THÉÂTRE DE VIDY AV. E.-H. JAQUES-DALCROZE 5 CH-1007 LAUSANNE Presse et communication Sarah Turin T +41 (0)21 619 45 21 [email protected] Constance Chaix T +41 (0)21 619 45 67 [email protected] www.vidy.ch DOSSIER DE PRESSE PASCAL RAMBERT Deux spectacles Clôture de l’amour 30.09 – 4.10 Salle Charles Apothéloz Répétition 6.10 – 9.10 Salle Charles Apothéloz Une lecture Avignon à Vie 4.10 Salle Charles Apothéloz Clôture de l‘amour © Marc Domage 2 DISTRIBUTION Texte, conception, réalisation : Pascal Rambert Avec : Audrey Bonnet Stanislas Nordey Parures : La Bourrette Arrangement musical : Alexandre Meyer à partir de la chanson Happe d’Alain Bashung et Jean Fauque. Avec l’aimable autorisation des éditions Barclay/ Universal© Lumière : Pascal Rambert Jean-François Besnard Assistanat à la mise en scène : Thomas Bouvet Production et diffusion : Pauline Roussille Production déléguée : T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine Coproduction : Festival d’Avignon Théâtre du Nord, Lille Avec le soutien de : Conseil régional d’Ile-de-France Ville de Gennevilliers Caisse des Dépôts Groupe Prisma Presse Fondation d’entreprise La Poste Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture Fondation Leenaards Avec l’aimable autorisation de : Editions Barclay/Universal pour l’utilisation de la chanson Happe d’Alain Bashung Clôture de l’amour a reçu le Prix du théâtre public au Palmarès du Théâtre 2013 – Dithea, le Prix de la Meilleure création d’une pièce en langue française par le Syndicat de la Critique 2012 et le Grand Prix de littérature dramatique du Centre national du Théâtre en octobre 2012. Création le 17 juillet 2011 au Festival d’Avignon © Wapico PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE PASCAL RAMBERT Clôture de l’amour 30.09 – 04.10 Salle Charles Apothéloz Mercredi Jeudi Jeudi Vendredi Samedi 30.09 1.10 2.10 3.10 4.10 20h 19h 20h 20h 15h Durée : 2h Théâtre Tarif M Navette gratuite pour regagner Genève Mer. 30.09 Départ de Vidy 15 minutes apres la représentation ; dépose à la Gare de Cornavin et à la place de Neuve. Plus d‘infos sur www.vidy.ch 3 PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE PRÉSENTATION Un couple clôture son amour en deux monologues qui vont au bout de leur pensée, deux longues phrases qui ne sauraient s’interrompre, manière de solder les vieux comptes et marquer dans une langue poussée à bloc le territoire des corps. Clôture de l’amour est la fin d’une histoire bien sûr, quelque chose qui a à voir avec la séparation, celle d’un couple affolé qui tente de clore quelque chose : son histoire commune d’abord et qu’on voudrait solder sous l’effet de la colère et de la rupture. Mais Clôture de l’amour serait aussi un début, celui où clore a aussi ce sens de circonscrire, ici l’espace propre à l’âme, celui qui fait de soi-même un territoire de chair à défendre, une parole décidément organique, chorégraphique même, où Stan et Audrey, les deux personnages qui se tiennent au bord du plateau, construisent des barbelés de mots répétés qui se nouent en grillage, faits d’expressions obsédantes qui font comme des vortex à l’intérieur des corps. RENCONTRE AVEC LES ARTISTES Jeu. 1.10 Salle Charles Apothéloz A l’issue de la représentation PARENT(S)/ENFANT(S) Dim. 4.10 14h45 – 17h00 Parents Clôture de l‘amour Pascal Rambert Tarif M Enfants atelier + goûter Fr. 15.– Plus d‘infos sur www.vidy.ch Stanislas Nordey et Audrey Bonnet dans Clôture de l’amour © Marc Domage Teaser officlel du spectacle Clôture de l’amour, Vimeo Stanislas Nordey et Audrey Bonnet dans Clôture de l’amour © Marc Domage PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE 4 NOTE D’INTENTION J’ai écrit Clôture de l’amour pour Stanislas Nordey et Audrey Bonnet. C’est Stanislas Nordey qui m’en a parlé en premier. Qui m’a dit : « J’aimerais un jour jouer dans tes pièces ». J’ai dit OK. J’ai dit j’ai une idée de séparation dure. Une séparation dure entre quelqu’un de ton âge et une jeune femme aussi de ton âge. J’ai dit je voudrais que ce soit Audrey Bonnet. Il a dit « J’aime beaucoup Audrey Bonnet ». Alors j’ai dit demandons à Audrey. Audrey a dit « oui ». J’écris pour Stanislas Nordey. J’écris pour sa manière de projeter les mots. Cette manière « articulée » de dire la langue française. Cette manière unique de faire du langage une respiration entière du corps. Le corps respire chez Stanislas Nordey. Chaque mot devient – de la première lettre à la dernière – un monde abouti et plein. Ce sont des couteaux. Des lames brillantes