Ce chercheur japonais envisage donc la possibilité de ramener cette espèce à la vie en insérant des
séquences d’ADN de mammouth dans le génome de l’éléphant actuel.
Mais il faudrait en premier lieu trouver une cellule de mammouth qui n’ait pas été endommagée par la
congélation.
L’expérience consistera à implanter des noyaux de cellules du mammouth dans des ovocytes
débarrassés de leur noyau provenant d’un éléphant vivant, afin de créer un embryon contenant de
l’ADN de mammouth, et ensuite réimplanter l’embryon obtenu dans l’utérus d’un femelle éléphant
porteuse.
Une procédure qui pourrait prendre jusqu’à deux ans, en ajoutant les 600 jours de gestation de l’animal,
le mammouth ressuscité pourrait naître d’ici quatre à cinq années, si l’expérience est couronnée de
succès.
Perspectives de succès:
Les 0,6% de divergences génétiques entre le mammouth et l’éléphant correspondent à environ 400 000
différences.
Rien ne permet de savoir si le noyau de cellules de mammouth sera compatible avec une cellule
d’éléphant, et s’il sera possible d’avoir des cellules viables capables de se reproduire.
Il faut aussi être capable de prélever des ovules sur des éléphantes et cette opération est impossible à
réaliser du vivant de l’animal pour le moment. Les ovaires sont en effet situés à 2,5 mètres de l’orifice
vaginal, donc pour s’approvisionner en ovules, les chercheurs pensent les prélever post-mortem, et une
éléphante n’ovule que tous les 5 ou 6 ans…
Rien ne permet de savoir si l’embryon d’un mammouth peut se développer normalement dans un utérus
d’éléphant.
Rappelons qu’il a fallu plus de 260 tentatives pour voir naître Dolly, la première brebis clonée, qui a
souffert de plusieurs handicaps.
De plus, il faudrait au moins un mâle et une femelle, fertiles de surcroît, pour imaginer recréer une
descendance des mammouths laineux.
Fait-il du sens de vouloir rappeler à la vie le mammouth laineux alors que le climat est justement en train
de se réchauffer?
Il faut rappeler que le mammouth vivait dans de grandes steppes aujourd’hui disparues.
De nombreux spécialistes optent plutôt pour un clonage via un synthéstisation de l’ADN du mammouth
lorsque celui-ci sera totalement déchiffré (aujourd’hui 80%), mais il faudra attendre encore de
nombreuses années avant de pouvoir mettre au point un tel procédé.
- Clonage : Le clonage désigne
principalement deux
processus. C'est d'une part la
multiplication naturelle ou
artificielle à l'identique d'un
être vivant, c'est-à-dire avec
conservation exacte du même
génome pour tous les
descendants (les clones). C'est
donc un synonyme de
certaines formes de
multiplication asexuée tel que
le bouturage. C'est aussi la
multiplication provoquée d'un
fragment d'ADN par
l'intermédiaire d'un micro-
organisme. (Wikipédia)