Dossier de presse - Theatre

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THÉÂTRE DE VIDY
AV. E.-H. JAQUES-DALCROZE 5
CH-1007 LAUSANNE
Presse et communication
Sarah Turin
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DOSSIER DE PRESSE
PASCAL RAMBERT
Deux spectacles
Clôture de l’amour
30.09 – 4.10
Salle Charles Apothéloz
Répétition
6.10 – 9.10
Salle Charles Apothéloz
Une lecture
Avignon à Vie
4.10
Salle Charles Apothéloz
Clôture de l‘amour © Marc Domage
2
DISTRIBUTION
Texte, conception, réalisation :
Pascal Rambert
Avec :
Audrey Bonnet
Stanislas Nordey
Parures :
La Bourrette
Arrangement musical :
Alexandre Meyer à partir de la chanson Happe d’Alain Bashung
et Jean Fauque. Avec l’aimable autorisation des éditions Barclay/
Universal©
Lumière :
Pascal Rambert
Jean-François Besnard
Assistanat à la mise en scène :
Thomas Bouvet
Production et diffusion :
Pauline Roussille
Production déléguée :
T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création
contemporaine
Coproduction :
Festival d’Avignon
Théâtre du Nord, Lille
Avec le soutien de :
Conseil régional d’Ile-de-France
Ville de Gennevilliers
Caisse des Dépôts
Groupe Prisma Presse
Fondation d’entreprise La Poste
Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture
Fondation Leenaards
Avec l’aimable autorisation de :
Editions Barclay/Universal pour l’utilisation de la chanson Happe d’Alain
Bashung
Clôture de l’amour a reçu le Prix du théâtre public au Palmarès du Théâtre 2013
– Dithea, le Prix de la Meilleure création d’une pièce en langue française par le
Syndicat de la Critique 2012 et le Grand Prix de littérature dramatique du Centre
national du Théâtre en octobre 2012.
Création le 17 juillet 2011 au Festival d’Avignon
© Wapico
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
PASCAL
RAMBERT
Clôture de l’amour
30.09 – 04.10
Salle Charles Apothéloz
Mercredi
Jeudi
Jeudi
Vendredi
Samedi
30.09
1.10
2.10
3.10
4.10
20h
19h
20h
20h
15h
Durée : 2h
Théâtre
Tarif M
Navette gratuite
pour regagner
Genève
Mer. 30.09
Départ de Vidy 15 minutes
apres la représentation ;
dépose à la Gare de Cornavin
et à la place de Neuve.
Plus d‘infos sur www.vidy.ch
3
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
PRÉSENTATION
Un couple clôture son amour en deux monologues qui vont au bout de leur pensée,
deux longues phrases qui ne sauraient s’interrompre, manière de solder les vieux
comptes et marquer dans une langue poussée à bloc le territoire des corps.
Clôture de l’amour est la fin d’une histoire bien sûr, quelque chose qui a à voir avec
la séparation, celle d’un couple affolé qui tente de clore quelque chose : son histoire
commune d’abord et qu’on voudrait solder sous l’effet de la colère et de la rupture.
Mais Clôture de l’amour serait aussi un début, celui où clore a aussi ce sens de
circonscrire, ici l’espace propre à l’âme, celui qui fait de soi-même un territoire de
chair à défendre, une parole décidément organique, chorégraphique même, où Stan
et Audrey, les deux personnages qui se tiennent au bord du plateau, construisent des
barbelés de mots répétés qui se nouent en grillage, faits d’expressions obsédantes
qui font comme des vortex à l’intérieur des corps.
RENCONTRE AVEC LES
ARTISTES
Jeu. 1.10
Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la représentation
PARENT(S)/ENFANT(S)
Dim. 4.10
14h45 – 17h00
Parents Clôture de l‘amour
Pascal Rambert Tarif M
Enfants atelier + goûter Fr. 15.–
Plus d‘infos sur www.vidy.ch
Stanislas Nordey et Audrey Bonnet
dans Clôture de l’amour © Marc
Domage
Teaser officlel du spectacle Clôture de l’amour, Vimeo
Stanislas Nordey et Audrey Bonnet dans Clôture de l’amour © Marc Domage
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
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NOTE D’INTENTION
J’ai écrit Clôture de l’amour pour Stanislas Nordey et Audrey Bonnet. C’est Stanislas
Nordey qui m’en a parlé en premier. Qui m’a dit : « J’aimerais un jour jouer dans tes
pièces ». J’ai dit OK. J’ai dit j’ai une idée de séparation dure. Une séparation dure entre
quelqu’un de ton âge et une jeune femme aussi de ton âge. J’ai dit je voudrais que ce soit
Audrey Bonnet. Il a dit « J’aime beaucoup Audrey Bonnet ». Alors j’ai dit demandons à
Audrey. Audrey a dit « oui ». J’écris pour Stanislas Nordey. J’écris pour sa manière de
projeter les mots. Cette manière « articulée » de dire la langue française. Cette manière
unique de faire du langage une respiration entière du corps. Le corps respire chez
Stanislas Nordey. Chaque mot devient – de la première lettre à la dernière – un monde
abouti et plein. Ce sont des couteaux. Des lames brillantes préparées. Enclenchées.