préparées. Enclenchées. Armées. Soigneusement rangées. Prêtes à être sorties en ordre. Des mots dans l’ordre : dans leur aspect premier, secondaire, tertiaire. En toute objectivité frontale et froide. Là, devant la bouche. Portés par la puissance nerveuse et sèche du corps. Le corps est sec. Précis. Méchant. La bouche est mobile, insatisfaite, aigre. Les yeux accompagnent une sorte de panique qu’on ne voit pas s’interrompre. Un étonnement. La main, puis les mains, prolongent l’idée. Les sortent du corps à la manière de phylactères rétifs, froids ou soudain incendiés. Le corps est le support. Il porte en son entier la diction. Il est diction à vrai dire. Rien n’est jamais satisfaisant dans l’élocution. Rien. On le voit bien : les mains, la bouche, les yeux, les jambes – ce ballet dur – cherchent, avancent, repartent, rentrent, sortent, re rentrent, re sortent (ne glissent jamais : jamais) vont devant, vont loin (sur le plateau là-bas), au sol – surtout au sol – en haut (majoritairement en haut mais plus à l’horizontal net du sol) tancent, exaspèrent, recommencent (ne battent pas en retraite : jamais) recommencent encore : ça y est le sens est là. Le sens est là. Devant. Devant nous. On a suivi le sens depuis l’intérieur du corps de Stanislas Nordey (il était dans la bouche, il était sur les mains, on l’avait vu dans les jambes, la poitrine) maintenant le sens est là depuis l’intérieur du corps jusque-là devant nous. Matériel. Pas rigolo. Brut. Comme ça tiens le sens il n’y a pas de problème il est là réel pas rigolo il est là tiens prends le sens. Cela est une masse. Du début à la fin. A fragmentation en plus. Pour causer de justes « dommages » à la tête. J’écris pour ça. Pour ça chez Stanislas. J’écris pour Audrey Bonnet. Alors Audrey Bonnet (son personnage) qui est restée sans rien dire pendant une bonne demi-heure à écouter (tout ça au-dessus) les précisions de Stanislas Nordey (le personnage) qui lui explique avec les mains, la bouche, la poitrine pourquoi il la quitte (clôture de l’amour) alors Audrey Bonnet (son personnage) elle reprend sa salive et elle répond. J’écris pour Audrey. Alors là c’est pas pareil mais alors pas du tout pareil que chez Stanislas Nordey. J’écris pour Audrey. J’écris pour le corps d’Audrey. Pour cette courbe fine du haut en bas qui écoute. Audrey écoute. J’écris pour cette écoute puis pour ce corps courbe et fin qui s’est tu et puis parle. Alors quand ça parle ça parle droit dur et en tessiture medium-grave. Parfois ça grimpe des sortes de courbes inattendues dans le registre haut et puis ça oblique en piqué vers le bas hyper rapide. Et puis ça s’arrête. Et ça écoute à nouveau. Et c’est le silence. Le corps qui attend. Il respire. Il respire depuis le début ça c’est sûr. Mais il attend. Il sait comme personne le corps d’Audrey Bonnet le créer le silence. Dire eh alors ? D’avoir l’air soudain super actif dans l’immobilité totale. Presque débile. Façon idiot du village. Je suis là. J’emplis (par mon silence) ton espace. J’attends. Et je reprends. Les mots sont ronds. Plats. Les mots sont plats et épineux. Des fois totalement abandonnés devant elle parce que le doute est dans le sens. Le doute prend le sens. Le sens est remis en doute devant la bouche comme des poissons morts dont on regarde la fraîcheur dans l’œil. Tu es vivant sens ? C’est quoi ton verso ? Il est où ton recto ? Hello ??? Ca commence où il paraît ? Ca va à quel endroit ? Il y a ça dans le jeu d’Audrey Bonnet : une incrédulité. Un effarement. Une écoute qui écoute le brut, le direct, le matériel, le pas rigolo et qui dit : ah bon ? Ah bon ? Et ça recommence à la manière du combattant immobile Audrey Bonnet ça recommence ça rattrape les mots directs, bruts, matériels, métalliques, pas rigolos d’avant et ça les saisit et ça les regarde comme des poissons morts pour voir si la vie est encore dedans si l’amour (clôture de l’amour) est bien mort. PASCAL RAMBERT, PARIS, AVRIL 2010 Stanislas Nordey et Audrey Bonnet dans Clôture de l’amour © Marc Domage Stanislas Nordey et Audrey Bonnet dans Clôture de l’amour © Marc Domage Stanislas Nordey et Audrey Bonnet dans Clôture de l’amour © Marc Domage 5 PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec Répétition de Clôture de l‘amour © Didier Comellec 6 DISTRIBUTION Texte, mise en scène, chorégraphie : Pascal Rambert Avec : Emmanuelle Béart Audrey Bonnet Stanislas Nordey Denis Podalydès-sociétaire de la Comédie-Française Claire Zeller Scénographie : Daniel Jeanneteau Lumière : Yves Godin Musique : Alexandre Meyer Costumes : Raoul