P2-UE11-Beylot-Barry-Principaux_traitements_en_dermatologie-050517

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UE11 – Revêtement cutané
Dr BEYLOT-BARRY
Horaires : 8h30 – 10h30
Enseignant : Dr BEYLOT-BARRY
Date : 05/05/16
Promo : 2016/2017
Ronéistes :
ECLAPIER Adeline
FOUCAULT Clémence
Principaux traitements locaux en
dermatologie
I.
Absorption percutanée et traitements locaux
1. Absorption percutanée
A. Absorption percutanée – notions générales
B. Variabilité de l’absorption percutanée
2. Les dermocorticoïdes
A.
B.
C.
D.
E.
Actions des dermocorticoïdes
Puissance variable
Pénétration variable
Quel dermocorticoïde choisir ?
Comment prescrire ?
F. Effets secondaires
3. Cryothérapie – cryochirurgie = Traitements par le froid
a. Cryothérapie
b. Cryochirurgie
II. Traitements instrumentaux
1. Lasers et dermatologie
a. Laser Vasculaire
b. Laser Pigmentaire
c. Laser abrasif
d. Laser épilatoire
e. Autres types de lasers (pas abordés)
2. Photothérapie
I. Absorption percutanée et traitements locaux
La couche cornée est extrêmement hydrophobe, elle joue le rôle de barrière à la perte en eau.
Elle est constituée de cornéocytes et d’un ciment extracellulaire constitué de lipides
(céramides, acides gras, triglycérides…). Cette barrière n’est pas absolue, ainsi parfois, en
particulier dans certaines dermatoses, on pourra se déshydrater assez rapidement par exemple
dans les érythrodermies et dans certaines maladies comme l’eczéma chez l’enfant.
La couche cornée est très importante car c’est elle qui va déterminer l’absorption cutanée de
tout ce qu’on pourra mettre sur la peau.
1. Absorption percutanée
A. Absorption percutanée – notions générales
Une substance déposée sur la peau peut, pour être absorbée :
- Traverser la couche cornée
(Les fabricants de crème se débrouillent pour que ça traverse toujours la couche cornée)
- Diffuser +/- à travers les 3 couches de la peau :
• l’épiderme, en général la plupart des topiques qu’on utilise arrivent à traverser l’épiderme
• le derme, certains topiques peuvent le traverser un petit peu
• l’hypoderme, quasiment aucun topique ou très très peu le traverse
(ce qui nous rappelle que les crèmes pour maigrir devant permettre de réduire l’hypoderme ont une
efficacité assez relative)
- Être résorbée, éliminée dans les capillaires dermiques (sur la diapo mais la prof ne s’arrête pas
dessus)
La quantité de médicament traversant la peau est proportionnelle :
- à la surface d’application
- à la concentration du principe actif
- aux caractéristiques physico-chimiques du principe actif et de l’excipient = lipophile,
hydrophile (Ces produits ne passeront jamais la barrière hydrophobe, resteront en surface.),
polarité, volume moléculaire.
Les produits doivent être lipophiles ou associés à des substances qui les aident à passer la
barrière. Plus c’est gras plus ça pénètre.
B. Variabilité de l’absorption percutanée selon l’individu
L’absorption percutanée varie
selon : L’âge :
- La couche cornée est immature chez le prématuré et donc il y a beaucoup plus de
pénétration.
Il faut être très vigilant à ce qu’on va appliquer (il peut y avoir beaucoup de produits
toxiques pour le prématuré, en particulier certains antiseptiques à fortes doses)
- Chez un nourrisson né à terme ou un enfant : la barrière cutanée est normale MAIS le rapport
surface/poids qui est supérieur à l’adulte ce qui fait que si on applique une crème sur une même
surface, proportionnellement chez l’enfant, le principe actif va pénétrer plus.
(ex: l’application de dermocorticoïdes sur tous les bras d’un enfant, ce sera proportionnellement
une pénétration qui sera plus importante que sur tous les bras d’un adulte)
Le site d’application et donc l’épaisseur de la peau:
- + la peau est fine = + le principe actif va pénétrer dans la peau
On retrouve une peau fine au niveau du cou, du décolleté alors qu’au niveau des paumes et des
plantes, on a une peau beaucoup plus épaisse/ un épiderme plus épais et là ça pénètrera moins bien.
