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I. Introduction
Lorsque l’on vieilli, on est de moins en moins bien protégé contre les infections. Donc on fait d’avantages
d’infection et souvent, on fait des infections vis-à-vis d’agents infectieux contre lesquels on était
normalement habitué à mieux se défendre.
Donc on devient beaucoup plus sensible aux infections virales contre lesquelles on était sensé être immunisé
notamment des infections contre l’herpès, le CMV, etc… qui semble prouve que notre SI nous protège
moins bien.
On va également observer de plus en plus de maladies auto-immunes. En vieillissant, on a une plus forte
probabilité de développer une polyarthrite rhumatoïde, des diabètes type insulino-dependant, etc… C’en est
de même pour les cancers.
Plus on vieillit, moins on répond bien à la vaccination. Donc il faut donner soit une forme vaccinale
particulière pour personnes âgées en utilisant généralement des vaccins avec des doses + importantes ; soit
renouveler la vaccination et faire des rappels pour atteindre un niveau d’efficacité suffisant.
Tout ca ne sont que des conséquences liées à l’immunosénescence.
Ce vieillissement va poser certains problèmes puisque la proportion des personnes âgées dans la population
est de plus en plus importante, et donc toutes ces pathologies vont exploser dans les prochaines années.
Vers les années 2050 on aura 22% de la population qui aura + de 80 ans. Il va donc falloir adapter les
pratiques à ce public particulier.
Chez un sujet âgé sain (qui a vieilli normalement sans pathologies particulières) on observe un statut hyper-
inflammatoire (inflammaging en VO) c'est-à-dire qu’au niveau sérique on va retrouver énormément de
cytokines pro-inflammatoires circulantes (qui sont des facteurs de stress qui exposent a d’avantages de
maladies cancéreuses, de désordres hormonaux, etc…)
Mais on a à faire a un paradoxe notamment quand on cherche a savoir qui produit ces cytokines pro
inflammatoires :
-In vitro, les cellules qui produisent ces cytokines (les macrophages) produisent moins de ces
cytokines (IL-6, TNF) ce qui devrait normalement conduire a un profil anti inflammatoire
-Alors que in vivo, on a d’avantages de production de ces cytokines pro inflammatoires par les
macrophages.
A l’inverse les médiateurs anti inflammatoires font défaut (moins de TNFα-R soluble, moins d’IL1-R
soluble, etc…)
Cela laisse à penser des défauts de régulation de la production de ces cytokines avec une trop grosse
production et très peu de production de cytokines anti inflammatoire.