Fernandez Pascal Rambert Assistant à la mise en scène : Thomas Bouvet Production et diffusion : Pauline Roussille Production déléguée : T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine Coproduction : Théâtre de Vidy Festival d’Automne à Paris Célestins Théâtre de Lyon TAP-Théâtre Auditorium de Poitiers Théâtre national de Strasbourg La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale CDN Orléans/Loiret/Centre CNCDC de Châteauvallon Le phénix scène nationale Valenciennes Le texte de Répétition est à paraître aux éditions Les Solitaires intempestifs. L’Académie française a décerné son Prix annuel de littérature et de philosophie, Prix Emile Augier, médaille de bronze, à Pascal Rambert pour Répétition. Création le 12 décembre 2014 au T2G - Théâtre de Genevilliers © Wapico PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE PASCAL RAMBERT Répétition 6.10 – 9.10 Salle Charles Apothéloz Mardi Mercredi Jeudi Vendredi 6.10 7.10 8.10 9.10 19h 20h 19h 20h Durée : 2h15 Théâtre Tarif M Navette gratuite pour regagner Genève Mer. 7.10 Départ de Vidy 15 minutes apres la représentation ; dépose à la Gare de Cornavin et à la place de Neuve. Plus d‘infos sur www.vidy.ch 7 PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE PRÉSENTATION Dans la foulée de Clôture de l’amour, basculant du duo au quatuor, Pascal Rambert poursuit son exploration d’une parole dynamique mettant en jeu le corps et défiant le silence pour révéler à la surface visible de l’ordinaire le flux de pensées enchâssées les unes dans les autres. Le dispositif scénique est minimal : une table, quatre chaises. Assis de part et d’autre, des acteurs qui donnent leur prénom à leurs personnages. Audrey (Bonnet) lance la première salve, activant une machine implacable où fusent les phrases d’Emmanuelle (Béart), les mots de Denis (Podalydès) et le monologue de Stanislas (Nordey). Intimité déflorée d’une séance de répétition durant laquelle s’ouvrent des gouffres, des abysses, des abîmes où nous basculons, chavirés d’une réalité à une autre. Du temps présent au temps passé, du réel au fictif, du possible au fantasme, de l’ici vers l’ailleurs, la déroute est totale. Perdus dans la forêt des mots qui troublent ce que l’on croit tenir pour vrai, menés en laisse par leur impitoyable flux, rebondissant de phrases en phrases, nous dérivons, soumis par ce dire impérieux, au gré des confidences, hypothèses, supputations, souvenirs, agressions, vérités et fictions. Et lorsque l’interprète finit par se taire, une fois épuisées les raisons de sa volubilité, une fois récurée sa nécessité de langage, alors il s’effondre au sol, vaincu. À croire que ces mots, expulsés par sa bouche étaient le sang même qui coule dans ses veines. C’est alors et alors seulement qu’entre en scène la danseuse. CLAIRE ZELLER Répétition de Pascal Rambert, teaser officiel sur Dailymotion RENCONTRE AVEC LES ARTISTES Jeu. 8.10 Salle Charles Apothéloz A l’issue de la représentation AVANT/APRÈS DÉBAT AVEC UN INVITÉ Face à l’autre, face à soi Mer. 7.10 Salle Charles Apothéloz A 18h, puis l‘issue de la représentation Plus d‘infos sur www.vidy.ch 8 PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE Répétition © Marc Domage Répétition © Marc Domage Répétition © Marc Domage Répétition © Marc Domage Répétition © Marc Domage 9 PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE © Wapico DISTRIBUTION Texte : Pascal Rambert Avec : Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie-Française Production : T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine PASCAL RAMBERT Avignon à Vie 04.10 Salle Charles Apothéloz Dimanche Texte issu d’une commande de France Culture, enregistré en public et en direct le 14 juillet 2011 à Avignon 04.10 Durée : 1h30 Lecture Tarif S 17h30 PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE PRÉSENTATION Avignon à vie, le titre sonne comme une déclaration d’amour et c’en est une. Celle que l’auteur et metteur en scène Pascal Rambert fait à Avignon et à son Festival. « J’ai écrit ce texte dans des trains, des aéroports, des gares, des avions. Quand enfin on peut se taire. […] Et rêvasser un peu. Rêver à ce que l’on aime. Ici Avignon et son festival. Je ne sais pas pourquoi j’ai voulu écrire une sorte de lettre d’amour à Avignon et son festival. Sans doute parce que se tiennent trois semaines durant dans ce lieu les conditions de beauté et de chagrin de la condition humaine, représentées. » C’est Denis Podalydès qui prêtera sa voix à cette lumineuse ode au théâtre. Denis Podalydès lisant