Armées. Soigneusement rangées. Prêtes à être sorties en ordre. Des mots dans l’ordre :
dans leur aspect premier, secondaire, tertiaire. En toute objectivité frontale et froide. Là,
devant la bouche. Portés par la puissance nerveuse et sèche du corps. Le corps est sec.
Précis. Méchant. La bouche est mobile, insatisfaite, aigre. Les yeux accompagnent une
sorte de panique qu’on ne voit pas s’interrompre. Un étonnement. La main, puis les
mains, prolongent l’idée. Les sortent du corps à la manière de phylactères rétifs, froids
ou soudain incendiés. Le corps est le support. Il porte en son entier la diction. Il est
diction à vrai dire. Rien n’est jamais satisfaisant dans l’élocution. Rien. On le voit bien :
les mains, la bouche, les yeux, les jambes – ce ballet dur – cherchent, avancent, repartent,
rentrent, sortent, re rentrent, re sortent (ne glissent jamais : jamais) vont devant, vont
loin (sur le plateau là-bas), au sol – surtout au sol – en haut (majoritairement en haut
mais plus à l’horizontal net du sol) tancent, exaspèrent, recommencent (ne battent pas
en retraite : jamais) recommencent encore : ça y est le sens est là. Le sens est là. Devant.
Devant nous. On a suivi le sens depuis l’intérieur du corps de Stanislas Nordey (il était
dans la bouche, il était sur les mains, on l’avait vu dans les jambes, la poitrine) maintenant
le sens est là depuis l’intérieur du corps jusque-là devant nous. Matériel. Pas rigolo. Brut.
Comme ça tiens le sens il n’y a pas de problème il est là réel pas rigolo il est là tiens
prends le sens. Cela est une masse. Du début à la fin. A fragmentation en plus. Pour
causer de justes « dommages » à la tête. J’écris pour ça. Pour ça chez Stanislas.
J’écris pour Audrey Bonnet. Alors Audrey Bonnet (son personnage) qui est restée sans
rien dire pendant une bonne demi-heure à écouter (tout ça au-dessus) les précisions de
Stanislas Nordey (le personnage) qui lui explique avec les mains, la bouche, la poitrine
pourquoi il la quitte (clôture de l’amour) alors Audrey Bonnet (son personnage) elle
reprend sa salive et elle répond. J’écris pour Audrey. Alors là c’est pas pareil mais alors
pas du tout pareil que chez Stanislas Nordey. J’écris pour Audrey. J’écris pour le corps
d’Audrey. Pour cette courbe fine du haut en bas qui écoute. Audrey écoute. J’écris pour
cette écoute puis pour ce corps courbe et fin qui s’est tu et puis parle. Alors quand ça
parle ça parle droit dur et en tessiture medium-grave. Parfois ça grimpe des sortes de
courbes inattendues dans le registre haut et puis ça oblique en piqué vers le bas hyper
rapide. Et puis ça s’arrête. Et ça écoute à nouveau. Et c’est le silence. Le corps qui attend.
Il respire. Il respire depuis le début ça c’est sûr. Mais il attend. Il sait comme personne
le corps d’Audrey Bonnet le créer le silence. Dire eh alors ? D’avoir l’air soudain super
actif dans l’immobilité totale. Presque débile. Façon idiot du village. Je suis là. J’emplis
(par mon silence) ton espace. J’attends. Et je reprends. Les mots sont ronds. Plats. Les
mots sont plats et épineux. Des fois totalement abandonnés devant elle parce que le
doute est dans le sens. Le doute prend le sens. Le sens est remis en doute devant la
bouche comme des poissons morts dont on regarde la fraîcheur dans l’œil. Tu es vivant
sens ? C’est quoi ton verso ? Il est où ton recto ? Hello ??? Ca commence où il paraît ? Ca
va à quel endroit ? Il y a ça dans le jeu d’Audrey Bonnet : une incrédulité. Un effarement.
Une écoute qui écoute le brut, le direct, le matériel, le pas rigolo et qui dit : ah bon ? Ah
bon ? Et ça recommence à la manière du combattant immobile Audrey Bonnet ça
recommence ça rattrape les mots directs, bruts, matériels, métalliques, pas rigolos
d’avant et ça les saisit et ça les regarde comme des poissons morts pour voir si la vie est
encore dedans si l’amour (clôture de l’amour) est bien mort.