Le rythme des applications :
- Si on fait plusieurs applications par jour, on va arriver à une pénétration plus importante mais au
bout d’un moment, cela sature. En effet, la couche cornée fait effet réservoir et donc au-delà de 3
applications par jour ça ne sert plus à grand-chose.
On retiendra que globalement, on ne fera que 2 applications par jour pour un topique.
Les modalités d’application, comment faire pénétrer davantage un topique ? :
- Appliquer le topique sous occlusion
= On s’en sert parfois pour certaines localisations, comme par exemple les paumes et les
plantes pour augmenter la pénétration : on applique une pommade, puis on emballe les pieds
ou les mains dans du film plastique alimentaire ou des gants en plastique
- En association avec des kératolytiques, qui sont des substances qui détruisent la kératine. Si on a
une dermatose hyperkératosique, on mélange le topique avec un kératolytique. Donc on va avoir,
en plus de l’action du dermocorticoïde par exemple, un désépaississement de l’hyperkératose.
- En association avec solvants, ultrasons, courants électriques de basses
intensités
L’altération de la peau, si la peau est altérée le topique pénètrera davantage.
Et enfin, la température de la peau (peu utilisé en dermato), si on chauffe la peau, ça
pénètre mieux !
En dermato, ce qu’on utilise le plus pour augmenter la pénétration, c’est un
produit gras de type pommade en association avec un kératolytique sous
occlusion.
2. Les dermocorticoïdes
Ce sont des anti-inflammatoires stéroïdiens par voie locale (par opposition aux anti-inflammatoires
non- stéroïdiens).
A. Actions des dermocorticoïdes
Action anti-inflammatoire ++ :
- Agit sur l’inflammation et possède un petit effet vasoconstricteur
- Entraine peu d’effets secondaires
Action antiproliférative :
- Inhibition de la multiplication cellulaire des :
• Kératinocytes => c’est intéressant dans les maladies où il y a une multiplication anormale des
kératinocytes comme le Psoriasis mais attention, par conséquent, cela entraîne aussi un
amincissement de l’épiderme.
• Mélanocytes => intéressant dans certaines dermatoses où il y a une hyperpigmentation
anormale qu’on veut dépigmenter mais attention à l’inverse si on prescrit un
dermocorticoïde pour autre chose sur une peau foncée, on va la dépigmenter.
• Fibroblastes => diminution de la multiplication des fibroblastes = diminution synthèse du
collagène = derme amincit. C’est intéressant dans le traitement des cicatrices chéloïdes
pour les désépaissir.
Action immunosuppressive :
- Diminution du nombre de cellules de Langerhans (va dans le sens d’une action antiinflammatoire),
- Altération de la prolifération des lymphocytes T et de leur activité cytotoxique
- Intéressant dans les pathologies où il y a un excès de réaction inflammatoire et immunologique,
par exemple dans l’eczéma de contact qui a été sur-stimulé par un allergène.
- Mais attention si on met un dermocorticoïde sur une maladie infectieuse par erreur, le système
immunitaire est abaissé et la maladie infectieuse prend largement le dessus. On a aggravé la
maladie infectieuse.
Le dermocorticoïde est LE médicament du dermatologue mais attention aux effets secondaires.
Les dermocorticoïdes sont des traitements plutôt symptomatiques, ils ne traitent pas la cause de la maladie.
Les dermocorticoïdes sont utilisés pour le traitement de l’eczéma, du psoriasis, des lupus, des maladies
bulleuses, mais aussi sur des cicatrices hypertrophiques.
Mais attention, on ne met pas des dermocorticoïdes sur n’importe quoi :
- Par exemple si on met un dermocorticoïde sur un Herpès il va exploser, on va complètement
l’aggraver. (C’était le cas du petit bébé en bas à gauche, sa maman était habituée à lui mettre des
dermocorticoïdes pour son eczéma atopique mais un jour il a eu un petit bouton un peu bizarre
qu’elle a confondu avec de l’eczéma et qu’elle a donc traité avec les dermocorticoïdes mais c’était
un bouton d’Herpès. Son herpès c’est généralisé et il a eu des boutons de la tête aux pieds)
- En haut à droite, on a un érysipèle donc une infection bactérienne, là aussi les dermocorticoïdes ne
sont pas recommandés.
- En bas, on a des lésions cancéreuses, les dermocorticoïdes ne vont pas les aggraver mais ça ne va
rien leur faire.
