Correction Séance n°5 – TUTORAT UE7 2010-2011 – SSH

TUTORAT UE7 2010-2011 – SSH
Correction Séance n°5 – Semaine du 28/02/2011
La profession médicale ; Les systèmes de santé – Visier
Séance préparée par Alexis THINES et Emilie ALOY
QCM n°1 : B C D
a) FAUX. La médecine est un savoir faire mais aussi un savoir être, il ne faut jamais oublier la
relation médecin-malade, la médecine est une pratique et pas qu’une technique (art, science, tech-
nique).
b) VRAI. On remarque les risques d’une telle pratique car on ne prend plus en compte l’indivi-
dualité.
c) VRAI. Le but du médecin est de soigner (au sens de cure et care), il aide les autres.
d) VRAI. Cela explique qu’il y ait régulièrement des Réunions de Concertation Pluridisciplinaires
qui rassemblent plusieurs spécialistes pour débattre de la meilleure prise en charge existant pour le
patient.
e) FAUX. La médecine se base aussi et surtout sur la clinique (la médecine au lit du patient).
f) FAUX
QCM n°2 : A C D E
a) VRAI. Il y a à cette époque le passage de l’oral à l’écrit, on a donc des exemplaires des traités
de chirurgie par exemple.
b) FAUX. La médecine n’est pas qu’un savoir faire, selon Hippocrate la médecine est une
Techne (savoir, savoir faire, savoir être), la médecine est un art.
c) VRAI
d) VRAI. C’est à savoir, Hippocrate est à l’origine de la clinique et se détache de l’explication des
maladies par les divinités.
e) VRAI, Dans son serment, Hippocrate dit : « J'informerai les patients des décisions envisagées,
de leurs raisons et de leurs conséquences. » « J'apporterai mon aide à mes confrères »
f) FAUX
QCM n°3 : E
a) FAUX. Le titre de docteur apparaît en même temps que les premières universités à la fin du
XIIème siècle et ce n’est qu’à partir de l’époque moderne que le médecin a le monopole de l’exercice
de la médecine.
b) FAUX. Pendant longtemps les écoles de médecine et de chirurgie étaient séparées, ce n’est
qu’à partir du XIXème siècle qu’il y a une unification.
c) FAUX. C’est au XIXème siècle.
d) FAUX. Prestige et efficacité thérapeutique évoluent en sens inverse (le prestige diminue alors
que l’efficacité grandit).
e) VRAI c’est une définition à connaître.
f) FAUX
QCM n°4 : A E
a) VRAI. Le médecin est garant de l’universalisme par son savoir.
b) FAUX. La spécificité fonctionnelle implique que l’avis du médecin n’est légitime que dans le
domaine médical.
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c) FAUX. Le médecin doit comprendre les sentiments du malade (empathie) mais pas partager
(neutralité affective)
d) FAUX. Le médecin travaille pour l’intérêt collectif et ne doit en aucun cas privilégier son intérêt
personnel (cf serment d’Hippocrate)
e) VRAI
f) FAUX
QCM n°5 : A C E
a) VRAI.
b) FAUX Ce n’est pas la durée ou la qualité de la formation qui caractérise la profession mais le
contrôle exercé par cette profession (contrôle par les pairs cf Hippocrate)
c) VRAI
d) FAUX Il y a une fragmentation de la profession (spécialisation….)
e) VRAI En nommant et désignant la maladie, le médecin crée socialement le statut de malade.
f) FAUX
QCM n°6 : A B D
a) VRAI : Il n’existe pas de société sans définition de la justice (même si celle là peut nous paraître
erronée), et l’égalité est prônée par toute société démocratique.
b) VRAI : La santé est un bien économique comme un autre cependant, elle est particulière dans
le sens où elle permet à chacun d’exercer une liberté individuelle et implique une forme de solidari-
té plus ou moins bien appliquée.
c) FAUX : Dans le modèle Bismarckien la cotisation de chacun dépend de son salaire, c’est la
réelle application du principe de solidarité.
d) VRAI
e) FAUX : Dans le modèle Bismarckien et en France par exemple chacun peut être traité, mais
cela dépend bien sur de la pathologie à prendre en charge.
