2010-2011 Tutorat UE 7 SSH – Correction n° 10 5 / 6
ont permis d’adapter les prix pour les pays en voie de développement le but étant l’égalité
de l’accès au soin).
II/ Modification du statut du malade dans la relation de soin
1. Evolution de la relation médecin-malade
La relation médecin malade est directement touchée par l’arrivée de ces « nouvelles »
maladies. Contrairement à la prise en charge de la maladie aiguë, il va falloir accompagner
le patient atteint de maladie chronique tout au long de sa vie. Le patient vit sa maladie au
quotidien, il l’a connait et a donc son mot à dire, le modèle paternaliste de Parsons n’est
donc plus adapté. Le malade devient plus autonome, il est acteur de sa maladie. Le
médecin et son patient vont travailler en collaboration, en co-construction, notamment à
travers l’élaboration du traitement ou de programmes d’éducation thérapeutique. Le médecin
nécessite le consentement éclairé de son patient pour pouvoir poursuivre les soins. Grâce
à une information claire loyale et appropriée le patient peut donner un consentement qui
doit être éclairé. (article 35 code de déontologie, arrêt Teyssier, loi Kouchner).
2. Evolution de la place de la personne malade au sein du système de soin
Suite au travail des associations de malades (ligue contre le cancer : passage des
associations POUR malades à des asso DE malades et organisation des états généraux des
malades atteint de cancer) on prend conscience que le malade ne doit pas être pris en
charge par une seule personne, d’ou l’idée d’une prise en charge pluridisciplinaire (prise
en charge globale). Ce travail aboutit par exemple à la création des réunions de concertation
pluridisciplinaires (RCP), qui aboutissent à un programme personnalité de soin (PPS), ou
encore le plan cancer (révisé régulièrement). Le but étant le respect de la singularité du
patient (relation basée sur l’intersubjectivité).
De ce fait, le patient est placé au cœur du système de soin.
On va accorder une attention nouvelle à sa qualité de vie, à son vécu, son ressenti de la
maladie. En effet, on a pu montrer que dans le cadre de la maladie chronique, la perception
qu’a le malade de sa maladie et de sa qualité de vie est un marqueur au moins aussi
important que les constantes biologiques de prédiction des exacerbations.
3. Garantie législative de ce nouveau statut.
De nombreuses législations ont été mises en place pour garantir ce statut du malade et sa
bonne prise en charge, comme par exemple la loi Kouchner (04/03/02) Elle est relative aux
droits des patients et à l’information. Ainsi elle assure une information « claire, loyale et
appropriée », ou encore le droit d’accès au dossier médical, et instaure par exemple la
personne de confiance ceci afin de garantir une prise en charge la plus éthique, et globale
possible.
On retrouve aussi des directives associées dans des plans étatiques comme le plan cancer
ou le plan maladies chroniques. Des lois sont établies pour les structures d'accueil elles
mêmes : loi hôpital patient santé territoire qui se doit de mettre en place une offre de
soins gradués accessibles à tous.
De plus, avec la mise sur le marché d’un nombre de plus en plus importante de nouvelles
molécules devant être au préalable « testées » sur des humains, les essais cliniques se
sont vu encadrés par la loi Hurriet dans le but de protéger le cobaye.
Enfin l'augmentation de l'espérance de vie étant une des raisons de l'émergence des MC, la
loi Leonetti encadre le pallium en fin de vie et légitime l'arrêt des thérapeutiques actives
dans le cas de l’impasse thérapeutique, et lutte contre l’obstination déraisonnable.
Toutes ces législations sont créées afin de garantir au patient une plus large autonomie et
une meilleure qualité de vie. Malheureusement, cela se produit au détriment de l'autonomie
du praticien (RMO, recommandations de la sécu sur les ordonnances).