n° 3 - Chambre régionale d`agriculture Midi

POIRIER
• Stades phénologiques : A à B selon les variétés
• Psylle du poirier (Cacopsylla pyri)
Les femelles hivernantes sont matures et on observe des pontes à proximité des boutons à fleur.
Évaluation du risque : La période de ponte se poursuit.
POMMIER
• Stades phénologiques
Stade A pour l'ensemble des variétés
Stade B sur Pink Lady, Braeburn et Granny en secteurs précoces
• Tavelure (Venturia inaequalis)
La tavelure passe l'hiver sous forme de périthèces dans les feuilles mortes. Dans nos suivis en
laboratoire, nous observons les premières spores mûres et prêtes à être projetées. Pour l'instant,
nous n'observons pas de projection sur les capteurs de spores (absence de pluie).
Évaluation du risque : Début de la période de risque dès le stade B C atteint.
Mesures prophylactiques : Les mesures prophylactiques comme l'andainage et le broyage des
feuilles en hiver pour accélérer leur décomposition et limiter le nombre de périthèces permettent
de limiter l'inoculum tavelure. La destruction de la litière de feuilles est un préalable indispensable
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 3 DU 10 MARS 2015 – Page 1/4
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Directeur de publication :
Jean-Louis CAZAUBON
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture de Midi-Pyrénées
BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx
Tel [phone] – Fax [phone]
Dépôt légal : à parution
ISSN en cours
BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
MIDI-PYRENEES
Arboriculture - n°3
10 mars 2015
Fruits à pépins Tavelure : Début de la période de risque quand stade BC atteint
POIRIER Psylle : Période de ponte en cours.
KIWI PSA : Conditions climatiques favorables à la bactérie.
PRUNIER ECA : Début du vol du psylle. Arracher les arbres malades.
Pucerons verts : Début du risque lié à l'éclosion des fondatrices.
Monilia fleurs : Début du risque sur variétés japonaises.
PECHER Cloque : Période de risque en cours sur toutes les variétés.
Monilia fleurs : Période de risque en cours sur fleurs sur les variétés
précoces.
ESPECES A NOYAUX Monilia : Éliminer les momies et les chancres pour limiter l'inoculum.
Action pilotée par le Ministère
chargé de l'agriculture, avec
l’appui financier de l’Office
national de l'eau et des milieux
aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions
diffuses attribués au finance-
ment du plan Ecophyto 2018.

à toute stratégie de lutte contre la tavelure. Les condition climatiques de février ont été plus
favorables que l'an passé à la mise en œuvre de cette technique. Si cela n'a pas encore pu être
réalisé, à faire dés que les conditions de sol le permettent.
• Chancre à Nectria (Cylindrocarpon mali)
Le champignon se conserve sous forme de périthèces et également sous forme conidienne dans les
chancres sur branches et tronc. Les risques de contaminations sont quasi continus en période de
pluie, du printemps à l'automne, dès lors qu'il y a des portes d'entrée au niveau du végétal (plaies de
taille, grêle, floraison, chute des feuilles...).
Évaluation du risque : Période de risque en cours en vergers contaminés.
Mesures prophylactiques : Nettoyer les chancres sur les arbres malades.
KIWI
• Pseudomonas syringae actnidiae (PSA)
Cette bactériose est en recrudescence dans le verger régional, notamment depuis deux ans. Elle se
développe très rapidement sur kiwi jaunes et sur les variétés précoces, entraînant des mortalités de
branches, d'arbres voire de parcelles entières. La variété Hayward est moins sensible, mais on peut y
observer des dégâts, sur plants mâles surtout mais également sur certaines plantations.
La présence de la bactériose se manifeste par écoulements blanchâtres et ou rougeâtres sur les
charpentières ou les troncs.
On observe, depuis début février, des symptômes sur des parcelles de Summer, mais pas encore sur
Hayward.
Évaluation du risque : Les conditions climatiques très douces et pluvieuses sont, cette année
encore, favorables au développement de la bactérie.
Mesures prophylactiques : Parcourir les parcelles pour bien observer les arbres et déceler les
symptômes. Éliminer les parties malades (couper 50 cm en-dessous de la partie nécrosée). Retirer
les végétaux malades de la parcelle et les détruire.
PRUNIER
• Stades phénologiques
Japonaises TC S :un, Ruby Crunch
Stade C
Fortune, September Yummy, Sapphire
stade D
Européennes Stade A
• Enroulement chlorotique de l'abricotier (ECA)
Cette maladie due à un phytoplasme provoque
des débourrements précoces, en hiver, avec
une feuillaison et parfois une floraison sur tout
ou partie de l'arbre dès janvier.
Le psylle (Cacopsylla pruni) est le seul vecteur
identifié de cette maladie. En début de saison
(fin février, mars), il se nourrit des arbres en
végétation (et donc malades) en piquant le
feuillage pour sucer la sève. Il ingère ainsi le
phytoplasme qu'il va disséminer, par ses
piqûres, aux arbres sains.
Évaluation du risque : Début du vol du
psylle. Les premières prises dans les
battages ont été faites depuis le week-end
dernier. Période de risque en cours.
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Arbre sain (gauche) et arbre malade (droite) – Photo CA 82