f) FAUX
QCM n°7 : A B C E
a) VRAI
b) VRAI
c) VRAI
d) FAUX : Dans le système libéral le traitement dépend de la mutuelle qui a été souscrite. Dans
ce QCM on fait référence à l’apport sociétal d’un traitement (système Beveridgien).
e) VRAI
f) FAUX
QCM n°8 : A B D
a) VRAI
b) FAUX
c) FAUX :C’est exactement l’inverse, chacun étant responsable de ses dépenses de santé, on a
tendance à plus faire attention à ses dépenses, c’est dans les systèmes Bismarckien et Beveridgien
où la prise de risque est accrue.
d) FAUX : le système Beveridgien est fondé sur l’intérêt de la société.
e) FAUX
f) FAUX
QCM n°9 : F
a) FAUX : C’est exactement l’inverse, le coût des soins augmentant ces systèmes de couverture
remboursent de moins en moins bien et laisse le consommateur de soin de plus en plus autonome.
b) FAUX : Dans le système libéral, les droits de chacun sont les mêmes, après l’accès financier
aux soins dépend uniquement de la couverture mutualiste de chacun.
c) FAUX
d) FAUX : Le modèle Bismarckien connait ses balbutiements en 1833 en Allemagne et s’affirme
en France en 1945 avec mise en place de la sécurité sociale.
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e) FAUX
f) VRAI
Sujet : « Les médecins sont autonomes dans la pratique de leur art, cependant les choix
politiques des nations conditionnent le soin. » Commentez cette phrase à l’aide de vos
connaissances en Sciences Humaines et Sociales.
Introduction :
L’objectif de la rédaction va être principalement de traduire et définir les termes clés du sujet, on peut aussi discuter
de l’interaction entre autonomie de la profession médicale et système de santé politique et même être amené à
mener une réflexion hors cours donc attention le jour du concours il ne faut pas sortir du cadre des cours…
Thème : Définition et relation entre profession médicale et système de santé
Problématique : Quelle est l’influence du modèle de prise en charge de la maladie sur l’autonomie de la
profession médicale ?
Plan : I) Nature de la pratique médicale et caractérisation de la profession médicale
II) Les différents systèmes de santé et leur influence sur la pratique médicale
On voit bien que l’on définit les termes du sujet à travers les deux premières parties, on peut imaginer une troisième
partie qui serait plus axée sur le débat ouvert par la problématique.
I) Nature de la pratique médicale et caractérisation de la profession médicale
a) Qu’est ce que la médecine ?
La médecine est un art, elle se fonde sur des savoirs scientifiques et possède des techniques mais il y
a également une dimension humaine non négligeable : la relation médecin-malade est primordiale, elle
est encadrée par des règles éthiques (exemple : le secret médical) ainsi que par des droits et des
devoirs du médecin et du malade (cf cours de droit, cours d’éthique sur la relation médecin malade). Le
but de la médecine est le soin, la relation avec l’autre ; la médecine est une Techne.
b) Définition de la profession médicale
Déjà chez Hippocrate existe la notion de corps médical, le titre de docteur n’apparaît qu’au XIIème
siècle en même temps que les premières universités (cela marque la reconnaissance sociale, la
légitimité) et c’est au XIXème siècle que s’unifie le modèle médical : élimination des concurrents comme
les officiers de santé, structuration de la profession au sens moderne, mise en place de l’internat.
Aujourd’hui dans un contexte d’hyperspécialisation le corps médical est moins homogène.
D’après Parsons la profession médicale se définit par : l’universalisme (« le médecin est celui qui sait »,
études longues), la spécificité fonctionnelle (l’autorité du médecin se limite au champ de la maladie), la
neutralité affective (le médecin doit se protéger des affects pour rester objectif dans son travail), le
service de l’intérêt général (le médecin ne doit pas agir pour son revenu cf Hippocrate).