Avignon à vie © DR 10 11 PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE PASCAL RAMBERT Texte, conception, réalisation Pascal Rambert (1962) est auteur, metteur en scène, réalisateur et chorégraphe. Il est directeur depuis 2007 du T2G-Théâtre de Gennevilliers qu’il a transformé en centre dramatique national de création contemporaine, lieu exclusivement consacré aux artistes vivants (théâtre, danse, opéra, art contemporain, cinéma). Les créations de Pascal Rambert sont présentées internationalement : Europe, Amérique du Nord, Afrique de Nord, Russie, Asie. Ses textes sont édités en France aux Solitaires intempestifs, mais également traduits et publiés dans de nombreuses langues : anglais, russe, italien, allemand, japonais, mandarin, croate, slovène, polonais, portugais, néerlandais, danois, espagnol, catalan. Ses pièces chorégraphiques – dont la dernière Memento Mori créée en 2013 en collaboration avec l’éclairagiste Yves Godin – sont présentées dans les principaux festivals ou lieux dédiés à la danse contemporaine : Montpellier, Avignon, Utrecht, Genève, Ljubljana, Skopje, Moscou, Hambourg, Modène, Freiburg, Tokyo. Pascal Rambert a mis en scène plusieurs opéras en France et aux États-Unis. Il est le réalisateur de courts métrages sélectionnés et primés aux festivals de Pantin, Locarno, Miami, Paris. Sa dernière pièce, Clôture de l’amour, créé au Festival d’Avignon en 2011, avec Audrey Bonnet et Stanislas Nordey, connaît un succès mondial. Le texte a reçu, en 2012, le Prix de la Meilleure création d’une pièce en langue française par le Syndicat de la Critique et le Grand Prix de littérature dramatique du Centre national du Théâtre. En 2013, Pascal Rambert a reçu le Prix de l’auteur au Palmarès du Théâtre. En septembre 2015, Clôture de l’amour aura été jouée plus de 140 fois. Il crée des adaptations de cette pièce en 9 langues : en russe au Théâtre d’Art de Moscou, en anglais à New York, en croate à Zagreb, en italien à Modène, Rome et au Piccolo Teatro de Milan, en japonais à Shizuoka, Osaka et Yokohama, en allemand à Berlin et au Thalia Theater de Hambourg, en espagnol à Barcelone dans le cadre du Festival International Grec et à Madrid, Festival de Otoño, et en danois à Copenhague, Aalborg, Aarhus et Odense. Après une tournée française, Une (micro) histoire économique du monde, dansée, créée au T2GThéâtre de Gennevilliers en 2010, est reprise et adaptée par Pascal Rambert, au Japon (Fujimi, Shizuoka et Miyazaki), en Allemagne (Hambourg et Karlsruhe), aux Etats-Unis (New York, Los Angeles et bientôt Pittsburgh) et en Egypte, au Caire. Il crée son dernier texte Avignon à vie, lu par Denis Podalydès dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, pour le Festival d’Avignon 2013. Actuellement, il écrit, et mettra en scène en 2016, Actrice pour les acteurs du Théâtre d’Art de Moscou et L’enlèvement d’Europe pour les acteurs du Théâtre National de Zagreb. Il créera en janvier 2016 sa pièce Argument, écrite pour Laurent Poitrenaux et MarieSophie Ferdane, au CDN Orléans/Loiret/Centre, puis la présentera à La Comédie de Reims et au T2GThéâtre de Gennevilliers. En juin 2015, dans l’espace nu du Théâtre des Bouffes du Nord, Pascal Rambert présentera cinq de ses pièces : Memento Mori, Clôture de l’amour, Avignon à vie, De mes propres mains et Libido. Pascal Rambert © Patrick Imber 12 PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE Pour les Inrocks © Didier Comellec STANISLAS NORDEY Interprétation C’est au cours de théâtre de Véronique Nordey que Stanislas Nordey commence sa formation de comédien qu’il poursuit au Conservatoire National Supérieur d’Art dramatique. Il réalise déjà dans ces deux structures des travaux de direction d’acteurs avant de présenter son premier travail de metteur en scène professionnel avec La Dispute de Marivaux en 1988. Fervent partisan du travail collectif en troupe, il est, avec sa compagnie, artiste associé au Théâtre Gérard-Philipe de 1991 à 1995, avant de rejoindre, toujours avec sa troupe de douze comédiens, le Théâtre Nanterre-Amandiers, à la demande de Jean-Pierre Vincent, qui l’associe à la direction artistique. En 1998, il est nommé directeur du Théâtre Gérard-Philipe qu’il quitte en 2001 pour rejoindre le Théâtre National de Bretagne en tant que responsable pédagogique de l’École puis artiste associé depuis 2002. Se considérant plus comme un directeur d’acteurs qu’un metteur en scène, il a travaillé successivement sur des auteurs contemporains et classiques dont Pasolini, Marivaux, Bernard-Marie