PASCAL RAMBERT, PARIS, AVRIL 2010
Stanislas Nordey et Audrey
Bonnet dans Clôture de l’amour
© Marc Domage
Stanislas Nordey et Audrey
Bonnet dans Clôture de l’amour
© Marc Domage
Stanislas Nordey et Audrey
Bonnet dans Clôture de l’amour
© Marc Domage
5
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec
Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec
Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec
Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec
Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec
6
DISTRIBUTION
Texte, mise en scène, chorégraphie :
Pascal Rambert
Avec :
Emmanuelle Béart
Audrey Bonnet
Stanislas Nordey
Denis Podalydès-sociétaire de la Comédie-Française
Claire Zeller
Scénographie :
Daniel Jeanneteau
Lumière :
Yves Godin
Musique :
Alexandre Meyer
Costumes :
Raoul Fernandez
Pascal Rambert
Assistant à la mise en scène :
Thomas Bouvet
Production et diffusion :
Pauline Roussille
Production déléguée :
T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création
contemporaine
Coproduction :
Théâtre de Vidy
Festival d’Automne à Paris
Célestins Théâtre de Lyon
TAP-Théâtre Auditorium de Poitiers
Théâtre national de Strasbourg
La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale
CDN Orléans/Loiret/Centre
CNCDC de Châteauvallon
Le phénix scène nationale Valenciennes
Le texte de Répétition est à paraître aux éditions Les Solitaires intempestifs.
L’Académie française a décerné son Prix annuel de littérature et de philosophie,
Prix Emile Augier, médaille de bronze, à Pascal Rambert pour Répétition.
Création le 12 décembre 2014 au T2G - Théâtre de Genevilliers
© Wapico
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
PASCAL
RAMBERT
Répétition
6.10 – 9.10
Salle Charles Apothéloz
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
6.10
7.10
8.10
9.10
19h
20h
19h
20h
Durée : 2h15
Théâtre
Tarif M
Navette gratuite
pour regagner
Genève
Mer. 7.10
Départ de Vidy 15 minutes
apres la représentation ;
dépose à la Gare de Cornavin
et à la place de Neuve.
Plus d‘infos sur www.vidy.ch
7
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
PRÉSENTATION
Dans la foulée de Clôture de l’amour, basculant du duo au quatuor, Pascal
Rambert poursuit son exploration d’une parole dynamique mettant en jeu le
corps et défiant le silence pour révéler à la surface visible de l’ordinaire le flux de
pensées enchâssées les unes dans les autres. Le dispositif scénique est minimal
: une table, quatre chaises. Assis de part et d’autre, des acteurs qui donnent
leur prénom à leurs personnages. Audrey (Bonnet) lance la première salve,
activant une machine implacable où fusent les phrases d’Emmanuelle (Béart),
les mots de Denis (Podalydès) et le monologue de Stanislas (Nordey). Intimité
déflorée d’une séance de répétition durant laquelle s’ouvrent des gouffres, des
abysses, des abîmes où nous basculons, chavirés d’une réalité à une autre.
Du temps présent au temps passé, du réel au fictif, du possible au fantasme,
de l’ici vers l’ailleurs, la déroute est totale. Perdus dans la forêt des mots qui
troublent ce que l’on croit tenir pour vrai, menés en laisse par leur impitoyable
flux, rebondissant de phrases en phrases, nous dérivons, soumis par ce dire
impérieux, au gré des confidences, hypothèses, supputations, souvenirs,
agressions, vérités et fictions. Et lorsque l’interprète finit par se taire, une fois
épuisées les raisons de sa volubilité, une fois récurée sa nécessité de langage,
alors il s’effondre au sol, vaincu. À croire que ces mots, expulsés par sa bouche
étaient le sang même qui coule dans ses veines. C’est alors et alors seulement
qu’entre en scène la danseuse.
CLAIRE ZELLER
Répétition de Pascal Rambert, teaser officiel sur Dailymotion
RENCONTRE AVEC LES
ARTISTES
Jeu. 8.10
Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la représentation
AVANT/APRÈS
DÉBAT AVEC UN INVITÉ
Face à l’autre, face à soi
Mer. 7.10
Salle Charles Apothéloz
A 18h, puis l‘issue de la
représentation
Plus d‘infos sur www.vidy.ch
8
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
Répétition © Marc Domage
Répétition © Marc Domage
Répétition © Marc Domage
Répétition © Marc Domage
Répétition © Marc Domage
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PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
© Wapico
DISTRIBUTION
Texte :
Pascal Rambert
Avec :
Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie-Française
Production :
T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création
contemporaine
PASCAL
RAMBERT
Avignon à Vie
04.10
Salle Charles Apothéloz
Dimanche
Texte issu d’une commande de France Culture, enregistré en public
et en direct le 14 juillet 2011 à Avignon
04.10
Durée : 1h30
Lecture
Tarif S
17h30
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
PRÉSENTATION
Avignon à vie, le titre sonne comme une déclaration d’amour et c’en est une. Celle que l’auteur
et metteur en scène Pascal Rambert fait à Avignon et à son Festival. « J’ai écrit ce texte dans
des trains, des aéroports, des gares, des avions. Quand enfin on peut se taire. […] Et rêvasser
un peu. Rêver à ce que l’on aime. Ici Avignon et son festival. Je ne sais pas pourquoi j’ai voulu
écrire une sorte de lettre d’amour à Avignon et son festival. Sans doute parce que se tiennent
trois semaines durant dans ce lieu les conditions de beauté et de chagrin de la condition
humaine, représentées. » C’est Denis Podalydès qui prêtera sa voix à cette lumineuse ode
au théâtre.
