
LA VIE DE L’ARPP
NOUVELLE SIGNALÉTIQUE
POUR LES NUMÉROS SVA
Au 1er octobre 2015 une réforme relative
aux numéros des services à valeur
ajoutée (commençant, par exemple,
par 08) va distinguer le coût du service
proposé par l’entreprise délivrant ce
service et le coût de la communication
payée à l’opérateur téléphonique.
À cette occasion, une nouvelle
signalétique SVA sera mise en place,
réalisée par l’agence Uniteam.
Alors que la signalétique SVA actuelle
se traduit par de nombreuses typologies
tarifaires et des déclinaisons graphiques
par opérateur, une simplication a
été opérée, adoptant une signalétique
commune pour tous les acteurs.
Les modèles tarifaires sont limités à
trois, signalés chacun par une couleur
différentepour une transparence et
une identication immédiate par le
consommateur :
Cette simplication portée par une
identité refondue et commune est le
résultat d’une démarche collaborative
et concertée initiée en octobre 2013
par la création d’une task force
communication animée par la
FFTélécoms et associant opérateurs,
éditeurs, agences de communication,
régulateurs, Pouvoirs publics et
associations de consommateurs.
L’ARPP a participé à plusieurs réunions
de travail, aux côtés de l’AACC et de
l’UDA.
novembre 2014 n°10
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Un nombre de plaintes record
43 affaires
Avec 167 plaintes déposées auprès
du JDP, l’un des visuels de la cam-
pagne Budget (de la société Mil-
ton Location) montrant les jambes nues
d’une femme, dont le haut du corps se
trouve penché par la fenêtre d’un véhicule
stationné sur un sol sableux, a, d’ores et
déjà, fait exploser le nombre de plaintes
enregistrées par le Jury sur l’année 2014.
Ce visuel, paru notamment dans le jour-
nal 20 Minutes, en avril, est accompagné de
l’accroche publicitaire «Budget & Go parce
que… nous louons des voitures» et interpelle
le lecteur: «Avez-vous pensé à louer une voi-
ture? Que diriez-vous de partir à l’aventure,
d’être votre propre chef, d’aller là où tout est
possible?».
Les plaignants considéraient cette cam-
pagne comme sexiste, arguant que le
corps de la femme était utilisé comme
une marchandise ou comme un instru-
ment de promotion. La société Milton
Location avait fait valoir que la publicité
critiquée s’inscrivait dans une campagne
de plusieurs visuels dont l’objectif était
de faire connaître la marque Budget en
France et de l’associer aux idées d’évasion,
d’imprévu et d’aventure; la mise en scène
de la publicité incriminée étant destinée à
reéter l’insouciance, l’affranchissement
des convenances et la liberté. Elle avait, de
plus, précisé, que ce visuel ne serait plus
utilisé.
Les plaignants n’ont pas été suivis par le
Jury, qui a analysé que le visuel donnant
à voir «une femme en maillot de bain, pieds
nus, le buste penché dans l’habitacle d’un vé-
hicule garé sur une plage…» ne mettait en
valeur «ni le véhicule dont on aperçoit qu’une
très petite partie, ni la femme dont on ne voit
que les fesses de prol et les jambes, celles-ci
étant masquées en grande partie par l’enca-
dré dans lequel est inscrit le slogan.» Il relève
que ce visuel donne, pour l’essentiel, une
impression d’espace et qu’il n’y a pas de
vision dégradante de la femme, qui n’est
pas montrée comme un faire-valoir de la
voiture, ni dans une posture à connotation
sexuelle ou érotique. Enn, il relève «une
cohérence entre la tenue de plage et l’idée de
vacances et de liberté que manifestement l’an-
nonceur a souhaité traduire dans la photo qu’il
a utilisée.»
Le Jury estime que la campagne,
qui a généré le plus grand nombre
de plaintes à ce jour en 2014,
ne contrevient pas aux dispositions
de la Recommandation ARPP
«Image de la Personne Humaine».
Il s’appuie sur le fait que la femme
n’est pas présentée comme
un faire-valoir de la voiture et que
sa tenue de plage est cohérente avec
l’idée de vacances et de liberté que
l’annonceur souhaite communiquer.
VISUEL BUDGET :
le JDP rejette les plaintes