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Lundi!15!Décembre!2014!
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Audrey, Emmanuelle, Denis, Stan… et les 
autres  
Théâtre, Marie-José Sirach  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
«  RÉPÉTITION  »,  MISE  EN  SCÈNE  PAR  PASCAL  RAMBERT,  POSE  DES  QUESTIONNEMENTS 
VITAUX SUR L’ART, LE THÉÂTRE ET LE MONDE.  
Photo : Marc Domage 
 
Le  directeur  du  théâtre  de  Gennevilliers  (Hauts-de-Seine),  Pascal  Rambert,  crée  "Répétition",  !avec  une 
distribution à la hauteur de ses ambitions.  
 
À l’heure où tous les artifices sont bons pour faire théâtre, Pascal Rambert revient avec force au texte, au corps, 
à la voix. Répétition est une gageure, un parti pris assumé et revendiqué de renouer avec le sens, la quête de 
sens, du langage pour une génération qui a perdu le goût de tout, du rêve, de l’utopie, du collectif, de l’amour, de 
l’amitié. Du désenchantement à la reconquête de la vie, telle pourrait être la trame de ce récit à quatre voix, à 
quatre  corps  qui  tantôt  hurlent,  murmurent,  soupirent  quatre  monologues  autonomes  mais  définitivement 
entremêlés et se répondent en maints endroits. Bien sûr, on pense à Clôture de l’amour, son précédent spectacle. 
À cause du dispositif d’écriture et scénique, à cause des acteurs, mais Répétition, à mon sens, dépasse le propos 
autocentré de la rupture amoureuse pour poser des questionnements vitaux sur l’art, le théâtre, le monde. 
 
C’est un bouillonnement !de vie, un foisonnement de mots 
 
Dans un  local  de répétition  des  plus  anonymes,  un  terrain  de  basket, Audrey (Audrey Bonnet),  Emmanuelle 
(Emmanuelle  Béart),  Denis  (Denis  Podalydès)  et  Stan  (Stanislas  Nordey)  occupent  cet  espace  sans  âme 
férocement éclairé par des néons. C’est Audrey qui ouvre les «!hostilités!» comme on ouvre le bal, bouleversée