Koltès, Manfred Karge, Hervé Guibert, Jean Genet, Heiner Müller, William Shakespeare, Didier-Georges Gabily, Jean-Luc Lagarce, Georges Feydeau, Martin Crimp, August Stramm, Wajdi Mouawad, Fausto Paravidino et Falk Richter. De ce dernier, il monte d’abord Sept Secondes/In God we Trust et Nothing Hurts avant de proposer un montage autour de Das System pour le Festival d’Avignon (2008). Il poursuit également son travail d’acteur, notamment avec Christine Le Tailleur dans La Philosophie dans le boudoir du Marquis de Sade, dans la mise en scène de Thérèse philosophe par Anatoli Vassiliev avec Valérie Dréville, dans Ciels de Wajdi Mouawad. AUDREY BONNET Interprétation Elle suit les cours de Valérie Nègre et François-Xavier Hoffmann, au cours Florent. Puis ceux de Stuart Seide et Jacques Lassalle, au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Ensuite elle rencontre Jean-Christophe Saïs avec Salinger de Bernard-Marie Koltès, Jacques Lassalle avec La vie de Galilée de Betolt Brecht, Yves Beaunesne avec La princesse Maleine de Maurice Maeterlinck, Marie-Louise Bischofberger avec Visite de Jon Fosse. Elle est à La Comédie Française de 2003 à 2006, où elle rencontre Gao Xingjian avec Quatre quatuors pour un week-end, Marcel Bozonnet avec Tartuffe de Molière, Pascal Rambert avec Le début de l’A., Eric Génovèse avec Le privilège des chemins de Fernando Pessoa, Brigitte Jacques-Wajeman avec Le Cid de Corneille, Andrzej Seweryn avec La nuit des rois de Shakespeare, Christian Schiaretti avec Le grand théâtre du monde et Le procès en séparation de l’âme et du corps de Calderon de la Barca, Christine Fersen avec Une saison en enfer de Rimbaud, Claude Mathieu avec La divine comédie - L’enfer de Dante, Bakary Sangaré avec la poésie de Senghor et Damas, Bob Wilson avec La fontaine... Puis elle décide de quitter La Comédie Française pour d’autres champs d’exploration, et continue avec Jean-Christophe Saïs et Maeterlinck pour Pelleas et Mélisande, Christian Collin et Marivaux pour La double inconstance, Gabriel Garran pour L’ange divulgué, Luc Bondy et Marivaux pour La seconde surprise de l’amour, Jean-Christophe Saïs avec Euripide pour Andromaque, Catherine Gottesman et Marguerite Duras pour Aurélia Steiner, Oriza Hirata pour Sable et soldats, Daniel Hurstel et Shakespeare pour Comme il vous plaira, Bérangère Jannelle pour Amphitryon Molière, Yves-Noël Genod pour Hamlet Version 3, Gabriel Garran pour Gary-Jouvet 45-51. Elle participe en continu à L’atelier du grand courbé qu’invente Mathieu Genet. Pour le cinéma elle rencontre Julie LopesCurval avec Bord de mer, Pierre Zandrowicz avec Laura, Bertrand Bonello avec De la guerre, Olivier Torres avec La ligne blanche, Romain Kronenberg avec plusieurs de ses Vidéos Art dont Vacance, Zénith, Dérive. Pour la télévision elle tourne avec Nicolas Picard Dreyfuss. PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE 13 ENTRETIEN AVEC PASCAL RAMBERT PAR JOËLLE GAYOT (MARS 2014) Quand on lit Répétition, on pense à Clôture de l’amour, ne serait ce que parce qu’il y a en scène des personnages qui portent le prénom de leurs acteurs. Quel est le sens de ce renvoi à Clôture de l’amour ? Cela fait quelque temps que je ne donne plus de noms de personnage aux voix que j’écris pour les acteurs. Mon travail consiste à écrire pour des voix et des corps plutôt que pour des personnages. Je pense que chaque personne est comme porteuse d’un chiffre. Ces chiffres, dans les lettres qui constituent les prénoms des acteurs, ont une certaine vibration qui fait que lorsque j’écris ces prénoms, je sais qui parle. Je les entends, je les vois. C’est concret. Ce sont des êtres humains, pas des personnages de papier ou de théâtre. Evidemment, ce qu’ils racontent dans Clôture de l’amour ou dans Répétition n’est pas leur vie privée. Mais ils possèdent en eux une forme de vibration qui me permet d’ouvrir des portes sur une parole qui va être la leur pour la pièce. J’ai toujours fonctionné par assemblages de corps dans l’espace, de corporalités, de puissance de voix. J’écris avec certaines tessitures qui fonctionnent dans mon oreille de façon totalement subjective, dans une association sonore qui, en l’occurrence pour Clôture de l’amour, allait de Stan à Audrey. On avait deux énergies, l’une, lancée par Stan vers Audrey qui la rattrapait, l’entourait comme un énorme coup de feu et la renvoyait à son tour. Sur Répétition, ce sont des énergies directes qui se succèdent et s’encastrent les unes dans les autres. La première est celle d’Audrey qui démultiplie