
La régulation professionnelle de la publicité
est une noble idée, développée en France depuis
1935, et largement ouverte sur la société depuis la
réforme ayant amené à la constitution de l’ARPP, en
juin 2008.
C’est pourquoi j’ai été particulièrement honoré d’être
choisi par le conseil d’administration de l’ARPP, en
novembre dernier, pour en devenir le Président et,
porter haut ses couleurs et celles de l’autodiscipline.
Sans cesse modernisée pour tenir compte des nou-
veaux enjeux, la régulation professionnelle de la publi-
cité fait quotidiennement la preuve de son ef cacité,
en conduisant le dialogue entre le monde profes-
sionnel, les consommateurs et la société civile et en
validant la démarche de progrès engagée par le bilan
régulier de ses actions.
La publicité fait partie de notre vie. C’est tellement
vrai que lorsqu’on les interroge – dans l’étude ARPP/
IREP– sur ce que serait un monde sans publicité, les
consommateurs évoquent spontanément la Corée du
Nord, qui est l’antithèse d’un modèle « aspirationnel »
pour nos sociétés démocratiques.
De nombreuses études montrent que la communica-
tion contribue à la croissance économique d’un pays
et ce, sur tous les continents. Nous avons besoin
de la publicité pour diffuser l’innovation et activer la
consommation, moteur de nos entreprises et de nos
emplois, et cela passe par une nécessaire liberté d’ex-
pression des publicitaires.
Mais, il n’y a pas de liberté sans responsabilité. Nous
souhaitons tous que les consommateurs aient l’assu-
rance d’une communication loyale, véridique et res-
ponsable. Telle est la mission de l’ARPP : être à la
fois l’initiateur et le gardien du temple des règles pro-
fessionnelles issues de l’écoute et de la concertation.
J’ai depuis longtemps la conviction que l’autodiscipline
publicitaire, librement consentie, permet de répondre,
en complément de la loi, de façon ciblée et réactive, à
une préoccupation essentielle et nécessaire de notre
société : savoir vivre ensemble. Ces quelques mois
de fréquentation des équipes de l’ARPP et de ses ins-
tances associées ont encore renforcé ma conviction.
C’est pourquoi, au moment où s’ouvre une nouvelle
législature, je lance un appel : « Arrêtons de légiférer, à
tout va ! » « Jouons plus naturellement la complémen-
tarité de la loi et de la régulation professionnelle ! ». Les
concertations menées sur la publicité et les produits
alimentaires ou les jeux d’argent montrent que c’est
une combinaison ef cace, un ticket gagnant. Mieux
encore, le soutien de l’engagement des profession-
nels à l’ARPP, année après année, sa légitimité recon-
nue, son ouverture sur le monde (au sein de l’AEEP/
EASA ou via son implication dans l’ICC) doivent
convaincre les régulateurs de simpli er l’in ation des
lois et règlements, généralement franco-français. Car
cette in ation nit par jouer à l’encontre des objectifs
tout à fait légitimes de protection des consomma-
teurs, mais aussi du dynamisme économique du mar-
ché publicitaire français. Ce n’est certainement pas le
but recherché…
François d’Aubert
Président de l’ARPP
Portons haut
les couleurs de
l’autodiscipline
publicitaire !
Le message du Président
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2011 DE L’ARPP
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