Mesures prophylactiques : La prophylaxie consiste à repérer et à éliminer (arracher et brûler) dès
maintenant les arbres qui présentent un débourrement anormalement précoce (feuillaison avant la floraison)
et qui serviront de réservoir de phytoplasme pour le psylle. Il faut donc le faire avant le début du vol du
vecteur. L'application d'argile en barrière physique présente également un intérêt, juste avant le début du vol.
• Puceron vert (Brachycaudus helichrysi)
Le puceron vert du prunier hiverne sous forme d'œufs d'hiver. Les femelles fondatrices, issues de ces œufs
d'hiver, donnent des colonies de pucerons (virginipares aptères) aptes à se reproduire très rapidement. Le
puceron vert du prunier peut véhiculer des viroses.
Évaluation du risque : La période de risque a débuté avec l'éclosion des fondatrices. L'observation
des œufs d'hiver et des premières fondatrices est très difficile et nécessite une attention accrue. A surveiller.
• Monilia
Le monilia est un champignon qui s'attaque aux fleurs et aux fruits. Sur les fleurs, il provoque le
brunissement et le dessèchement des bouquets floraux sur lesquels apparaissent des coussinets
grisâtres. L'infection peut ensuite gagner le rameau qui meurt à son tour.
Évaluation du risque : La période de risque est en cours sur les variétés japonaises (depuis le stade
20% de boutons blancs). L'humidité fréquente ces jours-ci et les températures douces sur la floraison
engendrent un risque important si ces conditions persistent.
Mesures prophylactiques : Les fruits momifiés et les rameaux atteints doivent être éliminés lors de la taille
ou juste après afin de limiter l'inoculum dans la parcelle.
PÊCHER
• Stades phénologiques
Boutons floraux au stade C majoritaire, quelques variétés stade D.
Le stade « Pointe verte » est désormais généralisé.
• Cloque (Taphrina deformans)
Le stade sensible pour les contaminations de cloque est le stade pointe verte, lorsque les bourgeons
à bois s'entrouvrent et permettent la pénétration des spores transportées par l'eau. D'autre part, une
fois le stade sensible atteint, les contaminations ne sont possibles qu'en cas de pluies et de
températures supérieures à 7°C.
Évaluation du risque : Le stade sensible est atteint sur toutes les variétés. Risque en cours à
chaque pluie.
• Monilia
Le monilia est un champignon qui s'attaque aux fleurs et aux fruits. Sur les fleurs, il provoque le
brunissement et le dessèchement des bouquets floraux sur lesquels apparaissent des coussinets
grisâtres. L'infection peut ensuite gagner le rameau qui meurt à son tour.
Évaluation du risque : La période de risque débute sur les variétés précoces (boutons roses) mais ne
devrait se généraliser que la semaine prochaine. Sur les variétés au stade D, les conditions douces et
humides de cette semaine seront favorables aux contaminations.
Mesures prophylactiques : Les fruits momifiés et les rameaux atteints doivent être éliminés lors de la taille
ou juste après afin de limiter l'inoculum dans la parcelle.
• Pucerons (Myzus persicae)
Le puceron vert du pêcher hiverne, comme le puceron vert du prunier, sous forme d'œufs d'hiver. Les
femelles fondatrices, issues de ces œufs d'hiver, donnent des colonies de pucerons (virginipares aptères)
aptes à se reproduire très rapidement. Le puceron vert du pêcher peut également véhiculer des viroses.
Évaluation du risque : La période de risque a débuté avec l'éclosion des fondatrices. L'observation
des œufs d'hiver et des premières fondatrices est très difficile. Il nécessite donc une attention accrue.
A surveiller.
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TOUTES ESPÈCES
• Monilioses (Monilia laxa)
Les rameaux infectés l'année dernière et les fruits laissés
sur les arbres et qui se momifient, constituent une source
d'inoculum importante pour les différentes espèces de
Monilia.
Évaluation du risque : La pression importante de 2013 et
2014 a laissé des chancres et des momies plus nombreux, qui
peuvent générer de nouvelles contaminations sur boutons
blancs et fleurs.
Mesures prophylactiques : Les fruits momifiés et les
rameaux atteints doivent être éliminés lors de la taille ou
juste après afin de limiter l'inoculum dans la parcelle. Les
momies, qui abritent les formes de conservation du
champignon, sont capables de recontaminer dès qu'elles
sont réhydratées.
• Cochenilles lécanines (Parthénolécanium corni)
Cette cochenille est essentiellement observée sur prunier
japonais. Les cochenilles sont actuellement au stade larves de
deuxième stade, leur stade hivernant, et le resteront encore
quelques semaines (apparition des adultes courant mars).
Évaluation du risque : Depuis ces dernières années, les
cochenilles posent de plus en plus de soucis en verger.
Surveiller l'évolution des stades, les cochenilles sont
actuellement toujours au stade L2 hivernantes.
• Tordeuse orientale (Cydia molesta)
La tordeuse orientale hiverne sous forme de chenilles
diapausantes dans l'écorce du tronc ou dans le sol. Les
papillons de la première génération sortent de mi-mars à mi-
juin selon les régions. Après l'accouplement, les femelles
pondent sur la face inférieure des feuilles, si la température
crépusculaire dépasse 16°C.
Le vol devrait débuter bientôt.
Évaluation du risque : Placez les pièges sexuels pour
suivre le début du vol.
• Acariens (Panonichus Ulmi...)
On observe des œufs d'acarien rouge sur certaines
parcelles.
D’après les suivis biologiques, les éclosions pourraient
débuter en parcelles à la mi-avril.
REPRODUCTION DU BULLETIN AUTORISÉE SEULEMENT DANS SON INTÉGRALITÉ (REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE)
Ce bulletin de santé du végétal a été préparé par l'animateur filière arboriculture de la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne et élaboré
sur la base des observations réalisées par le CEFEL, la FREDON, la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne et QUALISOL.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne
peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA Midi-Pyrénées dégage donc toute responsabilité quant aux
décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des
observations qu'ils auront réalisées et en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ARBORICULTURE N° 3 DU 10 MARS 2015– Page 4/4
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Larves hivernantes et anciens boucliers femelles
secs - Photo CA 82
Prune momifiée – Photo CA82
Œufs d'hiver d'acariens sur rameau - Photo CA 82