celle d’Emmanuelle qui, elle-même, pénètre celle de Denis, laquelle se termine à l’intérieur du corps de Stanislas. Une des particularités du texte qui est sans ponctuation aucune (comme c’était le cas pour Clôture de l’amour) est l’écoulement continu du tout dans tout. Le passé est dans le présent, la fiction dans le réel, le je dans le nous, l’ailleurs dans l’ici, et vice versa. Ceci est-il un reflet de votre pensée du monde ? Cet « écoulement du tout dans tout » ressemble à ce que sont mes convictions devant la réalité, le monde, la vie. Je ne crois pas à ce qui est mis à l’écart des frontières ou à l’intérieur des barrières. Je défends une position de fluidité entre les choses et les êtres, même dans le conflit. Plus qu’une conviction, c’est une croyance existentielle dans ce flux génial qui est la vie. Je suis possédé par l’énergie de la vie. Je ne suis pas quelqu’un de triste ou de dépressif. Je suis quelqu’un d’optimiste et d’énergique. Je crois en cette vitalité et j’essaie de la magnifier à travers l’écriture et l’art lui-même. Parce que, pour moi, c’est la définition de l’art. L’art serait cette chose qui ne s’arrête jamais, cette force qui me fascine complètement et qu’aujourd’hui j’accepte comme un bien précieux pour ma propre vie mais aussi dans l’échange que je peux avoir depuis une vingtaine d’année avec les spectateurs qui viennent voir mon travail Parlons de la situation de départ donnée par le titre : la répétition. N’est ce pas surtout un alibi à l’ouverture vers autre chose ? Répétition est un titre écran. Je voudrais faire passer l’idée qu’on n’écrit pas des pièces sur des sujets. Il n’y a pas de sujet dans la vie mais un bouillonnement contradictoire qui nous dépasse, une espèce d’absence de surmoi, une chose qui jaillit constamment. L’art est l’endroit de ce jaillissement perpétuel, cet endroit d’où sort ce hurlement qui est en nous et qui est souvent cadenassé pour mille raisons. Ce hurlement, cette partie de soi qui dit « j‘existe », qui se révolte, explose, surgit à la surface, c’est le moment de l’art. J’essaie de contenir ce bouillonnement, de lui donner une forme à travers le langage. Quelque chose qui ne ressemble pas au réel admis mais peut nous y faire penser, et qui nous ouvre sur des perspectives où ça hurle en nous. Ca ne veut pas dire que les acteurs se roulent par terre ou qu’on est dans un cri originel. Non, c’est extrêmement structuré à travers la langue mais la langue, même extrêmement structurée, peut donner forme à cette révolte « pure » de l’être humain qui dit « je suis ». On note, dans Répétition, plusieurs « structures » pour reprendre un mot employé par Audrey. La première est formée des quatre acteurs/personnages, Audrey, Emmanuelle, Denis et Stan, la seconde est un groupe fictif formé par Stanley, Clay, Iris et Diane. On repère d’autres ensembles : Staline et sa femme, Mandelstam et son épouse, Scott et Zelda Fitzgerald. Que se passe-t-il entre ces différentes structures ? La structure, sous son apparent bouillonnement, est très simple. On assiste à un moment d’une répétition au cours duquel Audrey saisit dans le regard de Denis que quelque chose se passe entre lui et Emmanuelle. A partir de là j’ai essayé de montrer comment, à l’intérieur d’un regard, je pouvais établir un monde et ce monde, je voulais le faire imploser. On est dans différents niveaux de réalité. PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE 14 J’ai souvent l’impression que ce qu’on appelle la vérité ne se tient pas nécessairement dans ce qu’on appelle la réalité mais plus fréquemment à l’intérieur même des fictions. Et j’ai souvent vu plus de vérité à l’intérieur de certains moments de théâtre, de danse ou de littérature que dans la vie elle-même. Donc j’ai tenté de montrer ce passage constant et qui fait nos métiers d’artiste entre ce que nous puisons dans la vie, comment nous le transformons dans des matières fictionnelles et ce flux continuel dont nous parlions. Pour moi la vie et la fiction sont tout le temps branchées l’une à l’autre. Elles ne s’interrompent jamais. Cette chose qui ne s’interrompt jamais est un des sujets possibles de Répétition. Il y a recyclage dans Répétition du couple Audrey - Stan dans Clôture de l’amour, recyclage de l’acteur Podalydès qui jouait dans Avignon à vie, recyclage de figures littéraires ou théâtrales, recyclage de la mémoire même du spectateur. Donc ce « tout dans tout » entraine aussi un perpétuel processus de reconfiguration ? Depuis 7 ou 8 ans, je comprends mieux ce que je