Denis Podalydès lisant Avignon à vie © DR
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PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
PASCAL RAMBERT
Texte, conception, réalisation
Pascal Rambert (1962) est auteur, metteur en scène,
réalisateur et chorégraphe. Il est directeur depuis 2007 du
T2G-Théâtre de Gennevilliers qu’il a transformé en centre
dramatique national de création contemporaine, lieu
exclusivement consacré aux artistes vivants (théâtre, danse,
opéra, art contemporain, cinéma). Les créations de Pascal
Rambert sont présentées internationalement : Europe,
Amérique du Nord, Afrique de Nord, Russie, Asie.
Ses textes sont édités en France aux Solitaires intempestifs,
mais également traduits et publiés dans de nombreuses
langues : anglais, russe, italien, allemand, japonais,
mandarin, croate, slovène, polonais, portugais, néerlandais,
danois, espagnol, catalan. Ses pièces chorégraphiques –
dont la dernière Memento Mori créée en 2013 en collaboration
avec l’éclairagiste Yves Godin – sont présentées dans les
principaux festivals ou lieux dédiés à la danse contemporaine
: Montpellier, Avignon, Utrecht, Genève, Ljubljana, Skopje,
Moscou, Hambourg, Modène, Freiburg, Tokyo. Pascal
Rambert a mis en scène plusieurs opéras en France et aux
États-Unis. Il est le réalisateur de courts métrages
sélectionnés et primés aux festivals de Pantin, Locarno,
Miami, Paris.
Sa dernière pièce, Clôture de l’amour, créé au Festival
d’Avignon en 2011, avec Audrey Bonnet et Stanislas Nordey,
connaît un succès mondial. Le texte a reçu, en 2012, le Prix
de la Meilleure création d’une pièce en langue française par
le Syndicat de la Critique et le Grand Prix de littérature
dramatique du Centre national du Théâtre. En 2013, Pascal
Rambert a reçu le Prix de l’auteur au Palmarès du Théâtre.
En septembre 2015, Clôture de l’amour aura été jouée plus
de 140 fois. Il crée des adaptations de cette pièce en 9
langues : en russe au Théâtre d’Art de Moscou, en anglais
à New York, en croate à Zagreb, en italien à Modène, Rome
et au Piccolo Teatro de Milan, en japonais à Shizuoka,
Osaka et Yokohama, en allemand à Berlin et au Thalia
Theater de Hambourg, en espagnol à Barcelone dans le
cadre du Festival International Grec et à Madrid, Festival
de Otoño, et en danois à Copenhague, Aalborg, Aarhus et
Odense.
Après une tournée française, Une (micro) histoire économique
du monde, dansée, créée au T2GThéâtre de Gennevilliers en
2010, est reprise et adaptée par Pascal Rambert, au Japon
(Fujimi, Shizuoka et Miyazaki), en Allemagne (Hambourg
et Karlsruhe), aux Etats-Unis (New York, Los Angeles et
bientôt Pittsburgh) et en Egypte, au Caire.
Il crée son dernier texte Avignon à vie, lu par Denis Podalydès
dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, pour le
Festival d’Avignon 2013. Actuellement, il écrit, et mettra en
scène en 2016, Actrice pour les acteurs du Théâtre d’Art de
Moscou et L’enlèvement d’Europe pour les acteurs du
Théâtre National de Zagreb. Il créera en janvier 2016 sa
pièce Argument, écrite pour Laurent Poitrenaux et MarieSophie Ferdane, au CDN Orléans/Loiret/Centre, puis la
présentera à La Comédie de Reims et au T2GThéâtre de
Gennevilliers. En juin 2015, dans l’espace nu du Théâtre
des Bouffes du Nord, Pascal Rambert présentera cinq de
ses pièces : Memento Mori, Clôture de l’amour, Avignon à vie,
De mes propres mains et Libido.
Pascal Rambert © Patrick Imber
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PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
Pour les Inrocks © Didier Comellec
STANISLAS
NORDEY
Interprétation
C’est au cours de théâtre de Véronique Nordey que
Stanislas Nordey commence sa formation de comédien
qu’il poursuit au Conservatoire National Supérieur
d’Art dramatique. Il réalise déjà dans ces deux structures
des travaux de direction d’acteurs avant de présenter
son premier travail de metteur en scène professionnel
avec La Dispute de Marivaux en 1988. Fervent partisan
du travail collectif en troupe, il est, avec sa compagnie,
artiste associé au Théâtre Gérard-Philipe de 1991 à
1995, avant de rejoindre, toujours avec sa troupe de
douze comédiens, le Théâtre Nanterre-Amandiers, à la
demande de Jean-Pierre Vincent, qui l’associe à la
direction artistique. En 1998, il est nommé directeur du
Théâtre Gérard-Philipe qu’il quitte en 2001 pour
rejoindre le Théâtre National de Bretagne en tant que
responsable pédagogique de l’École puis artiste associé
depuis 2002. Se considérant plus comme un directeur
d’acteurs qu’un metteur en scène, il a travaillé
successivement sur des auteurs contemporains et
classiques dont Pasolini, Marivaux, Bernard-Marie
Koltès, Manfred Karge, Hervé Guibert, Jean Genet,
Heiner Müller, William Shakespeare, Didier-Georges
Gabily, Jean-Luc Lagarce, Georges Feydeau, Martin
Crimp, August Stramm, Wajdi Mouawad, Fausto
Paravidino et Falk Richter. De ce dernier, il monte
d’abord Sept Secondes/In God we Trust et Nothing Hurts
avant de proposer un montage autour de Das System
pour le Festival d’Avignon (2008). Il poursuit également
son travail d’acteur, notamment avec Christine Le
Tailleur dans La Philosophie dans le boudoir du Marquis
de Sade, dans la mise en scène de Thérèse philosophe
par Anatoli Vassiliev avec Valérie Dréville, dans Ciels
de Wajdi Mouawad.
