206 SÉANCE DU 23 AVRIL 1937 Enfin, au mois de décembre de la même année, nous rencontrions encore cette espèce, dans le même type de végétation, vers 800 m. d'altitude au sommet des petites montagnes volcaniques que traverse le Mandrare dans son cours moyen lorsque celui-ci prend la direction NS. (monts Vohibaria et Vohitrotsy, près d'Anadabolava, à l'E. de Tsivory) ; elle s'y présentait en fleurs également, avec des feuilles un peu plus grandes que sur les pentes des montagnes des environs de Betroka (Vohipolaka, Andranomiforitra), à peu près identiques à celles des spécimens de la forêt d'Ampiamy récoltés au début de la saison sèche par M. Drouhard. Le nom vernaculaire en dialecte Bara dans la région de Betroka et de Tsivory est « Kilango ». En résumé, il s'agit là d'une espèce dont l'aire géographique s'encadre dans la partie méridionale du versant occidental de l'île depuis la contrée sublittorale s'étendant à basse altitude entre le Mangoky et le Fiherenana, d'une part, jusqu'au versant W. des montagnes situées entre les plateaux de l'Horombe (dont le mont Vohipolaka constitue pour ainsi dire le bastion méridional) et les basses montagnes du Mandrare moyen, d'autre part. Un exemplaire non fleuri récolté par M. Perrier de la Bâthie (n° 3330) sur une autre montagne portant également le nom de Vohibaria mais située dans le bassin du Mangoky se rapporte à la même espèce ; cette localité marque un jalon entre les limites indiquées plus haut. Elle appartient à la fois à un type de forêt basse à essences en majeure partie caducifoliées, se rencontrant à faible altitude sur les sols secs de la partie W. de l'aire ainsi définie, et à la forêt basse sclérophylle des pentes occidentales avec laquelle elle s'élève jusqu'à 1.400 m. d'altitude près de Betroka. Elle peut perdre ses feuilles au cours de la saison sèche dans la partie occidentale de son aire et à basse altitude (au moins en terrain sec) alors qu'elle se comporte en essence à feuilles persistantes dans la partie orientale de son aire et en montagne ; c'est d'ailleurs le cas de diverses essences appartenant aux familles les plus variées. En voici la description : Brachylaena microphylla, sp. nov. Arbor parva (3-10 m. alta) dioica, ramulis rigidulis sulcatis in juventa temiiter arenosis, dein glabris, rubello-castaneis, lenticellis magnis (1-2 mm. longis) onustis. Folia alterna apice ramulorum congesta, subcoriacea, parva vel mediocra, petiolata, petiolo tenuiter et dense tomentoso (5-15 mm. longo) tertiam vel quintana longitudinem limbi tequante ; limbo elliptico vel oblongo (2-7 cm. longo, 1-3 cm. lato), integro, basi cuneato vel rotundato, margine vix revoluto, apice rotundato ,vel obtuso vel subacuto, nonnunquam emarginato, mucronulato, pagina superiore mox glabra, sublucida, pagina inferiore dense et adpresse tomentosa, tomento albido vel pallide fulvo, vel rubiginoso ; nervo medio valido subtus prominente, apice in mucronem desinente, nervis secundariis 6-12 utroque latere, plus minusve prominentibus, aperte obliquis, inter se et retículo tertiario densissimo supra prominulo anastomosatis. Arbores çf article : L'extinction des derniers vestiges de certains types de végétation autochtone gascar (Archives du Muséum, v o l u m e du Tricentenaire, X I I , 1935). à Mada-