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Les pathologistes ont un rôle très important en ce qui concerne le diagnostic et la prise en charge des
tumeurs. Mon exposé représente le début d’une série de cours sur les tumeurs, d’autres personnes
interviendront. Je me limiterai aux définitions générales sur les tumeurs et les cancers, nous reverrons un
petit peu de biologie cellulaire vue sous l’angle de l’anapathologie, notamment comment est la cellule
cancéreuse, quel est son environnement, important pour comprendre les traitements anti-cancéreux.
J’insisterai sur les différents types de tumeurs, savoir si une tumeur est bénigne ou maligne, son histogenèse
(origine cellulaire) qui détermineront son classement, son nom.
Pour cela on dispose de différentes techniques : la macroscopie, la microscopie, l’IHC, la biologie
moléculaire (de plus en plus utilisée pour certaines tumeurs).
I. Généralités sur les tumeurs
1. Définitions
Au sens strict, une tumeur est une formation tissulaire créant un effet de masse et dont l’origine est le plus
souvent néoplasique. Mais attention, il existe des tumeurs qui ne sont pas néoplasiques. Par abus de
langage, une « tumeur » est associée au terme « néoplasie » mais ce n’est pas toujours le cas.
Le terme que l’on devrait employer est néoplasie ou néoplasme : il s’agit d’une masse tissulaire ou
cellulaire anormale néo-formée, dont la croissance est excessive et anarchique et qui persiste après l’arrêt
des stimuli qui ont favorisé son développement. Autrement dit, des tumeurs peuvent apparaitre sous
l’influence de facteurs vasculaires, hormonaux, inflammatoires, mais qui ne sont pas des néoplasies si on en
traite les causes. Ces masses vont alors s’arrêter de s’accroître et vont régresser.
A l’intérieur de ces néoplasies, on distingue des néoplasies bénignes et des néoplasies malignes.
Le terme de cancer est associé au terme de tumeur maligne : il s’agit d’une néoplasie maligne par son
évolution locale et générale agressive et potentiellement mortelle.
La tumeur bénigne s’oppose au cancer dans la mesure où même si sa croissance persiste après l’arrêt des
stimuli, son évolution reste purement locale, limitée et elle n’engage généralement pas le pronostic vital.
Lors de mon exposé, j’emploierai les termes de « tumeurs », malignes ou bénignes, mais j’entendrai bien
par là des « néoplasies ».
2. Exemples de « tumeurs vraies » ou néoplasies
Cancer du sein très évolué : tumeur qui se développe de façon anarchique
à partir de la glande mammaire, du tissu épithélial du sein.