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INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Le placement en sables bitumineux de la Caisse de dépôt et placement
Mise à jour et note méthodologique
Montréal, 15 février 2012. Le chercheur de l’IRÉC, Éric Pineault a rédigé aujourd’hui une
note complémentaire qui répond aux déclarations de la Caisse de dépôt et placement à la
suite de la publication hier d’une note de recherche intitulée Se sortir la tête du sable. La
contribution de la Caisse de dépôt et placement du Québec au développement des éner-
gies fossiles au Canada. La mise à jour des données et la présentation de la méthode adoptée
par les chercheurs de l’IRÉC montrent que la position de la Caisse demeure sensiblement
la même que celle documentée dans la note de recherche, qu’il y a une contradiction entre
certaines données fournies par la Caisse à la base de données «omson One » de omson
Reuters et ce que l’on retrouve dans son Rapport et qu’enn la Caisse a recours à une astuce
pour présenter la compagnie Enbridge.
La mise à jour de la valeur des placements de la Caisse en entreprises cotées en bourse de
l’industrie des sables bitumineux au 31 décembre 2011 montre qu’elle était de 5,8 milliards
de dollars, soit 12,5% du portefeuille en actions d’entreprises cotées en bourse. En exami-
nant la part des entreprises du secteur des sables bitumineux dans les dix premiers titres du
portefeuille de la Caisse, l’indice de concentration est similaire à celui noté précédemment,
soit cinq titres sur les dix associés aux sables bitumineux, c’est plus de 10% du portefeuille en
actions de la Caisse.
Concernant les investissements au Québec, le chercheur demande à la CDP de rendre
public ses chires plus récents concernant les placements de la Caisse au Québec. En se ant
à une publication de l’été 2011 de la Caisse « Point de vue, Hors série, Rôle de la Caisse dans
le développement économique du Québec », la donne reste la même : la Caisse investit plus
dans les sables bitumineux qu’elle ne le fait dans Hydro-Québec ou dans les entreprises qué-
bécoises cotées en bourse ou en placement privé. « Heureusement, constate le chercheur, son
important portefeuille immobilier au Québec dépasse de loin les placements dans les sables et
évidemment la part de titres de la dette du gouvernement du Québec ».
Sur le plan méthodologique, Éric Pineault a indiqué que le calcul est basé sur des
données provenant de la base de données «omson One » de omson Reuters. Les infor-
mations sur le portefeuille de la Caisse proviennent donc de la Caisse elle-même. Il souligne
également que dans le cas d’Enbridge, la Caisse présente dans son dernier rapport annuel de
2010 un participation de 62500 actions. « Or, constate le chercheur, selon les données que la
Caisse a elle-même déposée et que nous obtenons sur omson, ce montant au 31 décembre
2010 était de 69400000 actions, une diérence extrêmement importante. L’impact en terme
de valeur de placement est immense. Selon le Rapport annuel de la Caisse, ce n’est qu’un
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