AUDREY
BONNET
Interprétation
Elle suit les cours de Valérie Nègre et François-Xavier Hoffmann,
au cours Florent. Puis ceux de Stuart Seide et Jacques Lassalle,
au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris.
Ensuite elle rencontre Jean-Christophe Saïs avec Salinger de
Bernard-Marie Koltès, Jacques Lassalle avec La vie de Galilée
de Betolt Brecht, Yves Beaunesne avec La princesse Maleine de
Maurice Maeterlinck, Marie-Louise Bischofberger avec Visite
de Jon Fosse. Elle est à La Comédie Française de 2003 à 2006,
où elle rencontre Gao Xingjian avec Quatre quatuors pour un
week-end, Marcel Bozonnet avec Tartuffe de Molière, Pascal
Rambert avec Le début de l’A., Eric Génovèse avec Le privilège
des chemins de Fernando Pessoa, Brigitte Jacques-Wajeman
avec Le Cid de Corneille, Andrzej Seweryn avec La nuit des rois
de Shakespeare, Christian Schiaretti avec Le grand théâtre du
monde et Le procès en séparation de l’âme et du corps de
Calderon de la Barca, Christine Fersen avec Une saison en enfer
de Rimbaud, Claude Mathieu avec La divine comédie - L’enfer de
Dante, Bakary Sangaré avec la poésie de Senghor et Damas, Bob
Wilson avec La fontaine... Puis elle décide de quitter La Comédie
Française pour d’autres champs d’exploration, et continue avec
Jean-Christophe Saïs et Maeterlinck pour Pelleas et Mélisande,
Christian Collin et Marivaux pour La double inconstance, Gabriel
Garran pour L’ange divulgué, Luc Bondy et Marivaux pour La
seconde surprise de l’amour, Jean-Christophe Saïs avec Euripide
pour Andromaque, Catherine Gottesman et Marguerite Duras
pour Aurélia Steiner, Oriza Hirata pour Sable et soldats, Daniel
Hurstel et Shakespeare pour Comme il vous plaira, Bérangère
Jannelle pour Amphitryon Molière, Yves-Noël Genod pour
Hamlet Version 3, Gabriel Garran pour Gary-Jouvet 45-51. Elle
participe en continu à L’atelier du grand courbé qu’invente
Mathieu Genet. Pour le cinéma elle rencontre Julie LopesCurval avec Bord de mer, Pierre Zandrowicz avec Laura, Bertrand
Bonello avec De la guerre, Olivier Torres avec La ligne blanche,
Romain Kronenberg avec plusieurs de ses Vidéos Art dont
Vacance, Zénith, Dérive. Pour la télévision elle tourne avec
Nicolas Picard Dreyfuss.
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
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ENTRETIEN AVEC PASCAL RAMBERT
PAR JOËLLE GAYOT (MARS 2014)
Quand on lit Répétition, on pense à Clôture de l’amour, ne serait ce que parce qu’il y a en scène des
personnages qui portent le prénom de leurs acteurs. Quel est le sens de ce renvoi à Clôture de l’amour ?
Cela fait quelque temps que je ne donne plus de noms de personnage aux voix que j’écris pour les acteurs. Mon
travail consiste à écrire pour des voix et des corps plutôt que pour des personnages. Je pense que chaque personne
est comme porteuse d’un chiffre. Ces chiffres, dans les lettres qui constituent les prénoms des acteurs, ont une
certaine vibration qui fait que lorsque j’écris ces prénoms, je sais qui parle. Je les entends, je les vois. C’est concret.
Ce sont des êtres humains, pas des personnages de papier ou de théâtre. Evidemment, ce qu’ils racontent dans
Clôture de l’amour ou dans Répétition n’est pas leur vie privée. Mais ils possèdent en eux une forme de vibration
qui me permet d’ouvrir des portes sur une parole qui va être la leur pour la pièce. J’ai toujours fonctionné par
assemblages de corps dans l’espace, de corporalités, de puissance de voix. J’écris avec certaines tessitures qui
fonctionnent dans mon oreille de façon totalement subjective, dans une association sonore qui, en l’occurrence
pour Clôture de l’amour, allait de Stan à Audrey. On avait deux énergies, l’une, lancée par Stan vers Audrey qui la
rattrapait, l’entourait comme un énorme coup de feu et la renvoyait à son tour. Sur Répétition, ce sont des énergies
directes qui se succèdent et s’encastrent les unes dans les autres. La première est celle d’Audrey qui démultiplie
celle d’Emmanuelle qui, elle-même, pénètre celle de Denis, laquelle se termine à l’intérieur du corps de Stanislas.
