BULLETIN DE L’ Mensuel publié par l’Institut de recherche en économie contemporaine/Février 2012 2/Analyse du CASIQ 3/Rapport de recherche de l’IRÉC sur les services publics : un véritable actif pour les ménages québécois 4/Billets de l’IRÉC sur OIKOS Blogue Page Facebook sur le site de l’IRÉC Rencontre du 15 mars 2012 pour une planification triennale À NOTER ❚ C ollectif scientifique sur la question du gaz de schiste au Québec Enjeux écologiques, sanitaires et sociaux Mercredi 14 mars 2012. collectif-scientifique-gazde-schiste.com ❚ Sommet international des coopératives Québec 2012 L’étonnant pouvoir des coopératives Du 8 au 11 octobre 2012 se tiendra à Québec le Sommet international des coopératives. www.sommetinter2012. coop ❚ Revue Vie Économique Actes du colloque Le numéro de décembre 2011 de la Revue Vie économique est entièrement consacré aux actes du colloque de l’IRÉC sur le développement minier au Québec. www.eve.coop NOS ÉPARGNES ET LE DÉVELOPPEMENT DU QUÉBEC La Caisse de dépôt et placement préfère les sables bitumineux La note de recherche de l’IRÉC sur la politique d’investissement de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDP) a eu des répercussions dans l’univers médiatique. Non sans raison. En effet, les placements en actions dans trois entreprises du secteur des sables bitumineux représentent presque le double des placements dans les 45 entreprises québécoises cotées en Bourse présentes dans son portefeuille. « Le bas de laine des Québécoises et des Québécois est au service du développement des énergies fossiles dans l’Ouest canadien », ont expliqué Éric Pineault et François L’Italien, chargés de projet à l’IRÉC. L es chiffres sont très clairs : au 3 août 2011, les placements directs de la CDP en actions dans des entreprises cotées en bourse et actives dans le secteur des sables bitumineux représentaient un investissement de 5,425 milliards $, soit plus de 14 % du portefeuille de la CDP en actions d’entreprises cotées en bourse. Parmi les dix Photo : CDP SOMMAIRE premiers placements en actions de la CDP, quatre sont des entreprises au cœur du secteur des sables bitumineux, dont Enbridge Inc., Enbridge LLP (une filiale de la précédente), Suncor, et finalement Canadian Natural Resources. À eux quatre, ces placements représentent plus de 10 % du portefeuille CDP/SUITE À LA PAGE 4 FONDS DE TRAVAILLEUSES ET DE TRAVAILLEURS ET AVANTAGES FISCAUX Une comparaison avantageuse Fort bien documentée, la note d’intervention numéro 13 rédigée par l’économiste Gilles L. Bourque montre que les dépenses fiscales pour les fonds de travailleuses et de travailleurs ont un impact positif sur l’économie et les emplois qui est sans commune mesure avec celui lié à ce que les deux ordres de gouvernement octroient à titre de déductions et d’exemptions sur les gains en capital. E n effet, les données de 2005 à 2010 indiquent que pour un coût de 636 millions $ pour chaque ordre de gouvernement, les fonds de travailleuses et de travailleurs ont investi 4,2 milliards $ directement dans les entreprises québécoises en plus de placer un montant à peu près équivalent sur les marchés financiers, majoritairement sous la forme d’obligations. « En fait, soutient le chercheur de l’IRÉC, l’analyse coût/bénéfice du crédit d’impôt pour les fonds de travailleuses et de travailleurs est bénéfique sur le plan d’une plus FONDS/SUITE À LA PAGE 2 FONDS/SUITE DE LA PAGE 1 grande accessibilité à l’épargne-retraite et de création d’emplois. L’avantage fiscal est bien adapté à une “épargne entreprenante” provenant de travailleuses et de travailleurs de la classe moyenne, car il compense le risque plus élevé et pour la durée de détention ». En vingt ans d’existence, ces fonds ont transformé l’industrie de la finance au Québec. « Il n’y a pas une seule politique de développement économique au Québec à laquelle ils ne sont pas associés en tant qu’institutions proposant du capital patient », soutient le chercheur. Enfin, les