Tous les dermocorticoïdes ne sont pas équivalents :
Les noms des médicaments ne sont pas à connaître.
B. Puissance variable
Puissance/Force variable selon :
- Biodisponibilité : pénétration et diffusion : ++ si liposoluble
- L’activité anti-inflammatoire dépend de leur affinité par rapport aux récepteurs cellulaires
-
-
-
On classe les dermocorticoïdes en 4 classes d’activité : il existe des corticoïdes dits de classe 1, 2,
3 et 4 : faible, modérée, forte et très forte. Cette activité est fonction de la molécule, de sa
concentration, du véhicule ou excipient (pommade, …).
Les dermocorticoïdes de classe faible sont peu utilisés, les modérés sont bien utilisés, les forts très
très utilisés, et les très forts le sont très peu (= On n’utilise pratiquement pas les faibles : leur action
est trop faible)
On aura la possibilité de choisir des dermocorticoïdes avec une activité très forte. On les
utilisera pour traiter des zones où la peau est très épaisse : paumes, plantes ; ou des maladies
très inflammatoires, où il y a une inflammation très importante.
À l’inverse, si on veut traiter des lésions du visage chez un enfant, on utilisera des
corticoïdes modérés.
On utilise souvent les classes 2, 3 ou 4. On choisit la classe en fonction de la lésion, de
la localisation, de l’âge …
-
C. Pénétration variable
Selon la forme galénique : + c’est gras + ça pénètre donc la pommade pénètre mieux que la
crème.
Selon la topographie : + la peau est fine + ça pénètre donc au niveau des plis, des seins,
du visage quand on est jeune… ça pénètre beaucoup plus qu’au niveau des paumes ou
des plantes.
-
-
Selon l’état cutané : si la peau est déjà altérée, s’il y a des fissures, ou une maladie de l’épiderme
où la jonction des kératinocytes est moins importante, le principe actif traversera directement. Il
pourra être plus efficace ou éventuellement plus toxique aussi.
-
Selon l’âge :
•
•
Chez le prématuré ça pénètre plus
Le petit enfant, ça pénètre de la même manière mais comme il a un rapport
surface/poids qui est plus important, la quantité de principe actif sera plus importante.
D. Quel dermocorticoïde choisir ?
Choisir la galénique selon la dermatose et selon la localisation des lésions :
- Crèmes ++ : lésions suintantes, plis mais indications larges (Une pommade ne tiendra pas,
glissera)
- Pommades : dermatoses sèches ou épaisses, kératosiques (Une crème restera en surface.)
- Lotions, gels, shampoing, mousse : cuir chevelu, zones pileuses
-
Sur les deux images de gauche, on utilisera de la pommade
Sur les deux images centrales on utilise de la crème
Sur l’image de droite, on préfèrera utiliser de la lotion
Il est important d’adapter la galénique à la localisation.
- Visage : dermocorticoïdes moyens, périodes courtes (Jamais de dermocorticoïdes très forts car
il y a des risques).
- Enfant : dermocorticoïdes forts au maximum, modérés, périodes courtes (Jamais de DC très
forts.)
- On pourra être amené à utiliser des dermocorticoïdes très forts en début de traitement pour
dermatoses chroniques avec lésions épaisses
- On peut être amené à faire des préparations et à utiliser des dermocorticoïdes en association :
acide salicylique (aspirine en produit local) +++ permet une meilleure pénétration et a un effet
kératolytique : permet de décoller les couches cornées. On l’applique quelques jours avant
d’appliquer les corticoïdes pour améliorer leur pénétration.
E. Comment prescrire ? => La qualité des ordonnances est très importante !!
Pour prescrire un médicament, il faut :
- Préciser le nom, la galénique (crème, pommade)
- Le nombre de tubes pour la période de traitement => quand on revoit le patient
c’est important de lui demander le nombre de tube qu’il a utilisé pour voir s’il
en a mis suffisamment ou beaucoup trop. (NB : 30 g = 1 application corps
entier)
- Le rythme des applications +++ :
• En général une fois par jour au début, jamais + de 2 fois/jour,
• Espacement progressif des applications : il est très important de prescrire un
schéma progressivement dégressif des applications. Càd que sur l’ordonnance on
indique par exemple, 2x/j pendant 2 jours puis 1 x/j pendant 1 semaine puis 1 jour
sur 2 pendant 1 semaine… jusqu’à l’arrêt complet. Il faut toujours diminuer
progressivement les dermocorticoïdes car si on les arrête brutalement, il y aura un
effet rebond càd que la dermatose va revenir très vite.