Une des particularités du texte qui est sans ponctuation aucune (comme c’était le cas pour
Clôture de l’amour) est l’écoulement continu du tout dans tout. Le passé est dans le présent, la
fiction dans le réel, le je dans le nous, l’ailleurs dans l’ici, et vice versa. Ceci est-il un reflet de
votre pensée du monde ?
Cet « écoulement du tout dans tout » ressemble à ce que sont mes convictions devant la réalité, le monde,
la vie. Je ne crois pas à ce qui est mis à l’écart des frontières ou à l’intérieur des barrières. Je défends
une position de fluidité entre les choses et les êtres, même dans le conflit. Plus qu’une conviction, c’est
une croyance existentielle dans ce flux génial qui est la vie. Je suis possédé par l’énergie de la vie. Je ne
suis pas quelqu’un de triste ou de dépressif. Je suis quelqu’un d’optimiste et d’énergique. Je crois en
cette vitalité et j’essaie de la magnifier à travers l’écriture et l’art lui-même. Parce que, pour moi, c’est la
définition de l’art. L’art serait cette chose qui ne s’arrête jamais, cette force qui me fascine complètement
et qu’aujourd’hui j’accepte comme un bien précieux pour ma propre vie mais aussi dans l’échange que je
peux avoir depuis une vingtaine d’année avec les spectateurs qui viennent voir mon travail
Parlons de la situation de départ donnée par le titre : la répétition. N’est ce pas surtout un alibi
à l’ouverture vers autre chose ?
Répétition est un titre écran. Je voudrais faire passer l’idée qu’on n’écrit pas des pièces sur des sujets.
Il n’y a pas de sujet dans la vie mais un bouillonnement contradictoire qui nous dépasse, une espèce
d’absence de surmoi, une chose qui jaillit constamment. L’art est l’endroit de ce jaillissement perpétuel,
cet endroit d’où sort ce hurlement qui est en nous et qui est souvent cadenassé pour mille raisons.
Ce hurlement, cette partie de soi qui dit « j‘existe », qui se révolte, explose, surgit à la surface, c’est le
moment de l’art. J’essaie de contenir ce bouillonnement, de lui donner une forme à travers le langage.
Quelque chose qui ne ressemble pas au réel admis mais peut nous y faire penser, et qui nous ouvre sur
des perspectives où ça hurle en nous. Ca ne veut pas dire que les acteurs se roulent par terre ou qu’on
est dans un cri originel. Non, c’est extrêmement structuré à travers la langue mais la langue, même
extrêmement structurée, peut donner forme à cette révolte « pure » de l’être humain qui dit « je suis ».
On note, dans Répétition, plusieurs « structures » pour reprendre un mot employé par Audrey. La
première est formée des quatre acteurs/personnages, Audrey, Emmanuelle, Denis et Stan, la seconde
est un groupe fictif formé par Stanley, Clay, Iris et Diane. On repère d’autres ensembles : Staline et sa
femme, Mandelstam et son épouse, Scott et Zelda Fitzgerald. Que se passe-t-il entre ces différentes
structures ?
La structure, sous son apparent bouillonnement, est très simple. On assiste à un moment d’une répétition au
cours duquel Audrey saisit dans le regard de Denis que quelque chose se passe entre lui et Emmanuelle. A partir
de là j’ai essayé de montrer comment, à l’intérieur d’un regard, je pouvais établir un monde et ce monde, je
voulais le faire imploser. On est dans différents niveaux de réalité.
PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
14
J’ai souvent l’impression que ce qu’on appelle la vérité ne se tient pas nécessairement dans ce qu’on appelle la
réalité mais plus fréquemment à l’intérieur même des fictions. Et j’ai souvent vu plus de vérité à l’intérieur de
certains moments de théâtre, de danse ou de littérature que dans la vie elle-même. Donc j’ai tenté de montrer
ce passage constant et qui fait nos métiers d’artiste entre ce que nous puisons dans la vie, comment nous le
transformons dans des matières fictionnelles et ce flux continuel dont nous parlions. Pour moi la vie et la fiction
sont tout le temps branchées l’une à l’autre. Elles ne s’interrompent jamais. Cette chose qui ne s’interrompt
jamais est un des sujets possibles de Répétition.
Il y a recyclage dans Répétition du couple Audrey - Stan dans Clôture de l’amour, recyclage de
l’acteur Podalydès qui jouait dans Avignon à vie, recyclage de figures littéraires ou théâtrales,
recyclage de la mémoire même du spectateur. Donc ce « tout dans tout » entraine aussi un
perpétuel processus de reconfiguration ?
