec les équipes artistiques...). Pour les groupes scolaires hors abonnement, un accompagnement personnalisé peut vous être proposé. Contactez-nous au 01 44 85 40 33 / [email protected] par téléphone au 01 44 85 40 40, du lundi au samedi de 11h à 18h30. Odéon-Théâtre de l'Europe aux Ateliers Berthier Grande Salle / entrée du public : 20 m après le 8 bd Berthier - 75017 Paris Petite Salle / entrée du public : 150 m après la Grande Salle Accueil des personnes en insertion professionnelle Nous proposons aux structures du secteur social (missions locales, centres sociaux, FJT...) un accompagnement adapté à chaque spectacle (5 € la place pour les bénéficiaires des institutions concernées). Contactez-nous au 01 44 85 40 88 ou 33 [email protected] / [email protected] Location - Grande Salle et Petite Salle Métro : Porte de Clichy (ligne 13 / sortie av. de Clichy - bd Berthier/ côté Campanile) RER : Porte de Clichy (RER C) Bus : PC, 54, 74, Autobus de nuit NC (vers Châtelet) - par téléphone : 01 44 85 40 40 du lundi au samedi de 11 h à 18h30 Toute correspondance est à adresser à : Odéon-Théâtre de l'Europe / 8 bd Berthier - 75847 Paris cedex 17 Tél. : 01 44 85 40 00 - Fax : 01 44 85 40 01 Horaires - Grande Salle et Petite Salle - par internet : www.theatre-odeon.fr - au guichet des Ateliers Berthier : 2h avant le début des représentations 20h du mardi au samedi / 15h le dimanche www.theatre-odeon.fr Visitez notre site internet. Une mise à jour régulière vous donne une information complète sur l'activité du Théâtre. La billetterie en ligne [en partenariat avec ticketclic.fr) vous permet de réserver vos places depuis votre domicile. Inscrivez-vous également à notre newsletter et recevez ainsi toutes nos informations, les «dernières minutes» et les avantages réservés aux abonnés newsletter. Prix des places (série unique) - Ateliers Berthier - Grande Salle et Petite Salle Plein tarif : 26 € Jeunes moins de 30 ans (justificatif indispensable) : 13 € (NB : lycéens et apprentis d'Ile-de-France : 5 € la place avec le Chéquier Culture] Demandeurs d'emploi : 20 € Calendrier d'ouverture de la location tout public : mardi 7 septembre 2004 Le Jugement dernier jeudi 9 septembre 2004 L'Illusion comique jeudi 21 octobre 2004 Carmelo Bene jeudi 21 octobre 2004 La Rose et la hache jeudi 21 octobre 2004 Amleto mercredi 10 novembre 2004 Rodzenstwo mardi 23 novembre 2004 Eraritjaritjaka mardi 28 décembre 2004 Hedda Gabier jeudi 6 janvier 2005 Ecrire I Roma vendredi 25 février 2005 Peer Gynt jeudi 14 avril 2005 Philomela •mercredi 27 avril 2005 Paysage après la pluie mardi 3 mai 2005 Kasimir und Karoline Librairie et Bar Groupes (à partir de 6 personnes) : 22 € Groupes scolaires (à partir de 8 élèves) : 13 € Ouverture des pré-réservations dès le 6 mai pour tous les spectacles de la saison. Bénéficiez de 30% à 50% de réduction et d'une réservation prioritaire en vous abonnant : Groupes d'amis, associations, comités d'entreprise : 01 44 85 40 37 / [email protected] Groupes scolaires, universitaires, associations d'étudiants : 01 44 85 40 39 / [email protected] Accueil des personnes handicapées Pour les malentendants, des casques à amplification sont disponibles gratuitement à toutes les représentations des deux salles. Les spectacles en langue étrangère avec surtitrage en français sont évidemment accessibles aux spectateurs sourds et malentendants. En relation avec le Public Des rencontres, lectures, débats, projections, sont organisés autour de la plupart des spectacles : Contactez-nous au 01 44 85 40 90 / [email protected] ou rendez-vous surwww.theatre-odeon.fr, rubrique foyer du public. Odéon-Théâtre de l'Europe Une librairie est à votre disposition avant le spectacle. Le bar vous propose chaque jour, 1 h30 avant le début de la représentation et après le spectacle, une restauration légère. j. Pour les déficients visuels, des casques diffusant une description /\\ simultanée et un programme en braille ou en gros caractères sont mis gratuitement à disposition durant les représentations de Hedda Gabier (le dim. 30 janvier et les vend. 4, mardi 8 et dim. 20 février) et de Peer Gynt (les dim. 3, vend. 8, mardi 12 et vend. 15 avril). Dispositif réalisé en collaboration avec l'association Accès Culture. Abonnement individuel, Abonnement individuel moins de 30 ans et Carte Odéon : 01 44 85 40 38 / [email protected] 3 Carmelo Bene / cinéma - théâtre - rencontres : programme détaillé et horaires communiqués ultérieurement. Peer Gynt : 19h du mardi au samedi / 15h le dimanche fl Les personnes handicapées moteur sont invitées à nous informer de Isa leur venue afin de faciliter leur accès en salle. Contactez-nous au 01 44 85 40 37 / fax 01 44 85 40 06 / [email protected] 01 44 85 40 40 / theatre-odeon.fr -France JOeîIIdiilc sont partenaires du spectacle vivant et soutiennent la saison 2004-2005 de l'Odéon-Théâtre de l'Europe.