suis en train de faire. Je vois mes pièces comme si elles étaient toutes dans un bâtiment dans lequel on pourrait pénétrer pour les relier, en suivant tel ou tel escalier, les unes aux autres. Au bout d’un moment, une forme de cohérence s’établit sur le travail d’un artiste. Aujourd’hui, je m’aperçois que chacun de mes projets est comme l’excroissance d’un autre ou bien qu’il correspond à un changement de perspective. Je sais que je travaille sur un tout petit timbre que je creuse à n’en plus finir. Cet espace est petit mais je le fore dans sa verticalité. Dans Répétition on note le désir d’enraciner le texte historiquement, géographiquement et littérairement dans la Russie du début du 20ème siècle. Pourquoi ? Mes récents voyages et travaux à Moscou, Tbilissi, Kiev, Yalta, Odessa, Bucarest et en ex-Yougoslavie m’ont ouvert des perspectives. Je voulais raconter l’éclatement d’un groupe et voir comment des idées, des moments d’idéologie ont explosé. Il y a quelque chose de désenchanté dans le monde aujourd’hui qui est merveilleux à tenter de mettre en forme. Houellebecq a montré la fin d’un certain monde. Mais ce qui m’intéresse c’est le moment de la bascule. Comment pourrais-je exprimer ce monde dans lequel nous avons cru et que l’on voit changer devant nous ? J’aimerais être celui qui pourrait raconter ça. Comme l’a fait Tchekhov, lorsqu’il a essayé de dire : attention, nous buvons du champagne, nous admirons des feux d’artifices, mais, sous nos pieds, un monde est en train de s’effondrer. La perception que j’ai de mon monde contemporain est la même. Il ne s‘agit pas d’être visionnaire, il suffit d’avoir les bons mots et de les mettre ensemble pour faire entendre ce basculement. Tchekhov est là dans votre pièce. Parfois de manière frontale, parfois de façon plus subliminale. Répétition n’est-il pas un texte palimpseste de l’oeuvre de Tchekhov ? Tout à fait et pas que de Tchekhov ! Je travaille par couches successives parce que j’aime orienter tout en désorientant l’écoute. J’aime, chez les autres artistes, être moi-même orienté et désorienté en permanence. J’aime chez Tchekhov cette patte d’oie continuelle : « vers ici ou vers la ? ». Des personnages qui disent quelque chose et qui quelques temps après vont se rétracter. J’ai une passion pour Tchekhov, comme s’il était un ami. Je serai incapable de le monter mais ça ne m’empêche pas de me souvenir qu’il a su se servir du réel et le transformer de façon merveilleuse. D’une certaine manière, il est mon guide. En pensant à lui, je me dis : je me lève de ma vie, je vais répéter, travailler et créer. Cette force là, ce courage là me font aimer la vie. J’ai envie de transmettre cet amour. Vous avez dit de Clôture de l’amour que c’était une pièce dansée. Est-ce la même chose avec Répétition ? Oui, parce que je ne peux pas écrire autrement que, comme je disais au tout début, pour des corps et des voix. Certains auteurs écrivent des histoires. Je n’ai jamais été fasciné par les histoires. Je ne cherche pas à faire des pièces qui essaieraient de démontrer quelque chose politiquement. J’ai toujours refusé ce rapport au politique qui dit comment faire ou penser les choses. Mais on peut être dans un autre rapport qui est le constat réel d’un désert. Est-on dans un désert parce que quelque chose est en train de se finir et que nous devons réinventer quelque chose de neuf ? Sans doute. Est-ce quelque chose qui va se passer au niveau de l’Europe comme ça a été le cas pendant presque vingt siècles ? Quels seront les prochains endroits où de nouvelles pensées surgiront qui s’avèreront être le futur ? Toutes ces choses là sont belles à réfléchir. Je suis en train d’écrire une pièce à partir de ce qui a été à la fois l’idée de l’Europe et la chute des Balkans. Je réfléchis à ce que fut notre souhait de l’Europe, ce qu’elle est devenue aujourd’hui, pourquoi elle est décevante pour beaucoup et néanmoins nécessaire. J’ai envie de mettre ces questions là sur les plateaux de façon historique, politique, esthétique, verbalisée et corporelle. Je suis un écrivain qui écrit pour des corps et des tessitures. Avec ces moyens, je me débrouille pour réfléchir au monde dans lequel je vis et lui donner une forme. 