- Traitement relais selon contexte permet également de limiter l’effet rebond.
Surtout dans l’Eczéma et dans le Psoriasis, on prescrit des crèmes émollientes
ou hydratantes pour prendre le relais.
F. Effets secondaires
Il peut y avoir des effets indésirables :
- Le plus souvent réversibles
- Et surtout EVITABLES par une bonne prescription et une bonne utilisation par le patient
- Ne justifient pas la corticophobie (= peur des corticoïdes) : les patients (surtout les parents de
patients) sont souvent réticents à l’utilisation de corticoïdes sur la peau, principale peur = prise
de poids => Il faut bien rassurer les patients !
- Le plus souvent les effets secondaires des dermocorticoïdes ne sont pas des effets généraux
- Les dermocorticoïdes sont des traitements locaux, ils peuvent induire des effets secondaires
locaux.
- Effets systémiques sont rares, ça peut arriver dans des dermatoses très étendues où on est
obligé d’avoir une utilisation prolongée de corticoïdes forts et très forts sur tout le corps donc
dans le cas de dermatose très étendu on se pose toujours la question de mettre à la place un
traitement général.
- Les effets systémiques des dermocorticoïdes sont les mêmes que ceux des corticoïdes
généraux : prise de poids, hypertension artérielle et diabète (+ Hypertrichose) => vraiment
exceptionnelle par voie locale, en général à cause d’une erreur de prescription.
Voici les effets secondaires à retenir des dermocorticoïdes :
Le principal effet indésirable de
corticoïdes locaux est l’atrophie
cutanée (ce qui arrive de façon
spontanée chez le patient âgé) :
amincissement très marqué de la
peau, purpura de Bateman lié à la
fragilité des vaisseaux
(= amincissement de l’épiderme
et du derme et donc de la paroi
des vaisseaux du derme). On
peut voir cela avec des
corticoïdes appliqués longtemps.
On peut parfois voir l’apparition
de vergetures : atrophie
dermique le plus souvent non
réversible mais peut s’estomper
chez les enfants.
On observe des vergetures
surtout au niveau des plis, car si
on applique des
dermocorticoïdes au niveau des
dessous de bras par exemple,
quand on plie les bras ça fait
occlusion donc pénétration +++
Atrophie cutanée de
l’hypoderme – post injection
pour des corticoïdes injectés
donc ça ne concerne pas les
dermocorticoïdes (les
dermocorticoïdes ne pénètrent
pas dans l’hypoderme).
Visage : Couperose :
L’épiderme s’affine, la paroi
des vaisseaux également, les
vaisseaux peuvent se dilater
car la paroi a une moins
bonne tonicité. On observe
alors de Couperose =
Télangiectasies diffuses du
visage induites par
application trop prolongée de
dermocorticoïdes sur le
visage.
= Peut être réversible si c’est
pris en charge suffisamment
tôt
Rosacée induite – dermite
péri- orale = Complication
de la Couperose
= Papules, pustules au
niveau du visage surtout
autour de la bouche
Hypertrichose : L’utilisation de
dermocorticoïdes peut majorer
la pilosité localement sur les
zones où on l’applique. Ce n’est
pas systématique.
= totalement réversible, ça
disparaît en quelques jours
Dépigmentation :
Attention aux prescriptions de dermocorticoïde sur peau pigmentée !!
Les dermocorticoïdes, produits censés éclaircir la peau, sont retrouvés sur le marché africain. Ces
produits contiennent des corticoïdes locaux qui donnent des dépigmentations très hétérogènes non
esthétiques souvent avec une induction de couperose et de rosacée. Pour avoir dépigmentation, il faut
utiliser des corticoïdes forts pendant longtemps. Il faut dissuader les gens d’utiliser ces produits. On ne
voit jamais de dépigmentation à doses normales d’utilisation.
= Chez Michael Jackson, c’est surement une utilisation de dermocorticoïdes + du laser
Tachyphylaxie :
Il s'agit de l'apparition d’une tolérance et donc d’une résistance de la dermatose au traitement, observée
après des applications prolongées et sans interruption. Les patients ont le besoin de s'en mettre de plus en
plus pour que ce soit actif.