gouvernements recouvrent les coûts du crédit pour les fonds de travailleuses et de travailleurs dans un délai de moins de trois ans, chose qui est loin d’être démontrée lorsqu’il s’agit des déductions pour gains en capital ». Objectifs nébuleux des dépenses fiscales pour gain de capital Les retombées des gains en capital sont plus difficiles à quantifier. « Comme le précise la loi fiscale dans le cas de l’imposition partielle, dit Gilles L. Bourque, lorsqu’un contribuable se départit de placements et que ces placements ont fait un rendement, le contribuable réalise un gain en capital. Dans la très grande majorité des cas, ces placements ne sont pas des investissements dans des entreprises. Ils ne le sont que lorsqu’il s’agit de premier appel public à l’épargne. Pour sa part, la mesure de la déduction pour gain en capital vise, en principe, à favoriser l’investissement dans des petites entreprises canadiennes et québécoises. Nous n’avons pas trouvé d’études permettant d’évaluer les retombées de cette mesure ». D’autres données troublantes Les données recueillies par Gilles L. Bourque sont encore plus troublantes. Il a quantifié de façon précise à qui profite la déduction pour gains en capital. Les trois dernières catégories de revenu des contribuables les plus riches ayant des revenus de plus de 100 000 $ soit 1/8 de 1 % des contribuables profitent de 676 millions $ d’avantages fiscaux qui équivalent à 3 % de l’impôt des particuliers au gouvernement fédéral soit 21 milliards $. En comparaison, le crédit pour les fonds de travailleuses et de travailleurs profite à 6,5 % des contribuables, issus des catégories de faible revenu ou de la classe moyenne. Les avantages fiscaux équivalent à moins de ½ de 1 % de l’impôt des particuliers. Pour télécharger la note d’intervention de l’IRÉC, voir l’URL suivante : http:// ww.irec.net/index.jsp?p=76 2 ANALYSE DU CASIQ AU 31 JANVIER 2012 L’IQ-30 connaît une hausse de 2,45 % A u cours du mois de janvier 2012, l’IQ-30 a connu une hausse de 2,45 % pour se situer à 1333,13. Vingt-six titres ont augmenté alors que neuf titres ont baissé. Cinq des sept secteurs de l’IQ-30 ont connu une hausse au cours du mois. Le secteur des Matériaux a connu la plus forte variation positive soit 10,37 %. Le secteur des Télécommunications a connu une légère baisse de -3.74 %. Durant le dernier mois, le titre de Bombardier a aug- menté de +14,29 %. Celui de BCE a affiché une diminution de - 3.74 %. Depuis le début de l’année, sept des dix secteurs du TSX composé ont connu une croissance positive alors que la variation totale a été de 4,16 %. La plus forte variation positive provient du secteur des Matériaux avec une croissance de 10,34 % depuis le début de l’année. Pour des informations plus complètes, voir l’URL : http://www.iq30-iq150.org/ Tableau comparatif des secteurs Depuis le vendredi 30 décembre 2011 au mardi 30 janvier 2012 10–Énergie 15– Matériaux 20– Industrie 25– Consommation discrétionnaire 30– Biens de consommation de base 35 – Santé 40– Finance 45– Technologies de l’information 50– Télécommunications 55– Services aux collectivités Variation IQ-30 (%) TSX Composé (%) - 10,37 5,36 -0,11 1,15 - 2,57 5,47 -3,74 - 2,45 4,92 10,34 5,35 3,25 -0,17 8,45 2,38 4,54 -1,58 -1,20 4,16 N.B. Le secteur de l’énergie, de la santé et des services aux collectivités ne sont pas représentés dans l’IQ-30. Tableau comparatif des secteurs de l’IQ-30 avec les secteurs de l’Indice composé S & P/TSX Depuis le début de l’année au mardi 31 janvier 2012 10– Énergie 15– Matériaux 20– Industrie 25– Consommation discrétionnaire 30– Biens de consommation de base 35 – Santé 40– Finance 45– Technologies de l’information 50– Télécommunications 55– Services aux collectivités Variation IQ-30 (%) TSX composé (%) - 10,37 5,36 -0,11 1,15 - 2,57 5,47 -3,74 - 2,45 4,92 10,34 5,35 3,26 -0,17 8,45 2,38 4,54 -1,58 -1,20 4,16 N.B. Le secteur de l’énergie, de la santé et des services aux collectivités ne sont pas