15 PASCAL RAMBERT CLÔTURE DE L’AMOUR /RÉPÉTITION/AVIGNON À VIE EXTRAITS DE PRESSE Sur Répétition Sur Clôture de l’amour « Après l’incroyable succès de Clôture de l’amour, sa précédente pièce, Pascal Rambert place, dans Répétition, la barre plus haut. Les deux acteurs de Clôture de l’amour - Audrey Bonnet et Stanislas Nordey - sont rejoints par deux nouveaux qui ne sont pas précisément des bleus : Emmanuelle Béart et Denis Podalydès. » « Deux amants quasiment immobiles n’ont que l’usage des mots pour s’écharper. C’est Clôture de l’amour, de Pascal Rambert, spectacle d’une scène de ménage homérique qui fit l’unanimité lors du dernier Festival d’Avignon. Ce théâtre installé dans la fameuse white box des performances de l’art contemporain sous forme d’une épure au concept minimaliste fédéra tous les publics dans un même enthousiasme. Deux monologues assassins où Stanislas Nordey et Audrey Bonnet prennent un malin plaisir à se déchirer et à réduire à néant les liens qui les unissaient. » RENÉ SOLIS , « LE QUATUOR À DISCORDES DE PASCAL RAMBERT », LIBÉRATION (2015) « Des acteurs qu’il connait bien également pour avoir déjà travaillé avec eux. Sans tarder, louons le bouquet de fleurs sauvages que Rambert leur offre et qu’ils nous offrent en retour, effeuillant chacune de leurs phrases avec une précision chirurgicale, tout au long de cette soirée tendue comme un arc aux flèches acérées. Un à un ils font mouche. On sort de là troublés. » «Répétition est un duel à quatre. Deux acteurs, un auteur, un metteur en scène… en répétition. Si on a bien compris, Audrey a noté une lueur dans le regard d’Emmanuelle et Denis, d’amour, de désir, de sentiment. Elle le leur reproche, et à Stanislas de n’avoir rien vu (chez Rambert, les personnages ont le nom de leurs interprètes). Ou peutêtre sont-ils tous trois prisonniers des rêves d’Audrey. Le principe : un long monologue de chacun en direction des trois autres, en permanence sur scène, dans un décor de terrain de basket. » J.-P. THIBAUDAT, « PASCAL RAMBERT EN PLEINE RÉPÉTITION»,LE NOUVEL OBSERVATEUR (2014) « C‘est la plus belle affiche de cette fin de saison dans le théâtre subventionné: un texte de Pascal Rambert, mis en scène par ses soins dans le centre dramatique qu‘il dirige, le Théâtre de Gennevilliers. Quatre interprètes exceptionnels sont réunis: par ordre de parole, Audrey Bonnet, Emmanuelle Béart, Denis Podalydès, Stanislas Nordey. La production est inscrite dans le cadre du Festival d‘automne. » ARMELIE HELIOT, « BÉART, PODALYDÈS, NORDEY, BONNET... QUATUOR POUR UN EGOPORTRAIT », LE FIGARO (2014) DOCUMENTATION ET IMAGES EN HAUTE RÉSOLUTION À télécharger sur www.vidy.ch ou sur demande à : Sarah Turin [email protected] +41 (0)21 619 45 21 FABIENNE ARVERS ET PATRICK SOURD, « CLÔTURE DE L‘AMOUR : RENCONTRE AVEC PASCAL RAMBERT ET SES DEUX COMÉDIENS», LES INROCKS (2011) « Fini. C’est fini. L’amour est mort, naze, kaputt. Encore faut-il, pour celui qui l’éprouve, le dire à l’autre. Trouver le moment et la force de l’affrontement. Du « je vais partir. Je ne t’aime plus ». Et rendre ainsi possible la séparation. Ou Clôture de l’amour, comme s’appelle la pièce de Pascal Rambert, jouée par Audrey Bonnet et Stanislas Nordey, qui a fait se lever le public, le jour de sa création à Avignon, dimanche 17 juillet. Il y avait de quoi : deux heures durant, un combat s’était livré, imparable, sans merci, saisissant. Dans Clôture de l’amour, c’est l’homme qui s’en va. Il s’appelle Stan, et la femme Audrey, comme les comédiens. Tous les deux sont dans une salle de répétition, aux néons crus. Ce sont des artistes, on ne sait pas de quelle discipline, peu importe. Ils arrivent ensemble. Audrey n’a pas le temps de poser son sac, que Stan attaque : « je voulais te voir pour te dire que ça s’arrête/ça va pas continuer/on va pas continuer ». Sans majuscules, ni points, ni virgules. Une seule phrase, coupée en deux. Car chacun parle à son tour, d’une traite, sans laisser à l’autre le temps ni le droit de répondre. » BRIGITTE SALINO, « PASCAL RAMBERT, APÔTRE DE LA RUPTURE », LE MONDE (2011) « Deux coups-de-poing d’une heure chacun, ainsi résumera-t-on Clôture de l’amour, la pièce écrite et mise en scène par Pascal Rambert. Décor : un plateau de théâtre vide, aux parois plaquées de gris, avec néons en guise de spots. Personnages : deux acteurs (ils pourraient être danseurs), qui portent d’ailleurs les prénoms de leurs interprètes, Audrey (Bonnet) et Stan (Nordey). Sujet : une rupture amoureuse, sous forme de deux longs monologues. Un combat de boxe donc, en deux rounds au scénario identique, même si les rôles sont inversés ; tandis que l’un assène les coups, l’autre encaisse, massacré sans broncher. A la fin, tous deux sont à ramasser à la cuillère. On n’est pourtant pas dans le vécu. » RENÉ SOLIS, « CLÔTURE LIBÉRATION (2011) DE L‘AMOUR, CHEMIN DE ROUNDS »,