Les risques sont plus importants si on utilise un DC puissant ou si le patient a fait des applications
prolongées tous les jours, tous les jours, tous les jours … C'est pour cela qu'il faut toujours prescrire des DC
avec un schéma progressivement dégressif !!
La tachyphylaxie n'est pas très fréquente si on applique bien le DC.
(Il est à noter que la tachyphylaxie est un terme général utilisé en pharmacologie et qui n'est pas spécifique
des DC)
Aggravation d'une infection
Il s'agit d'un autre effet d'une mauvaise utilisation des DC, notamment dans les cas de dermatoses
infectieuses : les DC ont un effet immunosuppresseur donc ils vont aggraver la dermatose.
Ci-dessus :
Patient qui avait eu à un moment donné un eczéma et qui ensuite s'est mis à avoir des plaques sur les
fesses. Il a donc réutilisé un tube de DC qu'il avait dans son armoire sauf que ça a continué à s'aggraver et il
s'est avéré qu'il s'agissait en fait d'un champignon. Il a donc fait pousser son champignon en utilisant des
DC, alors qu'au départ il avait juste 2 petites plaques.
Ci-dessus :
A gauche herpès, à droite zona : l'utilisation de DC sur ces deux dermatoses peut les aggraver.
Ci-dessus :
Patient qui était arrivé avec une érythrodermie pour qui on pensait à un eczéma, ou psoriasis. On lui met
donc bien des DC partout, sauf qu'il s'agissait d'une gale.
Il faut donc bien savoir à quel type de dermatose nous avons affaire avant d'utiliser des DC !!
3. Cryothérapie/cryochirurgie
Il s'agit de traitements par le froid : lorsque l'on met la peau en contact d'une source de froid très intense,
cela va induire une destruction superficielle de la peau. En effet, il va y avoir une congélation très rapide
avec formation de microcristaux dans les cellules, puis décongélation (due au réchauffement) avec la fonte
des microcristaux ce qui va entraîner des altérations cellulaires et donc une destruction cellulaire.
Les différents types de cellules de la peau ont une sensibilité variable au froid :
• Kératinocytes : les + sensibles
• Mélanocytes : sensibles également donc c'est pour cela qu'il peut y avoir une dépigmentation
• Cellules tumorales : sensibles aussi
L'azote liquide est le plus souvent utilisé pour la cryothérapie et la cryochirurgie. Il s'agit d'un gaz qu'on
utilise très très froid (-80 au minimum).
a. Cryothérapie
Surtout utilisé pour les tumeurs bénignes (les verrues notamment). Il s'agit d'une destruction superficielle
avec un spray d'azote.
Ci-dessus :
Utilisation de l'azote liquide sous la forme d'un petit spray sur les verrues, ce qui va entraîner une
destruction superficielle et donc la destruction de l'épiderme de surface.
b. Cryochirurgie
Surtout utilisé pour les tumeurs malignes. La congélation est contrôlée et la destruction plus profonde (on
peut aller jusqu'au derme)
Ci-dessus :
Utilisation du froid sur un carcinome basocellulaire de manière beaucoup plus intensive avec ce type
d'applicateur.
Ci-dessus :
Cicatrices chéloïdes post-otoplastie 2 ans plus tôt.
Prise en charge pour réaliser une cryochirurgie : retrait cicatrices chéloïdes puis congélation pour empêcher
la récidive.
Ci-dessus :
La cryochirurgie peut également être utilisée pour les cicatrices de piercing (excision puis congélation)
II. Traitements Instrumentaux
A. Lasers («Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation»)
Ce sont des sources de lumière émettant une seule longueur d’onde dans une seule direction.
On utilise différents longueurs d'ondes en fonction de ce que l'on veut traiter.
Le rayon lumineux est focalisé sur une cible cutanée afin d’en modifier la structure soit en la chauffant, en
la coagulant ou en la détruisant.
Il existe différentes cibles dans la peau :
• Hémoglobine (et par analogie tout ce qui est rouge)
• Eau
• Mélanine et autres pigments foncés qui ressemblent à la mélanine.
Ces cibles absorbent des longueurs d'ondes différentes.
En fonction de ces cibles, nous choisissons des lasers différents.
a. Lasers vasculaires (ciblent le rouge) : Agissent sur les vaisseaux sanguins et traitent des lésions
vasculaires.
