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La nécessité d’une meilleure protection de l’environnement
Le besoin de protéger l’environnement contre la pollution continue d’être un problème majeur dans le contexte
actuel. Surveiller et contrôler les effets de l’industrie européenne est une tâche importante, qui nécessite une
coopération rapprochée entre les autorités chargées de la protection de l’environnement.
Au début des années 1990, un vaste éventail de législations relatives à l’environnement a été introduit, mais les
progrès réalisés dans la qualité de l’environnement n’étaient pas vraiment à la hauteur du nombre de lois votées.
La seule conclusion réaliste était qu’il existait un point faible dans le système de réglementation, au niveau de la
mise en œuvre et de l’application des textes.
Par ailleurs, des différences apparaissaient souvent dans la façon dont les États membres appliquaient les textes sur
l’environnement. Il est probable que de telles variations dans les systèmes d’inspection imposaient des charges
inégales sur l’industrie à travers l’Europe. Ceci peut constituer des obstacles à la libre concurrence, et aussi avoir
des conséquences nuisibles pour l’environnement.
Un réseau international de communication
IMPEL a été créé en 1992 sous le nom de “Réseau Chester”, d’après la ville en Grande-Bretagne, où la réunion
d’inauguration avait eu lieu. Celle-ci avait été conçue lors d’une réunion des Ministres de l’Environnement de la
Communauté tenue en 1991 qui avait décidé la constitution d’une organisation d’un nouveau genre:
“un réseau de représentants des autorités nationales appropriées, dont le but essentiel est l’échange
d’informations relatives à l’application et au contrôle du respect des législations sur l’environnement, et également
le développement d’approches communes concrètes.”
Des programmes d’échange ont eu lieu dans chaque État membre dans le but de favoriser l’échange d’expérience
et de méthodes de travail et d’aider à développer le réseau. Ces programmes ont permis de créer un modèle de
travail pour IMPEL, repris par la suite par les États candidats pour les aider à se conformer à l’acquis
communautaire en matière d’environnement.
Outre l’appartenance à un organisme environnemental d’un État membre de l’Union européenne, d’un État
candidat ou d’un pays appliquant les textes de l’UE sur l’environnement, il n’y a aucune exigence spécifique pour
devenir membre de IMPEL – si ce n’est la volonté d’apprendre et d’échanger des informations. La Commission
européenne est aussi membre d’ IMPEL. Un secrétariat situé à la Direction Générale Environnement à Bruxelles
aide au fonctionnement du réseau.
Des coordonnateurs pour faciliter le partage des compétences
Chaque État membre nomme un coordonnateur national, agissant en tant que point de contact IMPEL, au service
des personnes impliquées ou intéressées par l’activité du réseau. Les États membres sont également encouragés à
créer des réseaux nationaux sous l’égide d’ IMPEL.
Les activités d’IMPEL sont encadrées lors de réunions plénières, qui ont lieu généralement deux fois par an. Elles
sont co-présidées par l’État assurant la Présidence de l’Union et par la Commission européenne.
IMPEL participe aussi au transfert de connaissances vers les pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne. Ces
pays sont, de cette façon, encouragés à appliquer la législation européenne sur l’environnement, avant de devenir
membre de l’UE.
L’existence et l’exemple du réseau IMPEL ont encouragé la création de réseaux similaires ailleurs dans le monde.
Comment se construit la législation européenne
Seule la Commission européenne peut faire des propositions de nouvelle législation. La législation est préparée au
sein de la Commission, généralement avec l’avis des États membres et d’autres parties prenantes. IMPEL peut
également être consulté.
Pour les législations sur l’environnement, c’est au Parlement européen et au Conseil des Ministres (représentant
les États membres) en tant que législateurs de l’UE, de discuter et d’adopter les réglementations proposées. La
plupart des législations sur l’environnement sont des directives. Les États membres doivent appliquer et respecter
ces directives après les avoir transposées en droit national.
Le choix du mode de transposition est de la responsabilité de chaque État. La Commission peut toutefois faire
des recours si elle estime qu’une directive n’est pas intégralement transposée. Par ailleurs, les méthodes de mise
en oeuvre peuvent varier considérablement. IMPEL peut alors comparer les différentes méthodes appliquées et
identifier les bonnes pratiques.
Libre concurrence pour l’industrie européenne
L’une des conditions nécessaire au principe de libre concurrence, est une application uniforme des directives dans
toute l’Union européenne. Sans cela, les industries de certains pays pourraient profiter d’un avantage concurrentiel
déloyal, avec un impact négatif sur l’environnement.
En dehors des préoccupations environnementales, IMPEL reflète donc une volonté des États membres d’instaurer
un cadre économique et législatif équilibré.
“J’apprécie particulièrement la
nature informelle du réseau
IMPEL, car je pense que cela
permet d’atteindre des objectifs,
qui seraient autrement plus
difficiles à réaliser dans un
contexte formel, où seules des
opinions officielles sont exprimées.”
Margot Wallström, Commissaire chargée de
l’Environnement à la Commission européenne
Pont suspendu sur le Rhône, Lyon, France.
Un forum pour débattre