Depuis 7 ou 8 ans, je comprends mieux ce que je suis en train de faire. Je vois mes pièces comme si elles
étaient toutes dans un bâtiment dans lequel on pourrait pénétrer pour les relier, en suivant tel ou tel
escalier, les unes aux autres. Au bout d’un moment, une forme de cohérence s’établit sur le travail d’un
artiste. Aujourd’hui, je m’aperçois que chacun de mes projets est comme l’excroissance d’un autre ou
bien qu’il correspond à un changement de perspective. Je sais que je travaille sur un tout petit timbre que
je creuse à n’en plus finir. Cet espace est petit mais je le fore dans sa verticalité.
Dans Répétition on note le désir d’enraciner le texte historiquement, géographiquement et
littérairement dans la Russie du début du 20ème siècle. Pourquoi ?
Mes récents voyages et travaux à Moscou, Tbilissi, Kiev, Yalta, Odessa, Bucarest et en ex-Yougoslavie
m’ont ouvert des perspectives. Je voulais raconter l’éclatement d’un groupe et voir comment des idées,
des moments d’idéologie ont explosé. Il y a quelque chose de désenchanté dans le monde aujourd’hui
qui est merveilleux à tenter de mettre en forme. Houellebecq a montré la fin d’un certain monde. Mais ce
qui m’intéresse c’est le moment de la bascule. Comment pourrais-je exprimer ce monde dans lequel nous
avons cru et que l’on voit changer devant nous ? J’aimerais être celui qui pourrait raconter ça. Comme l’a
fait Tchekhov, lorsqu’il a essayé de dire : attention, nous buvons du champagne, nous admirons des feux
d’artifices, mais, sous nos pieds, un monde est en train de s’effondrer. La perception que j’ai de mon
monde contemporain est la même. Il ne s‘agit pas d’être visionnaire, il suffit d’avoir les bons mots et de
les mettre ensemble pour faire entendre ce basculement.
Tchekhov est là dans votre pièce. Parfois de manière frontale, parfois de façon plus subliminale.
Répétition n’est-il pas un texte palimpseste de l’oeuvre de Tchekhov ?
Tout à fait et pas que de Tchekhov ! Je travaille par couches successives parce que j’aime orienter tout en
désorientant l’écoute. J’aime, chez les autres artistes, être moi-même orienté et désorienté en permanence. J’aime
chez Tchekhov cette patte d’oie continuelle : « vers ici ou vers la ? ». Des personnages qui disent quelque chose
et qui quelques temps après vont se rétracter. J’ai une passion pour Tchekhov, comme s’il était un ami. Je serai
incapable de le monter mais ça ne m’empêche pas de me souvenir qu’il a su se servir du réel et le transformer de
façon merveilleuse. D’une certaine manière, il est mon guide. En pensant à lui, je me dis : je me lève de ma vie,
je vais répéter, travailler et créer. Cette force là, ce courage là me font aimer la vie. J’ai envie de transmettre cet
amour.
Vous avez dit de Clôture de l’amour que c’était une pièce dansée. Est-ce la même chose avec
Répétition ?
Oui, parce que je ne peux pas écrire autrement que, comme je disais au tout début, pour des corps et des
voix. Certains auteurs écrivent des histoires. Je n’ai jamais été fasciné par les histoires. Je ne cherche
pas à faire des pièces qui essaieraient de démontrer quelque chose politiquement. J’ai toujours refusé ce
rapport au politique qui dit comment faire ou penser les choses. Mais on peut être dans un autre rapport
qui est le constat réel d’un désert. Est-on dans un désert parce que quelque chose est en train de se finir
et que nous devons réinventer quelque chose de neuf ? Sans doute. Est-ce quelque chose qui va se passer
au niveau de l’Europe comme ça a été le cas pendant presque vingt siècles ? Quels seront les prochains
endroits où de nouvelles pensées surgiront qui s’avèreront être le futur ? Toutes ces choses là sont belles
à réfléchir. Je suis en train d’écrire une pièce à partir de ce qui a été à la fois l’idée de l’Europe et la chute
des Balkans. Je réfléchis à ce que fut notre souhait de l’Europe, ce qu’elle est devenue aujourd’hui,
pourquoi elle est décevante pour beaucoup et néanmoins nécessaire. J’ai envie de mettre ces questions
là sur les plateaux de façon historique, politique, esthétique, verbalisée et corporelle. Je suis un écrivain
qui écrit pour des corps et des tessitures. Avec ces moyens, je me débrouille pour réfléchir au monde
dans lequel je vis et lui donner une forme.
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PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE
EXTRAITS DE PRESSE
Sur Répétition
Sur Clôture de l’amour
« Après l’incroyable succès de Clôture de l’amour, sa
précédente pièce, Pascal Rambert place, dans Répétition,
la barre plus haut. Les deux acteurs de Clôture de l’amour
- Audrey Bonnet et Stanislas Nordey - sont rejoints par
deux nouveaux qui ne sont pas précisément des bleus :
Emmanuelle Béart et Denis Podalydès. »
« Deux amants quasiment immobiles n’ont que l’usage
des mots pour s’écharper. C’est Clôture de l’amour, de
Pascal Rambert, spectacle d’une scène de ménage
homérique qui fit l’unanimité lors du dernier Festival
d’Avignon. Ce théâtre installé dans la fameuse white box
des performances de l’art contemporain sous forme d’une
épure au concept minimaliste fédéra tous les publics dans
un même enthousiasme. Deux monologues assassins où
Stanislas Nordey et Audrey Bonnet prennent un malin
plaisir à se déchirer et à réduire à néant les liens qui les
unissaient. »
RENÉ SOLIS , « LE QUATUOR À DISCORDES DE PASCAL RAMBERT »,
LIBÉRATION (2015)
« Des acteurs qu’il connait bien également pour avoir déjà
travaillé avec eux. Sans tarder, louons le bouquet de fleurs
sauvages que Rambert leur offre et qu’ils nous offrent en
retour, effeuillant chacune de leurs phrases avec une
précision chirurgicale, tout au long de cette soirée tendue
comme un arc aux flèches acérées. Un à un ils font mouche.