représentés dans l’IQ-30. IQ-30 : Les plus fortes hausses depuis le début de l'année Société Bombardier Banque Nationale du Canada Transforce Corporation minière Osisko CAE Prix ($) 31 déc. 2011 4,06 72,14 12,95 9,84 9,89 Prix ($) 30 janv. 2012 4,64 75,22 16,20 11,96 11,06 Variation Pondération (%) Variation du titre au 31 déc. pondérée % 2011 % 14,29 4,62 0,66 4,27 8,91 0,38 25,10 1,49 0,37 21,54 1,72 0,37 11,83 2,43 0,29 LA VALEUR REDISTRIBUTIVE DE L’OFFRE ET DE LA CONSOMMATION DES SERVICES PUBLICS Les services publics : un véritable actif pour les ménages québécois L’IRÉC a produit un rapport de recherche pour le compte du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) qui établit la valeur des services consommés par les ménages et les entreprises et mesure l’effet de redistribution de ces services et les impacts sur la réduction des inégalités. En 2007- 2008, la population québécoise bénéficiait d’avantages tirés des services publics d’environ 17 000 $ par individu ou de 37 000 $ par ménage. L augmente d’un quintile à l’autre. Plus on est riche, plus on paye des impôts et des taxes. Effet des baisses d’impôt Les baisses d’impôts et de services publics des dix dernières années ont amené l’État à redistribuer de moins en moins. Elles ont permis de compenser les baisses de services seulement pour le cinquième quintile, et pour le quatrième dans une faible proportion. Les trois premiers quintiles y ont perdu. Photo : André Laplante ’étude de l’IRÉC donne ainsi un contrepoids rigoureux à ce que l’on doit appeler une véritable lutte idéologique concernant le coût des services publics. En effet, les partisans de la privatisation et du retrait de l’État laissent souvent Les femmes entendre que ces services sont trop Un autre aspect intéressant coûteux. Les uns affirment qu’ils de la recherche est celui d’une sont inefficaces et qu’en consémeilleure répartition de la quence, les contribuables n’en richesse entre les sexes. Les auraient pas pour leur argent. Les femmes représentent 50,4 % autres laissent entendre que l’offre de la population et reçoivent de services publics est trop large et 52,3 % des services publics. En que le Québec vivrait au-dessus de moyenne, les femmes obtienses moyens. nent 1 200 $ de plus annuelparticipants et les participantes à la conférence de presse du Secrétariat intersyndiIl manquait un autre éclairage Les lement en services publics que cal des services publics (SISP) tenue à Montréal le 26 février 2012. De gauche à droite, sur la place des services publics les hommes. Cette différence nous apercevons Gabriel Ste-Marie, chargé de projet à l’Institut de recherche en économie dans l’activité économique. contemporaine (IRÉC), Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec s’explique principalement Les chercheurs Pierre Gouin et (CSQ), Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du par les transferts en services Québec (FIQ), Lucie Martineau, présidente du Syndicat de la fonction publique du Québec Gabriel Ste-Marie ont pu établir (SFPQ), Dominique Verreault, présidente de l’Alliance du personnel technique et profes- sociaux et en santé. qu’en 2007-2008, la population qué- sionnel de la santé et des services sociaux (APTS) et Gilles Dussault, président du Syndicat Les entreprises bécoise bénéficiait d’avantages tirés des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ). Enfin, l’étude s’est intédes services publics d’environ 17 ressée aux services reçus 000 $ par individu ou de 37 000 $ par ménage. revenu et ils ont constaté que tous bénéficient par les entreprises. Les deux chercheurs ont des services publics. Les individus des quintiles On estime qu’un ménage moyen reçoit pour cité notamment les études des firmes comme inférieurs bénéficient tout de même de plus de 37 312 $ en services de l’État, ce qui représente KPMG, PricewaterhouseCoopers ou la Banque services, ce qui permet à l’État de redistribuer 68 % du revenu moyen gagné (54 682 $). « Les