Utilisation :
• angiomes
• couperose
• tatouage rouge (éventuellement).
Ci-dessus : couperose avant et après utilisation du laser.
Ci-dessus :
Angiome avant/après utilisation laser.
Ci-dessus :
Angiome stellaire (apparaît sur le visage surtout après exposition solaire) se retire facilement
Ci-dessus :
Télangiectasies mais laser ne fonctionne pas très bien.
b. Lasers pigmentaires (ciblent mélanine ou pigments) :
Utilisation :
• Lésions pigmentées (masque de grossesse ; lentigos solaires)
• Tatouages
Ci-dessus :
Lentigos solaire avant/après utilisation laser
Ci-dessus :
Tatouage avant/après utilisation laser
c. Lasers abrasifs :
Ce type de laser cible l'eau intra et extra cellulaire.
Utilisation :
• Tumeurs bénignes (verrues par exemple)
• Tumeurs malignes
• Rides (utilisation superficielle et fractionnée)
• Cicatrices d'acné
Ci-dessus :
Lésions précancéreuses visage
Ci-dessus :
Lésions précancéreuses après vaporisation au laser.
Ci-dessus :
Lésions précancéreuses (kératose actinique) avant/après utilisation laser.
Ci-dessus :
Lésions verruqueuses très épaisses. L'azote liquide ne suffit pas, on vaporise donc au laser.
Ci-dessus :
Lésions bénigne du visage avant/après laser.
Ci-dessus :
Rides avant/après utilisation laser.
Ci-dessus :
Cicatrices d'acné avant/après laser
Ci-dessus :
Rhinophyma → le laser permet de re-sculpter le nez
d. Lasers épilatoires : Ces lasers sont proches des lasers pigmentaires : ils agissent sur la mélanine
des follicules pileux.
Utilisation :
• hypertrichose : zones anormalement poilues (zones qui ne devraient pas avoir de poils)
• hyperpilosité : poils +++ sur zone normalement poilue
Ci-dessus :
Hypertrichose
NB : Ces lasers ne s'utilisent pas chez les rousses ! Il faut plutôt avoir des poils noirs pour que ça
fonctionne. On les utilise chez les brunes mais pas trop brunes car elles n'auront plus de poils mais auront
un point blanc à la place. Cependant, il existe des lasers qui traitent en profondeur et pas en surface donc
traitent le poil et pas la surface.
e. Autres lasers (lasers fractionnels/excimer) : la prof n'en parle pas
B. Photothérapie : !!Cancérigène !!
Depuis 3000 ans, on sait que le soleil était utilisé à effets thérapeutiques.
1970 : 1ères cabines UV furent une révolution pour patients et dermato. Une dizaine d'années plus tard les
taux de cancers cutanés ont augmenté, désormais l'utilisation de ces cabines est très réglementée.
Le principe est basé sur l'utilisation des UV A et B.
Utilisation :
• eczéma
• psoriasis++++
a. PUVA : Psoralène (substance photo-sensibilisante +++ on ne s'expose pas au soleil pendant au
moins 5/6h après) + UVA
• Effets recherchés : antiprolifératifs, immunosuppresseurs, pigmentogène
• Effets indésirables : photo-toxique, mutagène (à long terme), accélère vieillissement cutané
b. UVB
• Effets recherchés : antiprolifératifs, photo-immunodépression, pigmentogène, synthèse vitamine D
• Effets indésirables : Erythème, vieillissement cutané, cancers cutanés
Problème photothérapie : risque carcinogène
- sélection des malades (phototypes : on ne fait de photothérapie chez des roux ou vrais blonds)
- la dosimétrie doit être respectée +++ : cure de photothérapie (20 /30 séances) puis on arrête. Pas de
séances d'entretien !!
- protection visage (car déjà assez exposé au soleil tout au long de la vie) + OGE (car peau fine)
La photothérapie est extrêmement réglementée ! La peau doit être surveillée à long terme !
ANNALES
 2015-2016 Session 1 => pas de qcm
 2015-2016 Sessions 2 => pas de qcm
 2014-2015 Session 1 :
 2014-2015 Session 2
 2013-2014 Session 1 => pas de qcm
 2013-2014 PAS de Session 2
 2012-2013 Session 1
 2012-2013 Session 2
 2011-2012
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