On sort de là troublés. »
«Répétition est un duel à quatre. Deux acteurs, un auteur,
un metteur en scène… en répétition. Si on a bien compris,
Audrey a noté une lueur dans le regard d’Emmanuelle et
Denis, d’amour, de désir, de sentiment. Elle le leur
reproche, et à Stanislas de n’avoir rien vu (chez Rambert,
les personnages ont le nom de leurs interprètes). Ou peutêtre sont-ils tous trois prisonniers des rêves d’Audrey. Le
principe : un long monologue de chacun en direction des
trois autres, en permanence sur scène, dans un décor de
terrain de basket. »
J.-P. THIBAUDAT, « PASCAL RAMBERT EN PLEINE RÉPÉTITION»,LE
NOUVEL OBSERVATEUR (2014)
« C‘est la plus belle affiche de cette fin de saison dans le
théâtre subventionné: un texte de Pascal Rambert, mis en
scène par ses soins dans le centre dramatique qu‘il dirige,
le Théâtre de Gennevilliers. Quatre interprètes exceptionnels
sont réunis: par ordre de parole, Audrey Bonnet,
Emmanuelle Béart, Denis Podalydès, Stanislas Nordey. La
production est inscrite dans le cadre du Festival
d‘automne. »
ARMELIE HELIOT, « BÉART, PODALYDÈS, NORDEY, BONNET... QUATUOR
POUR UN EGOPORTRAIT », LE FIGARO (2014)
DOCUMENTATION ET IMAGES EN HAUTE
RÉSOLUTION
À télécharger sur www.vidy.ch
ou sur demande à :
Sarah Turin
[email protected]
+41 (0)21 619 45 21
FABIENNE ARVERS ET PATRICK SOURD, « CLÔTURE DE L‘AMOUR :
RENCONTRE AVEC PASCAL RAMBERT ET SES DEUX COMÉDIENS», LES
INROCKS (2011)
« Fini. C’est fini. L’amour est mort, naze, kaputt. Encore
faut-il, pour celui qui l’éprouve, le dire à l’autre. Trouver
le moment et la force de l’affrontement. Du « je vais partir.
Je ne t’aime plus ». Et rendre ainsi possible la séparation.
Ou Clôture de l’amour, comme s’appelle la pièce de Pascal
Rambert, jouée par Audrey Bonnet et Stanislas Nordey,
qui a fait se lever le public, le jour de sa création à Avignon,
dimanche 17 juillet. Il y avait de quoi : deux heures durant,
un combat s’était livré, imparable, sans merci, saisissant.
Dans Clôture de l’amour, c’est l’homme qui s’en va. Il
s’appelle Stan, et la femme Audrey, comme les comédiens.
Tous les deux sont dans une salle de répétition, aux néons
crus. Ce sont des artistes, on ne sait pas de quelle
discipline, peu importe. Ils arrivent ensemble. Audrey n’a
pas le temps de poser son sac, que Stan attaque : « je
voulais te voir pour te dire que ça s’arrête/ça va pas
continuer/on va pas continuer ». Sans majuscules, ni
points, ni virgules. Une seule phrase, coupée en deux. Car
chacun parle à son tour, d’une traite, sans laisser à l’autre
le temps ni le droit de répondre. »
BRIGITTE SALINO, « PASCAL RAMBERT, APÔTRE DE LA RUPTURE », LE
MONDE (2011)
« Deux coups-de-poing d’une heure chacun, ainsi
résumera-t-on Clôture de l’amour, la pièce écrite et mise
en scène par Pascal Rambert. Décor : un plateau de théâtre
vide, aux parois plaquées de gris, avec néons en guise de
spots. Personnages : deux acteurs (ils pourraient être
danseurs), qui portent d’ailleurs les prénoms de leurs
interprètes, Audrey (Bonnet) et Stan (Nordey). Sujet : une
rupture amoureuse, sous forme de deux longs monologues.
Un combat de boxe donc, en deux rounds au scénario
identique, même si les rôles sont inversés ; tandis que l’un
assène les coups, l’autre encaisse, massacré sans broncher.
A la fin, tous deux sont à ramasser à la cuillère. On n’est
pourtant pas dans le vécu. »
RENÉ SOLIS, « CLÔTURE
LIBÉRATION (2011)
DE
L‘AMOUR,
CHEMIN
DE
ROUNDS »,
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