mondiale qui montrent clairement les avanla richesse. services publics contribuent grandement au tages concurrentiels qu’offre le Québec aux « Les services publics, indiquent les cherbien-être d’une majorité de Québécoises et de entreprises. Le ratio entre les services publics Québécois », ont souligné les auteurs de l’étude. cheurs, ont un effet redistributif surtout pour le et le nombre d’entreprises donne un montant premier quintile ». Effet redistributif d’environ 520 000 $ par entreprise. Progressivité de l’impôt Les chargés de projet de l’IRÉC ont voulu D’autres mythes fiscaux L’étude confirme aussi la progressivité de raffiner davantage l’analyse. Ils ont divisé les En terminant, soulignons que les cherl’impôt québécois. Le taux global de taxation ménages québécois en cinq quintiles selon le cheurs ont découvert que l’on croit à tort que plus de la moitié des dépenses du gouvernement du Québec relève du secteur de la santé. À propos du SISP En 2007-2008, ce secteur représentait 17 % Le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) regroupe 335 000 des dépenses publiques totales, tous niveaux membres issus de cinq organisations syndicales (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et de gouvernement confondus. Comme c’est le SPGQ), dont 265 000 proviennent des secteurs public, parapublic et péripuQuébec qui assume la plus grande part des blic. La mission première du Secrétariat s’articule autour de la défense et de dépenses en santé, c’est près de 31 % de son la promotion des services publics offerts à la population québécoise. Par leurs budget qui y est consacré et non pas la moitié. actions concertées, la CSQ, la FIQ, le SFPQ, l’APTS et le SPGQ souhaitent favoPour télécharger le rapport de recherche de l’IRÉC, voir l’URL suivante : http://www. riser l’accès à des services publics de qualité pour tous, et ce, sur l’ensemble irec.net/index.jsp?p=33 du territoire québécois. Voir www.sisp.qc.net 3 CDP/SUITE DE LA PAGE 2 LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC en actions d’entreprises cotées en bourse de la CDP. En outre, trois de ces quatre entreprises bénéficient d’un placement total de près de quatre milliards $ (3,995 milliards $), ce qui veut dire que 10 % du portefeuille en actions de la Caisse est exposé à trois entreprises d’un même secteur ». Un fonds souverain au sens fort du terme Un exemple En additionnant la détention directe d’actions Enbridge Inc. par la Caisse avec sa détention indirecte via Noverco, on constate que la Caisse contrôle virtuellement près de 20 % des actions de l’entreprise de transport de pétrole des sables bitumineux Enbridge. Cela n’est plus un investissement financier « passif » de type « portefeuille », mais un investissement « actif » et planifié dans une entreprise dont la Caisse désire avoir le contrôle. Les perspectives de revenus et d’accroissement de la valeur financière d’Enbridge sont satisfaisantes selon les normes du marché financier; non pas spectaculaires, mais acceptables. Or, la défunte Alcan, pour ne nommer que cette compagnie, avait somme toute des caractéristiques financières assez similaires. De plus, l’entreprise était un employeur majeur au Québec; Enbridge, non. « Pourquoi l’engouement pour la dernière et pas pour la première? », se demandent les chercheurs Politique d’investissement La politique d’investissement de la CDP dans le développement des sables bitumineux OIKOSBLOGUE C hargée de maîtriser les circuits de financement public entre l’épargne et l’investissement et de structurer l’économie québécoise en agissant sur le financement des activités sur son territoire, la Caisse de dépôt et placement du Québec a été conçue au départ comme une institution visant à assurer la souveraineté économique du Québec. Ces liaisons institutionnelles et financières exclusives entre l’État québécois et la CDP font de cette dernière un fonds souverain, au sens fort du terme. Cette catégorie d’investisseurs renvoie