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UE 10 Système neurosensoriel
Dr MOHLO
Date : 3/03/2017 Plage horaire : 8h30-10h30
Promo : DFGSM3 Enseignant : Dr MOHLO
Ronéistes :
CHUN Jade
GRUSON Kadoline
NEURORADIOLOGIE (partie 1)
I. Techniques d'exploration en neuroradiologie
1) Rx standard : Radiologie conventionnelle
 Imagerie en coupes : ETF / scanner / IRM
 Imagerie 3D et de « projection »
 Imagerie avancée Fin de la première partie
II. Séméiologie Radiologique : cerveau normal
III. Modifications élémentaires cerveau
IV. Pathologies : cas cliniques
V. SNC : le rachis et la moelle : anat / sémio/ patho
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Introduction historique:
L'imagerie médicale a pris une place centrale concernant la prise en charge des patients (>50% des
passages aux urgences).
La neuroradiologie a été révolutionnée par l'arrivée du scanner à la fin des années 70.
Une brève revue historique de la radiographie médicale pourra vous éclairer afin de comprendre et peut-
être mieux appréhender les moyens diagnostics et thérapeutiques aujourd'hui à notre disposition.
Depuis le Moyen-Age et même avant : On
s'intéressait à l'imagerie du corps, se faisait des
dissections par des personnes telles que Ambroise Paré
qui le faisait en cachette à cause des interdit religieux.
On pense aussi à Léonardo Da Vinci pour les
représentations artistiques.
Depuis Roentgen, prix Nobel en 1901 .
L'invention date à peine de plus de 100ans
. Utilisation en fête foraine au début
. 1ère application médicale significative : durant la guerre de 14-18
. Puis développement exponentiel (Radio pulmonaire, dépistage de la tuberculose…)
→ C'est ce que l'on appelle Imagerie de projections, avec utilisation de
produits de contraste, tomographie.
Début du 20ème siècle, la radiologie prend un essor considérable : Imagerie
de guerre avec la radiologie pulmonaire, digestive, ostéo articulaire, gynécologique
et rénale.
→ La neuroradiologie reste très acrobatique du fait de l'absence de contraste
naturel et de la difficulté d'opacifier les compartiments.
Depuis l'ordinateur ...années 70 : Numérisation
progressive des supports, Diversification des sources
physiques d'imagerie
Intégration du signal : transformées de Fourier, images matricielles.
- Les rayons X donnent : le scanner
- Les ultrasons : l'échographie
- La résonance magnétique nucléaire : l'IRM
→ Début imagerie en coupe
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Avec l'accélération des possibilités de calcul et le progrès des
techniques :
Les coupes fines autorisent le 3D : imagerie en coupes
reconstruites dans tous les plans.
Imagerie « temps réel » Ultrasons puis TDM IRM
. Retour à l'imagerie de projection (moy, Mip, MiniP)
. Reconstructions surfaciques, découpes...
→ Début de l'imagerie volumique : multiplication des images, besoin
de les diffuser (PACS : Picture Archiving and Communicating System
on peut avoir accès aux images à tout endroit de l’hôpital),
angioscan, angioIRM.
Depuis les années 2000 : scanner multi-barrettes composé en moyenne de 16 à 256 barrettes (à chaque tour
du tube à RX autour du patient permet d’avoir 256 images).
L’imagerie 3D n’est pas seulement la surface… C’est surtout la capacité à pouvoir tourner l’image dans
tous les sens, alors que l’acquisition ne s’est faite que dans 1 plan de l’espace.
Toujours plus de possibilités :
L'imagerie de diffusion est à l'échelle moléculaire. Utile
pour les AVC. Etudie les mouvements Browniens de l’eau.
La résonance donne la spectro-IRM in vivo.
Le reflet de la consommation d'oxygène étudie la
fonction.
Injection de contraste ou traceurs et « temps réel » :
- Perfusion tissulaire
- Perméabilité
- Imagerie combinée : TEP, PET scanner, PET-IRM
→ Imagerie fonctionnelle, imagerie « avancée »
La résolution spatiale d’un scanner = mm
La technique d’utilisation courante ayant la plus grande
résolution spatiale = l’échographie.
On distingue donc 3 périodes:
avant le scanner
Imagerie en coupes
Imagerie volumique, et le début de l'imagerie avancée
Avec différentes problématiques :
tumoral
vasculaire
traumatique
inflammatoire
toxique et infectieux
métabolique
dégénératif
rachidien
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I. Techniques d'exploration en neuroradiologie
1) Rx standard : Radiologie conventionnelle
Projection sur film ou capteur : Période avant le scanner.
Au niveau de l'absorption des rayons X : plus la matière est dense, plus il y
a d'absorption. L'électron excité (effet photoélectrique) va « noircir » le
film.
On distingue schématiquement 4 densités fondamentales source de
contraste en radiologie :
L'air
l'eau
la graisse
le métal (principalement le calcium)
Q/R : Le calcium est bien un métal.
Dans la classification périodique, il se situe
très haut (tout comme le fer).
Radio de crâne de profil
Le signe de la silhouette Le
contraste naturel
L'intérêt d’une radiographie du thorax par exemple, est qu'il existe un
contraste naturel. Par exemple s'il y a une tumeur, elle va se silhouetter
(Signe de la Silhouette = deux structures de densité différente, si elles sont
en contact, vont se silhouetter. Deux structures de densité identique en
contact, se confondent absence de contraste)
L'idéal est de faire des images de plusieurs incidences pour avoir une idée
volumique (face + profil).
Le cerveau est essentiellement hydrique. Tous les composants se
confondent, y compris les tumeurs (ex en rouge sur la radio) sauf s'il y a
calcifications ou destruction osseuse, elles pourraient être visibles.
Avant le scanner, lorsqu’on avait une tumeur comme celle-ci, il fallait
ajouter du contraste en réalisant des encéphalographies gazeuses (injection
d’air par voie lombaire
pénétration de l’air dans les ventricules
apparition de la silhouette).
Densité métallique (crâne)
Aérique (sinus)
Graisseuse (parties molles)
Hydrique (cerveau,
Ventricules, SB, SG)
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Avec une radio classique de face on voit le contenant mais pas le contenu. Tout se
confond. Autrefois, pour une radio des sinus il fallait 5 incidences !
Amélioration technique :
la tomographie, qui consiste à créer du flux cinétique.
C'est à dire que l'on garde un point fixe et on tourne la source et le film de façon conjointe. C'est à dire
que dans le plan, il y a toujours une continuité. En dehors du plan, les choses sont floues. Et ainsi le flou
va permettre d'effacer artificiellement les zones qui ne nous intéressent pas et de focaliser les
informations sur la structure anatomique sans superpositions. C'est l'ancêtre du scanner. Dans la
tomographie, la plaque et le tube sont mobiles mais pas le malade. On utilise le fait qu’il existe un point
focal, et ce point focal est le point immobile. Tout ce qui était en dehors de ce point focal était mobile
flou cinétique (gris). Pour éviter les superpositions, les plans antérieur et postérieur étaient rendus flous,
et ne restait net que sur la zone d’intérêt.
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