ETUDE DU SCHEMA DIRECTEUR D'AMENAGEMENT DE LA REGION ECONOMIQUE
DU NORD-EST
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URBACONSULT Février 2011
Rayonnant sur l’ensemble du pays grâce à un potentiel important en infrastructures de
transport et de communication, qui sera renforcé par les nouveaux projets d’aéroport et du
port en eau profonde d’Enfidha ainsi que par le district industriel, le Nord-Est est appelé à
devenir une composante fondamentale d’un espace métropolitain s’étendant de Bizerte
jusqu’à Sousse assurant de ce fait une meilleure ouverture de la Tunisie sur les échanges au
sein de la Méditerranée.
Ces diverses opportunités favorisant le développement des exportations et de l’industrie
« offshore » permettront à la région du Nord-Est de développer un secteur industriel
dynamique et compétitif et pouvant faire face à la concurrence à l’échelle mondiale.
La région du Nord-Est considérée parmi les principaux pôles d’activité industrielle du pays se
doit de ce fait d’offrir un environnement plus adapté pour le développement d’un secteur
économique compétitif contribuant par son poids au renforcement des potentialités du pays,
ce qui lui permettra une meilleure intégration à l’échelle internationale.
1.2.2 - La compétitivité en matière d’agriculture
Le Nord-Est est une région privilégiée du point de vue agricole, compte tenu de ses
spécificités pédologiques, de l’intensité de ses flux, de sa position de relais d’innovation et
surtout des caractéristiques variées de sa population.
Ces facteurs constituent des conditions optimales pour le développement d’une agriculture
intensive et spéculative.
La tendance à l'intensification des cultures dans le Nord-Est a commencé dès les années 50 et
s’est réalisée en deux étapes. La première a correspondu à l’activation du programme de mise
en valeur de la Mejerda et à l'intégration de la basse vallée au Plan Directeur des Eaux du
Nord. La superficie irriguée, qui représentait 15% à l’échelle nationale, a progressé de 6 % en
moins de quarante ans » (Dlala H. 2006) et a permis de fournir à la capitale une partie de ses
approvisionnements surtout en cultures maraîchères.
Lors de la deuxième étape c’est à dire à partir des années 70, l'intensification agricole a
largement contribué à la formation de bassins laitiers installés dans les zones d'irrigation du
Nord-Est compte tenu de la concentration du cheptel bovin dans de nombreuses zones et des
centres de collecte et de stockage du lait dans la basse vallée de la Mejerda, le Sahel de
Bizerte ainsi que dans les bassins de Béja, de Mateur, de Sejnène et du Tell intérieur.
Toutefois en dépit de ces évolutions, on assiste au grignotage de l'espace agricole et au
détournement des terres vers des spéculations « urbaines » beaucoup plus rémunératrices.