à des formes institutionnelles variées, diversement capitalisées, qui agissent en règle générale en complémentarité avec les orientations des politiques économiques des États nationaux. Ce fonds souverain doit renouer avec sa vocation initiale. Concrètement, cela signifie de mettre la CDP au service de la reconversion écologique de la base industrielle et énergétique du Québec. Selon les chercheurs de l’IRÉC, la CDP doit préalablement se sortir d’une stratégie de placement dans les sables bitumineux de l’Ouest canadien. de l’Ouest canadien est en contradiction avec les engagements qu’a pris le gouvernement du Québec à l’égard de la lutte aux changements climatiques et à la « décarbonisation » de l’économie. Le critère de la rentabilité financière évoqué par les dirigeants de la CDP pour justifier ces placements escamote toute une série de variables économiques plus fondamentales qui devraient intervenir dans l’évaluation globale de ces investissements. À commencer par celle du poids grandissant exercé sur l’économie du Québec de la dépendance au pétrole et aux énergies fossiles. Selon une estimation des chercheurs de l’IRÉC, les importations de pétrole et de gaz seraient passées de sept milliards $ en 2000 à 18 milliards $ en 2008, soit une augmentation de près de 257 % en huit ans seulement. LA PAGE FACEBOOK DE L’IRÉC Billets de l’IRÉC Très dynamique ous avons introduit une autre nouveauté. Désormais, vous retrouverez sur OIKOS Blogue et dans les Actualités du site de l’IRÉC un billet hebdomadaire écrit par un chercheur de l’IRÉC. C’est dans le numéro 18 du Bulletin de l’IRÉC publié en octobre 2011 que nous annoncions qu’il y aurait désormais sur le site de l’IRÉC des nouvelles économiques quotidiennes grâce à la collaboration des Éditions Vie économique (EVE). Ces nouvelles sont regroupées dans un bulletin hebdomadaire. Rappelons que vous pouvez vous abonner en écrivant son adresse de courriel dans une case prévue à cet effet à l’URL suivante : http://www.oikosblogue.coop/ epuis quelque temps déjà, nous observons un achalandage accru sur la Page Facebook de l’IRÉC. Comptant près de 325 Amis, les échanges et les commentaires sont de plus en plus nombreux et indiquent un intérêt accru pour les travaux de l’IRÉC. Soulignons qu’une nouvelle présentation dynamique a aussi été introduite. Pour joindre cette page, cliquer sur l’icône de Facebook sur la page d’accueil du site de l’IRÉC. N D RENCONTRE DU 15 MARS Planification triennale L e 15 mars, les membres du conseil d’administration, du comité scientifique et de l’équipe des chercheurs se réuniront afin de faire le point et de planifier les travaux des trois prochaines années. Changements climatiques « La CDP est en complet porte-à-faux avec la stratégie de développement durable adoptée par le gouvernement du Québec en 2007 qui vise à diminuer l’émission des gaz à effet de serre. La politique de “placements sales” qui prévaut à la Caisse constitue un obstacle majeur au développement du Québec : non seulement bloque-t-elle sa capacité à faire face de manière stratégique à la maîtrise du développement économique du Québec par la coordination des flux d’investissements touchant son territoire, mais elle accroît sa dépendance à ce dont il faut précisément se déprendre, soit les énergies fossiles et les politiques de placement dictées par les marchés financiers », ont conclu les chercheurs. BULLETIN DE L’ Bulletin d’information de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) à l’intention des Amis de l’IRÉC/Numéro 22 1030, rue Beaubien Est, bureau 103 Montréal, Québec H2S 1T4 Tél. 514 380-8916/Télécopieur : 514 380-8918 [email protected]/ www.irec.net Directeur général de l’IRÉC : Robert Laplante Responsable du bulletin : André Laplante 514 380-8916 poste 21 [email protected] Collaboration : Frédéric Farrugia (CASIQ), Frédéric Hanin, Mathieu St-Onge (IRÉC) Graphisme (grille) : Anne Brissette Dépôt légal à la Bibliothèque nationale du Québec 4