D’après Freidson ce qui définit surtout la profession médicale c’est son autonomie dans son travail
(exemple : liberté de prescription), ce ne sont donc pas tant la durée ou la qualité de la formation qui
caractérisent la profession mais le monopole de leur activité ainsi qu’une autonomie exceptionnelle
dans son exercice et dans son contrôle : ce sont des médecins qui ont rédigé le code de déontologie
médicale reconnu par l’Etat et ils dépendent de leur propre Ordre des médecins (cf cours de droit).
II) Les différents systèmes de santé et leur influence sur la pratique médicale
a) Définition d’un système de santé
On peut partir du constat que la santé est un bien nécessaire au bon fonctionnement des sociétés (cf
vision fonctionnaliste de Parsons), c’est une affaire non seulement individuelle mais également de groupe,
cela implique donc un rôle de l’Etat.
Chaque nation démocratique possède son propre système de santé, mais tous ces systèmes de santé
ont en commun de définir la notion de justice même si l’application de cette notion peut différer d’un
système à l’autre. Toutes ces sociétés mettent en avant l’égalité mais on peut se demander ce qu’est
égaliser, on part donc du principe qu’il y a une égalité de fin (égalité de droit) mais pas une égalité de
moyen (moyens économiques, les systèmes de remboursement ne sont pas tous les mêmes), ce qui
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conduit à des systèmes de protection sociale distincts. Les systèmes de santé sont relativement
apparus en même temps (au 20ème siècle) avec la dynamique économique des 30 glorieuses et
l’industrialisation de la société qui ont amené à une progression des systèmes de solidarités.
b) Les 3 principaux modèles de système de santé
Ce sont des modèles théoriques, les situations des systèmes actuels sont plus nuancées.
Le système libéral (Etats-Unis) (liberté et égalisation des droits individuels) : L’Etat ne
s’implique pas directement dans la prise en charge des dépenses de santé sauf pour les
plus démunis et pour les personnes âgées (Medicaid et Medicare). Chacun gère son
capital de santé de la même façon que son capital économique, il y a la mise en place d’un
système mutualiste privé. Cependant les coûts de santé dépendent de l’évolution du
marché et les personnes issues de ce que l’on appelle « la couche moyenne » n’ont pas
les moyens de se prendre une bonne mutuelle et ne sont donc pas bien couverts. On
remarque que dans ce système l’efficience collective est faible : le niveau
d’investissement toujours plus important ne se traduit pas en bons indicateurs de santé à
l’échelle de la société. L’autonomie du médecin n’est pas indemne dans ce système car il
est contrôlé par les mutuelles, parfois le prescripteur est plus l’assureur que le médecin…
Le système Beveridgien (Angleterre, Suède) (maximisation des résultats de santé pour la
collectivité) : Dans ce système l’Etat gère directement les dépenses de santé et prend
intégralement en charge toutes les dépenses liées au traitement de la maladie. C’est un
système uniforme, universel et général d’assistance très dépendant de la politique de
l’Etat. Le médecin est considéré comme fonctionnaire (dans ce contexte est-il toujours
autonome ?) et n’est pas payé à l’acte. Le problème est qu’il y a mise en place d’une
médecine à deux vitesses, il y a distribution et financement des soins en fonction de
l’utilité sociale du traitement et médicale donc tout traitement qui a un taux de mortalité
élevé ne sera pas forcement pris en charge (des situations individuelles difficiles sont
mises de côté).
Le système Bismarckien (France, Allemagne) (égalisation des moyens en fonction des
besoins individuels) : Les dépenses de santé ne sont pas directement prises en charge par
l’Etat mais par des organismes publics (sécurité sociale) ou bien par l’entreprise, les
droits sociaux sont liés au travail et les cotisations dépendent du salaire de chacun.
L’augmentation des connaissances médicales a fait augmenter les dépenses de chacun en
matière de santé et cela risque d’entrainer une désagrégation du système (médicalisation
++ coût ++). L’Etat cherche à faire des économies, il y a de plus en plus de
recommandations sur la prise en charge et les traitements : le médecin est-il réellement
libre de ses prescriptions ? (cf cours de droit : RMO)
Remarque : il serait intéressant de revoir ce sujet une fois les cours de santé publique faits…
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